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5.26.2015

Les anciens travailleurs égyptiens bénéficiaient d'une protection santé

Les anciens travailleurs égyptiens, d'un village appelé aujourd'hui Deir el-Médineh, bénéficiaient de ce que l'égyptologue Anne Austin de Stanford appelle "le plus ancien document gouvernemental de plan de protection de santé".

Les artisans qui bâtissaient les tombes royales des pharaons égyptiens le long du Nil, depuis la ville moderne de Louxor, travaillaient dans des conditions exténuantes, mais ils pouvaient prendre un jour de congé maladie payé ou se rendre dans une "clinique" pour un bilan de santé gratuit.

Anne Austin, chercheur postdoctoral à Stanford, examine les restes de squelette d'un ancien égyptien trouvés dans les sites funéraires de Deir el-Médineh. Image courtesy of Anne Austin

Depuis des décennies, les égyptologues ont trouvé des preuves de ces prestations de soins de santé dans les documents écrits bien préservée du site. Austin, cependant, spécialiste en ostéo-archéologie, a mené la première étude détaillée des restes humains du site.

Elle a comparé les artéfacts textuels de Deir el-Médineh avec les éléments physiques de santé ou de maladie afin de créer une nouvelle image plus compréhensible de la façon dont vivaient les travailleurs égyptiens.

Dans les restes de squelettes qu'elle a trouvés dans les cimetières du village, elle a vu des "preuves pour des soins de santé subventionné par l'État parmi ces travailleurs, mais aussi le stress professionnel important induit par la pression de ce même Etat".

Le travail quotidien et les paiements enregistrés confirment les éléments physiques: les hommes de Deir el-Médineh bénéficiaient d'une protection de santé unique et complète, mais parfois ne pouvaient en profiter.
Par exemple, Austin a vu sur une momie des traces d'ostéomyélite, une inflammation de l'os due à une infection hématogène: l'homme avait manifestement travaillé avec cette infection ravageant son corps. "Les restes suggèrent qu'il avait dû travailler pendant le développement de l'infection" dit-elle, "alors qu'il aurait dû s'arrêter, pour une raison quelconque, il a continué".

Les travailleurs étaient payés pendant leur congé maladie, d'après ce que nous apprennent les données manuscrites, mais ils "ressentaient une pression les faisant travailler malgré la maladie, peut-être pour remplir des obligations tacites à l'état à qui ils devaient tant. Plus j'en apprends sur l'Egypte, plus je pense que l'ancienne société égyptienne était similaire à la société américaine actuelle" ajoute Austin, "Des choses que nous considérons comme des créations de la société moderne, comme la protection de santé ou les grèves, sont aussi visibles dans ce passé reculé".


Les indices dans les os

Deir el-Médineh se trouve à une heure d'ascension à travers la montagne surplombant la Vallée des Rois. Elle abritait principalement des travailleurs au cours des 19ème et 20ème dynasties (1292-1077 avant l'Ere Commune). Son apogée est postérieure à l'occupant le plus célèbre de la vallée, Toutankhamon, mais contemporaine du pharaon qui était probablement le plus grand d'Egypte: Ramsès II et sa longue lignée de successeurs.

Les travailleurs qualifiés de Deir el-Médineh avaient des connaissances considérables en ingénierie et un niveau inhabituel d'alphabétisation. Ils ont laissé des milliers de documents écrits: des factures, des lettres personnelles, des plaintes et des prières sur des tessons d'argile, des éclats de pierre et des morceaux de papyrus.

Les sites funéraires de Deir el-Médineh ont été fouillés de 1922 à 1951 par l'égyptologue français, Bernard Bruyère, mais la science de l'ostéologie n'en était qu'à ses débuts, et Bruyère a laissé de nombreux corps non étudiés dans leurs tombes.

Austin a visité ces tombes en 2012 pour un mémoire de recherche, et trouva les corps "entassés avec des chauves-souris, des rats et des momies".  Beaucoup de ces momies n'étaient plus que des squelettes, permettant à Austin de voir nettement l'état de santé de ces gens comme le témoignaient leurs ossements. Sur beaucoup de corps, elle a vu des traces de stress dues à une ascension pénible (aujourd'hui ce sont encore mille marches en pierre) entre Deir el-Médineh et la Vallée des Rois, puis ils devaient ensuite faire le chemin retour.

Elle a découvert que le niveau d'arthrite dans les genoux et les chevilles des hommes de Deir el-Médineh était significativement plus élevé que pour les populations de travailleurs dans d'autres cimetières égyptiens.

 Les ossements ont également révélé des indices corroborant d'autres découvertes de spécialistes: les égyptiens gravement handicapés étaient bien soignés.  "J'ai trouvé les restes d'un homme qui est mort à l'âge de 19 ou 20 ans et qui était né sans l'usage de sa jambe droite, probablement à cause de la polio ou d'un autre trouble neuromusculaire" rapporte-t-elle, "pour travailler dans les tombes royales, ce qui était le seul but du village, il fallait pouvoir grimper". En examinant le squelette du jeune homme elle n'a pas vu de "signes d'autres problèmes de santé, ou d'une vie difficile. Cela suggère, d'après moi, qu'ils lui ont trouvé un rôle dans la communauté, même si la tâche prédominante, travailler dans les tombes, n'était pas possible pour lui".

 Faisant référence à d'anciennes idées, le travail de recherche d'Austin sur l'histoire des soins de santé dans la société invite à une plus grande discussion sur la façon dont les anciens peuples percevaient la santé et la maladie, ainsi que le lien entre la richesse et la responsabilité sociale.

"Une femme appelée Naunakhte avait huit enfants" ajoute Austin, "dans son testament, elle a réprimandé et déshérité quatre d'entre eux pour l'avoir négligée au cours de sa vieillesse. A Deir el-Médineh, il y avait deux réseaux de soin de santé. Il y avait un réseau professionnel, subventionné par l'État, qui pouvait ainsi obtenir ce qu'il voulait (une belle tombe pour le roi);  et en parallèle, il y avait un réseau privé, constitué de familles et amis. Et ce réseau prenait soin de ses membres, par crainte d'une honte publique, comme un déshéritage ou un divorce."

Austin a trouvé les idées égyptiennes sur la santé particulièrement convaincantes et fructueuses pour un débat, car, pense-t-elle, leurs idées sur la maladie ressemblaient beaucoup aux nôtres.

 Alors que les grecs croyaient que la maladie découlait d'un déséquilibre des fluides corporels, "les égyptiens pensaient à une sorte de contamination de l'organisme. Pour aller mieux, au lieu de se rééquilibrer, il fallait purger le contaminant."

Par exemple, un docteur, dans le Papyrus Edwin Smith, traite un patient avec une plaie ouverte sur un bras cassé en plaçant des coquilles d’œufs d'autruche broyées dans la plaie et en prononçant "Repousse l'ennemi qui est dans la plaie; chasse le mal qui est dans le sang".  
"Ceci est très similaire à la théorie des germes moderne" dit Austin, "cela montre une prise de conscience de la maladie comme étant externe."

Relecture par Marion Juglin
Source:

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5.18.2015

Un immense temple découvert à Gebel Silsileh en Egypte

MAJ 12/01/17
Les restes du temple perdu de Kheni ont été mis au jour à Gebel Silsileh, au nord d'Assouan.

Avec les fondations du temple, ces ruines sont les premières des rares restes de Kheni, ou Khenou, ancien nom égyptien de Gebel Silsileh signifiant "le lieu où l'on rame".

Un immense temple découvert à Gebel Silsileh en Egypte
 Source:  Gebel el Silsila Survey Project

Le site, situé sur les deux rives du Nil, entre Edfou et Kôm Ombo, était une carrière très utilisée depuis le Nouvel Empire jusqu'à la période Romaine. "Nous savons que de grandes quantités de grès pour la construction des temples ont été extraites ici" rapporte Maria Nilsson, archéologue de L'université Lund et Directrice du Gebel el Silsila Survey Project.

En effet, pratiquement tous les grands temples d'Egypte, dont ceux de Karnak et Louxor, ont été construits avec du grès provenant de Gebel Silsileh.

"Ces découvertes changent l'histoire du site, et cela montre que Gebel Silsileh n'était pas seulement une carrière, mais aussi un lieu sacré" ajoute-t-elle.

  Source:  Gebel el Silsila Survey Project

Alors que les activités de culte du site étaient principalement associées au Nil et ses inondations, le dieu principal était Sobek, le dieu des crocodiles qui contrôlait les eaux. "Pour le moment, nous ne savons pas à qui le temple était dédié" ajoute Nilsson, "nous pensons qu'il marquait le commencement des carrières de la rive est. Nous espérons que d'avantage de fouilles archéologiques et de recherches nous permettrons d'en savoir plus".

Nilsson, et le directeur adjoint John Ward, travaillent à Gebel Silsileh depuis 2012, et ont mis au jour des cartouches d'Amenhotep III et Ramses II ainsi que des centaines d'inscriptions sur des roches.

Les restes du temple avaient été notés entre 1906 et 1925, et décrits comme un temple Ramesside détruit, sur une carte publiée par l'égyptologue allemand Ludwig Borchardt en 1934. Puis le temple a été oublié.
Nilsson et John Ward ont localisé les restes en étudiant la carte rudimentaire de Borchardt ainsi qu'un plan non publié, dessiné par l'égyptologue Peter Lacovara, conservateur au musée M.C. Carlos à l'Université Emory.

Les fondations  mesurent environ 35 mètres sur 15 mètres. Les maçonneries comprennent quatre niveaux de plancher décorés visibles, des bases de colonnes, et des murs extérieurs et intérieurs.

Les marques visibles sur le sol révèlent 5 bases de colonnes sur le côté ouest de la construction, deux fragments de blocs de grès sont peints et montrent une étoile  et le ciel égyptien; cela indique que le plafond du temple était probablement étoilé.

  Source:  Gebel el Silsila Survey Project

D'après Nilsson et Ward, les restes révèlent au moins quatre périodes chronologiques, couvrant environ 1500 ans, depuis les règnes de Thoutmosis/Hatshepsout, Amenhotep III, Ramsès II jusqu'à la période Romaine.

"La plus ancienne phase de construction du temple a été faite en calcaire, ce qui est unique dans une carrière de grès, et pourrait signifier un changement officiel de la construction en calcaire vers une construction en grès." suppose Nilsson.

Les archéologues ont mis au jour des centaines de pierres de construction peintes et décorées, et plus de 300 fragments de calcaire décorés avec une iconographie caractéristique de la période de Thoutmosis (1500-1450 avant JC)

Un texte hiéroglyphique mentionne le nom du site: Kheni. "Les scènes sur les pierres en calcaire ont été détruites au cours de l'antiquité pour être réutilisées comme pierre de remplissage pour des fondations et comme cailloux dans une phase de construction pus tardive. Une pierre calcaire carrée décorée était encore intacte." ajoute Nilsson.

 Parmi 300 fragments de hauts et bas reliefs peints, il y avait les cartouches de deux dirigeants: Amenhotep III et Ramsès II.

Une quatrième période chronologique a été identifiée, révélant une activité Ptolémaïque tardive et Romaine ancienne.

Dans la zone du temple, les archéologues ont aussi trouvés des perles de la 18ème Dynastie, de l'enduit coloré, des morceaux de faïences, des milliers de fragments de pots, et un scarabée coloré en bleu et datant probablement de la 2ème Période Intermédiaire.

D'après les archéologues, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle et l'importance de ce temple.

"Nous espérons continuer le travail archéologique sur le site, d'autant plus que son état de conservation est faible et nécessite une documentation immédiate avant qu'il ne soit trop tard," rapporte Nilsson.

Sources:

Mise à jour 12/01/2017: une nouvelle découverte de la mission archéologique:

4.27.2015

Une ancienne amulette avec un étrange palindrome découverte à Chypre

Une ancienne amulette a été découverte à Chypre; elle porte une inscription de 59 lettres qui peut se lire dans les deux sens.

Credit: Photo by Marcin Iwan, artifact from the excavations of Jagiellonian University in Krakow at Paphos Agora

Les archéologues ont découvert cette amulette, vieille d'environ 1500 ans, dans l'ancienne cité de Nea Paphos dans le sud-ouest de Chypre.

Un côté de l'amulette porte plusieurs images, dont une momie (qui semble représenter le dieu Egyptien Osiris) allongée sur un bateau et l'image d'Harpocrate, le dieu enfant, assis sur un tabouret et la main droite devant ses lèvres.

Curieusement, l'amulette montre aussi une créature mythique à tête de chien, un cynocéphale, tenant une patte devant ses lèvres, comme s'il mimait le geste d'Harpocrate.

Sur l'autre côté de l'amulette, il y a une inscription écrite en grec. Elle se lit dans les deux sens, ce qui en fait un palindrome:

ΙΑΕW 
ΒΑΦΡΕΝΕΜ 
ΟΥΝΟΘΙΛΑΡΙ 
ΚΝΙΦΙΑΕΥΕ 
ΑΙΦΙΝΚΙΡΑΛ 
ΙΘΟΝΥΟΜΕ 
ΝΕΡΦΑΒW 
ΕΑΙ 


Cela se traduit ainsi: "Iahweh (un dieu) est le porteur du nom secret, le lion de Ré en sécurité dans son sanctuaire".

Ce n'est pas la première fois que les chercheurs trouvent des palindromes dans les textes antiques.

Joachim Sliwa, professeur à l'Institut d'Archéologie à l'Université Jagiellonian à Cracovie en Pologne, a publié récemment un article dans la revue Studies in Ancient Art and Civilization.  
Sliwa fait remarquer que le scribe a fait deux petites erreurs en écrivant deux fois la lettre "ρ" au lieu de "v".

L'amulette a été découverte en été 2011 par les archéologues du projet Paphos Agora. Dirigée par le professeur Ewdoksia Papuci-Wladyka de l'Université Jagiellonian, l'équipe fouillait une ancienne agora (les agoras servaient de lieux de rassemblement dans le monde antique) à Nea Paphos lorsqu'elle a mis au jour cette amulette.
Les amulettes comme celle-ci étaient faites pour protéger leur porteur des dangers et préjudices.


Chrétiens et païens 

Au cours des 5ème et 6ème siècles, Chypre faisait partie de l'Empire Romain d'Orient. L'Empire Romain s'est scindé en deux au cours du 4ème siècle, et Chypre est tombée sous contrôle oriental.

Lorsque l'Empire Romain Occidental s'est effondré au cours du 5ème siècle, l'Empire Romain Oriental a continué de prospérer et est devenu ce que l'on appelle parfois l'Empire Byzantin.

Pendant le 5ème siècle, le Christianisme était la religion officielle de l'Empire Romain d'Orient, et, alors que le temps passait, les pratiques traditionnelles polythéistes (surnommées païennes) ont subi de strictes restrictions et interdictions. Cependant, certaines personnes continuaient de pratiquer les anciennes croyances, adorant les dieux traditionnels.

Cette amulette montre à l'évidence que les pratiques traditionnelles polythéistes ont persisté à Chypre sur une longue période de temps.

Papuci-Wladyka rapporte qu'une structure, appelée Villa de Thésée, a une mosaïque avec des éléments païens qui a probablement été réparée au 7ème siècle après JC. "Il semble plutôt que les religions chrétiennes et païennes ont coexisté à Paphos à l'époque où l'amulette était utilisée" suppose Papuci-Wladyka.

Credit: Photo by Marcin Iwan, artifact from the excavations of Jagiellonian University in Krakow at Paphos Agora

Une iconographie étrange.

Malgré cette coexistence, l'amulette comporte plusieurs caractéristiques qui suggèrent que son créateur ne comprenait pas totalement les personnages mythologiques dépeints. "Il faut dire que la représentation est assez inexpérimentée et schématique. C'est basé iconographiquement sur des sources égyptiennes, mais ces sources n'ont pas été entièrement comprises par le créateur de l'amulette" explique Sliwa.

Ainsi, plutôt que d'être assis sur un tabouret, Harpocrate devrait être assis sur une fleur de lotus. De plus, le cynocéphale ne devrait pas imiter Harpocrate. Dans "la version classique, le cynocéphale fait face à Harpocrate avec les pattes levées en adoration" écrit Sliwa,"nous n'avons pas trouvé de justification pour le geste du cynocéphale, levant sa patte droite devant ses lèvres d'une manière similaire à Harpocrate".

Encore plus étrange, le fait que Harpocrates et le cynocéphale aient des lignes croisées sur leur corps, ce qui suggèrent que l'artiste pensait que ces personnages devaient être momifiés comme Osiris....

Relecture par Marion Juglin
Source:

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9.04.2014

Un égyptologue aurait résolu un ancien mystère

C'est l'une des plus grandes énigmes archéologiques: la disparition d'une armée Perse de 50000 hommes dans le désert égyptien aux alentours de 524 avant JC.
Le professeur Olaf Kaper, de l'Université de Leiden, aurait résolu l'énigme.

Cela devait être une tempête de sable, d'après l'historien Grec Hérodote. Il raconte l'histoire du roi Perse Cambyse II qui est entré dans le désert Egyptien près de Louxor (alors Thèbes) avec 50000 hommes.

Une tempête de sable aurait ensevelie l'armée selon Hérodote...

Les troupes n'en seraient jamais ressorties; elles auraient été avalées par une dune de sable... Un conte fantastique qui a longtemps fait l'objet de nombreux débats.

L'égyptologue Olaf Kaper n'y a jamais cru: "Depuis le 19ème siècle, des gens recherchent cette armée; des amateurs aussi bien que des archéologues professionnels. Certains s'attendent à trouver une armée entière enterrée, toute équipée. Cependant, l'expérience a montré depuis longtemps que l'on ne peut mourir d'une tempête de sable, et encore mois faire disparaitre toute une armée".


Pétoubastis III

Kaper est en train d'apporter une explication tout à fait différente. Il pense que l'armée n'a jamais disparue mais qu'elle a été vaincue. "Mes recherches montrent que cette armée n'a pas simplement traversé le désert; sa destination finale était l'Oasis de Dachla. C'était la localisation des troupes du roi rebelle Egyptien Pétoubastis III. Ce dernier aurait pris l'armée de Cambyse II dans une ambuscade, et aurait géré son armée depuis l'oasis pour reconquérir une grande partie de l'Egypte, après quoi il se laissa couronner pharaon dans la capitale, Memphis."

Le fait que le sort de l'armée de Cambyse II soit resté incertain sur une si longue période est probablement dû au roi Perse Darius I, qui mit fin à la révolte égyptienne  dans un bain de sang deux ans après la défaite de Cambyse II.

Il avait attribué la défaite honteuse de son prédécesseur aux éléments naturels. Grâce à cette manipulation, 75 ans après les évènements, Hérodote ne pouvait que retenir l'histoire de la tempête de sable.

Kaper a fait cette découverte accidentellement: en collaboration avec l'Université de New York et l'Université de Lecce, il a participé au cours des dix dernières années à des fouilles à Amheida, dans l'Oasis de Dachla.

Le bloc portant le nom de Pétoubastis à Amheida



Au début de l'année 2014, il déchiffra la liste complète des titres de Pétoubastis III sur d'anciens blocs du temple: "C'est alors que la pièce manquante du puzzle s'est mise en place" raconte l'égyptologue, "Les blocs du temple indiquent que c'était un bastion au début de la période Perse. Une fois que nous avons combiné cela avec le peu d'informations que nous avions sur Pétoubastis III, le site d'excavation et l'histoire d'Hérodote, nous avons pu reconstituer ce qui s'est passé."

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9.01.2014

Une nouvelle hypothèse sur la construction des pyramides: le concept de conversion d'une structure initiale à degrés en pyramide lisse

L'année dernière je vous avais présenté l'hypothèse de Baptiste Granjon sur la localisation de Gergovie, cette année il s'agit de celle de Michel Michel sur la construction des pyramides.
Sa particularité est qu'elle ne propose pas seulement une théorie de construction de la pyramide de Khéops, mais une théorie qui pourrait concerner toutes les pyramides... Je lui laisse la parole....

*** *** ***

En 1972, c’est La Terre des pharaons, le film réalisé par Howard Hawks, qui déclencha ma passion pour l’Égypte ancienne et ses pyramides. En 1986, peu de temps après avoir âprement débattu de la façon de construire les pyramides de l’Ancien Empire au domicile de Jean-Philippe Lauer, et à la veille de mon départ pour l’Égypte, le regretté grand égyptologue eut la gentillesse de me recommander auprès des plus hautes autorités égyptiennes, Ahmed Kadry et Ahmed Moussa.

Je pus ainsi explorer l'ensemble du plateau de Gizeh dans les meilleures conditions. Bien qu’impressionné par les plus grandes pyramides, ce sont les plus petites, initialement lisses, qui m’intéressèrent le plus. En effet, l’état de dégradation de celles-ci met indiscutablement en évidence leur structure interne à degrés.


Par la suite, j’eus confirmation que la plupart des pyramides, grandes ou petites, possèdent une telle structure interne. Certes, on ne peut affirmer qu’elles en possèdent toutes mais, inversement, aucune d’elle n’en est assurément dépourvue. Dés lors, je suspectais que cette structure à degrés constituait une étape initiale pour construire les pyramides lisses.

Cette approche s’oppose à l’opinion quasi générale des égyptologues qui estiment que cette structure à degrés n’a qu’une fonction symbolique, celle d’un escalier qui permettrait au défunt d’accéder au royaume des morts.
Dans ce cas, toute pyramide lisse devrait être indissociable de cet escalier symbolique. Or, les pyramides lisses construites en briques au Moyen Empire ne possèdent aucune structure particulière (Amenemhat III) et d'autres possèdent une structure croisillonnée en pierre (Sésostris I et Amenemhat I et II). Ce type de structure est donc plus probablement lié au matériau utilisé plutôt qu’à une motivation symbolique.

Mes recherches portèrent d’abord sur la façon de construire une pyramide à degrés. Rapidement, l’hypothèse des rampes latérales développée par l’architecte et égyptologue allemand Uvo Hölscher me sembla économiquement et pratiquement la mieux adaptée et je tentais de trouver une solution pour passer à l’étape suivante, la pyramide lisse. Aucune solution ne m’apparut raisonnable et conforme à l’archéologie en ayant recours à des rampes en briques, selon l’opinion générale des égyptologues.

Il m’apparut alors que ces rampes latérales avaient un volume identique à celui de la maçonnerie complémentaire qui permet de transformer une pyramide à degrés en pyramide lisse. Ce volume est en effet défini par la formule « largeur x Longueur x hauteur / 2 », autant de valeurs que partagent les rampes et la maçonnerie complémentaire (image ci-dessous).


En toute logique, l’idée d’utiliser des pierres plutôt que des briques pour construire les rampes me sembla évidente car il suffirait de déplacer une partie des pierres des rampes pour les transformer en maçonnerie complémentaire et donner à la pyramide sa forme quasi définitive.


Pratiquement, la transformation pourrait se dérouler ainsi, en utilisant des rampes secondaires – comme ici - ou de simples machines de levage (chèvres ou leviers):


Ce concept est intuitif, extrêmement solide, économique, conforme à l’évolution architecturale de ces monuments et pourrait être validé ou invalidé grâce à de simples relevés métriques.

Sur le site Academia.edu, vous aurez accès au développement complet de ma théorie dans un document PDF de 14 pages abondamment illustré:

Toujours sur Academia.edu, un document PDF de 3 pages relatif à un indice architectural favorable à mon hypothèse:

Enfin, une vidéo qui résume mon concept en moins de cinq minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Q8Ii_kBSZHg



Je suis âgé de 64 ans et suis retraité de « La Poste ». Je n’ai donc aucune compétence professionnelle à revendiquer. Je n’ai que mon état d’esprit inspiré de celui de Mc Gyver, une importante documentation et mon grand respect pour l’archéologie.

Michel MICHEL 


Mise à jour du 03/12/2014:

La théorie de Michel Michel a été publiée en anglais dans ans la publication égyptologique « Unter dem Siegel der Nekropole » : A New Hypothesis to Build All Smooth Egyptian Pyramids of the Old Kingdom.

http://www.epubli.de/shop/buch/Unter-dem-Siegel-der-Nekropole-2-Michael-E-Habicht-Otto-Ernst-Michel-Michel-Michael-E-Habicht-9783737514378/41303


4.24.2014

La stèle de la tempête bouscule la chronologie des empires de l'Âge du Bronze

Une inscription, vieille de 3500 ans, sur un bloc de pierre provenant d'Egypte pourrait être le plus ancien rapport météorologique au monde.
En outre, elle pourrait apporter de nouveaux éléments sur la chronologie des évènements dans l'ancien Moyen Orient.

La Stèle de la tempête d'Ahmôsis. Reconstruction de la face. Image credit: Malcolm H. Wiener and James P. Allen, 1998.

Une récente et nouvelle traduction de l'inscription de 40 lignes, sur un bloc de calcite haut de 1.8m, appelé "Stèle de la Tempête", décrit la pluie, l'obscurité et "le ciel étant sans arrêt dans la tempête, plus fort que les cris des masses".

Deux chercheurs, de l'Institut Oriental de l'Université de Chicago, pensent que la description météorologique inhabituelle sur la dalle serait le résultat de l'explosion volcanique massive à Théra (aujourd'hui l'île de Santorin) dans la mer Méditerranée.

Comme les volcans peuvent avoir un impact important sur la météo, l'explosion de Théra a pu causer de telles perturbations en Egypte.

Cette nouvelle traduction suggère que le pharaon égyptien Ahmôsis régna à une période plus proche de l'éruption de Théra qu'on ne le pensait auparavant. Cela changerait la compréhension des chercheurs sur l'alignement des empires de l'Âge du Bronze.

L'étude menée par Nadine Moeller et Robert Ritner, de l'Institut Oriental, est parue dans le Journal of Near Eastern Studies.


La Stèle de la Tempête date du règne du pharaon Ahmôsis

Premier pharaon de la 18ème dynastie, son règne a marqué le commencement du Nouveau Empire, une époque où la puissance de l'Egypte était à son sommet.

La stèle a été trouvée en pièces à Thèbes, actuellement Louxor, où régna Ahmôsis. Si elle décrit les conséquences de la catastrophe de Théra, alors, la datation exacte de la stèle elle-même et du règne d'Ahmôsis, que l'on situait aux alentours de 1550 avant JC, remonterait de 30 à 50 ans plus tôt.

"Cela est important pour les spécialistes du Proche Orient et de l'Est de la Méditerranée, car la chronologie utilisée généralement par les archéologues est basée sur la liste des anciens pharaons d'Egypte, et, cette nouvelle information pourrait réajuster ces dates" explique Moeller, professeur assistant en archéologie égyptienne à l'Institut Oriental et spécialisé dans les recherches sur l'urbanisme ancien et la chronologie.

"En 2006, les tests au radiocarbone d'un olivier enterré sous les résidus volcaniques avaient permis de dater l'éruption entre 1621 et 1605 avant JC. Jusqu'à présent, les preuves archéologiques de la datation de l'éruption de Théra étaient en contradiction avec les datations au radiocarbone", a précisé Felix Hoeflmayer, chercheur à l'Institut Oriental, qui a étudié les implications chronologiques liées à l'éruption.

Cependant, si la date du règne d'Ahmôsis est plus ancienne qu'on ne le croyait, alors le changement que cela entraine dans la chronologie "pourrait résoudre l'ensemble des problèmes" ajoute Hoeflmaye. Ainsi, les dates d'autres évènements dans l'ancien Proche Orient s'emboiteraient plus logiquement, d'après les chercheurs.


Quand Théra donne un coup de pouce à Ahmôsis...

Cela réalignerait les dates d'importants évènements comme la chute du pouvoir des Cananéens et l'effondrement de l'empire Babylonien, affirme David Schloen, professeur agrégé à l'Institut Oriental: "cette nouvelle information apporterait une meilleur compréhension sur le rôle de l'environnement dans le développement et la destruction des empires dans l'ancien Moyen Orient"

Par exemple, selon Schloen, la nouvelle chronologie permet d'expliquer comment Ahmôsis prit le pouvoir et supplanta les dirigeants Cananéens d'Egypte, les Hyksôs.
L'éruption de Théra et le tsunami en résultant auraient détruit les ports Hyksôs et affaibli leur puissance maritime de manière significative.

De plus, les perturbations dans le commerce et l'agriculture engendrées par l'éruption a pu ébranler le pouvoir de l'Empire Babylonien et expliquerait pourquoi les Babyloniens n'ont pas pu repousser une invasion des Hittites, une autre ancienne culture qui prospérait dans ce qui est aujourd'hui la Turquie.


"Une tempête de pluie"

Certains chercheurs considèrent que le texte de la Stèle de la Tempête est un document métaphorique qui décrit l'impact de l'invasion des Hyksôs.
Cependant, la traduction de Ritner montre que le texte était plus probablement une description de phénomènes météorologiques résultant des désordres causés par l'énorme explosion de Théra.

Ritner pense que le texte  indique qu'Ahmôsis a été témoin de la catastrophe.

Le texte de la stèle décrit le "ciel transformé en tempête" et "une tempête de pluie" sur plusieurs jours. Les passages décrivent aussi des corps flottants dans le Nil comme des "skiffs en papyrus".

Et surtout, le texte se réfère à des évènements qui ont affecté la région du delta et la région d'Egypte plus au sud le long du Nil. "Il s'agissait clairement d'une tempête majeure et différente des fortes pluies que l'Egypte recevait périodiquement" ajoute Ritner.

En plus de la Stèle de la Tempête, un texte connu sous le nom de Papyrus Rhind, du règne d'Ahmôsis, mentionne également le tonnerre et la pluie: "c'est une preuve de plus que les érudits, sous Ahmôsis, accordaient une attention particulière à la météo" selon Ritner.

Marina Baldi, une scientifique en climatologie et météorologie à l'Institut de Biométéorologie du Conseil National de Recherche en Italie, a analysé les informations sur la stèle avec ses collègues et les a comparé avec des faits météorologiques connus en Egypte.

"La Dépression de la Mer Rouge" (Red Sea Trough) est un phénomène météo dominant dans la région; il apporte de l'air sec et chaud depuis l'Est de l'Afrique
Lorsqu'il est perturbé, ce système peut donner des intempéries, de fortes précipitations et des crues éclairs, similaires à ce qui est rapporté sur la Stèle de la Tempête.

"Une modification dans la circulation atmosphérique, après l'éruption, a pu entrainer un changement dans le régime des précipitations de la région. Ainsi, l'épisode décrit sur la stèle pourrait être une conséquence de ces changements climatologiques" explique Baldi.

D'autres travaux sont en cours afin d'avoir une idée plus claire de ce qui a pu se passer à l'époque d'Ahmôsis, qui régna après la seconde période intermédiaire quand les Hyksôs prirent le pouvoir en Egypte.

En attendant, cette étude ramène la période de son règne à une date plus proche de l'explosion de Théra.

Relecture par Marion Juglin

Source:

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4.17.2014

Un sarcophage rarissime et un scarabée égyptien découverts en Israel

Des archéologue israéliens ont mise au jour un sarcophage portant un visage aux traits fin, ainsi qu'un anneau en forme de scarabée portant le nom d'un pharaon.

  Le sarcophage découvert à Tel Shadud.  Israel Antiquities Authority - AP Photo  

L'homme mystérieux dont le corps a été trouvé à l'intérieur du sarcophage devait probablement être  un fonctionnaire cananéen au service de l'ancienne Egypte estiment les archéologues israéliens.
Cela apporterait des informations sur une période où les pharaons gouvernaient la région.

"C'est un très beau visage, très serein" rapporte Edwin van den Brink, égyptologue et archéologue de l'Autorité des Antiquités du Gouvernement.

Les archéologues ont fait des fouilles à Tel Shadud, un tertre dans la vallée de Jezreel, de Décembre 2013 à Mars 2014.
Ils ont d'abord trouvé le pied du sarcophage et ont dû passer ensuite trois semaines pour le mettre entièrement à jour. Ce n'est qu'au cours de ces derniers jours que le visage a pu être révélé.

Le couvercle du sarcophage d'argile est brisé, mais le visage sculpté est pratiquement intact. Il a des sourcils gracieux, des yeux en amande, un nez long et des lèvres charnues. Les oreilles sont séparées du visage, et des mains aux longs doigts sont sculptées, comme si les bras du défunt étaient croisés sur sa poitrine: une pose funéraire typique chez les égyptiens.

Israel Antiquities Authority - AP Photo  


La dernière découverte d'un tel sarcophage remonte à 50 ans à Deir al Balah dans la bande de Gaza: 50 cercueils similaires avaient étaient mis au jour, la plupart par des pilleurs de tombe.
Certains d'entre eux accueillent aujorud'hui les visiteurs à l'entrée de l'aile archéologique du Musée d'Isarel à Jérusalem.


Un sceau en forme de scarabée

Près du sarcophage, un anneau en or en forme de scarabée, et faisant office de sceau, a été trouvé. Le sceau est gravé au nom du pharaon Seti Ier, qui régna au 13ème siècle avant JC.


 Le sceau en forme de scarabée.  Israel Antiquities Authority - AP Photo  



Seti Ier avait conquis la région qui est aujourd'hui Israel au cours des premières années de son règne, afin de sécuriser les routes commerciales égyptiennes et pour collecter des taxes.


L'homme enterré dans le sarcophage était probablement un collecteur d’impôts pour le pharaon.

Seti Ier fut le père de Ramsès II, souvent identifié dans l'histoire biblique comme le pharaon à l'origine de l'exode israélite, bien qu'il n'y ait aucune preuve historique pour le confirmer.

Des tests ADN doivent être effectués afin de déterminer si le défunt était cananéen ou égyptien.

Cette découverte a été faite par hasard, alors que la compagnie de gaz naturel avait appelé les archéologues pour faire des fouilles préventives avant l'installation d'un pipeline.

Van den Brink a précisé que l'Antiquities Authority a fouillé une petite zone de 5 mèteres sur 5 mètres, mais que cela a été suffisant pour découvrir le sarcophage, le scarabée et quatre autres restes humains.
Il suppose que le site devait être un grand cimetière et d'autres sarcophages devraient être mise au jours lors de futures fouilles: "nous avons à peine ouvert une petite fenêtre" a-t-il dit.


Source:

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9.06.2013

Une nouvelle chronologie pour l'origine de l'ancienne Egypte


Une équipe du Royaume-Uni a révélé que la transformation du paysage par des agriculteurs disparates dans un état gouverné par un roi a été plus rapide qu'on ne le pensait précédemment.
Les fouilles archéologiques en Egypte ont révélé où les rois des première dynasties de l'Egypte sont enterrés - mais jusqu'à maintenant, une chronologie a été difficile à établir.

En utilisant la datation au radiocarbone et des modèles informatiques, ils ont pu déduire que le premier souverain de la civilisation, le roi Aha, est arrivé au pouvoir aux environ de 3100 avant JC.

La recherche est publiée dans Proceedings of the Royal Society .

Le chercheur principal, le Dr Michael Dee, du Laboratoire de recherche en archéologie à l'Université d'Oxford, a déclaré que "la création de l'Egypte était unique dans le monde antique. C'était un état territorial. Un état qui au moment de sa formation a établi des frontières sur un territoire de la même manière que nous l'envisageons de nos jours. 
Essayer de comprendre ce qui s'est passé dans l'histoire de l'humanité pour amener les gens à mettre en place ce genre de système politique était important; nous sentions qu'il y avait des lacunes qui devaient être comblées."


La première dynastie.

Jusqu'à présent, la chronologie des premiers jours de l'Egypte était basée sur des estimations approximatives.

En l'absence de documents écrits datant de cette ancienne période, une chronologie a été faite à partir des styles changeants des céramiques découverts dans les sépultures.

Aujourd'hui, cependant, les scientifiques ont utilisé la datation au radiocarbone de cheveux, d'os et de plantes. Cela a permis d'établir des preuves archéologiques et de mettre en place et des modèles informatiques pour déterminer avec précision la date de naissance de l'ancien état.

Les donnée précédentes suggéraient que la période pré-dynastique, un époque où les premiers groupes ont commencé à s'installer le long du Nil et à cultiver la terre, avait commencé en 4000 avant JC.
Mais la nouvelle analyse a révélé que ce processus a commencé plus tard, entre 3700 et 3600 avant JC.

L'équipe a constaté que seulement quelques centaines d'années plus tard, en 3100 Avant JC environ, la société s'était transformée et fut gouvernée par un roi.

Selon le Dr Dee, "la période est plus courte qu'on ne le pensait, d'environ 300 ou 400 ans. L'Egypte est un Etat qui a émergé rapidement, en même temps, il y eut un immense changement social. Cela est intéressant quand on fait la comparaison avec d'autres lieux. En Mésopotamie, par exemple, vous avez l'agriculture pendant plusieurs milliers d'années avant qu'il y ait quelques chose qui ressemble à un Etat."

La Pierre de Palerme portant les inscriptions des noms des anciens rois d'Egypte.

Les archéologues pensent que le premier roi d'Egypte, Aha, est arrivé au pouvoir après un autre dirigeant de premier plan, Narmer, et unifia le pays.
L'équipe a également pu dater les règnes des sept rois et reines qui ont suivi ( Djer, Djet, la reine Merneith, Den, Anedjib, Semerkhet et Qa'a) qui, avec Aha, ont formé la première dynastie d'Egypte.

Le modèle suggère que le roi Djer aurait régné pendant plus de 50 ans. C'est une si longue période, qu'elle soulève la possibilité qu'il a pu y avoir d'autres rois ou reines d'Egypte que nous ne connaissons pas ou que l'État a pu s'effondrer et se reformer.

Commentant sur la recherche, le professeur Joann Fletcher du département d'archéologie de l'Université de York, a déclaré: "C'est un travail très important, qui fait la lumière sur les débuts de l'histoire dynastique de l'Egypte. Il est extrêmement utile d'avoir une telle précision dans la chronologie des premiers souverains d'Egypte. L'étude a également des conséquences pour l'ancienne période pré-dynastique, ce qui nous permet de mieux comprendre ces périodes de transition clés ."

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3.04.2013

A-t-on retrouvé les ossements de la demi-soeur de Cléopâtre, Arsinoé ?

Plus de 2.000 ans après la mort de la princesse Arsinoé IV, les archéologues espèrent beaucoup des nouvelles techniques de police scientifique pour confirmer que les restes récupérés en Turquie appartiennent à la sœur de Cléopâtre.

Le visage d'une princesse ? 
Modélisation 3D du visage d'Arsinoé d'après les restes découverts à Ephèse...


Hilke Thur, un archéologue viennois, affirme avoir la preuve que le squelette en sa possession est l'ancienne princesse.

Les historiens ne savent pas si Arsinoé était la sœur ou demi-sœur de Cléopâtre, la reine égyptienne, même si il a été confirmé que les deux avaient le même père: Ptolémée Aulète XII (ou Néos Dionysos).
Lorsque ce dernier mourut, il laissa le trône à Cleopâtre et son frère, Ptolémée XIII, qui ne tarda pas essayer d'enlever le pouvoir à Cléopâtre.

Jules César aurait rejoint la lutte en ramenant Cléopâtre sur le trône avec le soutien romain.

Malheureusement pour la princesse Arsinoé, elle avait déjà pris parti contre Cléopâtre et, après la lutte pour le pouvoir, avait été bannie à Ephèse, une ancienne cité grecque dans ce qui est aujourd'hui la Turquie.

Cléopâtre se serait ravisée en 41 avant JC, percevant sa sœur comme une menace, et l'aurait assassinée.

Thur a aidé à la découverte d'un squelette au cours d'une fouille archéologique d'un monument à Ephèse: l'Octogone.
Les restes étaient ceux d'une jeune fille en fin d'adolescence, ce qui implique que cela est compatible avec Arsinoé au moment de sa mort.

D'autres scientifiques en doutent: pour eux, Cléopâtre l'aurait assassiné pendant la guerre égypto-romaine.

"Lorsque je travaillais sur l'architecture de l'Octogone et sur le bâtiment d'à côté, on ne savait pas quel était le squelette à l'intérieur", indique Thur, "ensuite, j'ai trouvé quelques auteurs anciens disant que, dans l'année 41 avant JC, Arsinoé IV, la demi-sœur de Cléopâtre, avait été assassinée à Ephèse par Cléopâtre et son amant romain, Marc-Antoine. Comme le bâtiment est daté, par son style et sa décoration, de la seconde moitié du premier siècle avant JC, cela correspond assez bien. Je rassemble les pièces du puzzle."

Mais les critiques disent que la preuve est purement circonstancielle et que les os ont été traités trop de fois pour une identification positive par l'ADN. Ce que Thur reconnait.
L'archéologue a déclaré que le test d'ADN, «n'a pas apporté les résultats que nous espérions trouver».

Plus tôt ce mois-ci les scientifiques, grâce à l'analyse ADN, on pu déterminer que la dépouille, trouvée sous un parking à Leicester, en Angleterre, était bien celle de Richard III...


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2.18.2013

D'après l'analyse ADN, la reine Nefertiti serait la mère de Toutankhamon


Une étude génétique de l'archéologue français Marc Gabolde pourrait réécrire les livres d'histoire sur deux anciennes figures les plus emblématiques de l'Égypte que sont la reine Nerfertiti et Toutankhamon...


Pendant des années, les experts en antiquités ont supposé qu'Akhenaton et sa sœur anonyme étaient les parents du pharaon le plus célèbre du monde: Toutankhamon. Et, les dernières analyses d'ADN semblaient en apporter la confirmation.

Cependant, Gabolde propose une nouvelle interprétation de ces données génétiques et pense que la mère Toutankhamon était la cousine germaine de son père: Néfertiti.

Que Néfertiti puisse avoir été la mère de Toutankhamon n'est pas un choc complet. Après tout, elle était mariée au pharaon égyptien Akhenaton et était grande épouse royale. Par ailleurs, les égyptologues savent que le couple a eu des enfants (ils ont eu six filles).

Pourtant, la preuve par l'ADN suggérait une filiation maternelle différente pour Toutankhamon. En effet, en 2005, une étude menée par des archéologues, des radiologistes et des généticiens en utilisant la tomodensitométrie et l'analyse génétique indiquait que le père de Toutankhamon était en fait Akhenaton, et que sa mère n'était pas une de ses épouses connues.

Au lieu de cela, la mère de Toutankhamon était une de ses tantes (l'une des cinq sœurs d'Akhenaton).
En outre, compte tenu des nombreuses malformations congénitales du Roi Toutankhamon, dont un pied déformé, un palais légèrement fendu, et une légère scoliose légère, les archéologues ont utilisé ces indices pour appuyer l'idée qu'il avait une lignée incestueuse (ce qui n'était pas rare dans les familles royales).

Une analyse ultérieure par Zahi Hawass en 2010 a réaffirmé l'idée qu'Akhenaton était le père de Toutankhamon. Cette déclaration avait été rejetée par certains experts qui ont fait valoir que le mariage de Toutankhamon à Ankhsenamun, la fille d'Akhénaton, avait été fait pour légitimer ses prétentions à la couronne.

Mais Marc Gabolde, directeur de l'expédition archéologique de l'Université Paul Valéry-Montpellier III dans la nécropole royale à el-Amarna, a une vision différente.

Il pense que l'analyse ADN a été mal interprétée. La proximité génétique apparente, selon lui, est causée par trois générations successives de mariage entre cousins ​​germains: "la conséquence de cela est que l'ADN de la troisième génération entre cousins ​​ressemble à l'ADN entre un frère et une sœur. Je crois que Toutankhamon est le fils d'Akhenaton et de Néfertiti, mais Akhénaton et Néfertiti étaient cousins."

 Le célèbre buste de Néfertiti

Ensemble, le couple avait déclenché une révolution religieuse en Egypte où ils avaient imposé le culte monothéiste d'Aton, le disque du Soleil.

Maintenant, en supposant que la théorie de Gabolde est vraie, ils étaient aussi les parents de Toutankhamon, l'enfant roi qui monta sur le trône à l'âge de 8 ans et qui est connu pour son masque mortuaire en or.

De même, Nefertiti a été rendue célèbre en raison de son buste, un chef-d'œuvre créé par le sculpteur Thoutmosis.

Au cours de son discours à Harvard intitulé "Unknown Aspects of Tutankhamun's Reign, Parentage, and Tomb Treasure", Gabolde a offert d'autres détails de la vie de Toutankhamon, y compris son intérêt pour la  Nubie (une région dans le sud de l'Egypte abordée récemment dans l'article:A la recherche de la Cité Royale perdue de Nubie), et des inscriptions le montrant entrain de chasser des autruches.


Sources:

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12.26.2012

Le mystère de la mort de Ramsès III résolu


Les archéologues on conclu que le pharaon Ramsès III, de la période de l'âge du bronze, a été assassiné lors d'un complot mené par sa seconde épouse, Tiya.


 Reconstruction 3D du cou de la momie de Ramsès III.

Après deux années de recherches et d'analyses scientifiques et archéologiques, les égyptologues ont résolu le mystère de la mort de Ramsès III.

Ils ont découvert que le roi a été assassiné dans le cadre d'un complot tissé par sa seconde épouse, Tiya, qui voulait mettre son fils, le prince Pentaour, sur le trône.

Selon un rapport médical publié dans le British Medical Journal, une équipe dirigée par l'archéologue et ancien ministre des antiquités Zahi Hawass, et le directeur général du Cairo Scan, Ashraf Selim, a analysé de l'ADN et des radiographies effectuées sur deux momies inconnues exposées à l'Egyptian Museum.

Elles portent les noms d'Homme Inconnu E et de Momie Hurlante. L'étude a révélé que l'Homme Inconnu E était Ramsès III, et qu'il avait été tué par un coup de couteau dans la nuque.

Les radiographies ont montré une amulette oeil d'Horus dans sa poitrine, et quatre autres amulettes représentant les quatre fils d'Horus.
D'après Hawass, ces amulettes ont été insérées dans la poitrine de la momie dans une situation particulière afin de protéger le roi lors de son voyage vers l'éternité.

Les études ont également révélé que la Momie Hurlante était le Prince Pentaour, qui s'est suicidé en se pendant à la suite de l'échec du complot.

"Nous changeons une saga de l'histoire de l'Egypte ancienne", affirme M. Hawass: il explique que les résultats récents sont en contradiction avec ce qui a été écrit dans les transcriptions du papyrus du procès. Il mentionnait que Ramsès III n'avait pas été tué au cours de l'intrigue. Ces transcriptions concernent le complot du harem royal contre le roi lors d'une célébration au temple Medinet Habou.
Ils avaient prévu de tuer le roi et de mettre son second fils sur le trône.

Le papyrus mentionne que de nombreuses personnes faisaient parti de l'intrigue, dont la reine Tiya, Pentaour et un certain nombre de fonctionnaires clés.
Certains des comploteurs ont été condamnés à mort, tandis que d'autres, y compris Pentaour, ont reçu l'ordre de se tuer.

Le roi Ramsès III a régné de 1187 à 1156 avant JC.

Source:

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5.28.2012

Les astronomes ont découvert d'anciennes observations égyptiennes d'une étoile variable

Un groupe de recherche de l'Université de Helsinki, en Finlande a étudié Algol, nommée "l'étoile du démon" par les anciens astronomes arabes.

Une page de l'ancien calendrier éguptiens des bons et mauvais jours (@Trustees of the British Museum).Les lignes droites relient les étoiles dans la constellation moderne de Persée. L'oeil correspond à Algol. 


Ils se son aperçu que le cycle de variation de luminosité de cette étoile binaire à éclipse avait été correctement calculée il y a trois millénaires. 

Ce résultat a soulevé beaucoup de discussions et la nouvelle s'est largement répandue sur Internet.


Le papyrus égyptien 86637 du Caire:

Ce calendrier est sans doute le plus ancien document historique faisant état d'observations d'une étoile variable à l'œil nu .
Chaque jour d'une année égyptienne était divisée en trois parties dans ce calendrier. Un bon ou un mauvais pronostic était attribué à chacune de ces parties.

"Les textes concernant les pronostics sont reliés à des événements mythologiques et astronomiques", explique Sebastian Porceddu, Master en Sciences.

Une analyse récente a révélé que deux périodes statistiquement significatives de 29,6 et de 2.850 jours ont été notées correctement.
La première est clairement le cycle de la Lune.
La deuxième période est légèrement différente de la période d'Algol. Dans ce binaire à éclipse, l'étoile variable couvre partiellement l'étoile brillante sur une période de 2.867 jours. Ces éclipses durent environ dix heures et peuvent être facilement observée à l’œil nu.

"Leur cycle a été découvert par Goodricke en 1783", précise Lauri Jetsu, chargé de cours, "nous pouvons expliquer pourquoi la période d'Algol a augmenté d'environ 0.017 jours: la majoration de la période au cours des trois derniers millénaires pourrait avoir été causé par le transfert de masse observée entre les deux membres de ce binaire."
En fait, ce serait la première observation qui confirme la majoration de la période d'Algol et elle donne également une estimation de la masse du taux de transfert.

Les anciens Egyptiens auraient donc fait des mesures précises qui fournissent des données utiles pour les astronomes modernes.

"Il semble que la première observation d'une étoile variable a été faite 3000 ans plus tôt qu'on ne le pensait," ajoute Lauri Jetsu, "toutefois, je tiens à souligner que notre recherche n'a été envoyé à une revue scientifique qu'il y a deux semaines. Ce type de résultats peut soulever beaucoup de controverse avant qu'ils ne soient acceptés."

L'étude a été réalisée en collaboration entre les chercheurs du Département de Physique et le Département des Cultures du Monde de l'Université d'Helsinki.


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10.16.2011

Un chercheur découvre un cercueil égyptien très rare dans un musée anglais


Un cercueil égyptien extrêmement rare appartenant probablement au fils d'un roi ou d'un très haut fonctionnaire, a été «découvert» au musée de Torquay par un archéologue de l'Université de Bristol.



Le Dr Aidan Dodson, chercheur principal au Département d'archéologie et d'anthropologie de l'Université de Bristol a fait la découverte alors qu'il travaillait sur un projet à long terme visant à cataloguer tous les cercueils égyptiens dans les musées provinciaux d'Angleterre et du Pays de Galle.


"j'ai réalisé que le cercueil avait quelque chose de vraiment spécial..."

Le Dr Dodson explique ainsi: "Quand je suis entré dans le musée de Torquay pour la première fois, j'ai réalisé que le cercueil avait quelque chose de vraiment spécial. Non seulement il était d'une conception dont il n'existe probablement qu'un seul autre exemple au Royaume-Uni, mais il était d'une qualité était exceptionnelle."

Le cercueil est taillé dans une pièce de bois de cèdre et est finement sculpté, incrusté et peint. Pour qu'un enfant ait eu quelque chose comme cela, il doit avoir eu des parents très important - peut-être même un roi et une reine. Malheureusement, la partie de l'inscription nommant le garçon et ses parents est tellement endommagée que l'on ne peut en être certain.


Un cercueil 1000 ans plus vieux que la momie à l'intérieur.

En effet, l'inscription avait été re-travaillée à un moment donné pour un nouveau propriétaire - un garçon momifié il y a 2500 ans, anonyme mais ayant reçu le nom de Psamtek par ses gardiens actuels. «Psamtek» a en fait près de 1.000 ans de moins que le cercueil lui-même.

Les secrets du jeune garçon momifié avaient été sondés au scanner à l'hôpital Torbay en 2006 afin de tenter de déterminer son âge et la cause du décès. Il avait été découvert qu'il avait entre trois et quatre ans, mais il n'y avait pas de signes évidents de la cause du décès.

«Psamtek», la seule momie humaine du comté, a capturé l'imagination de milliers de visiteurs curieux. Mais aujourd'hui, c'est son propre cercueil qui lui a volé la vedette, lorsque l'on s'est aperçu qu'il avait près de 1000 ans de plus que le corps qu'il contenait.

Une enquête plus approfondie a révélé qu'il a pu ainsi avoir été fait pour un jeune membre de la royauté plus d'un siècle avant l'époque du célèbre jeune roi Toutankhamon.


Fabriqué quelque part entre 1525 et 1470 avant JC.

Le conservateur du musée, Barry Chandler, a déclaré: "C'est une découverte extraordinaire et cela signifie que le cercueil est désormais la pièce la plus spectaculaire dans toute notre collection. C'est extrêmement rare - même le British Museum n'en possède pas de tel".

Le cercueil et son contenu ont été donnés au musée en 1956 par Lady Winnaretta Leeds, fille de l'héritier de la machine à coudre Singer à Paris. Fascinés par l'égyptologie, Lady Leeds a voyagé de nombreuses fois au Moyen-Orient. C'est durant une de ses visites dans les années 1920 qu'elle aurait acheté le cercueil et la momie.

M. Chandler a déclaré que le musée a toujours cru que le cercueil n'avait pas son contenu d'origine et qu'il avait été réutilisé: "Nous avons pensé que le cercueil pouvait avoir 200 ans ou plus, mais nous n'avons jamais réalisé qu'il avait réellement été fait entre le règne d'Ahmosis I et les premières années du règne de Thoutmosis III; donc quelque part entre 1525 et 1470 avant JC. Non seulement il a gagné énormément en âge, mais il revient à l'une des dynasties égyptiennes les plus célèbres."

Le cercueil est recouvert de lin imprégné de plâtre. Essentiellement peint en blanc, il a un visage peint en rouge - indiquant un mâle - et les yeux sont fabriqués à partir de verre volcanique et de calcaire montés en bronze. Plus bas, "parfaitement modélisés", les genoux sont une autre des caractéristiques qui indiquent que le cercueil doit avoir contenu à l'origine une personne importante - que ce soit l'enfant d'un pharaon ou la progéniture d'un haut fonctionnaire.

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7.15.2010

Egypte: découverte de tombes avec des fausses portes aux couleurs préservées

MAJ 18/03/18
Les archéologues ont découvert deux tombes égyptiennes, appartenant à un père et son fils, à la nécropole de Saqqarah en Egypte.

Ces tombes, taillées dans la pierre, et peintes sont  considérées comme une découverte importante; l'un d'elle n'a même jamais été profanée.

Egypte: découverte de tombes avec des fausses portes aux couleurs préservées


La découverte a été faite lors de fouilles de routine à El-Gisr Muder, à l'ouest de la pyramide à degrés de Djéser, la première pyramide de l'histoire égyptienne. Les fouilles dans ce secteur durent depuis 1968.


Le Dr Zahi Hawass , le chef des antiquités en Egypte, a expliqué que les tombes appartiennent au représentant du gouvernement de la 6e dynastie "Shendwa" et à son fils "Khonsou".

La tombe la plus ancienne se compose d'une fausse porte peinte portant les différents titres du propriétaire de la sépulture. Parmi les titres honorifiques de Shendwa, il est noté "chef des scribes royaux". Les décorations de la porte montrent des scènes de la personne décédée assise devant une table d'offrande.

La fausse porte de Shendwa


Juste sous cette fausse porte, un puits d'enterrement mène 20 mètres plus bas; à l'intérieur l'équipe de fouilles a découvert un relief peint et un obélisque en pierre de 30 cm de hauteur.
«Cet obélisque est un symbole d'adoration du dieu soleil Rê», explique le Dr Hawass. Il ajoute que les égyptiens de l'Ancien Royaume érigeaient des petits obélisques devant leurs tombes - et à l'intérieur des temples liés aux tombeaux des pyramides de la reine.

Une fois ouvert, le tombeau de Shendwa a été découvert intact. Aucun pilleur de tombes ne l'avait trouvé et pillé, mais, malheureusement, le sarcophage en bois s'est désintégré sous l'effet de l'humidité et de l'érosion.

Outre le sarcophage,il y avait une collection de pots en calcaire, dont cinq en forme de canard, avec des os de canard encore à l'intérieur.

Le tombeau de Khonsou tombeau a été découvert à côté de celui de son père.

L'équipe a trouvé la fausse porte, une table d'offrande directement en face de celle-ci et un linteau au sol décoré avec des symboles de la 6ème dynastie.

La fausse porte liste les appellations officielles de Khonsou, dont la plupart sont héritées de son père. Au-dessus, il y a un petit relief en couleur représentant Khonsou dans différentes poses.

Source:
  • Heritage key: "Ancient Egyptian Father and Son Tombs Discovered at Saqqara"

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1.10.2008

Un changement de climat pourrait expliquer la chute de l'Ancien Empire en Egypte

MAJ 09/11/17
Une équipe de scientifiques écossais de St Andrews University, University of Wales, Aberystwyth et de l'institut de géographie et des sciences de la terre d'Aberystwyth, ont établi une nouvelle théorie pour expliquer la chute de l'Ancien Empire en Egypte il y a 4200 ans.

Un changement de climat pourrait expliquer la chute de l'Ancien Empire en Egypte

L'explication serait dans le changement climatique: un assèchement des cours d'eau aurait entraîné une période de famine sur près de 200 ans.

Le lac Tana, source importante des eaux du Nil et point central de leur étude (Tana project), aurait eu un niveau extrêmement bas à cette période.

L'équipe du projet:
  • Dr Henry Lamb
  • Richard Bates
  • Mohammed Umer
  • Dr Sarah Davies
  • Tom Coulthard
  • Seifu Kebede
  • Paul Coombes
  • Mike Marshall
  • Zelalem Kubsa
Source:
Liens:

12.12.2007

Une momie de médecin vieille de 4 siècles découverte à Saqqarah

MAJ 18/03/18 Une momie de médecin vieille de 4 siècles découverte à Saqqara
Egypte, Saqqarah:

Des archéologues ont mise au jour une momie, celle d'un médecin nommé Qar, lors du nettoyage d'un site de fouilles.

Celle-ci était enterrée dans un cercueil de bois, dont les décorations sont d'une conservation remarquable, avec des outils chirurgicaux en bronze et des récipients de porcelaines.


Sources:
Actualisation:

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