5.24.2013

Poverty Point: de grands monticules construits en moins de 90 jours par les amérindiens


Le site de Poverty Point, en Louisiane, a été nominé en ce début d'année pour figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESO.

Il est décrit comme l’un des plus grands exploits de construction, au monde, par une civilisation archaïque de chasseurs-cueilleurs.

De nouvelles recherches ont apporté des preuves irréfutables que l’un des massifs monticules de terre de Poverty Point a été construit en moins de 90 jours, voir peut-être en seulement 30 jours.

Il s'agit d'un accomplissement incroyable pour ce que l’on croyait être une société mal organisée, composée de petites bandes dispersées d'amérindiens...

Les co-auteurs de l'étude, Anthony Ortmann (debout) et T.R. Kidder (au centre) évaluent les fouilles du tertre A à Poverty Point. Photo: WUSTL


"Ce qui est extraordinaire dans cette étude c'est qu’elle montre que les premiers chasseurs-cueilleurs américains n’étaient pas aussi simplistes que nous avons tendance à l'imaginer", explique le co-auteur TR Kidder, professeur et directeur de l’Anthropologie des Arts et des Sciences à l’Université Washington à St. Louis, "nos résultats vont à l’encontre de ce qui a longtemps été considéré comme le consensus académique sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs, à savoir qu’ils n’ont pas l’organisation politique nécessaire pour rassembler autant de gens afin de réaliser un projet de main-d’œuvre dans un délai aussi court. ”

Co-écrit par Anthony Ortmann, professeur adjoint des sciences de la terre à Murray State University, l’étude propose une analyse détaillée de la façon dont l'énorme monticule a été construit il y a quelques 3200 ans le long d’un bayou du Mississippi.

Sur la base de plus d’une décennie de fouilles, de carottages et d'analyses sédimentaires sophistiquées, l’apport clé de l’étude est que le monticule A de Poverty Point a été construit en un temps très court.
En effet, un examen exhaustif ne révèle aucun signe de pluie ou d’érosion au cours de sa construction.

"Nous parlons d’une région du nord de Louisiane qui a tendance à être très pluvieuse", explique Kidder. "Même dans une année très sèche, il semble très peu probable que cette situation puisse durer plus de 90 jours sans recevoir un certain niveau significatif de précipitations. Pourtant, le sol de ces monticules ne montre aucun signe d’érosion ayant eu lieu pendant la période de construction. De plus, rien n'indique une sécheresse dans la région à ce moment là."


Une partie de Poverty Point, le monticule A, est considéré comme la touche finale de ce site tentaculaire de 283 hectares.


Le site comprend cinq tertres plus petits et une série de six formes concentriques, comme des digues en forme de C, qui s’élèvent en formation parallèle autour d’une petite place le long de la rivière.

Au moment de sa construction, Poverty Point était un des plus grands chantiers de terrassement en Amérique du Nord.

Construit sur le bord ouest du complexe, le Monticule A couvre environ 50.000 mètres carrés à sa base et s’élève à 22 mètres au-dessus de la rivière. Sa construction a nécessité 238.500 mètres cubes (environ huit millions de paniers boisseau) de terre rapportée de différents endroits à proximité du site.

Il faudrait aujourd'hui, un gros camion benne et 31.217 chargements pour déplacer le même volume. "Les monticules de Poverty Point ont été construits par des gens qui n’avaient pas d'animaux de trait, ni de brouettes ou outils sophistiqués pour déplacer la terre", explique Kidder, "Il est probable que ces monticules ont été construits en utilisant le système de chaîne humaine, avec des milliers de gens se passant la terre mise dans une certaine forme de conteneur brut, comme un panier tressé, un sac de cuir ou un plateau en bois."

Pour compléter cette tâche en 90 jours, l’étude estime qu’il a du falloir l'équivalent de quelque 3.000 travailleurs.
En supposant que chacun d'entre eux été accompagné d’au moins deux autres membres de sa famille, une femme et un enfant, la communauté rassemblée pour la construction devait comprendre presque 9.000 personnes, suggère l’étude.

"Étant donné qu'une bande de 25-30 personnes est considérée comme très importante pour la plupart des chasseurs-cueilleurs, il est vraiment étonnant que cette ancienne société puisse avoir réuni un groupe de près de 10.000 personnes, tout en trouvant un moyen de les nourrir et de construire ce monticule en quelques mois", a dit Kidder.


Les tests confirment que le site a d’abord été défriché pour la construction par la combustion et rapidement recouvert d’une fine couche de limon argileux.
Un mélange de terres plus lourdes a ensuite été amené et déchargé en petits tas adjacents, construisant peu à peu le monticule couche après couche.

Comme le fait remarquer Kidder, les théories antérieures sur la construction de la plupart des monticules de terre dans le monde antique ont laissé entendre qu’ils ont été montés lentement sur une période de plusieurs centaines d’années. Cela impliquait de petites contributions de différentes personnes d'une société sur plusieurs générations.

Bien que cela puisse être le cas pour d’autres structures en terre, à Poverty Point, l'étude du Monticule A contredit cette théorie.

Kidder explique qu'à Saint-Louis, juste en face de la rivière Mississippi, repose l’une des anciennes structures de terre les plus connues d'Amérique, le tumulus des Moines à Cahokia.
Il note que le monticule a été construit de nombreux siècles après ceux de Poverty point par une civilisation qui était davantage tributaire de l’agriculture, bien loin du groupe de chasseurs-cueilleurs qui a construit Poverty Point.

Et pourtant, le Monticule A est beaucoup plus grand que n’importe quel autre tertre trouvé en Amérique du Nord. Seul le tumulus des Moines le dépasse.

«Nous avons pris conscience que le tissu social de ces sociétés devait être beaucoup plus fort et plus complexe que nous ne le supposions. Ces résultats contredisent la croyance populaire selon laquelle les personnes pré-agricoles étaient socialement, politiquement et économiquement simples et incapables de s’organiser en grands groupes pour créer une architecture complexe ou se livrer à ce qu’on appelle un comportement social complexe», explique Kidder, «le modèle dominant du chasseur-cueilleur ayant une vie désagréable, brutale et courte est en contradiction avec notre travail. Ces personnes pratiquaient un rituel ou une religion sophistiquée qui impliquait la construction de ces monticules monumentaux».


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5.23.2013

A-t-on découvert la Cité d'Or perdue, Ciudad Blanca, au Honduras ?


La cité d'or perdue, Ciudad Blanca, aurait été découverte dans la région de Mosquitia au Honduras. Cela mettrait fin à un mystère qui a maintenant près de 500 ans...

Le nom de Ciudad Blanca signifie ville blanche. Les légendes sur cette ancienne ville auraient été rapportées par le conquistador Cortez au roi Charles V dans une lettre écrite en 1526.
Ses récits font état d'une grande ville prospère rempli d'ornements d'or.

D'après la légende aztèque, la ville était le berceau de leur dieu serpent à plumes, Quetzalcoatl.

Les archéologues et les historiens recherchent cette ville depuis l'époque de la lettre de Cortez... sans succès.

Exemple de modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus. Source: UTL


Cette dernière recherche de Ciudad Blanca a utilisé une technologie connue sous le nom de lidar ou télédétection par laser. Cette méthode de cartographie utilise un avion volant à basse altitude pour analyser une zone sur sa trajectoire de vol.
Les cartes produites par cette méthode permettent de mesurer une élévation de seulement 10 centimètres.

La végétation a ensuite été retirée de la carte par modélisation 3D, révélant des structures artificielles qui ont été rapidement repérées par Bill Carter de l'Université de Houston.

Selon Stephen Leisz de l'American Geophysical Union, "nous utilisons le lidar pour repérer les structures humaines en recherchant des formes et des rectangles linéaires. La nature ne fonctionne pas avec des lignes droites."

Steven Elkins et Bill Benenson ont eu l'idée de rechercher la cité perdue suite à de récents éléments suggérant que des villes très développées avaient existé dans cette forêt tropicale.

Christopher Fisher, professeur au Colorado State University, qui a dirigé la recherche, a adopté une approche prudente: "nous ne pourrons jamais dire s'il s'agit de Ciudad Blanca, ou même si la ville légendaire a jamais existé, mais nous pouvons clairement voir dans les données qu'il y avait une région densément peuplée avec un environnement modifié par l'homme".

Une partie de leur travail a été filmée et devrait faire l'objet d'un documentaire.

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5.20.2013

L'engrais était déjà utilisé il y a 5000 ans


Des chercheurs de l'Université de Göteborg ont passé de nombreuses années à étudier les vestiges d'une communauté de l'âge de pierre sur le site de Karleby près de la ville de Falköping, en Suède.

Actuellement, ils cherchent à montrer que les engrais étaient déjà utilisées au cours de l'âge de pierre scandinave. Les résultats de leurs premières analyses semblent apporter cette confirmation.


 Photo: university of Gothenburg

En utilisant des restes de céréales et d'autres plantes et à l'aide de certaines techniques d'analyse très avancées, les deux chercheurs et archéologues Tony Axelsson et Karl-Göran Sjögren ont pu identifier des composantes de l'alimentation de leurs ancêtres de l'âge de pierre.

«Notre première tâche était de trouver des macro-fossiles, comme d'anciennes graines de mauvaises herbes ou des morceaux de grains. Par l'analyse macro-fossile, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur l'agriculture de l'âge de pierre et sur l'importance de la relation entre l'agriculture et l'élevage du bétail», explique Axelsson.

Un autre objectif a été de recueillir les os d'animaux, c'est-à-dire des restes de nourriture vieux de 5000 ans. Les chercheurs savent que des fragments d'os de bovins, de porcs et de moutons peuvent être trouvés sur le site. «En étudiant les niveaux d'isotopes dans les os, nous pouvons par exemple savoir où les animaux ont été élevés, ce qui peut donner des informations importantes au sujet de leur rôle dans le commerce», dit Sjögren.

Les résultats des premières analyses de céréales montrent que l'orge et le blé étaient cultivés sur le site. Les analyses révèlent des niveaux élevés de l'isotope N15 (azote 15). Cela voudrait dire que des engrais étaient utilisés dans la région de Karleby il y a déjà 5000 ans.

«Nous allons poursuivre nos analyses à la fois sur le terrain et en laboratoire, et espérons trouver plus de macro-fossiles. J'espère que nous trouverons des graines de mauvaises herbes, car elles peuvent aider à confirmer que les engrais ont été effectivement utilisés», explique Axelsson.


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5.16.2013

Des plaques en cuivre et des pièces d'or trouvées dans le temple de Pranaveswara

C'est au cours de travaux de restauration du temple de Pranaveswara que l'Archaeological Survey of India (ASI) a fait une découverte apportant des informations sur les dynasties qui ont régné dans l'état de Karnataka.

 Plaques de cuivre de Sankama, 1180 après JC, dynastie de Kalachuri. Photo: Sreenivasa Rao /ASI. 
 
Les experts ont ainsi trouvé deux ensembles de chartes en plaques de cuivre et huit pièces d'or dans le temple de Pranaveswara à Talagunda.

Alors que les plaques de cuivre, datées du 12ème siècle après JC, appartiennent à la dynastie Kalachuri, les pièces d'or ont été émises par la dynastie des Gangas, qui régnaient dans l'État à partir du 4ème siècle de notre ère jusqu'au 12 siècle.

Les pièces d'or appartiennent à la variété "Ane Gadyana", dépeignant des éléphants sur l'avers et des dessins floraux sur le revers. Elles pèsent environ quatre grammes chacune (autant qu'une pièce de 10 centimes d'Euro).
Trois d'entre elles ont été frappées sous le dirigeant Ganga Sivamara-I (années de règne: 679-726 après JC).

L'une des trois pièces d'or "Ane Gadyana" frappée sous Sivamara I, découverte en Février 2013. Photo: Sreenivasa Rao /ASI. 

L'ASI a trouvé le filon en creusant un puits d'essai dans le coin sud-est du maha mandapa (salle à colonnes) du temple. Les fondations de ce dernier s'étaient enfoncées et la nature du sol a dû être étudiée.

Les pièces ont été "très bien faites et sont typiques des Gangas de l'Ouest", a déclaré l'archéologue surintendant de l'ASI, M. Nambirajan.

Pour l'archéologue TM Keshava c'est "la première fois que huit pièces d'or ont été trouvées à l'intérieur du Karnataka et elles appartiennent à la période des Gangas, dont le centre politique était à Talakadu. Elles sont parmi les plus beaux spécimens de pièces d'or et certaines portent la légende "Si Ma" dans l'écriture Brahmi du sud".

Le temple date de la dynastie Kadamba de Banavasi, qui a régné du 4ème au 6ème siècle après JC. Toutefois, il y a des vestiges de la dynastie Satavahana, ramenant son ancienneté au 2e siècle de notre ère.
Le temple est simple dans son schéma et son élévation. Il dispose d'un sanctuaire carré, qui abrite une Shivalinga (une pierre sacrée représentant Shiva).

Etant donné que ses fondations se sont enfoncées, faisant pencher les murs, il était nécessaire de démonter et remonter l'ensemble. Comme la structure est située dans une zone de fortes précipitations, la nature du sol et ses fondations ont dû être étudiées. Pour cela, l'ASI a creusé quelques puits d'essai.


Sceau Kalachuri. Photo: Sreenivasa Rao /ASI.

La charte en plaques de cuivre comprend cinq feuilles, de 28 cm de long et 14 cm de large. Elles sont maintenues ensemble par un sceau royal gravé d'un taureau couché (photo ci-dessus).
Les plaques portent des inscriptions en sanscrit et l'écriture est en devanagari.

L'autre ensemble a trois feuilles, de 24,5 cm de long et 13 cm de large, avec l'emblème d'un Varâha (sanglier) sur l'anneau.

D'après le Dr. Nambirajan, ces plaques de cuivre ont enregistré les dons et cadeaux de terres à des brahmanes versés dans la littérature védique.

"La découverte de ces plaques est importante car elle nous fournissent davantage de données sur les dirigeants Kalachurya et nous donnent des données fiables sur la bataille entre les Kalachurya et les Hoysalas", a déclaré M. Keshava.

L'ASI envisage de fouiller un grand monticule près du temple qui pourrait receler des vestiges de l'ancienne ville de Kadambas.

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5.13.2013

De mystérieuses sphères trouvées à Teotihucan par Tlaloc II-TC


Après la découverte, le mois dernier, de chambres sous la pyramide du serpent à plumes, le petit robot Tlaloc II-TC a trouvé des centaines de sphères mystérieuses dans ce même tunnel à Teotihuacan.

DMC, INAH/M. Marat

Les sphères énigmatiques "ressemblent à des sphères jaunes, mais nous ne connaissons pas leur signification. C'est une découverte sans précédent", a déclaré Jorge Zavala, un archéologue de l'INAH.

Les ruines méso-américaines de Teotihuacan, un site du patrimoine mondial, représentent l'un des plus grands centres urbains du monde antique.
Construite autour de 100 avant JC, la ville remplie de pyramides comptait plus de 100.000 habitants à son apogée, mais elle a été abandonnée pour des raisons mystérieuses autour de 700 après JC, bien avant l'arrivée des Aztèques vers 1300.

L'exploration du tunnel, qui a été délibérément rempli de débris et de ruines par les habitants de Teotihuacan, a nécessité plusieurs années de travail préliminaire. "Enfin, il y a quelques mois, nous avons trouvé deux chambres latérales à 72 et 74 mètres de l'entrée. Nous les avons appelées Chambre Nord et Chambre Sud", explique l'archéologue Sergio Gómez Chávez, directeur du Projet Tlalocan.

Les archéologues ont ensuite exploré le tunnel avec le robot télécommandé, Tlâloc II-TC, qui porte une caméra infrarouge et un scanner laser pour donner une visualisation 3D des espaces sous le temple. "Le robot a pu entrer dans la partie du tunnel qui n'a pas encore été fouillé et a trouvé trois chambres entre 100 et 110 mètres de l'entrée", a ajouté Gómez Chávez.

Les sphères mystérieuses se trouvent dans les chambres nord et sud. Allant de 4 à 12.5cm, les objets ont une base d'argile et sont recouverts d'un matériau jaune appelé jarosite. "Ce matériau est formé par l'oxydation de la pyrite, qui est un minerai métallique", a précisé Gómez Chávez, "cela signifie que dans les temps préhispaniques ils devaient ressembler à des sphères métalliques. Il y a des centaines de ces artéfacts dans la chambre sud."

D'après George Cowgill, professeur à l'Arizona State University et auteur de plusieurs publications sur Teotihuacan, les sphères sont une découverte fascinante: "La pyrite a certainement été utilisée par les Teotihuacanos et d'autres sociétés mésoaméricaines anciennes. À l'origine les sphères devaient avoir beaucoup d'éclat. Elles sont uniques, et je n'ai aucune idée de leur signification."

Même les murs et le plafond des deux chambres étaient recouverts d'une poudre minérale composée de magnétite, pyrite et d'hématite qui devait donner un éclat particulier à l'endroit.

"Nous pensons que des gens de haut rang, des prêtres ou même des souverains, sont descendus dans le tunnel pour y accomplir des rituels", estime Gómez Chávez.
En effet, les archéologues ont trouvé de nombreuses offrandes, dont des poteries et des masques en bois incrustés de cristal de roche, de jade et de quartz. L'ensemble est daté d'environ 100 ans après JC.

Gómez Chávez et son équipe attendent maintenant avec impatience la prochaine phase du projet: l'exploration de la dernière partie du tunnel et des trois chambres que les archéologues ont vu à travers les caméras du robot.

"Après presque deux millénaires, le tunnel est en parfait état", a déclaré Ng "TC" Tze Chuen, un chercheur indépendant qui a travaillé sur la conception du robot Tlaloc II-TC.
Ng, qui a aussi aidé à créer le robot Djedi qui a exploré Grande Pyramide d'Egypte en 2010, estime que le tunnel du Mexique pourrait conduire à l'une des découvertes archéologiques les plus importantes dans Teotihuacan.

Selon Gómez Chávez, le tunnel a été fermé deux fois par le peuple de Teotihuacan. Des murs épais, érigés pour bloquer l'accès, ont été démolis il y a environ 1.800 ans, afin de déposer une chose très importante dans la chambre centrale à la fin du tunnel.

"Peut-être en ce lieu," espère-t-il, "allons-nous retrouver les restes de ceux qui ont régné sur Teotihuacan."

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La pyramide du serpent à plumes, Quetzalcoatl, à Teotihuacan

5.10.2013

Un alignement astronomique découvert près d'une pyramide au Pérou


Un ancien alignement astronomique dans le sud du Pérou a été découvert par des chercheurs entre une pyramide, deux lignes de pierres et le soleil couchant au solstice d'hiver.

Lors du solstice, il y a des centaines d'années, les trois se seraient alignés pour encadrer la pyramide de lumière.

Voici la modèlisation 3D montrant ce qu'il se passe lors du solstice d'hiver à la pyramide Cerro del Gentil. Les deux lignes de pierres encadrent la pyramide avec le soleil tombant juste derrière elle. Cet alignement pourrait avoir une signification cosmologique pour ceux qui habitaient ici. CREDIT: Image by Laura Griffin


Les deux lignes de pierre, appelées géoglyphes, sont situées à environ 2 kilomètres à l'est-sud-est de la pyramide. Elles sont longues d'environ 500 mètres, et les chercheurs disent que les lignes ont été "placées de façon à encadrer la pyramide lorsque l'on descendait dans la vallée depuis les montagnes."

En utilisant un logiciel astronomique et la modélisation 3D, les chercheurs ont pu déterminer qu'un événement remarquable avait lieu pendant la période du solstice d'hiver.

"Lorsque l'on observe les modèles 3D, les lignes semblent converger en un point au-delà de l'horizon et encadrent non seulement le site de Cerro del Gentil (le site de la pyramide), mais aussi le soleil couchant lors du solstice d'hiver," écrit l'équipe de recherche, "ainsi, en regardant le coucher de soleil à partir de ces lignes lors du solstice d'hiver, on voit ce dernier directement derrière, ou sombrer dans la pyramide en adobe. La pyramide et le géoglyphe linéaire font alors partie d'un seul ensemble architectural, avec une signification cosmologique potentielle, qui ritualise tout le paysage de la pampa".

La pyramide au sommet plat fait 5m de haut et a été construite entre 600 et 50 avant JC. Elle a été réoccupée quelque part entre l'an 200 et 400.
Près de la pyramide ont été trouvés des textiles, des coquillages et des céramiques.

Les alignements de pierres ont été construits entre 500 et 400 avant J.-C.


Des lignes, des habitats et des pyramides.

Mais cette découverte n'est que la pointe visible de l'iceberg.
Jusqu'ici, les chercheurs ont trouvé environ 50 de ces lignes de pierres dans un endroit plat et sec près de la pyramide.
La plus longue fait environ 1500 mètres. Ces lignes sont droites et faites de roches, contrairement aux lignes de Nazca au sud du Pérou qui ont été gravées dans la terre en enlevant la couche arable.

Les chercheurs ont également découvert plus de 200 cairns (amas artificiel de pierres) parsemant ces lignes. Le plus grand fait 15m de diamètre.
Les cairns se retrouvent partout dans le monde et contiennent parfois des sépultures humaines, mais cela n'est pas le cas ici.

Les lignes de pierres et les cairns semblent être reliés avec d'anciennes zones d'occupation voisines et leurs pyramides.
Il en existe quatre et deux d'entre elles ont de grandes pyramides.

Ces habitats devaient contenir quelques centaines à un peu plus de mille habitants. «De nombreuses lignes conduisent à des pyramides; la plupart mènent à l'intérieur de la zone de la pyramide Cerro del Gentil», a déclaré Charles Stanish, professeur à l'Institut Cotsen d'archéologie de l'UCLA, «nous avons fait une analyse statistique, et il apparait qu'elles n'ont pu se trouver par hasard près de ces lieux d'implantation».

Pour Stanish la découverte d'anciennes lignes menant à des pyramides au Pérou est importante: "Nous avons des lignes qui mènent à des complexes de pyramide, et c'est important, parce que dans la grande pampa de Nazca et dans la pampa de Palpa, nous n'y retrouvons pas ce modèle."

Ces deux zones, Nazca et Palpa, contiennent des lignes, gravées dans la terre, qui représentent divers motifs, dont des animaux et des plantes.


L'exploration future.

L'équipe a seulement fait une saison de fouille sur le site et devra y retourner cet été pour poursuivre leur travail. Ils ont l'intention de fouiller la pyramide de Cerro del Gentil et de rechercher d'autres de lignes de pierres.
Ils prévoient également de creuser des puits de test dans les structures associées aux lignes pour essayer de déterminer précisément quand elles ont été construites.

L'un des problèmes auquel est confrontée l'équipe est que le temps joue contre eux: «Un grand nombre de ces lignes de pierres sont détruites par la construction», rapporte Stanish.
En effet, des conduites de gaz sont en cours de construction dans la région, mettant en péril les anciennes lignes de pierres qui ont résisté pendant plus d'un millénaire.


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5.06.2013

De mystérieuses plaques de cuivre trouvées à Hippos déconcertent les archéologues

Tout d'abord découverts au cours d'une fouille il y a deux ans, des plaques de cuivre en forme de disque restent un mystère.
Elles ont été trouvées par les archéologues près de l'ancien site d’Hippos (aussi appelé Antioche de la Décapole ou Sussita) juste à l'est de la mer de Galilée.

Découvertes près de la mer de Galilée, les artéfacts incisés pour être liés aux restes d'une ancienne nécropole. (Courtesy Michael Eisenberg and the Hippos Excavation Project)


Aussi, les archéologues impliqués dans les fouilles du site demandent l'aide des chercheurs et du public pour les aider à trouver une réponse à l'énigme.

 "Ils ont été retrouvés dans la nécropole d'Hippos au cours de différentes fouilles", a déclaré l'archéologue israélien Michael Eisenberg de l'Institut d'archéologie Zinman à l'Université d'Haïfa, en Israël.

Il dirige le Projet de fouilles Hippos, qui a permis la découverte de vestiges monumentaux remarquablement bien conservés. Des objets ont aussi été mis au jour dans cette ancienne cité gréco-romaine, en haut d'une montagne qui surplombe la mer de Galilée.

"Les disques ont été trouvés très près de tombes pillées et ouvertes. C'était le Dr Alexander Iermolin, conservateur de l'Institut de Haïfa, qui a d'abord trouvé les objets au cours d'une fouille au détecteur de métaux. Ils étaient passés totalement inaperçus, même par nous, et à première vue ils ont l'air plutôt modernes."

Le site d'Hippos vue du ciel

Les plaques, en forme de disque, font environ 20 cm de diamètre et ont été trouvées sur la colline de la nécropole située à 300 m au sud d'Hippos.

Elles portent des incisions formant un motif décoratif sur ce qui a été interprété comme leurs côtés intérieurs. Il y a aussi des marques évidentes de clous et un trou au milieu de chacune d'elles.

Comme la nécropole n'a pas encore été entièrement fouillée, l'âge et le contexte spécifique aux plaques n'ont pas pu être déterminés.

Eisenberg pense que l'âge de la nécropole pourrait remonter à la période gréco-byzantine, tout comme le site à proximité d'Hippos.

Cependant, elles ont été trouvées à l'extérieur des tombes, et non pas à l'intérieur, il est donc difficile de déterminer leur provenance car elles ne peuvent pas être associées à des objets environnants ou des restes humains.

Eisenberg soupçonne qu'elles ont d'abord été exposées à la suite de pillages: "Les plaques semblent avoir été jetées hors des tombes par d'anciens voleurs". Ils ne seraient pas les seuls exemplaires existants: "une plaque similaire a été récemment localisée dans le département du Trésor israélien, mais sans aucun contexte", explique-t-il.

La question reste donc posée. Et les marques des clous révélateurs pourrait être un indice.
Eisenberg pose donc la question à quiconque est prêt à répondre: "Quelqu'un a-t-il déjà vu de telles plaques et si oui, ont-elles été mises sur des cercueils en bois ?"

Le Projet de fouilles Hippos est maintenant dans sa 14e saison de fouilles.


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5.02.2013

Les hommes ont peut-être atteint les Amériques il y a 22000 ans

D'après une étude, les hommes auraient vécu en Amérique du Sud à l'apogée de la dernière ère glaciaire, soit des milliers d'années plus tôt qu'on ne le pensait.

Une équipe affirme avoir trouvé des outils de pierre vieux de 22.000 ans, sur le site de Toca da Tira Peia au Brésil, bien que d'autres archéologues contestent cette déclaration.

Artéfacts lithiques de Toca da Tira Peia.

Christelle Lahaye de L'université Michel Montaigne Bordeaux 3, et ses collègues, ont fouillé un abri sous roche dans le nord-est du Brésil. Ils y ont trouvé 113 outils de pierre.

L'équipe a daté les sédiments, dans lesquels les outils ont été enterrés, en utilisant une technique qui détermine le moment où les sédiments ont été exposés à la lumière la dernière fois.

Ainsi, certains outils ont été enterrés il y a 22000 ans, soit des milliers d'années plus tôt que toute colonisation humaine connue des Amériques.

Pendant des décennies, les archéologues pensaient que les gens de la culture Clovis étaient les premiers à entrer dans les Amériques, il y a 13.000 ans.

Mais depuis les années 1980, les indices indiquant une arrivée plus ancienne se sont accumulés, faisant remonter la colonisation à au moins 15.000 ans.


Les hommes ont-il pu être au Brésil il y a 22000 ans ?

«Les tests de datatation qu'ils ont présenté suggèrent qu'ils ont un bon signal», explique Ann Wintle de l'Université de Cambridge.

Pour d'autres, ce sont les outils qui posent problème: "les abris sous-roche sont difficiles à interpréter", souligne John McNabb de l'Université de Southampton, au Royaume-Uni, "les pierres qui tombent du haut peuvent se briser, les rendant semblables aux outils fabriqués par l'homme." En conséquence, McNabb qualifie les indices "de suggestifs mais non prouvés".

Pour Lahaye, le scénario des pierres tombées est peu probable dans ce cas: en effet, les outils sont fabriqués dans une roche qui n'est pas présente sur le site: "Ils proviennent d'au moins 15 kilomètres," affirme-t-elle.

Son groupe étudie aussi les outils de sites voisins. Ils montrent des traces de découpe du bois et de l'os.

Il y a eu de nombreuses allégations d'une présence humaine dans l'Amérique du Sud, mais aucune ne s'est révélée concluante, explique Silvia Gonzalez de l'Université Liverpool John Moores au Royaume-Uni: "Tant qu'aucun squelette ne sera découvert, personne ne va les croire."


Sources:

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A propos de la culture Clovis: