7.05.2013

L'agriculture est apparue dans plusieurs endroits différents du croissant fertile

L'agriculture a provoqué un énorme changement dans la façon dont nos ancêtres ont vécu. Les populations humaines sont soudainement devenues sédentaires, alors qu'elles étaient nomades. Cela a ouvert la voie à la formation de villages et peut-être de villes.

Depuis des décennies, les archéologues ont tenté de trouver l'origine de l'agriculture... Ils viennent de découvrir, qu'elle est apparue dans plusieurs endroits en même temps !

 Pendant des décennies, les archéologues ont tenté de trouvé l'origine de l'agriculture. Mais, elle aurait émergé dans différents endroits au même moment. (Photo : Flickr/Wisconsin Department of Natural Resources) 

De précédentes études archéologiques avaient montré que la domestication des plantes avait eu lieu dans l'ouest et le nord du Croissant Fertile.

Dans cette dernière étude, cependant, les chercheurs se sont penchés sur le site acéramique de Chogha Golan.
Les archéologues y ont documenté des dépôts épais de 8 mètres, et exclusivement du Néolithique Acéramique, datant de 11.700 à  9800 années.

Les fouilles ont fourni une multitude de vestiges, notamment des outils de pierre, des représentations d'hommes et d'animaux, des outils en os, des restes calcinés d'os d'animaux et de plantes.


Cependant, ce sont ces restes végétaux qui ont vraiment intrigué les chercheurs.

En utilisant des échantillons du site, les scientifiques ont analysé 30.000 restes de plantes couvrant une période de plus de 2.000 ans.

Les chercheurs ont trouvé des traces d'orge sauvage, d'herbe d'avoine et de lentilles: soit, tous les ancêtres sauvages des cultures modernes.

Après examen de ces vestiges, les chercheurs ont pu conclure que les origines de l'agriculture au Moyen Orient ne viennent pas d'un seul et même endroit. Au contraire, elle provient de plusieurs centres en même temps.

Les restes de plantes de Chogha Golan représentent un témoignage unique de la culture d'espèces végétales sauvages dans l'est du Croissant Fertile.

Sur une période de deux millénaires, l'économie du site s'est orientée vers les espèces domestiquées. Elles ont servi de base à la prospérité du village et, probablement, de civilisations entières.

Ces découvertes archéologiques révèlent non seulement que l'agriculture a existé dans cette région, mais aussi qu'il n'y avait pas qu'une seule «origine» de la domestication des plantes.

Alors que les sociétés de chasseurs-cueilleurs ont lentement commencé à s'installer et à cultiver, ils ont ouvert la voie à l'apparition de de la civilisation moderne.

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6.30.2013

Un bain rituel vieux de 2000 ans trouvé à Jérusalem

Les archéologues de Jérusalem ont trouvé un bain rituel vieux de 2.000 ans avec un système sophistiqué pour garder l'eau pure...

Vue aérienne du bain rituel / Israel Antiquities Authority

Le bain, appelé aussi Miqwe ou mikvé, a été trouvé au sud-ouest de Jérusalem sur un site du quartier de Kiryat Menachem.


Le bain avait un système d'adduction d'eau unique. 

Le Miqwe récupérait l'eau de pluie à partir de trois bassins, découpés dans le toit du bain, et l'envoyait dans une chambre d'immersion souterraine par des canaux, a expliqué Benyamin Storchan, le directeur des fouilles.

Storchan a déclaré que ce système est plus complexe que celui des autres bains de la même période. C'est généralement une petite piscine, taillée dans la roche à proximité des eaux de pluie, qui approvisionne la chambre souterraine.
"Il est intéressant de noter que le bain est conforme à toutes les lois de la cacheroute (ensemble des lois alimentaires juives), comme la collecte de l'eau de manière naturelle, sans contact humain, et de s'assurer que l'eau ne s'infiltre pas dans le sol; c'est pourquoi le bain a été traité avec un type particulier de plâtre" a ajouté l'archéologue.

Le bain était associée à une zone d'habitat de la période du Second Temple, et il a apparemment connu une nouvelle vie comme carrière après son abandon.

Pas plus tard que le 20ème siècle, une ouverture a été pratiquée dans le plafond de la chambre d'immersion et elle a été utilisée comme une citerne.

Les fouilles sur le site ont eu lieu avant la construction d'une nouvelle route.


Les projets de développement en Israël exposent souvent les vestiges de la riche histoire de la région. 

Avant la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer israélien dans la ville de Carmiel, les chercheurs ont récemment découvert la sculpture d'un pénis vieille de 6.000 ans.

Par ailleurs, des figurines humaines et animales, dont certaines avaient plus de 9.000 ans, ont été trouvés à Tel Motza, un site en cours de fouille pour faire place à l'extension d'une route reliant Jérusalem et Tel Aviv.

Selon l'archéologue du district de Jérusalem, Amit Re'em, la communauté espère conserver le Miqwe, et l'Israel's Antiquities Authority (IAA) et les développeurs travaillent à rendre le site accessible au public.


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6.29.2013

Un squelette décapité découvert près du tombeau de la Princesse Saka

Souvenez-vous, il y a quelques semaines je publiais un article sur la découverte du tombeau d'une princesse Scythe au Kazakhstan.

Les fouilles ont continué et un autre squelette a été mis au jour...

Un célèbre restaurateur, Krym Altynbekov, était arrivé sur le site archéologique afin de préparer les restes pour le transport vers un laboratoire à Almaty. Le but étant de pouvoir procéder à une étude plus approfondie, et notamment de dater le site d'enfouissement avec plus de précision.

Krym Altynbekov, artiste et restaurateur. Photo by Daniyar Bozov©

Les archéologues ont annoncé la découverte d'un autre tombeau près de la tombe de la jeune femme. Il contenait un squelette humain décapité et sans la main droite.

Les experts ont estimé que cela pouvait être un lieu de sacrifice mais ils ont souligné que ce n'était qu'une supposition.
En outre, ils ont précisé que le deuxième corps avait été enterré assez négligemment et simplement recouvert de roches.

Il est tout à fait possible que cela avait été fait intentionnellement pour tromper les pilleurs de tombes potentiels.

Les dalles de pierre qui recouvraient la tombe. Photo by Daniyar Bozov©

Selon les experts, l'inhumation daterait autour du 3-4ème siècle avant JC.

Les restes de la «princesse» étaient seulement à quelques mètres d'une route locale en reconstruction.

La découverte est précieuse, pour les archéologues, car les restes sont bien conservés et le tombeau intact est en très bon état.
Elle a été appelé la "Princesse Saka" en raison d'un Saukele (un chapeau traditionnel) découvert à l'intérieur.

Les travaux de nettoyage du tombeau sont réalisés par l'Institut d'Archéologie Alkei Margulan.

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6.28.2013

Une figurine en or de femme nue trouvée au Danemark


Un champ sur l'île danoise de Bornholm a été ces dernières années le théâtre de nombreuses découvertes archéologiques surprenantes. La plus récente est cette figurine dorée d'une femme nue:

Gros plan de la figurine ne or. Notez, la ceinture et les anneaux autour des pieds et bras. (Photo: René Laursen)

La petite figurine fortement arquée est seulement haute de 4,2 cm et pèse 3 grammes. Elle présente de nombreux détails et porte la marque d'un artisanat de qualité.

La femme a un corps long et mince, elle pourrait avoir été faite avec une fine barre d'or.
La tête est allongée avec une mâchoire saillante et les cheveux sont incisés.
Les seins sont affaissés et sous les deux épaules il y a des entailles pour faire ressortir ses ses bras. Ceux-ci sont tendus et les pouces sont pressées l'un contre l'autre, tandis que les autres doigts sont orientés vers le bas.

Sur l'estomac, une ceinture plus clairement incisée est décorée d'un motif en zig-zag, et les parties intimes sont clairement visibles entre les jambes courtes et fines.

 Vue sous trois angles de la tête de la figurine. (Photo: René Laursen)


Peut-être un symbole de fécondité et de santé.

La femme d'or semble être debout sur ses orteils ou bien sauter athlétiquement avec les pieds tendus. Au-dessus des pieds de forme élégante, les mollets et les genoux sont clairement visibles.

De face, les scientifiques sont tentés d'associer cette figure féminine nue et athlétique à la fertilité et la santé.

Singulièrement, le dos comporte dix «dents» proéminentes. Il s'agit de quelque chose qui n'a jamais été vu auparavant (des vertèbres ?).

Les figurines féminines nues sont rares dans l'art de l'âge du fer nordique, où ce sont les figurines masculines qui dominent.


La cinquième figurine de la série.

Cette femme d'or est la cinquième d'une série de petites figurines humaines en or du champ Smørenge sur Bornholm.
Les quatre premières seraient toutes des hommes, alors qu'il n'y a aucun doute sur le sexe de la dernière ajoutée à la série.

La première figurine a été trouvé au printemps 2009, avec un certain nombre d'autres découvertes, dont plusieurs personnages en feuille d'or. Les trois suivantes ont été trouvées au printemps 2012.

Les 5 figurines qui ont été trouvées dans le champ de Bornholm. (Photo: René Laursen) 


La charrue a éparpillé les figurines.

Les cinq figurines ont probablement été enterrées au même endroit, individuellement ou collectivement, à un moment donné au cours du 6ème siècle, c'est à dire la période de migration.

Trois d'entre elles ont été trouvées à cinq mètres les unes des autres, tandis que les deux autres ont été trouvés 10-15 mètres plus loin. On peut supposer qu'elles ont été éparpillées par une charrue.

Cet emplacement peut avoir été choisie en raison de la présence d'une ou plusieurs sources.

Mais il va falloir faire des fouilles pour obtenir plus d'informations sur les caractéristiques de l'endroit...

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6.27.2013

Fouilles d'un fort romain frontalier en Angleterre


Situés près de la petite ville côtière de Maryport dans le nord-ouest de l'Angleterre, les vestiges de l'ancien fort romain d'Alauna ont d'abord été découverts par l'archéologue amateur Joseph Robinson à la fin du 19e siècle.

Parmi les artéfacts, il y avait un ensemble de 22 autels de pierre. Certains portaient des inscriptions racontant l'histoire des commandants romains successifs de l'un des postes les plus septentrionaux de la Rome impériale.


En 2011, une équipe d'archéologues et de bénévoles est retournée à l'endroit où les autels en pierre avaient été trouvés afin de découvrir plus d'indices sur l'aménagement du fort, sur son campement, et sur la vie des officiers et des soldats qui tenaient cette lointaine garnison.
J'y avais d'ailleurs consacré un article: Des fouilles à venir sur un important site Romain où furent trouvés 17 autels le long du mur d'Hadrien

Fouilles sur le site de Maryport. Courtesy Senhouse Museum Trust et Newcastle University

L'équipe d'archéologues est dirigée par le professeur Ian Haynes, de l'Université de Newcastle, et le directeur du site Tony Wilmott.

Haynes explique que "les fouilles de ces deux dernières années ont porté sur la zone dans laquelle les autels ont été découverts en 1870. Cette année, il y aura quelques travaux supplémentaires sur le site de 1870 et l'on débutera un nouveau projet, sur trois ans, se concentrant sur l'endroit où, en 1880, le directeur de la banque locale et l'archéologue amateur Joseph Robinson ont découvert d'autres autels et deux hypothétiques temples. Les photographies et autres documents des années 1880 indiquent que l'étude avait seulement mis au jour une partie du site et il est clair qu'il reste encore beaucoup à découvrir. "

En 2012, l'équipe a découvert un total de 63 fosses et des plans partiels de structures montrant des traces d'au moins deux phases de construction. Elle a aussi mis au jour le premier autel en pierre complet (avec inscription) depuis 1870, et un cimetière de la période romaine tardive ou du début médiéval.

Inscription sur un autel de pierre trouvé au cours des fouilles. Courtesy Senhouse Museum Trust et Newcastle University

L'inscription de l'autel témoignait de la consécration de Titus Attius Tutor, un commandant de la garnison qui a également servi dans des zones ou se situent actuellement l'Autriche, la Hongrie et la Roumanie.

Les découvertes provenant des tombes du cimetière comprenaient un collier en perles de verre, un bracelet, des perles en vrac et un fragment d'ancien textile.
La datation au radiocarbone du textile a indiqué que la laine dont il a été tissé provient probablement d'une tonte effectuée vers 240-340 après JC.


Les fosses ont une grande importance pour les archéologues.

Haynes et Wilmott rapportent que les "découvertes en 2011 ont clairement montré que les fameux autels de Maryport n'avaient pas été enterré dans un acte de piété, mais étaient dans les fosses, avec d'autres pierres, pour servir de ballast afin de soutenir des poutres. Nous voulions comprendre la ou les structures que ces poutres représentaient ".

Le fort romain et le lieu d'établissement civil à Maryport sont considérés comme ayant joué un rôle important dans les défenses côtières de la Rome impériale le long de la limite nord-ouest de l'Empire romain pendant plus de 300 ans.
Des levés géophysiques du site ont révélé qu'il était, selon Haynes et Wilmott, "extrêmement complexe et d'une taille considérable et qu'il est bien conservé".

Par ailleurs, l'étude des 23 autels romains (22, plus celui récemment découvert) qui, d'après les inscriptions, étaient consacrés à Jupiter et autres dieux romains par les commandants du fort, fournissent des informations précieuses sur l'armée romaine et ses pratiques religieuses.

"Dans certains cas", disent-ils, "l'histoire de leur carrière peuvent être établies à partir des inscriptions sur les autels, retraçant leurs mouvements à travers l'Empire romain lorsqu'ils se déplaçaient de poste en poste".

Fort Alauna, faisait parti de 30 autres forts qui s'étendaient le long de la frontière romaine sur 240 km dans le nord de l'Angleterre.

Ils complétaient le mur d'Hadrien, construit sous le règne de l'empereur Hadrien au 2ème siècle après JC. Le long du mur, il y avait 80 fortins et environ 160 tourelles, dont un fossé au nord et un terrassement défensif massif au sud.
Avec le mur d'Antonin en Ecosse et les limes germaniques, l'ensemble représentait la limite de l'Empire romain à son maximum d'extension au cours du 2ème siècle après JC.

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6.24.2013

Des escargots révèlent que les hommes ont migré de la France vers l'Irlande il y a 8000 ans


Une étude génétique des escargots, combinée à d'autres facteurs, suggère une migration des populations mésolithiques des Pyrénées vers l'Irlande.


Une récente étude de l'ADN mitochondrial a montré que l'escargot des bois nemoralis Cepaea, était curieusement commun seulement à l'Irlande et à la région des Pyrénées au sud de la France.
Cela a conduit les chercheurs à conclure la possibilité que les anciens peuples mésolithiques ont apporté la faune avec eux au cours d'une migration depuis la région française vers l'Irlande il y a environ 8.000 ans.

Cela entre en corrélation avec des analyses sur la génétique humaine et la colonisation de l'Irlande, selon l'étude publiée le 19 Juin 2013 dans la revue PLoS ONE par Angus Davison et ses collègues de l'Université de Nottingham, au Royaume-Uni.

Les points noirs montrent la répartition de l'escargot des bois nemoralis Cepaea


L'Irlande et cette région Française sont distantes de milliers centaines de kilomètres.

D'après Davison, "Il y a un schéma très clair, qui est difficile à expliquer sans intervention humaine. Si les escargots avaient naturellement colonisés l'Irlande, vous vous attendriez à trouver un même type génétique dans d'autres régions d'Europe, en particulier en Grande-Bretagne. Or, cela n'est pas le cas."

En outre, ajoute-t-il, "il y a des données du mésolithique ou de l'âge de pierre montrant que les hommes mangeaient des escargots dans les Pyrénées, et peut-être même les élevaient-ils. Les grandes routes du passé étaient les rivières et l'océan. Ainsi, la rivière (la Garonne) qui longe les Pyrénées était peut-être une ancienne route commerciale vers l'Atlantique. Peut-être sommes nous face à un très vieil héritage; et ce transport d'escargots (accidentel ou en tant que nourriture), montrerait que les hommes se sont rendus du Sud de la France vers l'Irlande il y a 8000 ans".

Lien vers l'étude complète:

Source:

6.20.2013

Mahendraparvata: une cité perdue découverte au Cambodge grâce au Lidar

Christophe Pottier, de l'EFEO (Ecole Français d'Extrème-Orient), m'a contacté au sujet de l'article ci-dessous, m'expliquant que ma source ne donnait qu'un faible aperçu de l'étendue de la découverte de cette étude archéologique beaucoup plus riche et complexe. J'ai donc refait un post à partir d'un article du Phnom Penh Post, bien plus complet et donnant une bien meilleure idée de l'intérêt de ces découvertes:
 

***   ***   ***

Les archéologues pensent avoir découvert, dans les jungles du Cambodge, une ancienne ville vieille de 1200 ans.
L'équipe a minutieusement épluché le terrain miné de la jungle recouvrant l'ancienne ville de Mahendraparvata.

Le Lidar révèle la cité, ses rues et ses canaux...

"C'est là que tout a commencé, donnant naissance à la civilisation angkorienne que tout le monde associe avec Angkor Wat,'' explique Damian Evans, directeur du Centre de Recherche Archéologique au Cambodge de l'Université de Sydney.
Ce complexe de temples hindou construit au 12ème siècle devient ainsi le plus grand monument religieux au monde.

"Avec cet instrument, nous avons vu immédiatement l'image de toute une ville dont personne ne connaissait l'existence, ce qui est tout simplement remarquable'', a ajouté Evans.
Cet «instrument» désigne une nouvelle technologie de balayage laser, aéroportée, appelé LIDAR. Sans cet appareil, la découverte de Mahendraparvata n'aurait pas eu lieu.

Cette technologie a également été largement utilisée à Stonehenge, ainsi que sur les sites mayas d'Amérique centrale.

Dans le cas de la Mahendraparvata, un hélicoptère a balayé une bande de terre dans les montagnes reculées de Phnom Kulen  qui étaient recouvertes de jungle depuis des siècles jusqu'à ce que des bûcherons se soient installés dans la région dans les années 1990.

Les fouilles des ruines sont en cours, et les archéologues ont découvert à ce jour près de 30 temples non comptabilisés antérieurement, ainsi que des restes d'anciens canaux, des digues et des routes vers la cité perdue.

Selon Evans, le site de Mahendraparvata serait antérieur aux célèbres ruines d'Angkor Wat, situées à environ 30 kilomètres, d'environ 350 ans.

Source:

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Quelques découvertes avec le Lidar:

6.17.2013

400 espèces animales sacrifiées aux dieux à Tenochtitlan d'après les archéologues

Les archéologues mexicains ont identifié plus de 400 espèces animales dans quelque 60 offrandes faites aux dieux au Grand Temple (Templo Mayor) de Tenochtitlan , aujourd'hui Mexico.

Source: INAH


Ces offrandes comprenaient, entre autre, des mollusques, des poissons, des oiseaux, des reptiles et des mammifères, selon l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire, (INAH).

Norma Valentin Maldonado, biologiste à l'INAH, explique que les scientifiques ont trouvé "par exemple, des poissons de récifs coralliens de l'océan Atlantique, des reptiles, dont des crocodiles, des serpents et des tortues, ainsi que des oiseaux comme des toucans et des quetzals, et des grands mammifères des tropiques, comme le jaguar. Toute cette faune a été sacrifiée au dieu de la pluie Tlaloc et au dieu de la guerre, Huitzilopochtli, de la quatrième à la septième étape (1440-1520) de la construction du Templo Mayor. Les animaux sont toujours des espèces exotiques, d'une beauté spectaculaire, ou avec une peau rugueuse ou épineuse, et ils sont parfois dangereux ou venimeux".

Valentin estime que plusieurs des animaux ont fait l'objet d'une sorte d'ancienne taxidermie, où certains des os ont été laissés à l'intérieur pour maintenir la forme de la peau et l'empêcher de se déchirer.

Pour les grands mammifères, elle a dit que près de six loups, deux jaguars, 13 pumas et un seul os de la patte arrière d'un chat sauvage, ont été identifiés et étudiés.

Selon l'expert, "les mollusques ont la plus grande présence dans les offrandes Mexicas. Dans à peu près tous les sacrifices au moins l'un d'eux a été trouvé, de sorte que près de 300 espèces ont été signalés dans le Grand Temple, provenant à la fois des océans Pacifique et Atlantique. Par ordre d'abondance, viennent ensuite 60 espèces de poissons, principalement de récifs coralliens".


Source:

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