10.11.2013

Des restes de chevaux vieux de 2500 ans, découverts en Bulgarie, suggèrent qu'ils ont été enterrés debout


Les archéologues ont découvert les restes d'un char Thrace et de deux chevaux qui semblent avoir été enterrés debout. Le véhicule et les restes de squelettes ont 2500 ans et ont été mis au jour dans le village de Svestari dans le nord-est de la Bulgarie.


Le char à deux roues et les carcasses des chevaux ont été trouvés dans un tombeau Thrace avec quelques décorations.

Le Professeur Diana Gergova de l'Institut National d'Archéologie de l'Académie Bulgare des Sciences, directrice des fouilles, a déclaré: "Cette découverte est unique, cela ne ressemble à aucun autre chariot datant de l'époque Thrace découvert en Bulgarie à ce jour".

La découverte du chariot était inattendue car les chasseurs de trésors ont pillé de nombreux monticules antiques de la région dans le but de trouver de l'or, en dépit d'une interdiction de l'UNESCO.
La butte où le char a été découvert, est adjacente au monticule bulgare Khan Omurtag, où la même équipe de recherche a découvert un trésor en or l'an dernier.

En 2010, un char romain complet avec un siège avait été mis au jour avec deux chevaux enterrés dans le village de Borissvovo en Bulgarie. Il  présentait des similitudes avec la nouvelle découverte mais était moins ancien.

On pensait qu'il appartenait à la noblesse Thrace vivant dans la seconde moitié du 1er siècle après JC, à en juger par les marchandises importées trouvées dans des tombes voisines.

Le tumulus avait donné sept structures funéraires et deux puits, dont l'un occupé par le chariot et les chevaux. Les experts estimaient que le char avait été placé dans un trou étroit avec un coté en pente pour permettre aux chevaux, décorés avec des harnais complexes, d'entrer dans leur dernier lieu de repos, après quoi ils ont été tués.

Les petits disques de métal trouvés sur la tête des chevaux récemment découverts, suggèrent qu'eux aussi portaient des harnais.

Le chariot de Borissovo était soutenu par des pierres afin de le garder dans sa position finale; les chercheurs ont ainsi eu la chance de voir la façon dont les véhicules étaient mis sur pied et équipés.

Un squelette d'un chien enchaîné au panier du chariot a également été découvert, et à proximité la tombe du guerrier, probablement le propriétaire du char, avec son armure, des lances et des épées ainsi que des médicaments et un encrier, ce qui signifie qu'il avait une certaine éducation.

L'archéologue Veselin Ignatov, qui a participé à la découverte d'un autre char près du village du sud-est de Karanovo, estime qu'il y a environ 10.000 monticules Thraces, dont une partie recèlent des tombes monumentales en pierres, dispersés à travers le pays.
Selon lui,  jusqu'à 90 pour cent des tombes de la région ont été totalement ou partiellement détruites par les pilleurs de trésors qui font de la contrebande des objets les plus précieux à l'étranger.


Source:

Derniers articles sur les Thraces:

10.09.2013

Un texte du 19ème siècle sur la formation du Samouraï déchiffré


Un texte d'entraînement, utilisé par une école d'arts martiaux pour enseigner aux membres de la classe bushi (samurai ou samouraï), a été déchiffré. Il révèle les règles que les samouraïs étaient censés suivre et ce qu'il fallait faire pour devenir un véritable maître épéiste.

Le texte est appelé Bugei no jo, ce qui signifie "Introduction aux arts martiaux" et est daté de la 15e année de Tenpo (1844).

Photographie prise vers 1860 et montrant un Samouraï en armure avec une épée. Quelques 20 ans plus tard, les Samouraïs seront abolis. Credit: Wikimedia 

Écrit pour les étudiants samouraïs sur le point d'apprendre le Takenouchi-Ryu, un système d'arts martiaux , il devait les préparer pour les défis qui les attendaient.

Une partie du texte traduit donne ceci: "Ces techniques de l'épée, nées à l'âge des dieux, ont été prononcées par la transmission divine. Elles forment une tradition vénérée de par le monde, mais sa magnificence se manifeste seulement quand on a pris connaissance (...). Quand [la connaissance] est arrivée à maturité, l'esprit oublie la main, la main oublie l'épée," un niveau de compétence que peu obtiennent et qui requiert un esprit calme.

Le texte comprend des citations écrites par les anciens maîtres militaires chinois et est écrit dans un style Kanbun formel: un système qui combine des éléments de l'écriture japonaise et chinoise.

Le texte a été publié à l'origine par des chercheurs en 1982, dans sa langue originale, dans un volume de l'ouvrage "Nihon Budo Taikei." Récemment, il a été partiellement traduit en anglais et analysé par Balázs Szabó, du département d'études japonaises de l'Université Eötvös Loránd à Budapest, en Hongrie.

La traduction et l'analyse sont décrites dans la dernière édition de la revue Acta Orientalia Academiae Scientiarum Hungaricae.

Parmi ses nombreux enseignements, le texte dit aux élèves de montrer une grande discipline et de ne pas craindre le nombre d'ennemis. "(...) c'est comme franchir la porte d'où nous voyons l'ennemi, même nombreux, nous les voyons comme quelques uns, donc aucune crainte ne s'éveille, et nous triomphons alors que le combat vient à peine de commencer", citation d'un enseignement Sur les Sept Classiques Militaires de la Chine ancienne.


Le dernier siècle des samouraïs

En 1844, seuls les membres de la classe Samouraï étaient autorisés à recevoir une formation d'arts martiaux. Szabó explique que cette classe était strictement héréditaire et qu'il y avait peu de possibilités pour les non-samurai d'y adhérer.

Les étudiants Samurai, dans la plupart des cas, auraient participé à plusieurs écoles d'arts martiaux et, en outre, auraient appris "l'écriture chinoise, les classiques confucéens et la poésie dans les écoles du domaine ou des écoles privées", a expliqué Szabó.
Les étudiants qui commencent leur formation de Takenouchi-ryu en 1844 ne réalisaient pas qu'ils vivaient à une époque où le Japon était sur ​​le point de subir d'énormes changements.

Pendant deux siècles, il y a eu des restrictions sévères sur les Occidentaux entrant au Japon. Cela a pris fin en 1853 quand le commodore américain Matthew Perry est entré dans la baie de Tokyo avec une flotte et a exigé que le Japon signe un traité avec les États-Unis.
Dans les deux décennies qui ont suivi, une série d'événements et de guerres ont éclaté qui on vu la chute du Japon Shogun, la montée d'un nouveau Japon moderne et, finalement, la fin de la classe des Samouraïs.


Les règles Samurai.

Le texte qui vient d'être traduit énonce 12 règles que les membres de l'école de Takenouchi-ryu étaient censés suivre.
Certaines d'entre elles, dont "Ne quittez pas le chemin de l'honneur !" et "Ne commettez pas de turpitude !" étaient des règles éthiques que les samouraïs étaient censés suivre.

Une règle notable, "Ne laissez pas les enseignements de l'école s'échapper !" a été créé pour protéger les techniques secrètes d'arts martiaux de l'école et à aider les élèves s'ils devaient se trouver au milieu d'un combat.

"Pour une école d'arts martiaux ... afin d'être attrayante, il était nécessaire de disposer de techniques spéciales permettant au combattant d'être efficace même contre un adversaire beaucoup plus fort. Ces techniques sophistiquées faisaient la fierté de l'école et étaient gardées secrètes, car leur fuite aurait causé une perte aussi bien économique que de prestige", écrit Szabó.

Deux autres règles, peut-être plus surprenantes, précisent que les étudiants "ne se concurrencent pas !" et "Ne racontent pas de mauvaises choses sur d'autres écoles !".

Les occidentaux modernes ont une vision populaire des samouraïs s'affrontant régulièrement, mais en 1844, ils n'étaient pas autorisés à se battre entre eux.
Le shogun Tokugawa Tsunayoshi (1646-1709) avait placé une interdiction sur les duels d'arts martiaux et a même réécrit le code que le samouraï devait suivre, en l'adaptant pour une période de paix relative. "L'apprentissage et la compétence militaire, la loyauté et la piété filiale, doit être promue, et les règles de la bienséance doivent être exécutées correctement", expliquait le shogun (traduction du livre "Études sur l'histoire intellectuelle du Japon des Tokugawa," par Masao Maruyama, Princeton University Press, 1974).


Les compétences secrètes.

Le texte propose seulement un faible aperçu des techniques secrètes que les élèves auraient appris à cette école, en séparant les descriptions en deux parties appelées "secrets les plus profonds du combat" et "secrets les plus profonds de l'escrime."

Une partie des techniques secrètes de combat à mains nues est appelé Shinsei no daiji, ce qui se traduit par "techniques divines", indiquant que ces techniques étaient considérées comme les plus puissantes.

Curieusement, une section de techniques secrètes d'escrime est répertoriée comme Ōryūken, également connu sous le nom IJU ichinin, ce qui signifie "ceux considérés être accordés à une personne" - dans ce cas, l'héritier du directeur.

Le manque de détails décrivant ces techniques dans des cas pratiques n'est pas surprenant pour Szabó. Les directeurs avaient des raisons pour utiliser un langage crypté et l'art du secret.
Non seulement ils protégeaient le prestige de l'école, et les chances des élèves dans un combat, mais ils contribuaient à "maintenir une atmosphère mystique autour de l'école," quelque chose d'important pour un peuple qui tenait l'étude des arts martiaux en haute estime.

Source:

Derniers articles sur le Japon:

10.07.2013

Les archéologues trouvent une tombe Chimú sur le site de saltur au Pérou

Des fouilles menées dans le complexe archéologique de Saltur ont permis la mise à jour d'un certain nombre de tombes, dont le tombeau intact d'une femme noble de la culture Chimú.

 (Photo: Andina)

La femme enterrée dans la tombe devait avoir environ 30 ans au moment de sa mort. Elle a été inhumée avec un certain nombre de récipients en céramique, ainsi que les restes de plusieurs poissons et d'oiseaux.

Les scientifiques ont découvert son corps posé avec les genoux pliés et la tête face au sud. Le tombeau aurait environ 600 ans.

L'archéologue Luis Chero estime les résultats des fouilles à Saltur et des sites voisins pourraient fournir des informations importantes sur les civilisations anciennes dans le nord du Pérou.

Malheureusement, les pilleurs ont battu les enquêteurs de vitesse sur au moins l'une des tombes dans la zone de fouilles: "En plus de la présence de l'architecture cérémonielle de la culture Lambayeque, nous avons trouvé aux alentours des sites funéraires où nous avons pu identifier quatre tombes de la période Chimú et celle qui est probablement de la période Chimú-Inca, mais elles ont été profanées par des pilleurs et nous n'avons pu que récupérer certaines offrandes", a ajouté Chero.

C'est la première tombe complètement intacte que les fouilleurs ont découvert sur ​​le site, alors que les pilleurs de tombes sévissent dans la région depuis des années.

60 personnes travaillent sur le site de Saltur, et environ 40% du site a été fouillé.


Source:

Derniers articles sur le Pérou:

10.03.2013

Une frontière romaine perdue découverte grâce à des photographies d'espionnage déclassifiées

Des recherches menées par les archéologues des universités de Glasgow et d'Exeter ont permis l'identification d'un mur long de 60 kilomètres du Danube jusqu'à la mer Noire sur ce qui est aujourd'hui la Roumanie.

Ce serait l'une des frontières artificielles les plus orientales de l'Empire romain.

Image montrant le mur prise par le satellite espion Corona. Credit: University of Glasgow


Construit au milieu du deuxième siècle de notre ère, le «rempart de Trajan», comme on l'appelle localement, faisait autrefois 8.5m de large et 3,5 m de haut et comportait au moins 32 forts et 31 petits fortins le long de son parcours.

On pense qu'il a servi dans un but identique aux autres murs frontières romains, comme le mur d'Hadrien, construit pour défendre l'Empire contre les menaces extérieures.

Le rempart de Trajan se compose en fait de trois murs distincts de différentes périodes: le «Petit mur terrestre», le «Grand mur en terre» et le «Mur de pierres».

Ces constructions étaient déjà connues des environs, mais on pensait, à tort, qu'elles dataient de la période byzantine ou du début de la période médiévale.

Vue aérienne moderne d'un fort du rempart de Trajan.

Les archéologues pensent que l'étude des photographies déclassifiées prises lors de surveillances secrètes peuvent annoncer une nouvelle ère pour les découvertes archéologiques, et peuvent aider à découvrir et identifier des milliers de nouveaux sites archéologiques à travers le monde.

Des dizaines de millions d'images de l'Europe et du Moyen-Orient ont été prises par les Alliés et les forces aériennes allemandes pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, et sont actuellement détenues dans de vastes archives publiques.

Parallèlement à cela, une ressource aérienne historique considérable est désormais accessible à partir  des renseignement déclassifiés du satellite espion américain CORONA concernant les années 1960, 70 et 80; il y a environ 900.000 photographies du monde entier.

Ces images sont particulièrement précieuses pour les archéologues modernes car elles permettent de revenir en arrière, avant que les développement du vingtième siècle ne changent les paysages par l'industrialisation, l'agriculture intensive et le développement urbain.

Bill Hanson, professeur d'archéologie romaine à l'Université de Glasgow, a déclaré: «Nous pensons que nous avons suffisamment de preuves ici pour démontrer l'existence d'un système de frontière romaine complexe chronologiquement; c'est l'exemple d'une barrière artificielle de l'Empire romain le plus à l'est, servant à bloquer une route importante et stratégique. Il s'agit d'une découverte très importante pour l'étude de l'histoire romaine ».

Pour le Dr Ioana Oltean, maître de conférences au département d'archéologie de l'Université d'Exeter: "les photographies de surveillance militaire révèlent beaucoup plus de choses que ceux qui les ont pris auraient pu imaginer, parce que maintenant, un demi-siècle plus tard, elles se révèlent être d'un très grand bénéfice en nous montrant notre patrimoine archéologique perdu. ".

Source:
Derniers articles sur les frontières romaines:


9.30.2013

Des fouilles confirment que Stonehenge a été construit sur l'axe des solstices

MAJ 06/06/14
D'après les archéologues, l'ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.

Dans ce qui est décrit comme une "pièce manquante du puzzle" dans la compréhension du plus grand site préhistorique d'Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l'ancienne voie processionnelle a été construite le long d'un relief glaciaire qui était naturellement sur ​​l'axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: "Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c'est un indice très important".

La voie, connue sous le nom d'Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie.

Le parcours, connu sous le nom d'Avenue, s'étend sur 2.4km de l'entrée nord-est des menhirs à l'Ouest d'Amesbury. Il a été comparé à l'avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace.

Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l'English Heritage.

Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques.

Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l'Avenue.

Ces talus ont été créés par l'eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l'autre sens,  sur le lever du soleil au milieu de l'été.

Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu'il décrit comme «extrêmement important»: "cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n'a pas à voir avec l'adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d'observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l'axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout".

Il a expliqué que Stonehenge à tout à voir avec le thème des solstices et nos ancêtres on pu le voir dans le paysage.

Dans la zone centrale du site, il y a les pierres bleues, avec à l'intérieur des pierres sarsen disposées en forme de fer à cheval. L'élément le plus éloigné du site est l'Avenue qui consiste en deux talus parallèles distants de 12m et des fossés internes. Les flèches rouges montrent comment le solstice s'aligne avec l'Avenue


Le Dr Heather Sebire, conservateur de Stonehenge de l'English Heritage, a déclaré: "La partie de l'Avenue qui a été coupée par la route a évidemment été détruite pour toujours, mais nous avions bon espoir que l'archéologie en dessous de la route allait survivre. Et ici, nous l'avons: la pièce manquante du puzzle. Il est passionnant de trouver un élément de matériel qui fait officiellement la connexion que nous espérions".

Elle s'attend à ce que les dernières découvertes suscitent un débat académique important, et l'English Heritage n'a pas exprimé une opinion sur les talus formés naturellement, leur interprétation se confinant aux fossés.

La route originale A344 doit être gazonnée au cours de l'année prochaine dans le cadre d'une transformation de ce site du patrimoine mondial, qui attire plus d'un million de visiteurs annuels. Un nouveau centre d'accueil sera ouvert, à 2.4km, pour permettre à Stonehenge de renouer avec le paysage environnant.

La dernière étude a également permis d'identifier trois trous où les pierres manquantes auraient résidé sur le cercle extérieur du sarsen; preuve, pense-t-on, que le cercle a bien été achevé à un moment donné.

C'est une découverte que même les études les plus sophistiquées n'avaient pas réussi à repérer jusqu'ici. Deux membres du personnel aux yeux d'aigle ont réussi à identifier des surfaces d'herbe sèche.


Source:

Derniers articles sur Stonehenge:

9.26.2013

Les fouilles d'un extraordinaire tumulus apportent de nouvelles informations sur le peuple Sarmate


Un tumulus Sarmate fouillé cet été dans les steppes de l'Oural, au sud de la Russie, a révélé un magnifique et rarissime trésor.

Les objets trouvés dans le monticule devraient apporter de nombreuses informations sur une période peu connue de cette culture nomade qui a prospéré sur la steppe eurasienne au cours du 1er millénaire avant JC.

Chambre funéraire avec un squelette accompagné d'un riche assortiment de biens funéraires. Image: Leonid Yablonsky

L'étude archéologique de ce remarquable tombeau antique, appelé aussi kurgan, a été réalisée par l'expédition de l'Institut d'Archéologie (Académie Russe des Sciences), dirigé par le professeur Leonid T. Yablonsky.


L'absence de langue écrite.

Les peuples nomades n'avaient pas de langage écrit, aussi les scientifiques n'ont pu apprendre à connaitre leur culture et leurs traditions qu'à travers les données archéologiques.

Les kurgans qui sont dispersés à travers les steppes contiennent beaucoup de reliques Scythes et Sarmates. Alors que les nomades avaient des échanges avec la perse achéménide et les civilisations grecques, ils ont su préserver leur propre culture.


Cette année (2013), les archéologues ont fouillé la partie orientale du monticule 1 du Kurgan à Filippovka dans la région d'Orenbourg. Cette partie faisait environ 5 m de haut et 50 m de long; elle avait été laissée inexplorée par l'expédition précédente, il y a plus de 20 ans.
L'objectif était de terminer l'étude de ce monument extraordinaire, entré dans les annales de la culture mondiale avec la découverte de 26 statuettes de cerfs "en or".

Un autre défi majeur pour les archéologues était d'assurer la préservation de ce patrimoine culturel unique qui fait face à un grand nombre de menaces imminentes, avec le vol comme problème majeur.


Un chaudron massif en bronze coulé.

Un passage souterrain près de l'entrée a été la première zone explorée cette saison.
Un énorme chaudron de bronze d'un diamètre de 102 cm y a été découvert. Ses poignées ont été façonnées dans les traditions du style animalier scythe-Siberien avec une image de deux griffons, bec à bec.

Chaudron coulé en bronze avec des poignées en forme de griffon.. Image: Leonid Yablonsky.

Dans la zone du monticule Est, une chambre funéraire intacte a été découverte mesurant environ 4x5m et 4m de profondeur. Au fond de la chambre, plusieurs couches stratifiées de débris ont été fouillées pour révéler du mobilier funéraire exceptionnellement riche et varié, accompagnant un squelette humain. 
Le matériel associé à l'enterrement semblait appartenir à une femme, étant donné que la tombe contenait ce qui est considéré comme des objets typiquement féminins et des bijoux. 
Cependant, l'examen ostéologique initial de la morphologie du squelette a révélé que l'occupant serait un homme, bien que l'analyse ADN doit encore être effectuée.


Le mobilier funéraire.

Un petit coffre en osier qui pourrait être une trousse de toilette a été trouvé près du crâne. Il était rempli à ras bord avec des objets tels qu'un récipient en argent coulé avec un couvercle, un pectoral en or, une boîte en bois, des cages, des verres, des flacons de toilette en faïence et argent, des pochettes en cuir, et des dents de chevaux qui contenaient des pigments rouges. 

Non loin de là, reposait un grand miroir d'argent avec des animaux stylisés dorés sur la poignée, une décoration en relief sur le dos et l'image d'un aigle au centre, entouré d'un cortège de six taureaux ailés. 

Les vêtements étaient décorés de plusieurs plaques, représentant des fleurs, des rosaces et une panthère bondissant sur le dos d'un saïga (antilope). 

Il y avait également 395 pièces recouvertes de feuilles d'or et cousues sur la culotte, la chemise et le foulard. Il portait un châle avec une frange et une chaîne d'or; et les manches de la chemise étaient agrémentées de perles multicolores, formant un motif géométrique complexe. 
Deux boucles d'or décorées à certaines endroits d'émail cloisonné ont été trouvées dans la zone de l'os temporal. 


Du matériel de tatouage 

Les archéologues ont également découvert des équipements utilisés dans l'art du tatouage, dont deux palettes de pierre à mélange et des aiguilles en fer recouvertes d'or, ainsi que des cuillères en os utilisées pour mélanger les peintures et des stylos décorés avec des animaux. 

Cette fouille constitue une percée majeure dans l'étude de la mystérieuse culture Sarmate du début de l'âge du fer. 

Source:

9.23.2013

Une nouvelle tombe à couloir découverte dans la vallée de la Boyne en Irlande

Le projet "Boyne Valley Landscapes" a permis la découverte de la première tombe à couloir de la vallée de la Boyne depuis 200 ans.

Un nouveau monticule central avec une enceinte extérieure et une stucture allongée à l'Est du site. Image: Stephen Davis, UCD. Lidar data courtesy Meath Co. Council.

Financé par le Conseil du Patrimoine, en Irlande, ce projet de recherche collaboratif est mené par des chercheurs de l'University College de Dublin (le Dr Stephen Davis et le Dr Will Megarry) et l'Institut de Technologie de Dundalk (Dr Conor Brady).

La nouvelle tombe à couloir a été identifiée dans la plaine inondable de la Boyne au sud-ouest de Newgrange. Le lidar a pu la révéler bien qu'elle ait une faible hauteur, 25 cm, et un diamètre de 30m. Elle est entourée d'une clôture à peine visible, de 130m de diamètre.

Le site a d'abord été classé LP2 (Profil Faible) par l'équipe de recherche, mais il est désormais catégorisé comme enceinte fossoyée (l'équivalent irlandais d'un henge).

Des relevés géophysiques utilisant la gradiométrie magnétique et la résistivité ont été effectués. Cela a confirmé l'enceinte extérieure, faiblement définie, en plus d'une structure distincte, comme un passage ou une chambre, alignée vers le nord-nord-est sur la crête de Newgrange.

Les archéologues ont été enthousiasmés par le monticule central qui "semble montrer un passage clair et l'agencement d'une pièce avec des terminaux écartés. Le monticule central est clairement identifiable et mesure 30m de diamètre. Cela suggère fortement que nous sommes en présence d'un tombeau à couloir jusqu'ici inconnu ".

Le sondage lidar a également révélé une foule d'autres nouveaux monuments et probables monuments (plus de 65), dont des enceintes fossoyées non comptabilisées antérieurement à Carranstown, Co. Meath et Dowth townland.

Avec trois enceintes fossoyées et les images remarquables d'une chambre et d'un passage, ces découvertes réécrivent le récit de Brú na Bóinne, et démontrent l'énorme potentiel du lidar à la fois dans la prospection archéologique et  dans l'archéologie du paysage.

Lien:

Source:

Derniers articles sur l'Irlande:

9.19.2013

Les archéologues découvrent des sépultures de l'époque romaine à Czelin

Une fosse crématoire et une urne funéraire du 1er ou 2ème siècle de notre ère ont été découvertes par des archéologues. C'était suite à des fouilles dans le cimetière de l'époque romaine à Czelin (Poméranie Occidentale).

Bartłomiej Rogalski du Musée National de Szczecin, qui mène les recherches, a déclaré que la forme de l'urne en terre cuite et la technique de décoration spécifique en "roue dentée" sont typiques de la région de l'Elbe, située à l'ouest de l'Oder.


L'ornement sur le récipient est cependant typique de la culture de Przeworsk, qui occupait à cette période la Grande Pologne (Wielkopolska ) et de la Silésie.

"Ce mélange de diverses tendances culturelles est caractéristique du groupe Lubusz" a ajouté Rogalski.

Dans la fosse funéraire, en plus des ossements, les archéologues ont trouvé des morceaux de poterie ornés de la même façon.

Dans le voisinage immédiat des sépultures, les archéologues ont découvert un ensemble de fours et de pavés. Les chercheurs pensent que cela pouvait être le lieu de préparation des obsèques et autres rituels.

Selon Rogalski, les sépultures appartiennent au groupe Lubusz, qui, du 1er au 3ème siècle après JC occupair la Basse Nadodrze, les terres Wkra, Pyrzyce et les lacs Mysliborskie. Le Groupe Lubusz est mal exploré archéologiquement et ses caractéristiques attendent toujours une définition claire.

Depuis 2004, les archéologues ont découvert près de 100 objets dans le cimetière de Czelin, dont environ 50 sépultures, ainsi que des traces de dispositifs liés à l'exploitation du cimetière.

Fait remarquable, certaines des urnes comprenaient des guerriers avec leur armure. L'an dernier, les archéologues ont découvert trois tombes de guerriers qui contenaient des raccords de blindage et des fers de lance.

Toujours dans le cimetière de Czelin, ils ont trouvé le deuxième tombeau d'un cavalier enterré avec un éperon. "C'est une découverte unique, car les monuments liés à l'équitation sont rarissime. La cavalerie était une formation marginale dans les armées des tribus barbares." explique Rogalski.

Les objets trouvés à Czelin indiquent une grande importance politique des tribus locales dans leur monde contemporain. Dans une des tombes les archéologues ont trouvé une arme à double tranchant, fabriquée dans l'Empire romain. Des découvertes antérieures comprennent un récipient romain en bronze, réalisé dans la région de Naples, et une boucle de vêtements fabriquée dans les ateliers de bronze de Norique et Pannonie.

Rogalski estime que ces articles de luxe ne sont pas arrivés dans la région de l'Oder directement depuis l'Empire romain, mais ont probablement été importé depuis le territoire de Marcomannie dans l'actuelle République tchèque.

Source:

Derniers articles sur la Pologne: