6.04.2013

Un peuple tribal vivait dans la région de Vidarbha il y a 3000 ans en Inde

Après les sites d'Harappa et de Mohenjo-Daro au Pakistan, la région de Vidarbha en Inde peut maintenant se vanter d'avoir son propre monument archéologique d'importance.

Le site de Mali se situe à Tiroda Taluka dans le district de Gondia. Des restes d'une colonie tribale vieille de 3000 ans y ont été récemment découverts.

Cela pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour les amateurs d'histoire et désigner Vidarbha comme une attraction archéologique majeure, explique le directeur adjoint de l'archéologie, de la région de Nagpur, le Dr Madhukar Kathane.

Les restes de l'ancienne colonie tribale à Mali, avec les ustensiles et les armes qui y ont été découverts.

Une découverte importante.

Le travail sur cette expédition archéologique a commencé en Janvier 2013, explique le Dr Kathane, et il ajoute: "Les archéologues du Maharashtra sont très enthousiasmés par la découverte de cette colonie tribale. Nous avons trouvé des ustensiles du quotidien, des armes, des poteries et même un harpon."

Les habitants de cette colonie mégalithique étaient réunis en tribus, alors que les habitants de Harappa et Mohenjo-Daro étaient essentiellement des populations urbaines.


Attirer les touristes

Selon le Dr Kathane, ce site pourrait donner un coup de fouet au tourisme dans la région: "Près de Mali, nous avons également découvert le site d'un ancien temple à Nagra, il y a quelque temps, remontant au 8ème siècle après JC. Il est très proche de Nagzira, qui est une grande réserve sauvage de la région.".


Source:

6.03.2013

500ème billet ! Aujourd'hui, c'est vous qui découvrez ! (dernière mise à jour: 18/12/2013)

Voici donc mon 500ème post (ou billet ou article) depuis janvier 2007 !

Pour fêter l’événement, plutôt que de vous présenter une des très nombreuses actualités archéologiques qui attendent d'être traduites et publiées, je vous propose de participer à une "découverte" archéologique.


Je m'explique:

En Mai 2011, je publiais un article concernant un ancien pot romain criblé de Mystère. Le Musée d'archéologie d'Ontario l'avait retrouvé brisé en 180 morceaux méconnaissables dans une salle d'entrepôt.

Le vase mystérieux... Crédit: Photo Katie urbain / Musée d'archéologie de l'Ontario 


Une fois restauré, Katie Urban de ce même musée, a consulté différents spécialistes pour connaître l'origine et la fonction du vase. Personne n'avait pu lui donner de réponse.

Plus tard, en mars 2013, dans un tout autre domaine, je publiais un article sur des tessons de poterie révèlant l'ancienneté de la fabrication du fromage.

J'ai été frappé par la similarité entre les tessons de poterie étudiés par Bogucki et le vase du musée de l'Ontario, même si la provenance et la datation n'avaient rien à voir... (d'ailleurs en y regardant maintenant de plus près, avec l'échelle: on voit que les trous sont beaucoup plus petits et resserrés en ce qui concerne le tesson de poterie pour la fabrication du fromage).

Un des tessons de poterie provenant de récipient ayant servi à la fabrication du fromage.


J'ai donc écrit à Katie Urban en lui suggérant que le vase avait pu servir à la fabrication du fromage.

Quelques jours plus tard elle me répondait en m'expliquant que cette hypothèse avait été envisagée comme beaucoup d'autres. Cependant, elle m'expliquait que la meilleure façon de conforter l'une ou l'autre des théories était de découvrir un autre exemplaire de ce vase.

Vous voyez où je veux en venir: votre mission, si vous l'acceptez, est de retrouver un vase romain ressemblant à celui du Musée de l'Ontario.


Comment procéder ?

Si vous êtes simple amateur ou amatrice, faites selon vos moyens: vous pouvez faire des rechercher sur le net (images, galeries de musée, etc...), contacter des personnes de votre entourage ou encore faire simplement circuler l'information...

Si vous êtes dans le milieu universitaire, vous aurez avoir accès à d'autres réseaux (comme les bibliothèques universitaires).
Si vous êtes à l'aise avec l'anglais vous pouvez aussi contacter des spécialistes et leur poser la question (dans ce cas, l'article source peut vous aider à illustrer votre demande: http://www.livescience.com/15629-ancient-roman-artifact-mystery.html) .

Il n'y a pas de limite de temps: la recherche prendra fin lorsque le mystère sera résolu !

Tenez moi informé par mail si vous avez une piste. Je vous tiendrai régulièrement informé ci-dessous des avancées.

Bonnes recherches !


Mise à jour du 24/06/13:

Voici un récapitulatif des différentes pistes et hypothèses que vous avez proposé:

Tout d'abord, Marc Modolo m'a informé par mail "avoir trouvé un objet ressemblant au Musée archéologique de Tours, bien qu'il soit d'une autre époque, 12eme ou 13eme siècle,et il s'agit d'un encensoir":

On retrouve le thème de l'encensoir, mais le pot (dont on a pas la taille) est quand même très différent de celui qui nous intéresse.

Ensuite, les deux premiers commentaires ci-dessous proposent l'idée d'un récipient pour cuire à la vapeur ou pour conserver des aliments. C'est peut-être le plus probable en effet.
J'ai recherché le vase identique au Louvre mentionné dans le premier commentaire, et il s'agit peut-être de celui-ci:


La ressemblance est évidente, mais il s'agit d'un vase copte du 5ème-8ème siècle et les trous sont plus petits...

"K" propose le transport de reptiles en vue de cérémonies religieuses ou de préparations pharmaceutiques: ce sont des idées à prendre en compte; on ne peut ni les affirmer ni les confirmer pour le moment...

Le commentaire d'après suppose que les trous peuvent être des constellations: cela me parait difficile car ceux-ci semblent plus ou moins alignés... On peut retenir l'art divinatoire (mais pas shamanique !).

Philippe Rochette met à mal ma théorie sur le récipient servant à fabriquer le fromage, et à juste titre au vu de ses arguments. Il propose aussi l'idée de la cage pour animaux ou de diffuseur (parfum, encens).

Le dernier commentaire estime qu'il faudrait analyser un échantillon: c'est sûr, nous aurions la réponse de suite ! Mais je suppose qu'il y a un coût que le musée ne peut se permettre à l'heure actuelle.... Il nous faut donc continuer notre quête du vase identique... !


Mise à jour du 18/12/2013:

Hermione Mada via twitter et le troisième commentaire après Philippe Rochette , propose l'hypothèse du glirarium. C'était un récipient en terre cuite utilisé dans l'élevage du loir gris dans un but alimentaire; et il ressemble à ceci:

 Source: Wikipédia

La taille des trous semblent se rapprocher de notre vase mystère, ainsi que leur relatifs alignement horizontal et vertical. Ils sont cependant beaucoup moins nombreux....
En tout cas, on en revient à la cage pour animaux comme le suggérait Philippe Rochette..

Je vais recontacter Katie Urban d'ici le début janvier et lui rapporter l'ensemble de vos hypothèses. De son côté, il se peut qu'elle ait du nouveau et, si cela est le cas, je vous en ferait part !

5.31.2013

Le tombeau d'une princesse Scythe découvert au Kazakhstan


Les archéologues ont découvert au Kazakhstan l'ancienne tombe d'une jeune femme qui a acquis le surnom de "Princesse des Scythes."


C'est au cours de travaux de rénovation de routes que le tombeau élaboré a été découvert, précise le chef d'expédition Timur Smagulov
Il se trouve dans la région d'Urdzhar dans l'est du Kazakhstan.

Une équipe de professeurs et d'étudiants a été appelée pour enquêter, et le groupe a déterré un sarcophage en pierre contenant le corps d'une jeune fille.

La "princesse des Scythes" était clairement un personnage important, à en juger par les trésors enterrés avec elle, notamment une coiffe en or ornée de figures d'animaux et garnie de pointes de flèches.

Cette coiffe est semblable à celle portée par "L'Homme d'Or", la plus célèbre découverte archéologique du Kazakhstan. Il s'agissait d'un prince guerrier Scythe inhumé avec quelque 4.000 ornements d'or.
Ce type de coiffure faisait partie du vêtement cérémoniel que les dirigeants des Scythes (qui habitaient la steppe eurasienne dans l'Antiquité) utilisaient pour défiler, explique Smagulov.

"Il est tout à fait possible que la femme enterrée était la fille d'un roi de la tribu Saka Tigrakhuda", ajoute-t-il.

La tombe, qui contenait aussi de la céramique et les os d'un mouton sacrifié, pourrait dater du 4ème ou 3ème siècle avant JC, la même période que le site funéraire de "L'Homme d'Or".

Ces incroyables découvertes archéologiques ne sont pas nouvelles au Kazakhstan: en 2010, les archéologues avaient découvert la tombe d'un ancien guerrier Scythe plaqué en or, surnommé "le Seigneur Soleil". Son torse était entièrement recouvert d'or.


Source:

Dernier article sur les Scythes:

Dernier article sur le Kazakhstan:

5.29.2013

Près de 5.000 peintures rupestres pré-hispaniques découvertes à Burgos au Mexique

Les anthropologues de l'INAH au Mexique ont annoncé la découverte de près de 5000 peintures rupestres dans la Sierra de San Carlos dans l'État de Tamaulipas.

 Photo: INAH

Les peintures rupestres auraient été faites par des groupes de chasseurs-cueilleurs pré-hispaniques qui parcouraient la région.

Elles sont réparties dans 11 différents sites autour de la ville de Burgos, qui se trouve à 160 kilomètres au sud de la frontière américano-mexicaine.

Ces peintures racontent l'histoire de la vie nomade dominée par la chasse, la pêche et la cueillette.
Les dessins contiennent aussi des symboles représentant une activité religieuse liée à des événements astronomiques.

Les chercheurs ont noté que les peintures montrent la flore et la faune locale, comprenant des images de cerfs et de lézards.

Une des images découvertes est une ancienne arme atlatl (un propulseur). Ce type d'arme a été développé au Paléolithique supérieur, il y a environ 20.000 ans.

 Photo d'un propulseur ou atlatl.

Les images sont en pigments rouges, jaunes, noirs et blancs. Elles ont des caractéristiques anthropomorphes, zoomorphes, astronomiques et abstraites, selon Gustavo Ramirez de l'INAH.

Les composantes culturelles des dessins seront étudiés à travers les 11 sites à Burgos.

L'INAH a étudié et catalogué cette découverte incroyable au cours des deux dernières années. Des échantillons de pigments sont à l'étude pour aider à déterminer la date de ces peintures.

Avant la découverte de ces peintures rupestres, il n'y avait aucune trace d'une ancienne société occupant la région. Cela devrait permettre aux anthropologues mexicains d'en apprendre davantage sur les premières civilisations qui ont occupé le pays.

Source:
Latino Daily News: "Nearly 5,000 Pre-Hispanic Cave Paintings Found in Tamaulipas, Mexico"

Derniers articles sur le Mexique:

5.28.2013

Seibal apporte de nouvelles informations sur les origines de la civilisation Maya


La civilisation Maya, bien connue pour ses temples raffinés, son système d'écriture sophistiqué, ses développements mathématiques et astronomiques, reste un mystère quant à ses origines.

 Structure d'un ancien habitat trouvé à Seibal, Guatemala.


Une nouvelle étude de l'Université de l'Arizona publiée dans la revue Science conteste les deux théories actuelles sur la façon dont cette civilisation a débuté.
Elle suggère que ses origines sont plus complexes qu'on ne le pensait précédemment.


Deux camps opposés en ce qui concerne les origines de la civilisation Maya.

Le premier camp estime qu'elle s'est développée presque entièrement toute seule dans les jungles de ce qui est maintenant le Guatemala et le sud du Mexique.

Le second estime que la civilisation Maya s'est développée grâce aux influences directes de l'ancienne civilisation Olmèque et de son centre La Venta.

Il est probable qu'aucune de ces théories ne raconte l'histoire complète, selon les conclusions d'une équipe d'archéologues dirigée par les époux anthropologues Takeshi Inomata et Daniela Triadan.

"Nous avons mis l'accent sur les débuts de cette civilisation et sur son remarquable développement", a déclaré Inomata, professeur d'anthropologie à l'UC et auteur principal de l'étude.


Seibal antérieur à La Venta.

Dans leurs fouilles à Seibal, un ancien site Maya au Guatemala, les chercheurs ont constaté que le site était antérieur de 200 ans à La Venta; ce qui suggère que La Venta n'a pas pu avoir une influence prédominante sur les premiers développements de la civilisation Maya.
Cela ne veut pas dire non plus que la civilisation maya est plus ancienne que la civilisation Olmèque (les olmèques ont un autre centre antérieur à celui de La Venta) ni que la civilisation Maya s'est entièrement développée indépendamment, affirment les chercheurs.

Ce que cela indique, disent-ils, est que Seibal et La Venta ont probablement participé à un changement culturel plus large qui a eu lieu dans la période comprise entre 1,150-800 avant JC.

"Nous estimons que le début de la culture Maya est beaucoup plus complexe que nous ne le pensions", a déclaré Victor Castillo, étudiant diplômé et co-auteur de l'article avec Inomata et Triadan, "nous percevons l'origine de la civilisation Maya comme un développement endogène, mais il est probable que ce soit une influence extérieure qui a déclenché la complexité sociale de la civilisation Maya. Nous pensons que ce n'est pas vraiment tout noir ou tout blanc".


Un changement socio-culturel beaucoup plus large.

On ne peut nier des similitudes frappantes entre Seibal et La Venta, comme des pratiques rituelles similaires et la présence d'une architecture similaire: à savoir les pyramides qui sont devenues la marque de la civilisation méso-américaine, mais qui n'existaient pas sur le site Olmèque antérieur de San Lorenzo.

Cependant, les chercheurs ne pensent pas que l'on soit dans la cas d'un site imitant l'autre. Au contraire, ils soupçonnent que Seibal et La Venta faisaient parti d'un déplacement géographique d'une plus grande portée culturelle qui a eu lieu autour de 1000 avant JC, à l'époque où le centre Olmèque passait de San Lorenzo à La Venta.

"Fondamentalement, il y avait un changement social majeur qui se produisait depuis les basses terres mayas du sud jusqu'à, probablement, la côte du Chiapas et le sud de la côte du golfe. Le site de Seibal était une composante de ce changement social plus large", explique Inomata, "l'émergence d'une nouvelle forme de société (avec une nouvelle architecture, de nouveaux rituels) est véritablement devenue le fondement important pour toutes les civilisations mésoaméricaines à venir."

L'article paru dans Science, intitulé "Early Ceremonial Constructions at Ceibal, Guatemala, and the Origins of Lowland Maya Civilization," («Premières constructions cérémonielles à Seibal, au Guatemala et les origines de la civilisation Maya des Basses Terres»), repose sur sept années de fouilles à Seibal.


Source:

Articles sur les Mayas:


5.24.2013

Poverty Point: de grands monticules construits en moins de 90 jours par les amérindiens


Le site de Poverty Point, en Louisiane, a été nominé en ce début d'année pour figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESO.

Il est décrit comme l’un des plus grands exploits de construction, au monde, par une civilisation archaïque de chasseurs-cueilleurs.

De nouvelles recherches ont apporté des preuves irréfutables que l’un des massifs monticules de terre de Poverty Point a été construit en moins de 90 jours, voir peut-être en seulement 30 jours.

Il s'agit d'un accomplissement incroyable pour ce que l’on croyait être une société mal organisée, composée de petites bandes dispersées d'amérindiens...

Les co-auteurs de l'étude, Anthony Ortmann (debout) et T.R. Kidder (au centre) évaluent les fouilles du tertre A à Poverty Point. Photo: WUSTL


"Ce qui est extraordinaire dans cette étude c'est qu’elle montre que les premiers chasseurs-cueilleurs américains n’étaient pas aussi simplistes que nous avons tendance à l'imaginer", explique le co-auteur TR Kidder, professeur et directeur de l’Anthropologie des Arts et des Sciences à l’Université Washington à St. Louis, "nos résultats vont à l’encontre de ce qui a longtemps été considéré comme le consensus académique sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs, à savoir qu’ils n’ont pas l’organisation politique nécessaire pour rassembler autant de gens afin de réaliser un projet de main-d’œuvre dans un délai aussi court. ”

Co-écrit par Anthony Ortmann, professeur adjoint des sciences de la terre à Murray State University, l’étude propose une analyse détaillée de la façon dont l'énorme monticule a été construit il y a quelques 3200 ans le long d’un bayou du Mississippi.

Sur la base de plus d’une décennie de fouilles, de carottages et d'analyses sédimentaires sophistiquées, l’apport clé de l’étude est que le monticule A de Poverty Point a été construit en un temps très court.
En effet, un examen exhaustif ne révèle aucun signe de pluie ou d’érosion au cours de sa construction.

"Nous parlons d’une région du nord de Louisiane qui a tendance à être très pluvieuse", explique Kidder. "Même dans une année très sèche, il semble très peu probable que cette situation puisse durer plus de 90 jours sans recevoir un certain niveau significatif de précipitations. Pourtant, le sol de ces monticules ne montre aucun signe d’érosion ayant eu lieu pendant la période de construction. De plus, rien n'indique une sécheresse dans la région à ce moment là."


Une partie de Poverty Point, le monticule A, est considéré comme la touche finale de ce site tentaculaire de 283 hectares.


Le site comprend cinq tertres plus petits et une série de six formes concentriques, comme des digues en forme de C, qui s’élèvent en formation parallèle autour d’une petite place le long de la rivière.

Au moment de sa construction, Poverty Point était un des plus grands chantiers de terrassement en Amérique du Nord.

Construit sur le bord ouest du complexe, le Monticule A couvre environ 50.000 mètres carrés à sa base et s’élève à 22 mètres au-dessus de la rivière. Sa construction a nécessité 238.500 mètres cubes (environ huit millions de paniers boisseau) de terre rapportée de différents endroits à proximité du site.

Il faudrait aujourd'hui, un gros camion benne et 31.217 chargements pour déplacer le même volume. "Les monticules de Poverty Point ont été construits par des gens qui n’avaient pas d'animaux de trait, ni de brouettes ou outils sophistiqués pour déplacer la terre", explique Kidder, "Il est probable que ces monticules ont été construits en utilisant le système de chaîne humaine, avec des milliers de gens se passant la terre mise dans une certaine forme de conteneur brut, comme un panier tressé, un sac de cuir ou un plateau en bois."

Pour compléter cette tâche en 90 jours, l’étude estime qu’il a du falloir l'équivalent de quelque 3.000 travailleurs.
En supposant que chacun d'entre eux été accompagné d’au moins deux autres membres de sa famille, une femme et un enfant, la communauté rassemblée pour la construction devait comprendre presque 9.000 personnes, suggère l’étude.

"Étant donné qu'une bande de 25-30 personnes est considérée comme très importante pour la plupart des chasseurs-cueilleurs, il est vraiment étonnant que cette ancienne société puisse avoir réuni un groupe de près de 10.000 personnes, tout en trouvant un moyen de les nourrir et de construire ce monticule en quelques mois", a dit Kidder.


Les tests confirment que le site a d’abord été défriché pour la construction par la combustion et rapidement recouvert d’une fine couche de limon argileux.
Un mélange de terres plus lourdes a ensuite été amené et déchargé en petits tas adjacents, construisant peu à peu le monticule couche après couche.

Comme le fait remarquer Kidder, les théories antérieures sur la construction de la plupart des monticules de terre dans le monde antique ont laissé entendre qu’ils ont été montés lentement sur une période de plusieurs centaines d’années. Cela impliquait de petites contributions de différentes personnes d'une société sur plusieurs générations.

Bien que cela puisse être le cas pour d’autres structures en terre, à Poverty Point, l'étude du Monticule A contredit cette théorie.

Kidder explique qu'à Saint-Louis, juste en face de la rivière Mississippi, repose l’une des anciennes structures de terre les plus connues d'Amérique, le tumulus des Moines à Cahokia.
Il note que le monticule a été construit de nombreux siècles après ceux de Poverty point par une civilisation qui était davantage tributaire de l’agriculture, bien loin du groupe de chasseurs-cueilleurs qui a construit Poverty Point.

Et pourtant, le Monticule A est beaucoup plus grand que n’importe quel autre tertre trouvé en Amérique du Nord. Seul le tumulus des Moines le dépasse.

«Nous avons pris conscience que le tissu social de ces sociétés devait être beaucoup plus fort et plus complexe que nous ne le supposions. Ces résultats contredisent la croyance populaire selon laquelle les personnes pré-agricoles étaient socialement, politiquement et économiquement simples et incapables de s’organiser en grands groupes pour créer une architecture complexe ou se livrer à ce qu’on appelle un comportement social complexe», explique Kidder, «le modèle dominant du chasseur-cueilleur ayant une vie désagréable, brutale et courte est en contradiction avec notre travail. Ces personnes pratiquaient un rituel ou une religion sophistiquée qui impliquait la construction de ces monticules monumentaux».


Source:


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5.23.2013

A-t-on découvert la Cité d'Or perdue, Ciudad Blanca, au Honduras ?


La cité d'or perdue, Ciudad Blanca, aurait été découverte dans la région de Mosquitia au Honduras. Cela mettrait fin à un mystère qui a maintenant près de 500 ans...

Le nom de Ciudad Blanca signifie ville blanche. Les légendes sur cette ancienne ville auraient été rapportées par le conquistador Cortez au roi Charles V dans une lettre écrite en 1526.
Ses récits font état d'une grande ville prospère rempli d'ornements d'or.

D'après la légende aztèque, la ville était le berceau de leur dieu serpent à plumes, Quetzalcoatl.

Les archéologues et les historiens recherchent cette ville depuis l'époque de la lettre de Cortez... sans succès.

Exemple de modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus. Source: UTL


Cette dernière recherche de Ciudad Blanca a utilisé une technologie connue sous le nom de lidar ou télédétection par laser. Cette méthode de cartographie utilise un avion volant à basse altitude pour analyser une zone sur sa trajectoire de vol.
Les cartes produites par cette méthode permettent de mesurer une élévation de seulement 10 centimètres.

La végétation a ensuite été retirée de la carte par modélisation 3D, révélant des structures artificielles qui ont été rapidement repérées par Bill Carter de l'Université de Houston.

Selon Stephen Leisz de l'American Geophysical Union, "nous utilisons le lidar pour repérer les structures humaines en recherchant des formes et des rectangles linéaires. La nature ne fonctionne pas avec des lignes droites."

Steven Elkins et Bill Benenson ont eu l'idée de rechercher la cité perdue suite à de récents éléments suggérant que des villes très développées avaient existé dans cette forêt tropicale.

Christopher Fisher, professeur au Colorado State University, qui a dirigé la recherche, a adopté une approche prudente: "nous ne pourrons jamais dire s'il s'agit de Ciudad Blanca, ou même si la ville légendaire a jamais existé, mais nous pouvons clairement voir dans les données qu'il y avait une région densément peuplée avec un environnement modifié par l'homme".

Une partie de leur travail a été filmée et devrait faire l'objet d'un documentaire.

Source:

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5.20.2013

L'engrais était déjà utilisé il y a 5000 ans


Des chercheurs de l'Université de Göteborg ont passé de nombreuses années à étudier les vestiges d'une communauté de l'âge de pierre sur le site de Karleby près de la ville de Falköping, en Suède.

Actuellement, ils cherchent à montrer que les engrais étaient déjà utilisées au cours de l'âge de pierre scandinave. Les résultats de leurs premières analyses semblent apporter cette confirmation.


 Photo: university of Gothenburg

En utilisant des restes de céréales et d'autres plantes et à l'aide de certaines techniques d'analyse très avancées, les deux chercheurs et archéologues Tony Axelsson et Karl-Göran Sjögren ont pu identifier des composantes de l'alimentation de leurs ancêtres de l'âge de pierre.

«Notre première tâche était de trouver des macro-fossiles, comme d'anciennes graines de mauvaises herbes ou des morceaux de grains. Par l'analyse macro-fossile, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur l'agriculture de l'âge de pierre et sur l'importance de la relation entre l'agriculture et l'élevage du bétail», explique Axelsson.

Un autre objectif a été de recueillir les os d'animaux, c'est-à-dire des restes de nourriture vieux de 5000 ans. Les chercheurs savent que des fragments d'os de bovins, de porcs et de moutons peuvent être trouvés sur le site. «En étudiant les niveaux d'isotopes dans les os, nous pouvons par exemple savoir où les animaux ont été élevés, ce qui peut donner des informations importantes au sujet de leur rôle dans le commerce», dit Sjögren.

Les résultats des premières analyses de céréales montrent que l'orge et le blé étaient cultivés sur le site. Les analyses révèlent des niveaux élevés de l'isotope N15 (azote 15). Cela voudrait dire que des engrais étaient utilisés dans la région de Karleby il y a déjà 5000 ans.

«Nous allons poursuivre nos analyses à la fois sur le terrain et en laboratoire, et espérons trouver plus de macro-fossiles. J'espère que nous trouverons des graines de mauvaises herbes, car elles peuvent aider à confirmer que les engrais ont été effectivement utilisés», explique Axelsson.


Source:

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