8.23.2013

Découverte du plus ancien globe montrant le Nouveau Monde

Daté du début des années 1500, le globe a probablement été fabriqué à Florence, en Italie, avec les moitiés inférieures de deux œufs d'autruche.

Il est gravé alors des nouveaux et vagues détails sur les Amériques, recueillis par les explorateurs européens comme Christophe Colomb et Amerigo Vespucci.

 Le Nouveau Monde sur le globe en oeuf d'autruche porte trois noms: "TERRA DE BRAZIL," "MVNDVS NOVVS, and "TERRA SANCTAE CRVCIS."

Il est également décoré avec des monstres, des vagues entrelacées et même un naufragé, selon le Washington Map Society, qui a publié une étude de l'objet dans son journal The Portolan.

"Lorsque j'ai entendu parler de ce globe, j'étais d'abord sceptique quant à sa date, son origine, sa géographie et sa provenance, et j'ai vérifié par moi-même," explique S. Missinne, un chercheur indépendant belge, "après tout, personne n'en avait entendu parlé, et les découvertes de ce type sont extrêmement rares. Je me suis penché dessus, et au fil de mes recherches, il devenait évident que nous avions une grande trouvaille."


 L'Asie sur le globe en œuf d'autruche. La grande péninsule s'avance vers le sud à droite; cela est la preuve de l'influence de Henricus Martellus, un cartographe allemand qui a travaillé à Florence. 

Le propriétaire anonyme du globe, qui l'a acheté en 2012 à London Map Fair, a permis à Missinne de l'étudier.
Le chercheur a utilisé la datation au carbone, des tests de tomographie informatique, une évaluation de l'encre, ainsi qu'une analyse géographique, cartographique et historique.

Il a pu déterminer que le globe de la taille d'un pamplemousse a été fait autour de 1504 et a probablement été utilisé pour mouler le célèbre globe de Lenox en cuivre. Jusqu'à présent, on pensait qu'il était le plus ancien globe montrant les Amériques, et il date de 1510.

 Le globe de Lenox.

"C'est une découverte majeure, et nous sommes heureux d'être à l'origine de cette annonce," dit Tom Sander, rédacteur en chef de The Portolan, "nous avons lancé un vaste processus d'examen par les pairs pour passer au crible cet artéfact, qui a déjà fait l'objet de plus d'un an de recherche scientifique et documentaire."

Parmi les 71 noms sur le globe en oeuf d'autruche, seulement sept se trouvent dans l'hémisphère occidental.
L'Amérique du Nord, n'est représentée que par un groupe d'îles éparses et sans étiquette.
Le globe comprend une seule phrase: «HIC SVNT DRACONES» ou «Voici les Dragons".

Les trois seuls noms figurant dans l'Amérique du Sud sont Mundus Novus («Nouveau Monde»), Terra de Brazil et Terra Sanctae Crucis ("Terre de la Sainte Croixs").

Bien que le fabricant du globe soit inconnu, Missinne soupçonne un lien avec l'atelier de Léonard de Vinci. Le chercheur a remarqué des similitudes entre un navire sur le globe et l'œuvre d'un artiste bien connu de Leonardo.

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8.22.2013

Un ancien bouclier à plumes découvert dans un temple Moche

Caché dans une partie scellée d'un ancien temple péruvien, les archéologues ont découvert un bouclier à plumes vieux de 1300 ans.

Fabriqué par le peuple Moche, l'artéfact rarissime a été trouvé face contre terre sur une surface en pente qui avait été transformée en un banc ou un autel sur le site de Pañamarca.


 Les chercheurs ont découvert un bouclier à plumes, datant de 1300 ans, en partie scellé dans un ancien temple au Pérou. A l'origine, le bouclier devait avoir plus de 100 plumes disposées en cercles concentriques. Photo: Lisa Trever, University of California, Berkeley

Situé à proximité de deux anciennes peintures murales, dont une représente un monstre surnaturel, le bouclier mesure environ 25 centimètres de diamètre et est fait à base de vannerie soigneusement tressée avec une poignée. Sa surface est recouverte de tissus rouge et marron avec une douzaine de plumes jaunes qui ont été cousues dessus. Elles semblent provenir d'un perroquet ara.

[D'autres images concernant cette découverte]

Ce bouclier aurait plus servi à un rituel plutôt qu'à une utilisation pratique. La mise en place du bouclier, sur le banc ou l'autel, semble avoir été le dernier acte effectué avant que cet espace n'ait été fermé et qu'un nouveau temple, plus grand, ait été construit au-dessus de celui-ci.

La découverte de ce petit bouclier, combiné à la découverte d'autres petits boucliers Moche et de leurs représentations dans l'art, peut également faire la lumière sur le combat Moche. Leurs boucliers ont pu être utilisés pour des représentations rituelles ou des batailles rituelles semblables aux combats de gladiateurs, d'après Lisa Trever, professeur à l'Université de Californie, Berkeley.

Trever et ses collègues, Jorge Gamboa, Ricardo Toribio et Flannery Surette, décrivent le bouclier dans la dernière édition du Ñawpa Pacha: Journal d'archéologie andine.


Les plumes d'ara.

Bien qu'il ne reste qu'une douzaine de plumes sur le bouclier, à l'époque il devait avoir une apparence différente: "Je suppose qu'à l'origine, il avait au moins une centaine de plumes cousues sur la surface" en deux ou plusieurs cercles concentriques, explique Trever.

Les Moche, qui vivaient sur ​​les côtes désertiques et les vallées irriguées de la côte Pacifique de la Cordillère des Andes, ont probablement dû importer les plumes, car les aras résidaient sur ​​la côte est de la Cordillère des Andes, près de l'Amazone.

Quelle signification symbolique avait l'ara pour les Moche ? Cela reste un mystère.

"Nous savons que les Moche utilisaient de nombreuses métaphores animales dans leur art et leur culture visuelle", ajoute Trever, "l'ara avait peut-être une signification symbolique particulière; mais comme les Moche n'ont pas laissé de traces écrites, nous ne savons pas exactement ce qu'il en est."


Les anciennes peintures murales.

Le bouclier a été trouvé près de deux anciennes peintures murales, dont l'une représentait un "Monster Strombus", une bête surnaturelle avec des caractéristiques d'escargot et de félin, et l'autre une créature ressemblant à un iguane.

Les chercheurs notent dans leur rapport que le monstre est souvent représenté dans l'art Moche aux prises avec un personnage humanoïde à crocs appelé "Visage ridé" par certains spécialistes.
L'iguane, quant à lui, est souvent représenté entrain d'accompagner le "Visage ridé" lors de ses voyages.

Bien que la représentation d'un visage ridé n'a pas encore été trouvé dans la zone scellée où le bouclier se trouvait, il peut encore être découvert dans de prochaines fouilles.

"La relation exacte entre le dépôt du bouclier et la narration picturale adjacent reste une question ouverte", selon Trever.


Des combats de gladiateurs chez les Moche ? 


Alors que le bouclier qui vient d'être mis au jour est à usage rituel et non pour le combat, les chercheurs notent qu'un autre petit bouclier Moche, trouvé sur le site de Huaca de la Luna, a probablement été conçu pour le combat. Il était fait de cuir et de rotin tressé, mais ne mesurait que 43 cm de diamètre.

En outre, les représentations des boucliers Moche dans l'art céramique montrent des gens portant des petites boucliers circulaires ou carrés sur leur avant-bras.
Cela "ressemble plus à un petit bouclier qui est utilisé pour protéger l'avant-bras et qui peut être tenu devant le visage en combat au corps-à-corps avec des bâtons", explique Trever, "ils n'avaient apparemment pas besoin, ou n'utilisaient pas, de grands boucliers pour se protéger contre des volées de flèches ou des lances"

Jeffrey Quilter, directeur du Musée Peabody d'archéologie et d'ethnologie de l'Université Harvard, a proposé une autre idée sur la petite taille des boucliers Moche. Il pense qu'ils utilisaient un bâton à deux mains qui leur donnait une grande portée et pouvait porter un coup mortel: "la puissance de ces armes pouvait être assez grande pour rendre des boucliers inutiles, ce qui expliquerait leur taille réduite au fil du temps, servant plutôt comme protection des bras ou pour éviter d'éventuels jets de pierre ou de fléchettes".

Il note que les Moche ne semblent pas avoir utilisé des armes à longue portée dans les combats comme des frondes ou des fléchettes.

Peu importe pourquoi les Moche préféraient de petits boucliers, leur représentation répétée indique qu'ils remplissaient parfaitement leur fonction.
Ils "semblent utiliser de très petits boucliers par rapport à ceux que nous connaissons dans d'autres parties du monde, mais ils semblaient adéquat pour le style de combat qu'ils effectuaient," conclu Trever.

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8.20.2013

Le site d'un mystérieux manoir médiéval découvert en Angleterre


Les archéologues travaillant sur le futur site de construction de logements en Grande-Bretagne ont mis au jour un mystérieux  manoir médiéval qui, selon les registres historiques de cette période, n'a jamais existé...

Les archéologues britanniques ont découvert les restes de fondations en pierre; le schéma suggère qu'il pourrait y avoir eu une série de bâtiments médiévaux sur ce futur chantier de construction moderne. (Wessex Archaeology)

Les fondations en pierre, indiquant une série de bâtiments datant du 12e au 14e siècles, ont été découverts par des chercheurs du Wessex Archaeology sur les terrain d'une ferme de Longforth à Wellington, en Angleterre.

Dans le cadre d'une obligation du Conseil local du Comté du Somerset, les spécialistes ont commencé à travailler sur le site en Avril 2013, avance le lancement d'un projet de construction.

"C'est une découverte significative et donc très passionnante, d'autant plus qu'il n'existe pas de registres documentaires indiquant l’existence d'un tel site ici," explique Bob Davis, archéologue du Wessex Archaeology, "les premières datations des tessons de poterie trouvés à la ferme de Longforth suggèrent que les bâtiments ont été occupés entre les 12ème et 14ème siècles. À un certain moment toutefois, les bâtiments ont été abandonnés, les matériaux de construction utilisables ont été pris et recyclés, et le site a été oublié."

 Ces carreaux médiévaux décorés suggèrent d'importants bâtiments de haut rang. (Wessex Archaeology)

Les indices sur les habitants du manoir, il y a 900 ans, comprennent un morceau de carrelage orné d'un chevalier à cheval. L'artéfact est similaire à ceux trouvés à l'abbaye de Glastonbury et pourrait indiquer que la maison a été visitée par de puissantes personnalités religieuses.


"Nous sommes familiers avec le carrelage décoratif ordinaire, mais celui-là est spécial, et renforce encore l'importance de ce bâtiment", a déclaré Davis.

Le fait qu'il n'y ait pas d'archives du site est étrange, a-t-il ajouté, en précisant qu'une telle découverte est extrêmement rare.


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8.19.2013

Chactún: cité Maya retrouvée

Les archéologues ont découverte une cité Maya perdue qu'ils ont nommé Chactún, dans la Réserve de biosphère de Calakmul, au Mexique.

Ce site vient s'ajouter à la vingtaine de grands centres, dont Uxul, localisés jusqu'à présent par le projet de sondage archéologique du Sud-Est de Campeche.

L'archéologue Ivan Šprajc devant les ruines de Chactun.


A la recherche de cités perdues.

Le Dr. Ivan Sprajc, leader de l'équipe menant à bien l'étude, et Nikolai Grube, épigraphiste, travaillent depuis 15 ans dans cette zone archéologique sous-étudiée de la culture maya.

Le travail a été soutenu depuis sa création en 1996 par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) pour aider à combler lentement les lacunes dans la compréhension des anciens Mayas.

L'étude qui a eu lieu entre 1996 et 2007 a ​​porté sur la partie sud de la biosphère inhabitée de Calakmul, couvrant une superficie de 4000 km² environ sur une bande mesurant entre 17 et 35 kilomètres de large: elle va du sud de Campeche jusqu'au sud de la ville de Xpujil à la frontière avec le Guatemala et la frontière avec le Quintana Roo et le Belize.

L'enquête a été récemment étendue vers le nord, une zone qui était un intermédiaire clé dans l'interaction entre les deux centres influents de la région. C'est là, en Juin 2013, qu'ils ont découvert Chactún, le site d'une ville qui s'étend sur plus de 22 hectares.

Vue vers le sud le long du couloir de la structure V du site archéologique de Balakbal. Image: INAH


Une liste impressionnante de sites 

Chactún a été ajouté à une liste, déjà bien fournie, de sites urbains tous nommés par l'équipe comme: Altamira, Autel des Rois, Balakbal, Calakmul, Champérico, Deux Gouache, le poulailler, El Palmar, La Poupée, Les Scorpions, Los Angeles, Mucaancah, Oxpemul , Uxul, Yaxnohcah, Los Hornos et Uitzilná.

Modèle 3D de la ville d'Uitzilná vue depuis l'ouest. Image: INAH

Guidé par les rapports publiés en 1943 par Karl Ruppert et John Denison Jr., les emplacements de ces sites oubliés ont été rapidement identifiés par la nouvelle génération d'archéologues.

Ils ont été cartographiés en utilisant les dernières technologies. La jungle dense masque la vraie taille et la disposition de ces villes pré-hispaniques et elle les fait ressembler à rien de plus que des monticules. Ces structures ont donc été mises en évidence grâce à la cartographie numérique en 3D.


L'architecture monumentale 

L'architecture de tous les sites urbains dans la zone étudiée comprend une combinaison de structures pyramidales ayant des fonctions essentiellement religieuses, et des structures plus complexes qui peuvent être classés comme des bâtiments administratifs et des résidences de haut rang.

D'après les archéologues, des sépultures peuvent être trouvées dans les deux types d'architecture.

La carte archéologique du sud-est de Campeche a maintenant pris forme et comprend à ce jour 18 sites majeurs et un nombre similaire de sites moins monumentaux.
Il y a aussi une douzaine de petits sites et des traces mineures de zones de peuplement.

Les céramiques ont permis aux archéologues d'attribuer des dates approximatives d'occupation et d'abandon. Cela a montré que le nombre de colonies a augmenté de manière significative au cours de la période classique, entre 250 et 900 de notre ère.


Des liens avec la culture Petén.

Sprajc, du Centre de recherche scientifique de l'Académie slovène des Sciences et des Arts, suggère que le Sud-Est de Campeche était lié à la culture Petén; comme le montrent les similitudes dans l'architecture, tels que des bâtiments de configuration triadique.

"Maintenant, à la lumière des données que nous avons obtenues, il est clair que la construction des complexes architecturaux de ce type était très répandue dans le sud-est de Campeche, où, auparavant, leur présence n'a été documentée que dans Calakmul, avant nos explorations", explique Sprajc.

En outre, les terrains de jeu de balle qui ont été trouvés dans certains sites de haut rang, comme Mucaancah, Oxpemul, Uxul et Chactún, qui ont aussi des monuments portant des inscriptions, confirment un statut plus élevé par rapport aux autres cités.

Les inscriptions en forme de glyphes ont permis à Nikolai Grube, qui dirige les fouilles à Uxul, de montrer un lien important entre cette ville et Calakmul. L'histoire et les interactions commencent à être mis en lumière, ce qui permet une vision enrichie de la vie Maya.

Sprajc et Grube conviennent tous deux qu'il est nécessaire de poursuivre les sondages de surface dans les zones qui restent inconnues à l'archéologie. Ceci afin de sauver de précieuses informations qui pourraient être perdues ou menacées par les processus naturels et les dommages liés à l'activité humaine.

Source:
  • Past Horizons: "Finding lost cities of the Maya"

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8.09.2013

Un crâne précolombien découvert à Tlatelolco


Les experts ont découvert sur ​​le site archéologique de Tlatelolco, un quartier de la capitale mexicaine, le crâne d'un individu décapité et un récipient. Les deux sont datés d'environ 500 ans d'après l'Institut d'anthropologie et d'histoire nationale (INAH).

L'INAH a déclaré que, ce qui se révèle être une offrande, a été retrouvé au pied du grand temple sur le site précolombien après qu'un gardien ait signalé quelque chose "qui semblait être un récipient enterré."

L'Archéologue Salvador Guilliem, directeur du Projet Tlatelolco, a déclaré que le crâne, trouvé sur le dessus du récipient, était celui d'un jeune adulte de sexe masculin, "très probablement un prisonnier de guerre".  Il a dit que la découverte se situe dans la première phase de l'exploration archéologique, aussi il n'a pas été possible de déterminer les dimensions de l'offrande. Elle a pu être placée là dans le cadre de rituels de préparation pour le terrain que le temple allait occuper.

Les deux artéfacts étaient situés à un niveau lié à la construction du grand temple, autour de 1500-1515 après JC.

"Nous sommes entrain de délimiter la zone pour voir si l'offrande était exclusivement composée du crâne et du récipient, ou s'il y a d'autres restes impliqués", a déclaré Guilliem.

Paola Silva, en charge de la maintenance du site archéologique, précise que cette petite offrande est la 34ème à être trouvée, et que le plus grand soin doit être pris avec les travaux d'exploration pour éviter de perdre des données historiques précieuses.

Une vidéo sur cette découverte est à voir sur Mexique Ancien: Découverte d'une offrande spectaculaire à Tlatelolco.


Source:

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8.08.2013

Les archéologues mettent au jour le plus ancien calendrier lunaire au monde


Les archéologues ont mis au jour des preuves de ce qui pourrait être le plus ancien calendrier du monde dans un champ d'Aberdeenshire.

Diagramme montrant comment les fosses sont alignées et la façon dont elles servent à repèrer les phases de la lune.


Une nouvelle étude d'un groupe de 12 fosses fouillées à Warren Field, près du château de Crathes, montre qu'elles semblent concorder aux phases de la lune pour suivre les mois lunaires tout au long d'une année.

Jusqu'à présent, les premiers appareils de mesure du temps étaient considérés comme ayant été créés en Mésopotamie il y a environ 5000 ans. Mais les experts disent que ce système de fosse pourrait précéder ces découvertes de cinq millénaires !


Ce monument Mésolithique est susceptible d'avoir été créé par les sociétés de chasseurs-cueilleurs il y a près de 10.000 ans.

Il a été fouillé entre 2004 et 2006 avant d'être récemment analysé par une équipe dirigée par l'Université de Birmingham.

Les chercheurs ont découvert que le monument s'aligne également sur le lever du soleil au solstice d'hiver, ce qui, selon eux, donnerait une correction astronomique annuelle pour maintenir le lien entre le passage du temps indiqué par la lune, l'année solaire et les saisons.

Le projet a été dirigé par Vince Gaffney, professeur d'archéologie du paysage à l'Université de Birmingham. Selon lui "les preuves suggèrent que les sociétés de chasseurs-cueilleurs en Ecosse avaient à la fois le besoin et les moyens de mesurer le temps à travers les années, ainsi que de corriger la dérive saisonnière de l'année lunaire et cela s'est produit près de 5000 ans avant les premiers calendriers officiels connus dans le Proche-Orient."

Le Dr Richard Bates, de l'Université de St Andrews, a déclaré que le monument de fosses a fourni une nouvelle preuve de la sophistication des sociétés du début du Mésolithique en Ecosse: "c'est le premier exemple d'une telle structure et il n'y a pas d'autre lieu comparable connu en Grande-Bretagne ou en Europe au cours des plusieurs milliers d'années qui ont suivi la construction du monument de Warren Fields".

Le site a été découvert lorsque des marques inhabituelles dans les cultures ont été observées au cours d'un relevé aérien par la Commission royale sur les monuments anciens et historiques de l'Ecosse.

Selon le Dr Shannon Fraser, archéologue pour l'Est de l'Ecosse, "c'est un monument remarquable, qui est à ce jour unique en Grande Bretagne. Nos fouilles ont révélé un aperçu fascinant de la vie culturelle il y a environ 10.000 ans ; et maintenant cette dernière découverte enrichit encore notre compréhension de leur relation avec le temps et les cieux."


Source:

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8.05.2013

Un fragment de figurine en ivoire de mamouth découvert dans la grotte de Vogelherd

MAJ 31/10/16
Des chercheurs de l'Université de Tübingen ont remis en place avec succès la tête, nouvellement découverte, d'une figurine préhistorique en ivoire de mammouth mise au jour en 1931.



La tête a été trouvée au cours de nouvelles recherches dans la grotte Vogelherd, dont les dernières fouilles eurent lieu en 1931.

Les fouilles récentes, entre 2005 et 2012, ont abouti à un certain nombre de découvertes importantes.

La mise au jour de cette tête en ivoire a permis de compléter une figurine qui peut désormais être reconnue comme étant un lion. Cela démontre qu'il est possible de rassembler des figurines, souvent fragmentaires, provenant d'anciennes fouilles.

La nouvelle découverte est présentée dans l'édition 2013 de la revue Archäologische Ausgrabungen in Baden-Württemberg.

Le Professeur Gustav Riek devant la grotte Vogelherd  au cours des fouilles de l'été 1931.
Photo: Copyright University of Tübingen

La plus riche des quatre grottes.

La grotte de Vogelherd est située dans la vallée de la Lone au sud-ouest de l'Allemagne. Elle est de loin le plus riche des quatre grottes de la région qui ont produit des exemples d'anciens arts figuratifs, datant jusqu'à 40.000 ans.

Dans l'ensemble, la grotte de Vogelherd a donné plus de deux douzaines de figurines et de fragments de figurines.

Bien que le travail de mise en place des milliers de petits fragments d'ivoire de mammouth de Vogelherd ne fait que commencer, la remarquable figurine de lion, maintenant avec sa tête, est un élément important de l'exposition d'art ancien du Musée de l'Université de Tübingen dans le château de Hohentübingen.

Le professeur Nicholas Conard et son assistant de fouilles Mohsen Zeidi ont présenté la nouvelle découverte et discuté de son intérêt scientifique, et de son importance pour l'université et la région.

Source:
  • Past Horizons: "Mammoth ivory figurine’s head found in cave"

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8.01.2013

L'importance de la population Maya pourrait être élucidée par l'étude de son agriculture


Des chercheurs de l'Université américaine Brigham Young (BYU) ont découvert de nouveaux éléments dans la zone d'une ancienne ville maya, Tikal, qui pourraient aider à résoudre le mystère du nombre de personnes que comprenait cette civilisation.

Les sommets des pyramides de Tikal au-dessus de la forêt au Guatemala.

L'analyse chimique du sol, combinée à la télédétection et l'imagerie satellite, a permis aux chercheurs de mettre en évidence pour la première fois l'endroit où les agriculteurs mayas de Tikal, au Guatemala, effectuaient une partie importante de leur production agricole.

L'emplacement des premières terres agricoles indique que la population maya de Tikal a pu être très différente que ce que l'on pensait précédemment. "Notre analyse du sol a montré que les Mayas ne cultivaient pas laborieusement du maïs sur les coteaux, mais plutôt le long des limites des zones humides de basse altitude appelés Bajos", a expliqué le pédologue Richard Terry, de l'Université Brigham Young, "savoir où ils cultivaient le maïs nous donne une image plus claire de leur civilisation mal connue jusqu'à présent."

Cette découverte au Guatemala arrive au même moment ou une autre équipe de chercheurs a découvert une cité Maya perdue dans la jungle mexicaine.

Terry et son équipe ont analysé les signatures isotopiques de 185 échantillons de sol prélevés dans et autour de Tikal. Combinés avec les données du radar et de l'imagerie satellitaire, les signatures isotopiques ont permis aux chercheurs de créer un modèle qui révèle les zones où les Mayas cultivaient, ou non, le maïs.

Un des résultats les plus inattendus a été l'absence de résidus de maïs dans les sols fertiles des hautes terres, a déclaré le co-auteur David Webster, professeur d'anthropologie à Penn State.
Les archéologues ont longtemps cru que les Mayas utilisaient principalement les coteaux pour cultiver le maïs, tout comme les habitants modernes de la région.

En s'appuyant principalement sur les zones profondes du sol à proximité des zones humides (appelées Bajos) pour la production de maïs, la recherche induit une incidence significative sur le nombre de personnes qui pouvaient être nourries.

Les experts estiment actuellement que la population de Tikal se situait entre 30.000 et 62.000 habitants.

Les pédologues de Université Brigham Young travaillent sur un site Maya près de Tikal.

Au printemps prochain Terry et son équipe vont mener des recherches supplémentaires à Tikal pour déterminer si les Bajos eux-mêmes ont été utilisés pour la culture du maïs.

"Nous avons découvert une donnée manquante qui est une pièce importante dans l'équation pour déterminer la taille et la portée de la population Maya", a déclaré l'étudiant chercheur Chris Balzotti, principal auteur de l'étude, "les archéologues pourront prendre notre modèle et l'appliquer à ce qu'ils savent pour avoir de meilleures estimations de la population."

Terry a conduit des étudiants en sciences environnementales sur l'ancien site maya, tous les ans, pendant les 15 dernières années.
Il y a six ans, il a analysé les résidus chimiques du sol pour localiser un grand marché dans une ville maya de la péninsule du Yucatan au Mexique. Les résultats fournissaient la première preuve tangible que les anciens Mayas avaient une économie de marché similaire aux sociétés actuelles.

La dernière série de recherches suggèrent également de nouvelles informations sur la façon dont les anciens Mayas géraient leurs forêts tropicales. Alors que certains experts pensent que les forêts étaient défrichées pour l'agriculture, et que d'autres pensent qu'elle était préservée et qu'ils cultivaient sous la canopée, le modèle montre que c'était une combinaison des deux: des portions de la forêt ont été coupées tandis que d'autres parties de la forêt étaient laissées telles quelles .

"L'analyse de la terre peut ne pas être aussi sexy que déterrer un masque de jade d'un ancien roi Maya, mais maintenant nous pouvons répondre à davantage de questions sur les gens ordinaires qui composaient cette ancienne civilisation", a déclaré Balzotti.

Source:


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