Les archéologues ont trouvé un ancien système d'irrigation dans le nord-ouest de la Chine. Cela expliquerait comment les communautés d'éleveurs de la région ont pu cultiver dans l’un des climats les plus secs du monde. Par ailleurs, cette découverte apporte une réponse supplémentaire à cet article publié il y a quelques jours dans Agroécologie: "Comment les populations se sont adaptées par le passé au changement climatique ?" en Chine.
Le système remonte aux environs du 3ème ou 4ème siècle après JC et fut oublié pendant des décennies, reposant au pied des monts Tian Shan qui font partie du couloir central de la Route de la Soie préhistorique.
Une équipe d'archéologues de L'Université de Washington à Saint Louis a fait la découverte grâce à l'utilisation d'un drone et d'imagerie satellite. Ils ont trouvé des "contours indéniables" de canaux d'irrigation, ainsi que des citernes et des barrages de fortune. Ils estiment qu'il est possible que les connaissances nécessaires pour bâtir de tels systèmes d'irrigation proviennent d'anciennes communautés comme celles voyageant le long du couloir de la province du Xinjiang
L'équipe a analysé les images satellites du laboratoire d'Exploration et d'Interprétation des Analyses Spatiales de l'université, et elle a étudié une région appelée MGK (d'après le nom de la vallée voisine Mohuchahan). Ils ont ensuite cartographié le site en détail à l'aide d'un drone quadricoptère, ainsi que d'un logiciel de photogrammétrie permettant de créer un modèle 3D complet du site en assemblant environ 2 000 photos aériennes géolocalisées.
Un article décrivant l'étude a été publié dans le journal Archaeological Research in Asia.
"Il y a de nombreuses études sur les cultures qui se sont propagées le long de la Route de la Soie ainsi que sur sa version préhistorique" rapporte Yuqi Li, étudiant diplômé en archéologie au Département d'Anthropologie de l'Université, "Le blé, le millet et le sorgho étaient probablement les cultures les plus importantes permettant de comprendre le commerce et les échanges le long de la Route de la Soie préhistorique. Toutes ces céréales sont des cultures de base, elles ont donc eu un impact important sur le régime alimentaire des gens."
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Des recherches récentes ont conduit les archéologues, étudiant les communautés d'Asie centrale, à considérer que les éleveurs ou nomades pratiquaient aussi l'agriculture, ce qui a conduit Li et ses collègues à choisir le terme plus précis "d'agropastoralisme".
Le système d'irrigation découvert est plus petit que les autres systèmes de la dynastie Han dans la région. D'après Li, la plus grande idée qu'il a pu retirer de ses recherches est que les anciennes sociétés agropastorales d'Asie centrale ont peut-être eu un mode de vie plus durable que les colons de la dynastie Han, et que leurs technologies d'irrigation étaient plus adaptées que celles que les troupes han ont introduites dans le Xinjiang.
"Les systèmes construits pas les sociétés agropastorales locales étaient orientées vers la conservation et l'efficacité" écrit-il, "ils ont été conçus de manière conservatrice énergétiquement et ont mis l'accent sur le stockage de l'eau plutôt que sur l'approvisionnement constant en eau. Les systèmes de la dynastie des Han étaient toutefois orientés vers la maximisation de l’approvisionnement en eau en tenant beaucoup moins compte du coût de la main-d’œuvre et de l’efficacité de l’utilisation de l’eau."
Vue aérienne d'un ancien système d'irrigation dans une vallée du Xinjiang, Chen Chine. Washington University in St. Louis/Archaeological Research in Asia
Le système remonte aux environs du 3ème ou 4ème siècle après JC et fut oublié pendant des décennies, reposant au pied des monts Tian Shan qui font partie du couloir central de la Route de la Soie préhistorique.
Canaux, citernes et barrages
Une équipe d'archéologues de L'Université de Washington à Saint Louis a fait la découverte grâce à l'utilisation d'un drone et d'imagerie satellite. Ils ont trouvé des "contours indéniables" de canaux d'irrigation, ainsi que des citernes et des barrages de fortune. Ils estiment qu'il est possible que les connaissances nécessaires pour bâtir de tels systèmes d'irrigation proviennent d'anciennes communautés comme celles voyageant le long du couloir de la province du Xinjiang
L'équipe a analysé les images satellites du laboratoire d'Exploration et d'Interprétation des Analyses Spatiales de l'université, et elle a étudié une région appelée MGK (d'après le nom de la vallée voisine Mohuchahan). Ils ont ensuite cartographié le site en détail à l'aide d'un drone quadricoptère, ainsi que d'un logiciel de photogrammétrie permettant de créer un modèle 3D complet du site en assemblant environ 2 000 photos aériennes géolocalisées.
Un article décrivant l'étude a été publié dans le journal Archaeological Research in Asia.
"Il y a de nombreuses études sur les cultures qui se sont propagées le long de la Route de la Soie ainsi que sur sa version préhistorique" rapporte Yuqi Li, étudiant diplômé en archéologie au Département d'Anthropologie de l'Université, "Le blé, le millet et le sorgho étaient probablement les cultures les plus importantes permettant de comprendre le commerce et les échanges le long de la Route de la Soie préhistorique. Toutes ces céréales sont des cultures de base, elles ont donc eu un impact important sur le régime alimentaire des gens."
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Un système d'irrigation plus petit mais plus efficace que celui de la dynastie Han
Des recherches récentes ont conduit les archéologues, étudiant les communautés d'Asie centrale, à considérer que les éleveurs ou nomades pratiquaient aussi l'agriculture, ce qui a conduit Li et ses collègues à choisir le terme plus précis "d'agropastoralisme".
Le système d'irrigation découvert est plus petit que les autres systèmes de la dynastie Han dans la région. D'après Li, la plus grande idée qu'il a pu retirer de ses recherches est que les anciennes sociétés agropastorales d'Asie centrale ont peut-être eu un mode de vie plus durable que les colons de la dynastie Han, et que leurs technologies d'irrigation étaient plus adaptées que celles que les troupes han ont introduites dans le Xinjiang.
"Les systèmes construits pas les sociétés agropastorales locales étaient orientées vers la conservation et l'efficacité" écrit-il, "ils ont été conçus de manière conservatrice énergétiquement et ont mis l'accent sur le stockage de l'eau plutôt que sur l'approvisionnement constant en eau. Les systèmes de la dynastie des Han étaient toutefois orientés vers la maximisation de l’approvisionnement en eau en tenant beaucoup moins compte du coût de la main-d’œuvre et de l’efficacité de l’utilisation de l’eau."
Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)
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