9.06.2013

Une nouvelle chronologie pour l'origine de l'ancienne Egypte


Une équipe du Royaume-Uni a révélé que la transformation du paysage par des agriculteurs disparates dans un état gouverné par un roi a été plus rapide qu'on ne le pensait précédemment.
Les fouilles archéologiques en Egypte ont révélé où les rois des première dynasties de l'Egypte sont enterrés - mais jusqu'à maintenant, une chronologie a été difficile à établir.

En utilisant la datation au radiocarbone et des modèles informatiques, ils ont pu déduire que le premier souverain de la civilisation, le roi Aha, est arrivé au pouvoir aux environ de 3100 avant JC.

La recherche est publiée dans Proceedings of the Royal Society .

Le chercheur principal, le Dr Michael Dee, du Laboratoire de recherche en archéologie à l'Université d'Oxford, a déclaré que "la création de l'Egypte était unique dans le monde antique. C'était un état territorial. Un état qui au moment de sa formation a établi des frontières sur un territoire de la même manière que nous l'envisageons de nos jours. 
Essayer de comprendre ce qui s'est passé dans l'histoire de l'humanité pour amener les gens à mettre en place ce genre de système politique était important; nous sentions qu'il y avait des lacunes qui devaient être comblées."


La première dynastie.

Jusqu'à présent, la chronologie des premiers jours de l'Egypte était basée sur des estimations approximatives.

En l'absence de documents écrits datant de cette ancienne période, une chronologie a été faite à partir des styles changeants des céramiques découverts dans les sépultures.

Aujourd'hui, cependant, les scientifiques ont utilisé la datation au radiocarbone de cheveux, d'os et de plantes. Cela a permis d'établir des preuves archéologiques et de mettre en place et des modèles informatiques pour déterminer avec précision la date de naissance de l'ancien état.

Les donnée précédentes suggéraient que la période pré-dynastique, un époque où les premiers groupes ont commencé à s'installer le long du Nil et à cultiver la terre, avait commencé en 4000 avant JC.
Mais la nouvelle analyse a révélé que ce processus a commencé plus tard, entre 3700 et 3600 avant JC.

L'équipe a constaté que seulement quelques centaines d'années plus tard, en 3100 Avant JC environ, la société s'était transformée et fut gouvernée par un roi.

Selon le Dr Dee, "la période est plus courte qu'on ne le pensait, d'environ 300 ou 400 ans. L'Egypte est un Etat qui a émergé rapidement, en même temps, il y eut un immense changement social. Cela est intéressant quand on fait la comparaison avec d'autres lieux. En Mésopotamie, par exemple, vous avez l'agriculture pendant plusieurs milliers d'années avant qu'il y ait quelques chose qui ressemble à un Etat."

La Pierre de Palerme portant les inscriptions des noms des anciens rois d'Egypte.

Les archéologues pensent que le premier roi d'Egypte, Aha, est arrivé au pouvoir après un autre dirigeant de premier plan, Narmer, et unifia le pays.
L'équipe a également pu dater les règnes des sept rois et reines qui ont suivi ( Djer, Djet, la reine Merneith, Den, Anedjib, Semerkhet et Qa'a) qui, avec Aha, ont formé la première dynastie d'Egypte.

Le modèle suggère que le roi Djer aurait régné pendant plus de 50 ans. C'est une si longue période, qu'elle soulève la possibilité qu'il a pu y avoir d'autres rois ou reines d'Egypte que nous ne connaissons pas ou que l'État a pu s'effondrer et se reformer.

Commentant sur la recherche, le professeur Joann Fletcher du département d'archéologie de l'Université de York, a déclaré: "C'est un travail très important, qui fait la lumière sur les débuts de l'histoire dynastique de l'Egypte. Il est extrêmement utile d'avoir une telle précision dans la chronologie des premiers souverains d'Egypte. L'étude a également des conséquences pour l'ancienne période pré-dynastique, ce qui nous permet de mieux comprendre ces périodes de transition clés ."

Source:

Derniers articles sur l'Egypte:

9.04.2013

Le plus ancien bâtiment public Romain aurait été découvert à Gabies

Dans une ville italienne enfouie depuis longtemps, les archéologues ont trouvé un monument massif.

Ce qui le rend particulier est le fait qu'il remonte à 300 ans avant les grandes structures publiques telles que le Colisée....

Il a de plus été construit 100 ans avant l'invention du mortier. Cela révèle que les Romains avaient des ambitions architecturales grandioses beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait.

Deux terrasses reliées par un grand escalier, un mur de soutènement en pierres massivess et des sols aux motifs géométriques. Images: Marcello Mogetta

L'aperçu d'une vision grandiose.

La structure, mis au jour sur le site, connu sous le nom Gabies (Gabii), à 20km de Rome, est construit avec des blocs géants et date de 350-250 avant JC.

C'est probablement le premier bâtiment public romain jamais trouvé, a déclaré Nicola Terrenato, professeur de classiques à l'Université du Michigan et directeur du projet.

Le complexe a des sols aux motifs géométriques et deux terrasses reliées par un grand escalier.

C'est différent de tout ce que les Romains étaient censés construire à l'époque, ajoute Terrenato. Il remet d'ailleurs en cause l'ancien stéréotype montrant un peuple modeste et conservateur au cours de la première période de la naissance à la domination romaine.

"Il y a beaucoup de détails de construction qui sont beaux à regarder et ils nous en disent plus sur la façon dont les Romains construisaient à ce stade", explique-t-il, "cela nous montre qu'ils ont commencé à expérimenter la modification de leurs milieux naturels (en réduisant la pente naturelle et en créant un mur de soutènement, par exemple), environ un quart de millénaire plus tôt que nous le pensions."


Un projet d'envergure 

Une équipe de 60 chercheurs, dont des étudiants de plusieurs universités ont participé cet été à une grande fouille archéologique sur le site. Le projet, qui a débuté en 2009, est la plus grande fouille américaine en Italie au cours des 50 dernières années.

Terrenato a été frappé par la taille des blocs dans le mur de soutènement, mais c'était le seul moyen pour les résidents de maintenir la stabilité d'une telle structure car le mortier n'avait pas encore été inventé.

D'après les historiens, comme Cicéron le racontait, les Romains étaient conservateurs et sobres et ne devinrent somptueux qu'après que les soldats, ayant conquis la Grèce, ne soient rentrés chez eux avec un goût pour l'extravagance.

Mais ce nouveau monument est plus vieux d'un ou deux siècles. "Rome a conquis la Grèce en 140 avant JC. Les historiens romains ont dit que les soldats sont revenus et ont voulu le luxe grec" dit Terrenato, "nous savons maintenant que, longtemps avant qu'ils aient conquis la Grèce, les Romains pensaient déjà en grand. Cela porte un coup à l'image que l'on avait des Romains au cours de cette période: modestes et discrets ".

Le site de Gabii, situé sur des terrains non aménagés dans le Latium (Lazio) moderne, était autrefois une ville importante, mais semble avoir déclinée au troisième siècle alors que l'Empire romain grandissait.

L'objectif du projet Gabii est de montrer à quoi ressemblait une ville dans la région avant le grand développement de Rome.

Comme le site est en dehors de Rome, les archéologues sont en mesure d'explorer ses niveaux les plus profond; chose impossible dans les limites de la ville en raison des constructions qui se sont empilées dans le temps.

Source:

Dernier article sur l'Italie:

9.02.2013

Une bague à poison du 14ème siècle trouvée en Bulgarie

Les archéologues bulgares travaillant sur les vestiges de la forteresse médiévale du cap de Kaliakra, près de la ville de Kavarna, sur la côte bulgare de la mer Noire, ont trouvé une bague à poison bien conservée.

 Photos: municipalité de Kavarna 

Cette découverte est la première de ce genre, non seulement à Kaliakra, mais dans toute la Bulgarie, précise le directeur des fouilles, Boni Petrunova, également directeur adjoint du Musée et Institut d'archéologie Nationale à Sofia.

Faite de bronze, l'anneau a une petite boîte soudée sur l'encadrement. Il était destiné à un homme, et était probablement porté sur le petit doigt.

La bague a été découverte dans le centre-ville sur le cap de Kaliakra, dans une zone qui abritait l'aristocratie locale. Depuis 2011, plus de 30 bijoux, en or, ont été trouvés là-bas.

Petrunova n'a aucun "doute sur le fait que le trou est là à dessin et que l'anneau était portée à la main droite, car le trou a été fait de telle façon qu'il puisse être couvert par un doigt, de sorte que le poison peut être versé à un moment opportun. De toute évidence, il n'a pas été porté en permanence et n'était utilisé qu'en cas de nécessité".

La découverte est la preuve directe que le poison a été utilisé pour assassiner, probablement pour des raisons politiques, pendant cette période de l'histoire bulgare. Le poison lui-même devait être originaire d'Italie ou d'Espagne, avec qui les principautés bulgares avaient des relations commerciales.


La bague a pu être utilisée dans le conflit entre Dobrotitsa, chef du despotat indépendant de la Dobroudja dans la seconde moitié du 14ème siècle, et son fils Ivanko Terter.

Le conflit est la cause la plus probable de la mort de nombreux nobles proches de Dobrotitsa à la forteresse de Kaliakra.
Kaliakra était la capitale de la principauté qui s'étendait du delta du Danube à la ville actuelle de Bourgas.

L'apogée de sa puissance est venu sous Dobrotitsa, qui eut la force militaire pour participer à des guerres civiles byzantines et, alliée à Venise, défit la domination navale génoise dans la mer Noire.

La principauté passa sous le contrôle ottoman au début du 15ème siècle et a été officiellement occupée après la bataille de Varna en 1444, lorsque le sultan ottoman Murad II vainquit les forces des croisés dirigées par Jean Hunyadi de Hongrie et le roi Ladislas III de Pologne.


Source:

Derniers articles sur la Bulgarie:

8.28.2013

D'anciennes et importantes fortifications assyriennes découvertes à Ashdod-Yam


Des chercheurs de l'Université de Tel Aviv ont mis au jour les vestiges d'anciennes fortifications massives construites autour d'un port assyrien de l'âge du fer.

Représentation 3D de l'effondrement d'une structure en briques de terre de la période Hellénistique. Credit: Philip Sapirstein.

Au cœur des fortifications bien préservées se trouve un mur en briques de terre large de 3.6m et haut de 4.5m.
La paroi est recouverte de couches de boue et de sable qui s'étendent sur des dizaines de mètres de chaque côté.

Lorsqu'elles ont été construites, au huitième siècle avant notre ère, les fortifications devaient former une redoutable défense en forme de croissant dont l'espace intérieur couvrait plus de 17 hectares.

La première saison de fouilles est entrain de s'achever sur le site archéologique d'Ashdod Yam, dans la ville côtière israélienne contemporaine d'Ashdod, au sud de Tel Aviv.

Le Dr. Alexander Fantalkin, du Département d'archéologie et des anciennes cultures du Proche-Orient de l'université de Tel Aviv, dirige le projet pour le compte de l'Institut d'archéologie Sonia et Marco Nadler.

"Les fortifications semblaient protéger un port artificiel", précise Fantalkin, "si c'est le cas, ce serait une découverte d'importance internationale, le premier port connu de ce genre dans notre coin du Levant".

Une partie du mur défensif en briques de terre datant du 8ème siècle avant JC. Image: Philip Sapirstein


Sous le règne assyrien.

Lorsque les fortifications ont été construites, les Assyriens gouvernaient la partie sud-est du bassin méditerranéen, y compris les zones d'Afrique et du Moyen-Orient.
Des inscriptions assyriennes révèlent qu'à la fin du siècle, Yamani, le roi rebelle d'Ashdod, avait mené une rébellion contre Sargon II, le roi de l'empire assyrien.

Le royaume de Juda, sous le roi Ezéchias, avait rejeté l'appel de Yamani à se joindre à l'insurrection.

Les Assyriens ont répondu rudement à la rébellion, et ont finalement détruit Ashdod. En conséquence, le pouvoir a été transféré aux environs d'Ashdod-Yam, où les fouilles de l'université sont en cours.

Les fortifications semblent être liées à ces événements, mais on ne sait pas encore de quelle manière. Elles auraient pu être construites avant ou après la répression de la rébellion d'Ashdod, soit à l'initiative de la population locale ou sur les ordres de l'Assyrie.

"Une quantité incroyable de temps et d'énergie a été investie dans la construction du mur et du glacis", rapporte Fantalkin.


Les constructions ultérieures.

Plus récemment, des ruines, de la période hellénistique (entre le quatrième et le deuxième siècle avant notre ère), ont également été trouvées au-dessus du sable de ces fortifications de l'âge du fer.

Les bâtiments et les murs ont apparemment été construits après l'abandon des fortifications puis probablement détruits par un tremblement de terre dans la seconde moitié du deuxième siècle avant notre ère.

Parmi les ruines, exceptionnellement bien conservées, ont été retrouvés des objets comme des pièces de monnaie et des poids.

Les chercheurs ont utilisé une nouvelle technique numérique, la photogrammétrie, pour créer une reconstruction en 3D de toutes les caractéristiques du site de fouilles.
L'Université de Nebraska-Lincoln a fourni l'équipement au Dr. Philip Sapirstein, de l'université de Tel Aviv. Il s'en est servi comme un arpenteur numérique sur le site.

Les derniers travaux archéologique fait à Ashdod-Yam, furent une série de fouilles exploratoires menées par l'archéologue israélien Dr. Jacob Kaplan pour le compte du Musée des Antiquités de Tel-Aviv entre 1965 et 1968.

Kaplan pensait que les rebelles d'Ashdod avaient construit les fortifications en prévision d'une attaque assyrienne, mais selon Fantalkin, la construction semble trop impressionnante pour avoir été faite dans de telles circonstances.

Source:

Derniers articles sur Israel:

8.26.2013

Découverte des plus anciens jetons de jeu en Turquie

Des petites pierres taillées déterrées dans un cimetière, vieux de près de 5000 ans, pourraient représenter les premiers jetons de jeu jamais trouvés, selon les archéologues turcs qui fouilles des tombes du début de l'âge du Bronze.

 Ces petites pierres sculptées trouvées dans une tombe du début de l'âge du bronze pourraient être les plus anciens jetons de jeu découverts à ce jour.

La découverte a été faite dans une sépulture à Basur Höyük, un monticule de 250m sur 150m près de Siirt dans le sud de la Turquie.

Les pièces se composent de 49 petites pierres de différentes formes sculptées et peintes en vert, rouge, bleu, noir et blanc.

"Certaines représentent des cochons, des chiens et des pyramides, d'autres sont rondes et en forme de balles. Nous avons aussi trouvé des dés et trois jetons ronds en coquillage blanc et surmontés d'une pierre noire ronde," précise Haluk Sağlamtimur de l'Université Ege, en Turquie.

Selon l'archéologue, qui a présenté sa conclusion lors d'un symposium annuel, des pièces similaires ont été trouvées auparavant à Tell Brak et Jemdet Nasr, deux monticules funéraires dans le nord-est de la Syrie et en Irak. "Mais leurs découvertes étaient isolées; c'était des objets uniques et par conséquent, ils ont été considérés comme étant de simples pierres", explique Sağlamtimur, "au contraire, nos pièces de jeu ont été retrouvées ensemble. C'est une découverte unique, un ensemble assez complet d'un jeu de type échecs. Nous sommes perplexe sur sa stratégie".

Cette découverte confirme que les jeux de société sont susceptibles d'être originaires de la région du Croissant Fertile et de l'Egypte, il y a plus de 5000 ans (le senet de l'Egypte prédynastique est considéré comme le plus ancien jeu de société au monde).


Les jetons étaient accompagnés de pièces ou bâtons en bois mal conservés.

Sağlamtimur espère pouvoir fournir des indications sur les règles et la logique derrière le jeu: "d'après la distribution, la forme et le nombre de morceaux de pierres, il semble que le jeu était basé sur le nombre 4".


Les documents archéologiques indiquent que les jeux de plateau étaient courant en Mésopotamie.

Plusieurs plateaux magnifiquement ouvragés ont été découverts par l'archéologue britannique Leonard Woolley. C'était dans le cimetière royal d'Ur, l'ancienne cité sumérienne près de la ville irakienne moderne de Nassiriya, que beaucoup considèrent comme le berceau de la civilisation.

Datant de la première dynastie d'Ur, autour de 2550-2400 avant JC, les plateaux étaient associés au "Jeu des vingt carrés", un jeu de société joué autour de 3000 avant JC.
De beaux jetons liés au jeu ont été trouvés disposés en ligne, avec les couleurs alternées, dans un autre tombeau à Ur. L"ensemble comprenait sept rondelles de coquillages noirs incrustées de cinq points de lapis-lazuli et sept en coquillages blancs incrustés de 5 points de schiste noir.

Plusieurs jeux de plateau avaient été trouvés par l'archéologue anglais Leonard Wooley dans le cimetière Royal d'Ur.


Beaucoup plus élaborées, les pierres de jeux qui viennent d'être découvertes ont été récupérées dans l'une des neuf tombes de Başur Höyük.

Le site fut habité dès 7000 avant J.-C. et était sur une route commerciale entre la Mésopotamie et l'Anatolie orientale. Dans l'ensemble, la tombe a révélé un trésor unique comprenant des poteries peintes et non peintes, des fers de lance en bronze, divers objets rituels, des sceaux avec des motifs géométriques et environ 300 objets amorphes en bronze bien conservés.


La majorité des pots avaient des résidus de bitume.

Sağlamtimur pense que le bitume faisait probablement partie d'un rituel funéraire ou était utilisé pour empêcher une utilisation secondaire des poteries.

Des dizaines de milliers de perles en cristal de montagne et d'autres types de pierres ont également été trouvées dans les sépultures.
"Les pièces de jeu, les milliers de perles, les centaines de pots complets et les objets métalliques indiquent que ces tombes ne sont pas des sépultures ordinaires, mais plus probablement qu'elles ont appartenu à des personnes d'une classe dirigeante", a supposé Sağlamtimur.

Les datations au radio carbone a daté ces objets funéraires à 3100-2900 avant JC, ce qui confirme les caractéristiques stylistiques des articles et le niveau technologique avancé de la population locale du début de l'âge du bronze.

"La tombe contenait des objets métalliques, des céramique et des sceaux, avec différentes caractéristiques et influences; cela indique que les populations locales étaient en étroite relation avec les cultures régionales avoisinante", selon Sağlamtimur.

Vers la moitié de 4000 ans avant JC, lorsque les premières grandes villes de l'histoire ont surgi en Mésopotamie, l'influence de la culture mésopotamienne d'Uruk s'est étendue aux régions environnantes.
Des différences significatives ont émergés entre les colonies de l'Ouest de la vallée de l'Euphrate et les colonies orientales de l'Al Jazira: la rivière dans la plaine de Mésopotamie qui englobe le nord-ouest de l'Irak et le nord-est de la Syrie.

Dans les communautés de l'Ouest, le processus d'urbanisation a été interrompue, alors que les dirigeants de clans de guerrier montraient leur pouvoir à travers des rites complexes et des enterrements riches en métaux et armes funéraires.

Pendant ce temps, le processus d'urbanisation s'est poursuivie dans les colonies de l'Est avec le développement d'une nouvelle culture appelée Ninivite V. Comme la culture Uruk, Ninivite V n'a pas porté une grande attention aux rites funéraires et les sépultures n'étaient pas particulièrement riches en artéfacts.

"Les résultats à Basur Höyük enrichissent notre connaissance en révèlant une coexistence des traditions et une continuité des relations entre les communautés des montagnes du nord et les sites mésopotamiens," explique Marcella Frangipane, professeur d'archéologie préhistorique à La Sapienza de Rome.

Frangipane est la directrice des fouilles à Arslantepe, un site près de la ville de Malatya et source de l'Euphrate, dans le sud-est de la Turquie, à environ 400 km à l'ouest de Basur Höyük: "L'étude de ces résultats, ainsi que d'autres découvertes dans des sites de l'est de l'Anatolie, va nous permettre de reconstruire une nouvelle histoire de cette région qui est en effet le point de rencontre des plus anciennes civilisations du Proche-Orient".

Source:

Derniers articles sur la Turquie:

8.23.2013

Découverte du plus ancien globe montrant le Nouveau Monde

Daté du début des années 1500, le globe a probablement été fabriqué à Florence, en Italie, avec les moitiés inférieures de deux œufs d'autruche.

Il est gravé alors des nouveaux et vagues détails sur les Amériques, recueillis par les explorateurs européens comme Christophe Colomb et Amerigo Vespucci.

 Le Nouveau Monde sur le globe en oeuf d'autruche porte trois noms: "TERRA DE BRAZIL," "MVNDVS NOVVS, and "TERRA SANCTAE CRVCIS."

Il est également décoré avec des monstres, des vagues entrelacées et même un naufragé, selon le Washington Map Society, qui a publié une étude de l'objet dans son journal The Portolan.

"Lorsque j'ai entendu parler de ce globe, j'étais d'abord sceptique quant à sa date, son origine, sa géographie et sa provenance, et j'ai vérifié par moi-même," explique S. Missinne, un chercheur indépendant belge, "après tout, personne n'en avait entendu parlé, et les découvertes de ce type sont extrêmement rares. Je me suis penché dessus, et au fil de mes recherches, il devenait évident que nous avions une grande trouvaille."


 L'Asie sur le globe en œuf d'autruche. La grande péninsule s'avance vers le sud à droite; cela est la preuve de l'influence de Henricus Martellus, un cartographe allemand qui a travaillé à Florence. 

Le propriétaire anonyme du globe, qui l'a acheté en 2012 à London Map Fair, a permis à Missinne de l'étudier.
Le chercheur a utilisé la datation au carbone, des tests de tomographie informatique, une évaluation de l'encre, ainsi qu'une analyse géographique, cartographique et historique.

Il a pu déterminer que le globe de la taille d'un pamplemousse a été fait autour de 1504 et a probablement été utilisé pour mouler le célèbre globe de Lenox en cuivre. Jusqu'à présent, on pensait qu'il était le plus ancien globe montrant les Amériques, et il date de 1510.

 Le globe de Lenox.

"C'est une découverte majeure, et nous sommes heureux d'être à l'origine de cette annonce," dit Tom Sander, rédacteur en chef de The Portolan, "nous avons lancé un vaste processus d'examen par les pairs pour passer au crible cet artéfact, qui a déjà fait l'objet de plus d'un an de recherche scientifique et documentaire."

Parmi les 71 noms sur le globe en oeuf d'autruche, seulement sept se trouvent dans l'hémisphère occidental.
L'Amérique du Nord, n'est représentée que par un groupe d'îles éparses et sans étiquette.
Le globe comprend une seule phrase: «HIC SVNT DRACONES» ou «Voici les Dragons".

Les trois seuls noms figurant dans l'Amérique du Sud sont Mundus Novus («Nouveau Monde»), Terra de Brazil et Terra Sanctae Crucis ("Terre de la Sainte Croixs").

Bien que le fabricant du globe soit inconnu, Missinne soupçonne un lien avec l'atelier de Léonard de Vinci. Le chercheur a remarqué des similitudes entre un navire sur le globe et l'œuvre d'un artiste bien connu de Leonardo.

Source:

Derniers articles sur l'Italie:

8.22.2013

Un ancien bouclier à plumes découvert dans un temple Moche

Caché dans une partie scellée d'un ancien temple péruvien, les archéologues ont découvert un bouclier à plumes vieux de 1300 ans.

Fabriqué par le peuple Moche, l'artéfact rarissime a été trouvé face contre terre sur une surface en pente qui avait été transformée en un banc ou un autel sur le site de Pañamarca.


 Les chercheurs ont découvert un bouclier à plumes, datant de 1300 ans, en partie scellé dans un ancien temple au Pérou. A l'origine, le bouclier devait avoir plus de 100 plumes disposées en cercles concentriques. Photo: Lisa Trever, University of California, Berkeley

Situé à proximité de deux anciennes peintures murales, dont une représente un monstre surnaturel, le bouclier mesure environ 25 centimètres de diamètre et est fait à base de vannerie soigneusement tressée avec une poignée. Sa surface est recouverte de tissus rouge et marron avec une douzaine de plumes jaunes qui ont été cousues dessus. Elles semblent provenir d'un perroquet ara.

[D'autres images concernant cette découverte]

Ce bouclier aurait plus servi à un rituel plutôt qu'à une utilisation pratique. La mise en place du bouclier, sur le banc ou l'autel, semble avoir été le dernier acte effectué avant que cet espace n'ait été fermé et qu'un nouveau temple, plus grand, ait été construit au-dessus de celui-ci.

La découverte de ce petit bouclier, combiné à la découverte d'autres petits boucliers Moche et de leurs représentations dans l'art, peut également faire la lumière sur le combat Moche. Leurs boucliers ont pu être utilisés pour des représentations rituelles ou des batailles rituelles semblables aux combats de gladiateurs, d'après Lisa Trever, professeur à l'Université de Californie, Berkeley.

Trever et ses collègues, Jorge Gamboa, Ricardo Toribio et Flannery Surette, décrivent le bouclier dans la dernière édition du Ñawpa Pacha: Journal d'archéologie andine.


Les plumes d'ara.

Bien qu'il ne reste qu'une douzaine de plumes sur le bouclier, à l'époque il devait avoir une apparence différente: "Je suppose qu'à l'origine, il avait au moins une centaine de plumes cousues sur la surface" en deux ou plusieurs cercles concentriques, explique Trever.

Les Moche, qui vivaient sur ​​les côtes désertiques et les vallées irriguées de la côte Pacifique de la Cordillère des Andes, ont probablement dû importer les plumes, car les aras résidaient sur ​​la côte est de la Cordillère des Andes, près de l'Amazone.

Quelle signification symbolique avait l'ara pour les Moche ? Cela reste un mystère.

"Nous savons que les Moche utilisaient de nombreuses métaphores animales dans leur art et leur culture visuelle", ajoute Trever, "l'ara avait peut-être une signification symbolique particulière; mais comme les Moche n'ont pas laissé de traces écrites, nous ne savons pas exactement ce qu'il en est."


Les anciennes peintures murales.

Le bouclier a été trouvé près de deux anciennes peintures murales, dont l'une représentait un "Monster Strombus", une bête surnaturelle avec des caractéristiques d'escargot et de félin, et l'autre une créature ressemblant à un iguane.

Les chercheurs notent dans leur rapport que le monstre est souvent représenté dans l'art Moche aux prises avec un personnage humanoïde à crocs appelé "Visage ridé" par certains spécialistes.
L'iguane, quant à lui, est souvent représenté entrain d'accompagner le "Visage ridé" lors de ses voyages.

Bien que la représentation d'un visage ridé n'a pas encore été trouvé dans la zone scellée où le bouclier se trouvait, il peut encore être découvert dans de prochaines fouilles.

"La relation exacte entre le dépôt du bouclier et la narration picturale adjacent reste une question ouverte", selon Trever.


Des combats de gladiateurs chez les Moche ? 


Alors que le bouclier qui vient d'être mis au jour est à usage rituel et non pour le combat, les chercheurs notent qu'un autre petit bouclier Moche, trouvé sur le site de Huaca de la Luna, a probablement été conçu pour le combat. Il était fait de cuir et de rotin tressé, mais ne mesurait que 43 cm de diamètre.

En outre, les représentations des boucliers Moche dans l'art céramique montrent des gens portant des petites boucliers circulaires ou carrés sur leur avant-bras.
Cela "ressemble plus à un petit bouclier qui est utilisé pour protéger l'avant-bras et qui peut être tenu devant le visage en combat au corps-à-corps avec des bâtons", explique Trever, "ils n'avaient apparemment pas besoin, ou n'utilisaient pas, de grands boucliers pour se protéger contre des volées de flèches ou des lances"

Jeffrey Quilter, directeur du Musée Peabody d'archéologie et d'ethnologie de l'Université Harvard, a proposé une autre idée sur la petite taille des boucliers Moche. Il pense qu'ils utilisaient un bâton à deux mains qui leur donnait une grande portée et pouvait porter un coup mortel: "la puissance de ces armes pouvait être assez grande pour rendre des boucliers inutiles, ce qui expliquerait leur taille réduite au fil du temps, servant plutôt comme protection des bras ou pour éviter d'éventuels jets de pierre ou de fléchettes".

Il note que les Moche ne semblent pas avoir utilisé des armes à longue portée dans les combats comme des frondes ou des fléchettes.

Peu importe pourquoi les Moche préféraient de petits boucliers, leur représentation répétée indique qu'ils remplissaient parfaitement leur fonction.
Ils "semblent utiliser de très petits boucliers par rapport à ceux que nous connaissons dans d'autres parties du monde, mais ils semblaient adéquat pour le style de combat qu'ils effectuaient," conclu Trever.

Source:

Derniers articles sur le Pérou:

8.20.2013

Le site d'un mystérieux manoir médiéval découvert en Angleterre


Les archéologues travaillant sur le futur site de construction de logements en Grande-Bretagne ont mis au jour un mystérieux  manoir médiéval qui, selon les registres historiques de cette période, n'a jamais existé...

Les archéologues britanniques ont découvert les restes de fondations en pierre; le schéma suggère qu'il pourrait y avoir eu une série de bâtiments médiévaux sur ce futur chantier de construction moderne. (Wessex Archaeology)

Les fondations en pierre, indiquant une série de bâtiments datant du 12e au 14e siècles, ont été découverts par des chercheurs du Wessex Archaeology sur les terrain d'une ferme de Longforth à Wellington, en Angleterre.

Dans le cadre d'une obligation du Conseil local du Comté du Somerset, les spécialistes ont commencé à travailler sur le site en Avril 2013, avance le lancement d'un projet de construction.

"C'est une découverte significative et donc très passionnante, d'autant plus qu'il n'existe pas de registres documentaires indiquant l’existence d'un tel site ici," explique Bob Davis, archéologue du Wessex Archaeology, "les premières datations des tessons de poterie trouvés à la ferme de Longforth suggèrent que les bâtiments ont été occupés entre les 12ème et 14ème siècles. À un certain moment toutefois, les bâtiments ont été abandonnés, les matériaux de construction utilisables ont été pris et recyclés, et le site a été oublié."

 Ces carreaux médiévaux décorés suggèrent d'importants bâtiments de haut rang. (Wessex Archaeology)

Les indices sur les habitants du manoir, il y a 900 ans, comprennent un morceau de carrelage orné d'un chevalier à cheval. L'artéfact est similaire à ceux trouvés à l'abbaye de Glastonbury et pourrait indiquer que la maison a été visitée par de puissantes personnalités religieuses.


"Nous sommes familiers avec le carrelage décoratif ordinaire, mais celui-là est spécial, et renforce encore l'importance de ce bâtiment", a déclaré Davis.

Le fait qu'il n'y ait pas d'archives du site est étrange, a-t-il ajouté, en précisant qu'une telle découverte est extrêmement rare.


Source:

Derniers articles sur l'Angleterre: