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7.18.2018

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie

Article mise à jour le 20/07/18

Un sarcophage en granit noir a été récemment mis au jour à Sidi Gaber, un quartier d'Alexandrie en Egypte.

Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'une couche de mortier entre le couvercle et la tombe indique que le cercueil n'a jamais été ouvert en 2000 ans, ce qui est rarissime en Egypte où les pilleurs de tombes sévissent depuis des millénaires.

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie
Photo: (Egyptian Ministry of Antiquities)

Cet ancien sarcophage a été trouvé par les autorités locales au cours de fouilles archéologiques programmées menées avant la construction d'un nouveau bâtiment. Il était à environ 2 mètres sous terre.

Un buste grossier en albâtre d'un homme, probablement celui du corps dans le cercueil, a aussi été découvert dans la tombe. Cette dernière remonterait à l'ère des Ptolémées, une famille royale grecque qui a régné pendant près de trois siècles, de 305 à 30 avant notre ère.


C'est le plus grand sarcophage découvert à Alexandrie.


D'après le ministère des antiquités, la tombe fait 2.4 mètres de long sur 1.5 mètre de large. Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, ajoute que c'est le plus grand sarcophage jamais découvert dans la ville.

Un buste en albâtre usé a également été trouvé sur le site. Photo: Egypt Ministry of Antiquities

Il s'agit de la toute dernière trouvaille dans Alexandrie, une ville antique peu étudiée par les archéologues pendant des décennies. D'après Andrew Lawler du Smithsonian, les chercheurs ont souvent ignoré la ville légendaire fondée par Alexandre le Grand et gérée par son proche conseiller, Ptolémée puis ses descendants, après sa mort.
En effet, au fil des siècles, une zone métropolitaine animée et encombrée de 5 millions d'habitants a grandi sur les ruines de palais de marbre, de monuments et d'autres anciens ouvrages.

Mais au cours des dernières décennies, les chercheurs se sont lancés dans le travail minutieux de l'archéologie urbaine, fouillant couche par couche dans le passé de la ville.

En 2005, les archéologues ont ainsi découvert les restes de l'Université d'Alexandrie, où étudia l'ancien mathématicien grec Archimède.

Les restes du Pharos, un phare construit par les Ptolémées et qui fut considéré comme la septième merveille du monde antique, reposent aussi dans le port d'Alexandrie.

En fait, les changements dans l'écoulement du Nil et l'élévation du niveau de la mer signifient que de grandes parties de la ville antique sont actuellement sous l'eau; ce sont ainsi de véritables capsules temporelles attendant d'être explorées.


Alexandrie n'est pas la seule ville côtière égyptienne à abandonner ses secrets.


Au début des années 2000, des chercheurs ont découvert la cité légendaire de Thonis-Héracléion, l'ancienne ville portuaire à l'embouchure du Nil détruite par un tremblement de terre à quelques kilomètres d'Alexandrie

Au cours de ces 15 dernières années, les archéologues sous-marins ont utilisé des systèmes d'aspirateur pour enlever les sédiments et mettre au jour les artéfacts du fond marin. Ils ont ainsi découvert des statues incroyables, des sarcophages et des stèles, dont le Décret de Sais, une stèle énonçant la loi fiscale complexe de l'Egypte ancienne.

Seulement 5% de Thonis-Héracléion a été fouillée jusqu'ici, ce qui signifie qu'il reste des décennies de fouilles à venir.

Bien qu'il soit trop tôt pour connaitre l'identité du corps dans le sarcophage qui vient d'être découvert à Alexandrie, une chose et certaine, ce ne sera pas la dernière trouvaille faite le long de la côte méditerranéenne égyptienne.

Merci à Yvan pour l'info ! 

Source:

Mise à jour le 20/07/2018:

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie


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4.08.2018

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide

A l'aide de particules cosmiques, les muons, et peut-être de minuscules robots, les scientifiques espèrent comprendre la présence de deux vides mystérieux à l'intérieur de la Grande Pyramide.

Les possibilités vont d'une nouvelle chambre funéraire à un passage de construction scellé.

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide
Les chercheurs qui ont analysé la densité des particules appelées muons ont trouvé es espace vide de plus de 30m de long au-dessus de la grande galerie de la Grande Pyramide. Illustration: ScanPyramids mission

Bâtie par le pharaon Khéops (dont le règne commença vers 2551 avant JC), la Grande Pyramide de Gizeh fait 138 mètres de haut et a été la plus grande structure bâtie par l'homme dans le monde jusqu'à la construction de la cathédrale de Lincoln en Angleterre au 14ème siècle.

Les scientifiques, dans le cadre du Projet Scan Pyramids, ont rapporté la découverte de deux vides auparavant inconnus dans la Grande Pyramide (voir à ce sujet les articles: Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops et Pyramides de Gizeh: découverte de mystérieuses anomalies thermiques).

Le plus grand des deux vides fait au moins 30 mètres de long et est situé au-dessus d'un énorme passage, appelé la grande galerie, qui conduit à la chambre funéraire de Khéops.
Le vide plus petit est situé derrière la face nord de la pyramide et consiste en un couloir dont la longueur reste indéterminée.

Les détecteurs de muons et l'imagerie thermique avaient été utilisés pour faire ces découvertes.


La prochaine phase.


Les scientifiques prévoient de mener d'avantage de tests muographiques dans la Grande Pyramide. De plus, ils développent des robots qui pourraient être capable d'entrer dans la cavité plus petite et visualiser l'intérieur grâce à une caméra haute-résolution.

Actuellement, les scientifiques en savent un peu plus sur le plus grand vide. "Il y a une grande différence si le vide (le plus grand) est horizontal ou incliné." rapporte Mehdi Tayoubi, président et co-fondateur de l'Institut Heritage Innovation Preservation, l'une des institutions impliquées dans le Projet Scan Pyramid.
Si le plus grand vide est incliné, par exemple, cela pourrait être un grand couloir comme la grande galerie, explique-t-il. D'un autre côté, si le vide est horizontal, alors cela pourrait être une ou plusieurs chambres.

En outre, il est possible que le plus petit vide, dont les scientifiques savent déjà qu'il se compose d'un corridor, ait pu être relié au vide plus grand dans les temps anciens.

Pour rassembler ces informations, les chercheurs vont mettre en place des détecteurs de muons dans des endroits de la Grande Pyramide qui doivent encore être étudiés, dont une série de soi-disant chambres de soulagement qui sont situées près du grand vide. Ces chambres de décharge sont situées au-dessus de la chambre du roi, une pièce qui contient un sarcophage dont beaucoup d'archéologues estiment qu'il aurait été utilisé pour inhumer Khéops.
Ces chambres pourraient avoir été construites pour soulager la pression sur le plafond de la chambre du roi, empêchant celui-ci de s'effondrer (d'où leur nom).



Les robots et la recherche


Alors que de nouveaux tests aux muons sont en cours, une autre équipe, menée par Jean-Baptiste Mouret, chercheur à l'INRIA, Institut national de recherche en informatique et en automatique, est en train de construire deux robots qui peuvent être capables de voir ce qu'il y a dans le plus petit vide.

Mouret explique que l'équipe devra percer un trou de 3.8cm de diamètre dans lequel seront insérés les petits robots.

"Tout d'abord, nous voulons envoyer une "robot-éclaireur", qui est en gros une caméra panoramique avec beaucoup de lumières dans un robot en forme de tube," rapporte Mouret, "L'objectif est d'étudier ce qui se trouve de l'autre côté du mur et d'obtenir des images haute résolution. S'il y a quelque chose de prometteur, alors nous extrairons le robot éclaireur et insérerons le robot d'exploration. Pour ce robot, nous sommes en train de concevoir un dirigeable volant qui est plié pour l'insertion et qui sera gonflé à distance une fois qu'il sera dans la cavité".

Le dirigeable permettrait au robot de voler autour du petit vide et de prendre des photos. Le robot volant n'aurait pas à se déplacer sur des escaliers ou des rochers et pourrait se mouvoir plus rapidement et prendre des photos de plus de points de vue qu'un robot se déplaçant au sol.

Lorsque le robot atteindra le vide, il gonflera un dirigeable pour voler et prendre des photos. Illustration: Inria

Ils ont un prototype fonctionnel des robots éclaireur et dirigeable. "Cependant, nous travaillons encore sur la conception d'un déploiement fiable et un mécanisme de pliage pour déployer le dirigeable" ajoute Mouret.

Avant que ces robots ne commencent leur exploration, les scientifiques ont besoin de rassembler plus d'informations précises sur les dimensions et la localisation du vite plus petit. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'équipe saura où percer le trou. "Nous espérons que nos robots seront prêts au moment où l'équipe Scan Pyramids déterminera exactement où nous devons forer".

Le Ministère des Antiquités Égyptiennes devra aussi donner son accord final pour les robots. Le trou qui devra être percé endommagerait légèrement la pyramide. "Nous travaillons dur pour avoir un robot aussi fiable que possible et aussi peu dommageable que possible; et nous espérons que nous pourrons convaincre le Ministère des Antiquités que c'est la technologie la plus appropriée pour la la prochaine étape. En attendant, nous pourrions déployer nos robots dans d'autres endroits", comme les bâtiments industriels et culturels, ajoute Mouret.

Tayoubi a souligné que l'exploration des robots n'est pas l'objectif immédiat du Projet Scan Pyramids, mais plutôt quelque chose à considérer dans l'avenir.


La sensibilisation du public


Les tests muographiques et les analyses sont un processus lent et prendront au moins un an avant que l'équipe de Scan Pyramids ait de nouveaux résultats, rapporte Tayoubi.

En plus de leur recherche, les scientifiques ont travaillé avec des documentaristes pour créer "Secrets of the Dead: Scanning the Pyramids" sorti en janvier de cette année sur le site PBS: Particle Physics Helps Scientists Look Inside the Great Pyramid

D'autres vidéos et informations qui permettent au public de comprendre les recherches de l'équipe sont accessibles sur le site de Scan Pyramids.




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3.19.2018

Une mini-pyramide découverte à Saqqarah en Egypte

Une mission archéologie franco-suisse a mis au jour, il y a quelques mois, une mini-pyramide faite en granite rose, au dus de Saqqarah, dans la périphérie de la province de Gizeh.

Une mii-pyramide découverte à Saqqarah en Egypte

Le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes (CSA), le Général Mostafa al-Waziri, a rapporté que la mini-pyramide avait une hauteur de 130 cm et que chaque côté du sommet mesurait 35cm. La taille de la base de la pyramide est de 110cm.

Waziri a fait remarquer que cette mini-pyramide, qui devait être recouverte d'or ou de cuivre, avait la partie supérieure partiellement endommagée.

Son fond avait été lissé et percé pour être placé sur le sommet d'une pyramide.

Le chef de la mission, Philip Clumber, précise que la mini-pyramide a été découverte au sud de la pyramide du roi Pepi II, pharaon de la sixième dynastie, où la pyramide de sa mère, la reine Ankhesenpepi II, fut construite. Elle n'a pas encore été été trouvée à ce jour.

La mission a déjà réussi à découvrir plusieurs secrets concernant les monuments pharaoniques à Saqqarah. Elle a dévoilé la partie supérieure d'un énorme obélisque de la reine Ankh S.N. Bibi II (photo ci-dessous), en octobre 2017, ainsi que les collections funéraires complètes de la reine.



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2.28.2018

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande Pyramide de Khéops probablement découvert

Bien qu'elle soit légèrement déséquilibrée, l'imposante pyramide de Gizeh est un ancien exploit d'ingénierie. Et aujourd'hui, un archéologue pense avoir compris comment les égyptiens ont pu aligner le monument presque parfaitement le long des points cardinaux, nord-sud-est-ouest: ils pourraient avoir utilisé l'équinoxe d'automne.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
La Grande Pyramide de Gizeh fut construite il y a environ 4500 ans. Credit: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

L'équinoxe d'automne se produit à mi-chemin entre les solstices d'été et d'hiver, lorsque l'inclinaison de la Terre est telle que la longueur du jour et de la nuit est presque la même.

Il y a environ 4500 ans, le pharaon égyptien Khéops fit construire la Grande Pyramide de Gizeh: c'est la plus grande des trois pyramides, aujourd'hui haute de 138 mètres, sur le Plateau de Gizeh, et elle fut considérée comme une "merveille du monde" par les anciens auteurs.

Il s'avère que les bâtisseurs de pyramides ont conçu cette ancienne merveille avec une extrême précision. "Les constructeurs de la Grande Pyramide de Khéops ont aligné le monument sur les points cardinaux avec une précision supérieure à quatre minutes d'arc, ou un quinzième d'un degré," rapporte Glen Dush, un ingénieur qui étudie les pyramides de Gizeh, dans un article publié récemment dans le Journal of Ancient Egyptian Architecture.

La pyramide de Khéphren, aussi située sur le plateau de Gizeh, et la Pyramide Rouge (sur le site de Dachour) sont aussi alignées avec un très grande précision, fait remarquer Dash, bien qu'il note que "les trois pyramides présentent le même type d'erreur; elles sont très légèrement tournées dans le sens antihoraire des points cardinaux"

Depuis plus d'un siècle, les chercheurs ont proposé différentes méthodes que les anciens égyptiens ont pu utiliser pour aligner les pyramides le long des points cardinaux avec autant de précision.

Dans son article, Dash démontre comment une méthode qui repose sur l'équinoxe d'automne a pu être utilisée.


Les ombres dans le Connecticut et à Gizeh.


Dans son expérience, qu'il a mené à Pomfret, dans le Connecticut, le 22 septembre 2016 (jour de l'équinoxe d'automne), Dash a placé une tige (ou gnomon pour les arpenteurs modernes) sur une plateforme en bois, puis il a marqué l'emplacement de l'ombre de la tige tout au long de la journée.

"Lors de l'équinoxe, l'arpenteur constate que l'ombre de la tige se déplace en ligne droite et presque parfaitement d'est en ouest." rapporte-t-il. Le degré d'erreur est légèrement dans le sens antihoraire, comme constaté sur les pyramides de Khéops, Khéphren et la Pyramide Rouge.

L'inclinaison de la Terre sur l'équinoxe d'automne permet à l'ombre de se déplacer dans cette direction est-ouest, écrit Dash. Bien que l'expérience ait été menée dans le Connecticut, la technique doit aussi pouvoir être utilisée à Gizeh.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
Le jour de l'équinoxe d'automne, un arpenteur plante un bâton dans le sol et suit son ombre tout au long de la journée. Cela donne une ligne donnant presque parfaitement la direction est-ouest. Credit: Wilma Wetterstrom

Pour que cela fonctionne, les anciens égyptiens (ou n'importe quel arpenteur) avaient besoin idéalement d'une "journée claire et ensoleillée, comme c'est le cas la plupart des jours à Gizeh. Un nuage passager ne sera pas un problème", écrit-il.

La tige a pu être placée sur une plateforme en bois sur le sol de Gizeh. Les égyptiens ont pu déterminer le jour de l'équinoxe d'automne en comptant 91 jours après le solstice d'été.


Les anciens égyptiens ont-ils réellement utilisé cette technique ?


L'expérience menée récemment montre que l'équinoxe d'automne a pu être utilisée pour aligner les trois pyramides, selon Dash. Cependant, on ne sait pas si les anciens égyptiens ont utilisé cette technique.

Les expériences menées au cours des dernières décennies suggèrent que plusieurs méthodes utilisant le soleil ou les étoiles ont pu être utilisées pour aligner les pyramides.

"Les égyptiens malheureusement, ne nous ont laissé que peu d'indices. Aucun document d'ingénierie ou d'architecture n'a été trouvé pour donner des explications techniques démontrant comment les anciens égyptiens alignaient leurs temples ou pyramides." écrit Dash.

En fait, il est possible que plusieurs méthodes ont été utilisées pour aligner les pyramides. L'équinoxe d'automne a cependant un avantage: elle est relativement simple à utiliser. D'autres méthodes demandent plus d'étapes et sont généralement plus compliquées.

"Il est difficile d'imaginer une méthode plus simple, que ce soit conceptuellement ou pratiquement," que la méthode de l'équinoxe d'automne, écrit-il.

Dash est le fondateur de la Glen Dash Foundation for Archaeological Research. Il mène des travaux sur le plateau de Gizeh avec l'Ancient Egypt Research Associates, et il a effectué un travail radar dans la Vallée des Rois.
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12.03.2017

Découverte d'une ancienne cité égyptienne vieille de 7000 ans

Des archéologues ont découvert en Egypte les ruines d'une ancienne cité ainsi qu'un cimetière attenant, remontant à 7000 ans, vers 5316 avant l'Ere Commune. D'après une déclaration du ministère des antiquités, le site pourrait remonter à la première dynastie d'Egypte.

La découverte a été faite dans la province de Sohag à 400 mètres du temple du roi Séthi 1er dans la ville d'Abydos.

Découverte d'une ancienne cité égyptienne vieille de 7000 ans

Des restes de huttes, d'outils en pierre et de poteries ont été trouvés, indiquant que la cité résidentielle fournissait la force de travail qui aurait servi à la construction des tombes royales.

Le cimetière contenait 15 grandes tombes qui, selon Hany Aboul Azm, directeur de l'Administration Centrale des Antiquités de Haute Egypte, pourraient appartenir à des hauts fonctionnaires.


La découverte a une importance particulière car elle pourrait fournir un aperçu sur Abydos, l'une des plus anciennes cités d'Egypte.



D'après d'anciennes recherches, Abydos aurait été la capitale de l'ancienne Egypte vers la fin de la période prédynastique (transition entre le néolithique et la formation d'un État par unification du pays et centralisation des pouvoirs aux mains des dynasties pharaoniques).

Photo: Egyptian Ministry of Antiquities/Facebook

 "La taille des tombes découvertes dans le cimetière sont plus grandes, dans certains cas, que les tombes royales dans Abydos remontant à la première dynastie, ce qui prouve l'importance des personnes inhumées dans cet endroit et leur statut social élevé lors du début de l'histoire de l'Egypte ancienne" a dit le ministre.

D'après Yasser Mahmoud Hussein, qui a dirigé la mission archéologique, les tombes se distinguent par de multiples mastabas. Ils sont de forme rectangulaire et présentent des côtés inclinés et un toit plat.


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11.02.2017

Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops

Le mystère de la grande pyramide de Gizeh s'est épaissi avec la découverte de ce qui semble être un grand vide à l'intérieur du monument. On ne sait pas encore quelle est la raison de son existence, ni si la cavité contient des artéfacts, car elle est inaccessible.

Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops
Sur l'image on voit le grand vide près de la chambre de Khéops, mais aussi la petite anomalie détectée l'année dernière près de la base. Source: ScanPyramids

Des scientifiques japonais et français viennent de faire l'annonce après deux ans d'étude sur le célèbre site du complexe de pyramides. Ils ont utilisé la technique de la muographie (voir à ce sujet l'article publié en 2016: Des particules pour comprendre comment ont été construites les pyramides): elle permet de détecter des changements de densité à l'intérieur de grandes structures en pierre.

La Grande Pyramide, ou Pyramide de Khéops, aurait été construite sous le règne du Pharaon Khéops entre 2509 et 2483 avant JC. Haute de 140m, c'est la plus grande des pyramides du plateau de Gizeh situé aux abords du Caire.

La célèbre pyramide de Khéops contient trois grandes chambres et une série de couloirs, dont le plus frappant est la grande galerie longue de 47m et haute de 8m.

 La nouvelle cavité découverte est directement au-dessus de la Grande Galerie que l'on voit ci-dessus.

La nouvelle cavité identifiée est située directement au-dessus de ce grand couloir et aurait des dimensions similaires. "Nous ne savons pas si ce grand vide est horizontal ou incliné, nous ne savons pas s'il est composé de plusieurs structures successives ou d'une seule." rapporte Mehdi Tayoubi de l'Institut HIP, "ce dont nous sommes sûrs est que ce grand vide est à cet endroit; c'est impressionnant, et aucune théorie n'en a fait mention jusqu'ici".

L'équipe du projet ScanPyramids a veillé à ne pas décrire la cavité comme une "chambre". La pyramide de Khéops contient des pièces dont les experts pensent qu'elles ont été incorporées par les constructeurs pour éviter tout effondrement, soulageant ainsi d'une partie du poids des pierres. La grande chambre du roi, par exemple, a cinq espaces situés au-dessus d'elle.

Le célèbre archéologue américain Mark Lehner fait partie d'un groupe d'experts chargé d'examiner le travail de ScanPyramids. Il dit que la science des muons est solide mais il n'est pas encore convaincu que cette découverte a une signification: "cela pourrait être une sorte d'espace que les constructeurs ont laissé pour protéger le toit très étroit de la grande galerie du poids de la pyramide. Pour le moment c'est juste une anomalie. Mais nous avons besoin de plus nous pencher dessus, surtout à une époque où nous ne pouvons plus nous frayer un chemin à travers la pyramide avec de la poudre comme l'a fait l'égyptologue Howard Vyse au début des années 1800. "

L'un des chefs d'équipe, Hany Helal de l'Université du Caire, pense que le vide est trop grand pour servir à soulager la pression, mais concède que les experts doivent en débattre: "ce que nous faisons et d'essayer de comprendre la structure interne des pyramides et comment elles ont été construites. De célèbres égyptologues, des archéologues et des architectes, ont des hypothèses. Et ce que nous faisons, est de leur fournir des données."


Une grande partie de l'incertitude provient des données plutôt imprécises tirées de la muographie.


Cette technique non invasive a été développée au cours des 50 dernières années pour sonder l'intérieur de phénomènes aussi divers que les volcans ou les glaciers. Cela a même été utilisé pour enquêter sur les réacteurs nucléaires en panne à Fukushima.

Placement des détecteurs de muon.

La muographie utilise des particules à haute énergie qui tombent sur la surface de la terre depuis l'espace. Lorsque les rayons cosmiques super rapides entrent en collision avec des molécules d'air, ils produisent une gamme de particules «filles», dont des muons. Ceux-ci se déplacent près de la vitesse de la lumière et interagissent faiblement uniquement avec la matière. Lorsqu'ils atteignent la surface, ils pénètrent profondément dans la roche. Mais certaines particules sont absorbées et déviées par les atomes dans les minéraux de la roche, et, si l'on place des détecteurs à muons sous la zone intéressée, alors une image des anomalies de densité peut être obtenue.

L'équipe du projet ScanPymramids a utilisé trois différentes technologies de muographie, et les trois ont confirmé la position et la taille du vide.

Sébastien Procureur, du  CEA-IRFU de l'Université de Paris-Saclay, a souligné que la muographie ne voit que de grandes caractéristiques. "Avec les muons, vous mesurez une densité intégrée", explique-t-il, "aussi, s'il y a des trous partout, alors la densité intégrée sera la même, plus ou moins, dans toutes les directions, parce que tout sera dans la moyenne. Mais si vous voyez un excès de muons, cela signifie que vous avez un vide plus grand"

La question qui se pose maintenant est de savoir comment ce vide va être examiné de manière plus approfondie.

Jean-Baptiste Mouret, de l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique), explique que l'équipe a une idée sur la façon de procéder, mais que les autorités égyptiennes doivent d'abord l'approuver. "Notre idée est de percer un très petit trou pour explorer un monument tel que celui-ci. Nous projetons d'avoir un robot qui pourrait tenir dans un trou de 3cm. En fait, nous travaillons sur des robots volants"

Les analyses muographiques dans la pyramide de Khéops ont été publiées dans la revue Nature: Discovery of a big void in Khufu’s Pyramid by observation of cosmic-ray muons


The muography investigation at Khufu's Pyramid is reported in this week's edition of Nature magazine.

Relecture par Digitarium.fr
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5.12.2017

Plus de 1000 statuettes et 10 sarcophages découverts dans une tombe de l'ère pharaonique à Louxor

Les autorités égyptiennes ont annoncé une importante découverte après la mise au jour par des archéologues de momies, de 10 sarcophages en bois colorés et plus de 1000 statuettes funéraires dans un tombeau vieux de 3500 ans près de Louxor.

Plus de 1000 statuettes et 10 sarcophages découverts dans une tombe de l'ère pharaonique à Louxor
L'entrée de la tombe. Photo:  Reuters Staff / Reuters

La tombe de la 18ème Dynastie, découverte dans la nécropole de Dra Abou el-Naga près de la célèbre Vallée des Rois, appartenait à un noble appelé Ouserhat qui travaillait en tant que juge de la ville, selon le Ministre des Antiquités Egyptiennes.

"Il y a 10 cercueils et 8 momies. Les fouilles sont en cours", a dit le chef de la mission archéologique, Mostafa Waziri.

La tombe a été rouverte pour ajouter des momies sous la 21ème dynastie, il y a environ 3000 ans, pour les protéger dans une période où le pillage des tombes était courant. "Cela a été une surprise de voir tout ce qu'il y avait à l'intérieur" de la tombe, rapporte le ministre des antiquités Khaled el-Enany, "nous avons trouvé un grand nombre d'ouchebtis (de petites figurines sculptées), plus de 1000. C'est une importante découverte".
 
Plus de 1000 statuettes et 10 sarcophages découverts dans une tombe de l'ère pharaonique à Louxor
Vue d'un sarcophage en bois peint. Photo:  Reuters Staff / Reuters

Les ouchebtis étaient souvent placées avec le défunt dans les anciennes tombes égyptiennes afin de les aider dans leur vie après la mort. A l'intérieur du tombeau, les archéologues portant des masques blancs et des gants en latex ont inspecté les sarcophages, qui étaient couverts de dessins complexes en rouge, bleu, noir, vert et jaune, et avec la représentation sculptée du visage du mort. Les cercueils sont globalement bien préservés, bien que certains se soient détériorés et brisés avec le temps.

Les archéologues ont aussi examiné une momie enveloppée de lin à l'intérieur de l'un des cercueils. Des pots blancs, orange, verts et à motifs ont également été trouvés dans les tombeaux. "C'est un tombeau en forme de T; il y a une cour ouverte menant à une salle rectangulaire, un couloir et une chambre intérieure" ajoute le ministre.

Plus de 1000 statuettes et 10 sarcophages découverts dans une tombe de l'ère pharaonique à Louxor
 Les ouchebtis découverts dans le tombeau. photo: Reuters: Ahmed Taranh/EPA

Un puis de 9 mètres à l'intérieur du tombeau contenait les ouchebtis, ainsi que des masques en bois et la poignée d'un couvercle de sarcophage.

Une autre pièce a aussi été découverte, bien qu'elle n'a pas encore été complétement fouillée. Il y a cependant des possibilités que de nouvelles momies puissent être découvertes.


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4.18.2017

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour

Une pyramide vieille de 3800 ans a été découverte sur le site de Dahchour en Egypte. Un bloc d'albâtre portant le nom du pharaon Ameni Kemaou y a été trouvé.

Une autre pyramide contenant des artéfacts au nom d'Ameni Kemaou (ou Sehetepibrê) avait été découverte en 1957 à Dahchour, une nécropole royale dans le désert sur la rive ouest du Nil.

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
Seules des parties internes de la pyramide ont survécu jusqu'à aujourd'hui. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

La récente trouvaille a laissé les archéologues perplexes, se demandant pourquoi le même pharaon avait deux pyramides à son nom. 

Les restes de la structure interne de la pyramide ont été trouvés par une équipe d'archéologues égyptiens. "Les restes de la pyramide mise au jour représentent une partie de la structure interne, qui se compose d'un corridor menant vers l'intérieur de la pyramide et d'un couloir qui conduit vers une rampe au sud et vers une chambre à l'extrémité ouest." a déclaré Adel Okasha, directeur général de la Nécropole de Dahchour.

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
A l'intérieur des restes de la pyramide, les archéologues ont découvert un corridor avec des marches. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

A l'intérieur de la structure interne, l'équipe a découvert un bloc en albâtre comprenant 10 lignes d'écriture hiéroglyphique.


D'après James Allen, professeur d'égyptologie à l'Université Brown, et Aidan Dodson, chercheur universitaire à l'Université de Bristol, l'inscription sur le bloc est une sorte de texte religieux utilisé pour être affiché sur les murs des pyramides, et il porte le nom du pharaon Ameni Kemaou. "C'était le cinquième roi de la XIIIème dynastie et il régna pendant environ deux ans, vers 1790 avant JC" ajoute Allen.

Thomas Schneider, professeur en égyptologie et études du Proche Orient à l'Université de Colombie Britannique, pense aussi que le nom du pharaon dans les inscriptions hiéroglyphiques est celui d'Ameni Kemaou: "La résolution de la photo n'est pas très bonne, cependant, je pense que l'on peut lire le nom d'Ameni Kemaou"

Une seconde pyramide portant le nom du pharaon Ameni Kemaou découverte à Dahchour
Ce bloc a été trouvé à l'intérieur de la pyramide et porte le nom du pharaon Ameni Kemaou qui régna il y a 3800 ans. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Dodson, co-auteur d'un article en 1998 sur les artéfacts découverts dans la pyramide de Kemaou en 1957, note la particularité de deux pyramides portant le nom du même pharaon. Pourquoi ? Cela reste encore un mystère.

Peut-être, que la pyramide récemment découverte n'appartenait pas réellement à Ameni Kemaou, mais plutôt à l'un de ses prédécesseurs, suppose Dodson; en arrivant au pouvoir, il a pu vouloir effacer le nom de son prédécesseur sur le bloc et y insérer le sien à la place.

Les symboles hiéroglyphiques représentant le nom d'Ameni Kemaou sont de pauvre qualité, ce qui indique que le graveur a dû les inscrire par-dessus une zone déjà inscrite, ajoute Dodson: "La raison pour laquelle Ameni Kemaou a voulu ajouté son nom est incertaine, sachant que la réelle pyramide de Kemaou a été trouvée en 1957".

Les fouilles de la pyramide ne sont pas terminées et doivent être approfondies.

Merci à Audric pour l'info !
Relecture par Digitarium.fr
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3.16.2017

Un statue colossale représentant probablement Ramsès II découverte au Caire

Des archéologues égyptiens et allemands ont découvert une statue haute de huit mètres en quartzite submergée dans les eaux souterraines d'un quartier pauvre du Caire. Elle représenterait le pharaon Ramsès II, qui régna en Egypte il y a plus de 3000 ans.

La découverte, saluée par le Ministère des Antiquités comme l'une des plus importantes à ce jour, a été faite près des ruines du tempe de Ramsès II dans l'ancienne cité d'Héliopolis, située à l'est de la ville moderne du Caire.

Un statue colossale représentant probablement Ramsès II découverte au Caire
Photo:  REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

Le dirigeant le plus puissant et célèbre de l'ancienne Egypte, appelé aussi Ramsès le Grand, était le troisième de la 19ème Dynastie d'Egypte et régna de 1279 à 1213 avant l'Ere Commune.

Il a mené plusieurs expéditions militaires et étendu l'empire égyptien jusqu'à la Syrie vers l'est et à la Nubie vers le sud. Ses successeurs l'appelaient le "Grand Ancêtre".

"Nous avons découvert le buste de la statue et la partie inférieure de la tête, et maintenant nous avons enlevé la tête et avons trouvé la couronne, l'oreille droite et un fragment de l'œil droit" précise Khaled al-Anani, Ministre des Antiquités.

L'expédition conjointe egypto-allemande a aussi mise au jour la partie supérieure d'une statue en calcaire de taille humaine du Pharaon Seti II, petit-fils de Ramsès II, longue de 80cm.

Le temple du soleil à Héliopolis fut fondé par Ramsès II, ce qui renforce la probabilité que la statue est de lui. C'était l'un des plus grands temples en Egypte, il faisait presque deux fois la taille de Karnak à Louxor, mais fut détruit à l'époque gréco-romaine. De plus, de nombreux obélisques ont été déplacés vers Alexandrie ou emportés en Europe et les pierres du site furent pillées pour être utilisées dans la construction avec le développement de la ville du Caire.


Les spécialistes vont maintenant essayer d'extraire les pièces restantes des deux statues avant de les restaurer.


S'ils y parviennent et que le colosse s'avère bien représenter Ramsès II, il sera placé à l'entrée du Grand Musée égyptien qui doit ouvrir en 2018.

La découverte a été faite dans le quartier de la classe ouvrière d'el-Matariya, parmi des constructions en cours et des routes boueuses.

Un statue colossale représentant probablement Ramsès II découverte au Caire
Photo:  REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

Dietrich Raue, chef de l'expédition de l'équipe allemande, a rapporté que les anciens égyptiens croyaient qu'Héliopolis était l'endroit où vivait le dieu du soleil, ce qui signifie qu'elle était hors des limites pour les résidences royales.

"Le dieu du soleil a créé le monde à Héliopolis, a El-Matariya. C'est ce que j'ai toujours dit au gens lorsqu'ils demandent s'il y a quelque chose d'important par ici. Selon la croyance pharaonique, le monde a été créé à el-Matariya" dit Raue, "Cela signifie que tout devait être construit ici. Statues, temples, obélisques, tout. Cependant, le roi n'a jamais vécu à el-Matariya, car c'était l'endroit où vivait le dieu du soleil."

Cette découverte pourrait être une aubain pour l'industrie du tourisme en Egypte, qui a souffert de nombreux revers depuis le soulèvement qui a renversé l'autocrate Hosni Moubarak en 2011, mais qui reste une source vitale de devises étrangères. Le nombre de touristes visitant l'Egypte est tombé à 9.8 millions en 2011, loin des 14.7 millions en 2010. La chute a continué: au premier trimestre 2016, il n'y avait plus que 1,2 million de touristes contre 2,2 millions un an plus tôt.

Merci à Philippe Boquis pour l'info !

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1.12.2017

Douze anciens sites funéraires égyptiens découverts à Assouan

Une mission archéologique égypto-suédoise de l'Université de Lund a mis au jour une douzaine de sites funéraires près de la ville d'Assouan, remontant à presque 3500 ans lors de la période du Nouvel Empire.

Douze anciens cimetières égyptiens découverts à Assouan
L'entrée des tombes. Photo: ahramonline

Les restes humains et animaliers ont été trouvés dans les cimetières découverts dans la région de Gebel Silsileh (ou Montagne de la Chaîne) à 65km au nord d'Assouan. Ces sites devaient être utilisés sous les règnes des pharaons Thoutmôsis III et Amenhotep II.

La mission suédoise, menée par Maria Nilsson et John Ward, a trouvé en 2015 une série de tombes situées sur la rive est au nord de Gebel Silsileh, dans la zone immédiatement au nord de la célèbre stèle du roi Amenhotep IV, et s'étendant vers l'ouest jusqu'au Nil.

"Alors que des tombes avaient été décrites par des visiteurs sur le site, aucune enquête exhaustive, ni aucun travail archéologique approprié n'avait été mené jusqu'à 2015" rapporte Nilsson, ajoutant qu'au cours de l'étude initiale, 43 tombes ont été identifiées, et 5 tombes ont été choisies pour les débarrasser du sable et d'une couche de sel dommageable afin d'étudier leur état de conservation.

On espère que ces sites funéraires aideront les historiens à mieux comprendre les soins médicaux dans l'ancienne Egypte, et stimulera l'industrie touristique dans le pays.

Des squelettes et restes d'animaux visibles ici dans l'un des 12 cimetières récemment découvert dans la région de Gebel Silsileh. Photo: The Ministry of Antiquities/Handout via Reuters

En plus des tombes en elles-mêmes, les fouilles ont révélé des sarcophages de grès finement décorés, des poteries funéraires sculptées et parfois peintes, des cartonnages peints, des emballages textiles et organiques, des récipients et plats en céramique, ainsi qu'une collection de bijoux, amulettes et scarabées. Des totems et scorpions ont aussi été découverts.

L'expédition de l'université suédoise de Lund a commencé en 2012. En 2015, elle a découvert les restes d'un temple, également à Gebel Silsileh.

Les analyses préliminaires ont révélé plusieurs corps complets ainsi que des signes de malnutrition et des os brisés résultats d'un travail laborieux. De prochaines études sont attendues afin de révéler les rangs sociaux de ceux qui ont été enterrés ici et pour savoir à quel but exactement servaient les cimetières découverts.


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11.17.2016

Un ancien sarcophage appartenant à un homme de haut rang découvert près de Louxor

Des archéologues espagnols ont découvert une momie vieille de plusieurs milliers d'années et en "très bonne condition" près de la ville de Louxor, dans le sud-est de l'Egypte.

Un ancien sarcophage appartenant à un homme de haut rang découvert près de Louxor
Le sarcophage contenant la momie, découvert près de Louxor. Photo: AFP/Getty Images

La découverte a été faite dans une tombe remontant probablement entre 1075 à 664 avant JC, sur la rive ouest du Nil à 700km au sud du Caire.

La momie a été découverte emballée avec du lin tenu avec du plâtre. Elle était dans un sarcophage en bois brillamment coloré et enterrée près d'un temple dans la zone du roi guerrier, du quatrième millénaire, Thoutmôsis III.

Le tombeau semble avoir appartenu à un membre de la noblesse, Amenrenef, qui fut "servant de la maison royale".
On peut bien voir l'état de conservation exceptionnel du sarcophage.. Photo: AFP/Getty Images

La directrice de l'équipe archéologique, Myriam Seco Alvarez, a rapporté que la momie portait "beaucoup de décorations colorées rappelant des symboles religieux de l'ancienne Egypte, telles que les reines Isis et Nephtys avec leurs ailes et les quatre fils d'Horus."

Image de l'entrée de la tombe récemment découverte. Photo: European Photopress Agency

La plus ancienne trace de momification en Egypte suggère que la pratique d'emballement des corps pour les préserver après la mort remonte au moins à 4500 avant JC.
Merci à Audric pour l'info !
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10.30.2016

La mission ScanPyramids et ses premières découvertes

Il y a un an, le Projet ScanPyramids annonçait la découverte de mystérieuses anomalies thermiques dans la pyramide de Khéops, grâce à l'utilisation de la thermographie infrarouge.

Ces résultats avaient convaincu l’équipe de ScanPyramids de poursuivre l’examen de la zone suspecte avec des techniques complémentaires: la muographie (testée entre temps sur la pyramide rhomboïdale de Dashour) et la reconstruction 3D.

Reconstitution 3D. Vue schématique de la cavité détectée derrière la face nord. Image: ScanPyramids

Une cavité détectée

L’équipe a ainsi utilisé la muographie pour observer l’intérieur de la pyramide dans la zone des chevrons. Trois plaques d’aluminium contenant des films à émulsion sensible aux muons ont été installées en bas du couloir descendant afin de détecter d’éventuelles cavités. Les plaques ont révélé un excès significatif de muons dans la même direction.

Ces techniques ont donc permis de confirmer l’existence d’une "cavité", cachée derrière la face nord. Ce peut être une pièce comme un ou des couloirs s’enfonçant dans le cœur de la Grande Pyramide. 

Cependant, les données doivent être affinées pour pouvoir avoir une idée de la forme précise, de la taille et de la position exacte de cette structure. Aussi, 12 nouvelles plaques sensibles aux muons ont été installées. Elles doivent être retirées dans les jours à venir.

L’équipe de ScanPyramids va aussi recourir, pour cette nouvelle phase d’investigation, à la modélisation 3D de différentes hypothèses architecturales qui seront testées dans des simulateurs muoniques.

Voici une vidéo retraçant cette première année de travail de la Mission ScanPyramids:


Merci à Audric pour l'info !
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4.19.2016

Des particules pour comprendre comment ont été construites les pyramides

Une équipe internationale de chercheurs va analyser des particules cosmiques recueillies à l'intérieur de la pyramide courbée (ou rhomboïdale) en Egypte.

Elle recherche des indices sur la façon dont elle fut construite et veut en apprendre plus sur cette structure vieille de 4600 ans.

 La pyramide rhomboïdale de Dashour. (AP Photo/Coralie Carlson, File)

Mehdi Tayoubi, président de l'Heritage Innovation Preservation Institute, a dit que des plaques mises à l'intérieur de la pyramide ont permis de recueillir des données sur des particules radiographiques, appelées muons, qui traversent l'atmosphère terrestre.

Les particules passent à travers les espaces vides, mais sont absorbées ou déviées par des surfaces dures.
En étudiant l'accumulation des particules, les scientifiques pourraient en apprendre d'avantage sur la construction de la pyramide, construite par le pharaon Snefrou. "Concernant la construction des pyramides, il n'y a pas de théorie unique prouvée ou vérifiée à 100%; ce sont toutes des théories et hypothèses" rapporte Hany Helal, Vice-Président de l'institut, "Ce que nous essayons de faire avec cette nouvelle technologie, est de pouvoir confirmer, modifier ou mettre à jour les hypothèses que nous avons sur la façon dont les pyramides furent construites".

La pyramide rhomboïdale de Dashour, juste à l'extérieur du Caire, se distingue par la pente courbée de ses faces. On suppose que ce fut la première tentative des anciens égyptiens de construire une pyramide à face lisse.

Le Projet Scan Pyramids, qui a annoncé en novembre dernier des anomalies thermiques dans la grande pyramide de Gizeh (voir l'article: Pyramides de Gizeh: découverte de mystérieuses anomalies thermiques), couple la technologie thermique avec l'analyse des muons pour tenter de percer les secrets de la construction de plusieurs anciennes pyramides égyptiennes.

D'après Tayoubi, l'équipe est sur le point de commencer les préparations pour les tests aux muons dans la plus grande des trois pyramides de Gizeh, la pyramide de Khéops: "Même si nous trouvons un seul mètre carré vide quelque part, cela nous apportera de nouvelles questions et hypothèses et peut-être que l'on pourra résoudre certaines questions de manière définitive".

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12.17.2015

Découverte d'un temple inconnu d'Hatchepsout

Cet endroit était déjà connu des autorités, mais jusqu'à présent, aucun archéologue ne l'avait étudié. De précédentes fouilles ont pu en effet être découragées par le mauvais état des décorations.
Pourtant, cette année, les résultat d'une équipe de recherche polonaise se sont révélés surprenants.

Photo by P. Witkowski

"Ce temple était dédié à deux dieux. Il n'y a aucun doute que l'un d'entre eux était Hathor, avec le culte épithète de Dame de Gébéleïn. L'autre déité pourrait être Amon-Rê. Malheureusement ses représentations sont mal préservées et des études approfondies sont nécessaires pour vérifier cette hypothèse" explique Daniel Takács, un membre de l'expédition.


Les représentations de nombreuses déités ont été détruites dans l'antiquité.

Le pharaon Akhenaton, qui régna au 14ème siècle avant JC, encouragea le culte d'un seul dieu, dont le symbole était le disque solaire. Les représentations d'autres dieux qui n'avaient pas d'aspects solaires furent détruites au cours de son règne.

La déesse Hathor était associée avec le soleil, aussi son image a été épargnée. "Le plus déroutant est l'absence de noms royaux dans le temple. Les dirigeants de l'ancienne Egypte aimaient mettre leur nom sur les murs des temples, exposé à la vue du public. Parfois, ils détruisaient les noms des rois précédents pour mettre le leur à la place", rapporte Wojciech Ejsmond, directeur de l'expédition.

L'étude détaillée des reliefs et inscriptions, faite par Daniel Takács, a donné des résultats sensationnels. La construction du temple et la première phase de décoration remontent au règne de la reine dont les anciens voulaient effacer nom nom de l'histoire: Hatchepsout  (15ème siècle avant JC)...

Sa présence est indiquée, entre autre, par des fragments d'inscriptions hiéroglyphiques contenant les terminaisons du mot féminin. Le contexte dans lequel le cartouche est situé indique qu'il contenait le nom de cette reine.

Photo by W. Ejsmond

Après le décès de son mari, Thoutmosis II, Hatchepsout exerça le pouvoir de régente au nom de son beau-fils et neveu, Thoutmosis III. Ejsmond explique qu'à un certain moment, Hatchepsout a exercé les pleins pouvoirs royaux, réservés uniquement aux pharaons, malgré le fait que l'Egypte avait un souverain légitime.

Pendant des décennies, les chercheurs pensaient que la reine voulait les pleins pouvoirs, et que son ambitieux programme de construction et ses représentations en tant que reine légitime sur les murs des temples visaient à légitimer son règne au détriment de son beau-fils. "A présent, nous pensons que la situation était plus compliquée. La Reine Hatchepsout régna avec le jeune Thoutmosis III afin d'assurer la stabilité de l'Egypte, et beaucoup de ses actions visèrent à renforcer la position du jeune roi" explique Ejsmonmd, "Peut-être, de nombreuses années après sa mort, en raison d'une situation dynastique compliquée, Thoutmosis III avait peur qu'une autre reine ambitieuse puisse prendre sa place et ne l'écarte du pouvoir... Cela a pu le mener à prendre la décision d'enlever les références à Hatchepsout comme pharaon, partant du principe que ce qui n'est pas gravé dans les hiéroglyphes n'a jamais existé. Mais ce n'est que l'une des nombreuses théories. La raison pour laquelle il voulait effacer son nom reste un mystère."

Ejsmond fait remarquer qu'Hachepsout n'est pas la première ni la dernière femme pharaon dans l'histoire égyptienne. Cependant, les anciens n'ont pas tenté d'effacer les autres femmes pharaons de l'histoire. C'est pourquoi les scientifiques sont si déconcertés par ces tentatives répétées d'enlever le nom d'Hachepsout.

De prochains travaux dans le temple taillé dans la roche à Gebelein  devraient apporter plus d'informations sur son règne. Les archéologues prévoient d'enlever le débris du sol. Peut-être trouveront-ils des artéfacts datant de la période où fonctionnait le temple.

Piotr Witkowski, responsable de la documentation photographique, a utilisé différentes techniques photographiques pour non seulement prendre des clichés d'antiquités, mais aussi, après traitement avec un logiciel spécialisé, mettre en évidence les caractéristiques non visibles, ou difficilement visibles, à l’œil nu.
Cela a permis de voir certains fragments de décoration murale, et de confirmer l'existence d'inscriptions peintes plusieurs mètres sous le temple.

Grâce à la photogrammétrie, les scientifiques ont prit des mesures et créé le plan du temple plus rapidement et efficacement que les méthodes traditionnelles.

La découverte du temple a été faite dans le cadre d'un projet plus étendu d'une étude multi-disciplinaire concernant l'important centre sur la carte de l'ancienne Egypte où se situait Gebelein. Actuellement, c'est un complexe de sites archéologiques situés à environ 30km au sud-ouest de Louxor.



Il y a plus de 5000 ans, il y a probablement eu une capitale de l'un des proto-états qui jeta les bases de la civilisation des pharaons.



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