7.13.2018

D'anciens génomes de chèvres révèlent plusieurs sources de population au cours de la domestication


Une analyse génomique incluant des dizaines d'échantillons de chèvres remontant jusqu'à 8000 ans a apporté une meilleure compréhension du processus de domestication et de la diversité génétique derrière les relations des chèvres avec les hommes sur plus de 10 000 ans.

D'anciens génomes de chèvres révèlent plusieurs sources de population au cours de la domestication

En utilisant le génome mitochondrial et/ou des données de séquence à l'échelle du génome sur 83 restes de chèvres sauvages et domestiques du croissant fertile, des chercheurs de Grande-Bretagne, d'Allemagne, du Danemark, de France et d'ailleurs ont trouvé plusieurs sources de chèvres sauvages pour les populations de chèvres qui ont été domestiquées dans différents endroits dans et autour de la région.

"La domestication des chèvres repose sur une mosaïque plutôt que sur un processus singulier avec un recrutement continu de populations sauvages locales," rapporte le co-auteur principal Pierpaolo Maisano Delser, chercheur en génétique et zoologie affilié au Trinity College Dublin et à l’Université de Cambridge, "Ce processus a généré un pool génétique distinctif qui a évolué au fil du temps et qui caractérise encore aujourd'hui les différentes populations de chèvres d'Asie, d'Europe et d'Afrique."

Des recherches précédentes ont situé la domestication des chèvres, moutons, bovins, cochons et autres animaux dans et autour du croissant fertile. Mais dans le cas des chèvres, qui ont été domestiquées il y a environ 10000 ans, il n'était pas clair si leur domestication était survenue en une seule fois ou à partir de plusieurs populations.

Les chercheurs ont donc fait un séquençage mitochondrial sur 83 chèvres d'avant l'âge de pierre à la période médiévale à partir de sites de l'est, de l'ouest et du sud du croissant fertile. Ces sites comprennent des lieux situés en Iran, Turkménistan, Anatolie, Balkans, Jordanie et Israël.

"Nos découvertes démontrent que plusieurs origines divergentes de chèvres sauvages anciennes ont été domestiquées au cours d'un processus dispersé ce qui a abouti à des populations néolithiques de chèvres génétiquement et géographiquement distinctes, faisant écho à la divergence humaine contemporaine dans ces régions" écrivent les auteurs, "les anciennes populations de chèvres ont contribué différemment aux chèvres modernes en Asie, en Afrique et en Europe"

Les chercheurs ont aussi comparé les séquences d'une demi-douzaine de génomes de chèvres néolithiques des parties orientales de la région et quatre génomes de chèvres néolithiques occidentales, avec des séquences de 16 génomes de chèvres bézoards provenant de populations de chèvres actuelles, pour trouver des signes de sélection liés à la domestication.

"Nous avons trouvés des preuves montrant qu'il y a au moins 8000 ans, les éleveurs s'intéressaient ou appréciaient la couleur de la robe de leurs animaux, basée sur les signaux de sélection des gènes de la pigmentation" rapporte l'auteur principal Kevin Daly, chercheur en génétique des populations moléculaires à l'Institut de Génétique Smurfit du Trinity College Dublin.

Cette collaboration internationale de paléogénéticiens et d’archéozoologues a impliqué des chercheurs du CNRS, du MNHN et de l’UGA1


Les laboratoires français ayant participé sont :

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7.07.2018

Des boules de pierre énigmatiques datant de 5 000 ans continuent de dérouter les archéologues

Cela fait plus de 200 ans que les archéologues s'interrogent sur la fonction de boules de pierres finement sculptées (des pétrosphères), de la taille d'une balle de baseball, et remontant à la fin de l'âge de pierre.

Plus de 500 de ces objets énigmatiques ont été trouvés, la plupart dans le nord-est de l’Écosse, mais aussi dans les îles Orcades, en Angleterre, en Irlande et une en Norvège.

Des boules de pierre énigmatiques datant de 5 000 ans continuent de dérouter les archéologues
Les modèles 3D des boules en pierre gravées, dont la pétrosphère de Towie au centre. Credit: National Museums Scotland

Les archéologues ne connaissent toujours pas le but ou la signification originale de ces pétrosphères, qui sont reconnues comme étant certaines des meilleures exemples d'art néolithique trouvés dans le monde.


De nombreuses théories sur leur fonction


Aujourd'hui, des modèles 3D de ces magnifiques boules ont été créés, avant tout pour les partager avec le public. Cependant, ces modèles ont révélé de nouveaux détails, dont des motifs cachés dans les sculptures sur les boules.

Hugo Anderson-Whymark, conservateur au National Museum Scotland et qui a créé les modèles en ligne, explique que de nombreuses fonctions ont été proposées pour ces boules de pierre.

Parmi ces propositions, ont retrouve la possibilité qu'elles ont été faites en tant que têtes de pierre pour des massues, ou des poids standardisés pour les marchands néolithiques, ou bien encore des rouleaux pour le transport des pierres géantes utilisées dans les monuments mégalithiques.

Une des théories est que les lobes sur plusieurs des boules de pierre sculptées étaient enroulés avec de la ficelle ou du tendon ce qui permettait de les jeter avec des frondes ou comme des bolas d'Amérique du Sud.

D'autres théories décrivent ces boules comme des objets de dévotion religieuse ou des symboles de statut social. "Beaucoup d'idées sont à prendre avec des pincettes, mais d'autres peuvent être plausibles," rapporte Anderson-Whymark, "Ce qui est intéressant, c'est que ces objets captent vraiment l'imagination des gens".


Un mystère du néolithique


Le National Museum of Scotland d'Edinburg a la plus grande collection au monde de pétrosphères, dont environ 140 de sites néolithiques (nouvel âge de pierre) d'Ecosse et des îles Orcades. Il y a aussi 60 moulages d'objets similaires provenant d'autres endroits.

Bien que seules quelques exemplaires sont exposés à Edinburg, 60 modèles 3D des boules de pierre sculptées néolithiques de la collection du musée ont été mises en ligne, afin de pouvoir les examiner en détail et sous tous les angles.

La collection du musée en ligne comprend le plus célèbre de ces objets, la Pétrosphère de Towie (voir ci-dessous) qui a été découverte près du village de Towie dans le nord-est de l'Ecosse vers 1860. La boule est gravée de motifs en spirale entrelacés sur trois de ses quatre lobes, et est reconnu comme l'un des meilleurs exemples de l'art néolithique jusqu'ici.


Certains des premiers archéologues ont eu du mal à croire que de tels objets complexes avaient pu être sculptés avec seulement des outils en pierre, et ils les ont ainsi attribué à tort aux Pictes qui vivaient en Ecosse au cours de l'âge du fer et du début de la période médiévale, il y a 1100 à 1800 ans.

Mais plus tard, les archéologues ont pu dater la boule en pierre gravée à la période néolithique beaucoup plus ancienne de la préhistoire, soit il y a environ 5500 ans, lorsque seuls les outils en pierre étaient utilisés.

Nombre de ces motifs ornementaux utilisés sur les pétrosphères, dont les cercles détaillés et les spirales gravées dans la boule de Towie, ont aussi été trouvés dans des gravures des tombes à couloir du néolithique qui comportent des chambres funéraires souterraines au bout de longs passages bordés de pierres, comme le tumulus funéraire de Newgrange en Irlande.

La similarité des dessins montre que les gens de différentes régions pendant la période néolithique en Europe partageaient des idées communes, ce qui indique des formes d'interaction entre leurs communautés.


D'anciens objets visibles en 3D


Les modèles 3D en ligne ont été créé grâce à la photogrammétrie (voir à ce sujet l'article La photogrammétrie, nouvel outil archéologique), qui consiste à réunir des photographies détaillées des textures de surface et des couleurs des objets avec des données précises sur leur taille et leur forme.

Le processus de photogrammétrie a ainsi révélé de nouvelles informations sur certaines des boules, en montrant des motifs sous-jacents aux marques gravées et taillées sur certaines d'entre elles ce qui n'aurait pas pu être vu auparavant.


Anderson-Whymark pense que la clé pour comprendre les boules en pierre gravées repose sur leur taille "régulière", qui était parfaite pour être tenue dans la main alors qu'elles étaient taillées ou gravées avec des outils en pierre plus durs.

La création de l'une des boules de pierre sculptées devait être un long processus. plusieurs d'entre elles montrent des signes indiquant que leur conception a évolué au fur et à mesure que le travail avançait, peut-être sur plusieurs années ou même à travers les générations.

Pour Anderson-Whymark: "Nous serons peut-être en mesure de tirer un peu plus de cette histoire à l'avenir par une analyse plus détaillée de ces objets, mais ils resteront toujours un peu énigmatiques."


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6.27.2018

Une amulette islamique vieille de 1000 ans trouvée à Jérusalem

Les archéologues fouillant l'un des plus anciens endroits de Jérusalem ont trouvé une petite amulette islamique à travers laquelle un homme, du nom de Kareem, qui vivait dans la cité il y a plus de mille ans, recherchait la protection d'Allah.

Portant une magnifique inscription en arabe, le talisman rarissime de la taille d'une miniature a été daté du IXe ou Xe siècle de l'ère commune, l'époque du Califat abbasside.

Une amulette islamique vieille de 1000 ans trouvée à Jérusalem
L'amulette trouvée dans la cité de David

L'écriture pieuse apparaît sur deux lignes et a été traduite ainsi: "Kareem fait confiance à Allah - Le Seigneur des Mondes est Allah."

"Le but d'une amulette comme celle-ci est d'obtenir une protection personnelle" rapporte le Dr Yiftah Shalev de l'Israel Antiquities Authority (IAA), "C'est comme un Juif qui se promène avec un pendentif portant la prière du Chema Israël. Depuis des temps immémoriaux, le but des amulettes comme celles-ci est de se protéger du mauvais œil."

La première ligne est familière des sceaux et des graffitis que l'on retrouve le long de Darb al-Haj, la route de pèlerinage vers La Mecque, de la même période, autour du VIIIe au Xe siècle de l'ère commune.

La seconde ligne est légèrement érodée et son interprétation est basée sur des phrases similaires trouvées sur des sceaux personnels et dans le Coran.


Le califat abbasside

Les abbassides, qui descendraient de l'oncle du Prophète Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib (566-653 de l'ère commune), furent le troisième califat après l'époque de Mahomet.
Depuis Bagdad, ils ont gouverné un vaste empire, du 8ème au 13ème siècle. À son apogée, l'empire s'étendait de l'Afrique du Nord à l'ouest, recouvrant tout le Golfe Persique, et allait jusqu'en Arménie, Turkestan et Afghanistan. En Israël, lis ont régné de la fin du 8ème siècle jusqu'à la fin du 10ème siècle.

L'amulette a été trouvée au cours de fouilles sur un site se trouvant juste au sud du Mont du Temple, faisant partie de la zone considérée comme le premier noyau habité de la ville.

La zone, appelée aujourd’hui Cité de David (bien qu'il n'y ait pas de preuve archéologique directe de l'existence du roi David), contient des restes allant de l'âge du bronze à la période ottomane, dont des structures laissées par les israélites, romains, arabes et une demie-douzaine d'autres civilisations qui ont laissé leur marque dans Jérusalem à travers les millénaires.

C'est parmi les couches relativement plus tardives du site de fouille que les archéologues ont trouvé l'amulette appartenant il y a plus de 1000 ans à ce fidèle musulman du nom de Kareem.


Une offrande de fondation ?


L'amulette a été datée par le Dr Nitzan Amitai-Preiss, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, en se  basant sur la calligraphie qui es typique de la période du troisième califat, sur la datation de la structure dans laquelle l'objet a été trouvé et d'après les fragments de poterie trouvés sur le site, dont une lampe complète typique de la période Abbasside.

La structure est dans pauvre état de conservation observe Shaley: "Nous avons trouvé des murs de fondation et des carreaux de plancher. C'était une structure simple, probablement résidentielle avec un petit artisanat".

Un aperçu du site de fouille.



Les fouilles sur le site, menées par l'IAA et l'Université de Tel Aviv avait déjà permis de mettre au jour les restes d'un grand marché, au-dessus duquel, plus tard, des maisons et une petite industrie ont été érigées. Cette maison ou cet atelier probable correspond avec cette découverte. L'amulette, si petite et finement travaillée, pourrait être un exemplaire de cet artisanat.

Étant donné qu'elle est faite d'argile friable, il y en avait peut-être d'autres comme celle-ci mais elles se sont effritées au cours des siècles. Celle-ci a dû survivre parce qu'elle s'est retrouvée scellée entre les planchers de plâtre On ne sait pas si le talisman y a été placé délibérément lors de la construction, comme une sorte d'offrande de fondation ou bien si Kareem l'avait perdu.



Jérusalem n'était pas la capitale abbasside, mais la cité a été d'une grande importance pour l'islam depuis le début du califat omeyyade (le second après la mort de Mahomet), à cause du Mont du Temple.


Jérusalem est habité depuis au moins 7000 ans, bien avant les grandes religions d'aujourd'hui.


Le sacré préhistorique est apparemment la raison pour laquelle les anciens juifs et plus tard les musulmans y ont construit leurs structures religieuses monumentales.

Les juifs croient que le Mont du Temple est l'endroit où Dieu a rassemblé la poussière pour faire Adam et où le patriarche Abraham a tenté de sacrifier son fils Isaac.

Jérusalem abritait aussi le Temple de Salomon (ou Premier Temple), détruit par les Babyloniens en 587 de l'ère commune, et le Second Temple reconstruit, brûlé par les Romains en 70 de l'ère commune.

L'Islam reconnaît également l'endroit abritant le Temple de Salomon, mais les musulmans le vénèrent principalement comme l'endroit d'où Mahomet est supposé être monté au ciel. Aujourd'hui, le Mont du Temple, connu des musulmans sous le nom d'Al-Haram al-Sharif, le Noble Sanctuaire, abrite le sanctuaire du Dôme du Rocher, le troisième site le plus sacré pour les musulmans.

Le Mont est aussi sacré pour les juifs, abritant plusieurs vestiges du Temple, dont le plus important est le mur occidental, une partie du mur de soutènement construit pour le Second Temple principalement par le roi vassal romain, Hérode le Grand.

Des découvertes récentes indiquent que, contrairement à la tradition, le mur occidental n'a été achevé que 20 ans après la mort du grand roi.


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6.22.2018

Exploration numérique de la Grotte des Sculpteurs en Ecosse

La grotte des sculpteur du comté de Moray en Écosse est une mine de découvertes archéologiques. Au cours de la fin de l'âge du bronze, la grotte semble avoir été un dépôt pour des objets précieux, avec des trouvailles allant des bracelets en bronze en passant par de la poterie jusqu'à une épingle de cou en forme de cygne.
Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Entrée de la Grotte des Sculpteurs. (Photo: The Sculptor’s Cave Publication Project)

De grandes quantités d'ossements humains y ont aussi été retrouvés, en particulier des ossements d'enfants; cela suggère que la grotte a pu être un lieu de rites funéraires.

L'une des caractéristiques les plus importantes de la grotte, cependant, reste les symboles pictes que l'on peut voir sur les murs de passage de l'entrée.

Par contre, la grotte n'est accessible qu'à marée basse, ce qui rend les investigations à l'intérieur dépendantes du temps.

Un nouveau projet, financé par l'Historic Environment Scotland et mené par le Professeur Ian Armit et le Dr Lindsey Büster de l'Université de Bradford, a permis de créer un modèle animé en haute résolution de la grotte.

Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Le poisson et le croissant et la gravure en V: (A) photographie, (B) image numérisée, et(C) balayage amélioré utilisant l'imagerie par transformation de réflectance (RTI) (Image: Bradford Visualisation)

Grâce à la numérisation laser et au Scanner 3D à lumière structurée, les détails de la grotte ont été préservés numériquement afin de permettre une exploration plus approfondie du lieu, et des symboles pictes, quelle que soit la hauteur de la marée.

"La Grotte des Sculpteurs est un lieu fascinant, connu depuis des décennies pour sa richesse archéologique et pour les gravures pictes inhabituelles autour de l'entrée." rapporte le professeur Armit de l'Ecole des Sciences Archéologiques et Médico-légales de Bradford, "ce passage par l'animation nous permet d'étudier les gravures en détail et de présenter ce site inaccessible au public à travers des expositions en ligne et dans les musées. Cela assure également que nous pouvons conserver numériquement la grotte et les gravures afin que les générations futures puissent les étudier."

Le modèle numérique sera mis à disposition du Musée Elgin et intégré dans leur exposition sur la grotte.

Lien vers la vidéo de la modélisation:



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6.14.2018

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Des chercheurs de l'Université Griffith cherchent à en apprendre plus sur "l'archéologiquement invisible", à savoir, les enfants de l'âge de glace et leurs jouets.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Les archéologues pensaient qu'il était quasi impossible de trouver des jouets remontant au lointain passé de l'Europe, le paléolithique, il y a 45000 à 11000 ans.


La recherche sur les enfants de cette période est un aspect relativement nouveau en archéologie.


L'archéologue Dr Michelle Langley de l'Australian Research Centre for Human Evolution dit qu'en regardant quels jouets utilisent les enfants des communautés de chasseurs-cueilleurs d'aujourd'hui, l'on peut identifier ceux utilisés par les enfants qui ont vécu il y a des dizaines de milliers d'années.

"Ces jouets comprennent généralement des poupées ou des figurines, de petites lances ou des arcs et des flèches, de petites versions des outils couramment utilisés par leurs parents, et des figurines en terre," rapporte-t-elle, "on a également constaté que les parents ou d'autres membres de la famille peuvent passer de nombreuses heures à fabriquer de beaux jouets souvent de valeur pour leurs enfants."

Dans son article paru dans l'Oxford Journal of Archaeology, le Dr Langley écrit que de précédents chercheurs avaient été en mesure de trouver des preuves concernant les enfants apprenant à faire des outils de pierre, et peut-être à devenir artiste.

Son article, qui étudie les gens à l'origine des grandes grottes artistiques en France et en Espagne est, cependant, à la recherche de plus que cela. "Nous savons que s'amuser avec des jouets est une culture universelle, donc nous pouvons nous attendre à ce que les jouets utilisés par les enfants dans leurs jeux il y a des milliers d'années fassent leur chemin dans les données archéologiques, comme tout ce qui est utilisé par les hommes" ajoute le Dr Langley, "savoir qu'ils doivent être présent, par contre, ne les rend pas plus facile à trouver. Les archéologues devraient trouver de petites poupées ou figurines d'animaux, de petits outils et des armes dans leurs sites; ceux-ci peuvent avoir été des jouets perdus par les enfants dans le passé."


Des objets trop beaux et trop bien travaillés pour être perçus comme des jouets par les spécialistes.


Des poupées/figurines de la période paléolithique ont été découvertes et ont été largement célébrées pour leur beauté qui peut faire appel à notre sens de l'esthétique occidentale moderne.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

En raison de ces facteurs, les chercheurs pensaient que c'étaient des objets d'art ou à destination de rituels spéciaux utilisés par les adultes,et non pas des jouets d'enfant. Ils étaient trop beau, et demandaient trop de compétences et d'effort à créer pour être simplement donnés à jouer aux plus jeunes.

Le Dr Langley rapporte que cette nouvelle étude suggère qu'au moins certaines de ces figurines, comme celle montrée ici en photo, ont pu être des jouets pour enfant.

"Réinterpréter certaines de ces figurines et d'autres petits objets rend effectivement à nouveau visible les nombreux enfants qui ont grandi à l'ère glaciaire" ajoute-t-elle.


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6.06.2018

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou


Certains des lignes découvertes remontent à la culture Nazca, cependant, plusieurs anciennes lignes et géoglyphes remonteraient entre 500 et 200 avant l'ère commune fournissant un aperçu crucial sur la culture Paracas et Topara.

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou
La plupart des lignes de Nazca nouvellement découvertes sont trop faibles pour être visibles à l’œil nu, elles le deviennent lorsqu'elles sont capturées à basse altitude par un drone.

Alors que la culture Paracas s'est développée dans cette région entre 1200 et 100 avant l'ère commune, la culture Topara aurait envahi les lieux depuis le nord en 150 avant notre ère.

Ces deux cultures ont coexisté pendant une ou plusieurs générations, à la fois sur la péninsule de Paracas et dans la vallée voisine d'Ica. Leurs interactions ont joué un rôle clé dans le développement de la culture Nazca et les traditions céramiques et textiles.

D'après le ministre péruvien de la culture, l'archéologue Johny Isla, restaurateur en chef et protecteur des lignes de Nazca: "cela signifie que c'est une tradition de pus de mille ans qui précède les célèbres géoglyphes de la culture Nazca, ce qui ouvre la porte à de nouvelles hypothèses sur leur fonction et signification".


"Citoyenne scientifique" bénévole de l'initiative GlobalXplorer, fondée par la gagnante du prix TED 2016, et archéologue spatiale, Sarah Parcak avait tout d'abord signalé des sites de pillage potentiels dans la région et partagé les données avec des archéologues péruviens. Elle avait en 2011, découvert 17 pyramides grâces aux images satellites infrarouges.



Une équipe au sol péruvienne a examiné les sites ciblés avec le soutien du Sustainable Preservation Initiative et financé pour les analyses photographiques aériennes et de drones par le National Geographic Society.

L'étude des drones a ainsi révélé de nombreuses nouvelles lignes et nouveaux géoglyphes qui se réduisaient à de faibles dépressions dans le sol.


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5.30.2018

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulations informatiques

Deux chercheurs de l'Université Loránd Eötvös en Hongrie ont créé des simulations informatiques qui suggèrent que les histoires de vikings utilisant une pierre solaire pour naviguer par temps nuageux pourraient être vraies

Dans leur article publié sur Royal Society Open Science, Dénes Száz et Gábor Horváth décrivent les facteurs qui ont contribué à leurs simulations et ce qu'ils ont trouvé en les exécutant.

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulation informatique
Le navire viking Lofotr et le plus petit femkeiping. Deux recosntructions basées sur des fouilles de la découverte de Gokstad. Photo: Geir Are Johansen / Wikipedia

Pour la période allant de 900 à 1200 après JC, les vikings régnaient sur quasiment tout l'Atlantique nord. Leur habileté à construire des bateaux solides et leurs compétences en navigation leur ont permis de voyager à travers l'Atlantique nord.

De précédentes études avaient suggéré que les vikings utilisaient une sorte de cadran solaire pour naviguer, et qui était apparemment assez précis.

Mais comment faisaient-ils par temps nuageux ou brumeux ? Les contes vikings qui se sont transmis à travers les générations rapportent que c'était grâce à l'utilisation de pierres de soleil que les navigateurs vikings trouvaient le soleil même par temps nuageux.


Mais prouver la véracité des légendes n'a pas été aisé: aucune pierre de soleil n'a jamais été retrouvée sur ou près d'une épave viking.


Un cristal a bien été découvert sur une épave anglaise du 16ème siècle en 2002 (voir à ce sujet l'article Une pierre du soleil découverte dans une épave), des marins anglais ont pu apprendre à l'utiliser grâce au vikings, mais il fallait des preuves beaucoup plus solides.

Beaucoup de ceux qui ont étudié la possibilité d'une pierre de soleil supposent que c'était une sorte de cristal. On a remarqué que certains cristaux, tels que ceux formés à partir de la calcite, de la cordiérite et de la tourmaline, peuvent diviser la lumière du soleil en deux faisceaux même lorsqu'il fait nuageux. Et lorsque le cristal est tourné, en divisant les deux faisceaux d'une même luminosité, un navigateur pourrait voir les anneaux polarisés autour du soleil, montrant effectivement son emplacement dans le ciel.

Száz et Horváth ont noté que jusqu'à présent, personne n'a testé l'utilisation de ces cristaux pour naviguer de la Norvège vers l'Islande, où même l'Amérique du Nord, probablement parce qu'une ou deux excursions ne suffiraient pas à prouver son utilité, surtout s'il ne fait pas souvent nuageux pendant un tel voyage.

Une meilleure approche, ont-ils pensé, était de simuler sur ordinateur plusieurs voyages d'un point précis en Norvège à un point précis au Groenland. Après avoir entré les données décrivant de tels trajets, les chercheurs ont exécuté les simulations plusieurs fois au cours de deux journées virtuelles spécifiques, l'équinoxe de printemps et le solstice d'été.
Ils ont mené les essais avec différents types de cristaux et avec des intervalles différents entre les tests de pierres de soleil.

Les chercheurs rapportent avoir trouvé des résultats mitigés dans l'ensemble, selon le type de cristal utilisé et la fréquence à laquelle un marin faisait une lecture du soleil.

Dans le meilleur des cas, cependant, ils ont découvert que l'utilisation d'un cristal de cordiérite au minimum toutes les trois heures avait environ 92,2 à 100 pour cent de précision.


Lien vers l'étude: "Success of sky-polarimetric Viking navigation: revealing the chance Viking sailors could reach Greenland from Norway"


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5.23.2018

Des chercheurs suisses tentent de faire fonctionner ce qui pourrait être un ancien réfrigérateur romain

Les romains auraient utilisé des sortes de puits, comme ceux d'Augusta Raurica profonds de 4 mètres à 20 kilomètres de Basel, en tant que chambres froides pendant l'été.

Ces puits étaient remplis de neige et de glace pendant l'hiver puis recouverts de paille pour que ces espaces restent frais pendants les périodes estivales.

Les chercheurs emplissent le puits d'Augusta Raurica avec de la neige. photo: Peter-Andrew Schwarz

Cela leur permettaient de préserver de la chaleur toutes les denrées, depuis le fromage jusqu'au vin, et même les huitres.

Aujourd'hui, une équipe menée par Peter-Andrew Schwarz, de l'Université de Basel, tente, pour la troisième fois, de démontrer que les puits d'Augusta Raurica étaient bien utilisés comme réfrigérateurs .

Une première tentative de recréer une ancienne chambre froide a échoué après que les archéologues aient rempli le trou avec de la neige en une seule fois. Mais l'expérience a montré que les températures dans le puits étaient au-dessus du point de congélation même en hiver.

La seconde tentative a eu plus de succès: le puits a été rempli progressivement avec de la neige et des blocs de glaces ont été placés à l'intérieur. La neige st restée ainsi jusqu'en juin.

Maintenant, cependant, les chercheurs prévoient d'utiliser une méthode développée par les "nevater" ou neigiers de l'île espagnole de Majorque. Schwarz et son équipe placeront des couches de neige de 20 à 30 centimètres d'épaisseur dans le puits. Ces couches individuelles seront ensuite compactées avec une couverture de paille placée au-dessus de chacune d'entre elles.

"Avec cette méthode, les habitants de Majorque pouvaient garder la nourriture au frais en été avant l'arrivée des réfrigérateur électriques" rapporte Schwarz.

Cette expérience ne prouvera cependant pas que ces puits étaient bien utilisés comme réfrigérateur par les romains, mais cela montrera que c'est possible.

Une évaluation finale sera faite en août.


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