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1.02.2013

Des découvertes à Dzibanché redéfinissent l'effondrement de la société Maya


Une peinture murale polychrome en stuc a été découverte à Dzibanché, dans le Quintana Roo, au Mexique.
Elle se réfère à l'une des plus anciennes dynasties Mayas de la ville et révèle qu'elle a été habitée au 13ème siècle après JC.
Pourtant, on pensait qu'au 11ème siècle, les villes des basses terres avaient été complètement abandonnées au cours de l' "effondrement Maya".

La peinture murale localisée dans le temple des cormorans. Image: INAH


Une suite au travail d'Enrique Nalda.

Cette importante découverte survient alors que l'étude a été reprise par des spécialistes de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), suite à la mort de l'archéologue Enrique Nalda (1936-2010) qui avait beaucoup travaillé sur cette ancienne ville maya.
Au cours de sa dernière saison, il y avait trouvé des restes humains et un grand nombre d'offrandes, dont un artéfact en os sculpté avec une scène de sacrifice humain, des pierres de jade ainsi que des objets en obsidienne.


Une importante cité-état.

Dzibanché est une ville située dans le sud de Quintana Roo, un ensemble de 40 kilomètres carrés dans la jungle.Elle se compose de quatre groupes distincts de bâtiments: Dzibanché, Tutil, le Complexe central et l'Acropole Kinichna.

Le site de la ville a atteint son apogée à la période classique (200-1000 après JC), au cours de laquelle a régné la dynastie Kaan, l'une des plus anciennes et des plus importantes de tous les Mayas.

L'archéologue Sandra Balanzario, chef de projet à Dzibanché, a expliqué que les nouvelles données indiquent que la ville a été habitée jusque dans la période postclassique tardive (1200-1550 après JC): "ce qui est important parce que notre recherche précédente supposait que la fin était le Classique Terminal (800 -1000 après JC)."

Elle a expliqué que parmi les objets récupérés figurait un récipient du Classique tardif qui avait été tué rituellement (intentionnellement brisé) et déposé en offrande. La pièce est décorée avec une iconographie se référant à l'un des frères se faisant appelé le Témoin du Ciel, l'un des anciens dirigeants les plus importants de la dynastie Kaan.

Ce récipient, ainsi que deux fresques, ont été restaurés. Ils sont couverts de glyphes associés à cette dynastie et indiquent une poursuite de la lignée Kaan. Ceci est important car auparavant on pensait que la dynastie Kaan s'était installée à Dzibanché pendant la période classique, et qu'elle avait ensuite déménagé à Calakmul.
Mais cette découverte montre une continuité à cet endroit avec une branche de la dynastie restant à Dzibanché pour contrôler la ville.


A la recherche des habitants

Balanzario a expliqué qu'après une pause de deux ans sur le projet de recherche sur le site, les travaux ont repris à Dzibanché. La priorité a été donnée à la conservation et la consolidation des zones Nalda découverts entre 2008 et 2009.

L'archéologue de l'Inah a expliqué que l'objectif de la dernière saison à Nalda était de trouver des maisons des gens ordinaires. Il avait, jusque là, déjà découvert des zones d'apparat et des bâtiments avec des chambres funéraires.

C'est au cours de ce travail, qu'il a découvert les logements de l'administration de la ville. Une grande partie de l'architecture encore debout est recouverte de fragments de stuc peint polychrome et de graffitis. Certains portent les glyphes de la famille de Kaan.
Ces bâtiments étaient situés dans la zone de la Petite Acropole, qui a également produit des matériaux archéologiques qui n'ont pas été associés à l'activité domestique. Il y avait de riches offrandes datant des années 1300, y compris des objets en coquillage, de l'or, de la poterie polychrome, des perles de jade et des matières organiques.


Le meurtre rituel 

L'équipe a également trouvé les restes de quatre personnes démembrées qui semblent avoir été tuées. Il y avait aussi des objets sacrifiés rituellement, tels que des encensoirs, des couteaux de silex et d'obsidienne et un poinçon en os représentant la scène d'extraction du cœur d'un sacrifié (image ci-dessous).

Poinçon en os représentant un sacrifice humain. Image: INAH.

Une autre structure richement ornée se trouvait à proximité des principaux monuments de Dzibanché. Les archéologues pensent qu'il pouvait s'agir de la résidence de la dynastie Kaan.

A proximité, dans le Temple des Cormorans, l'équipe de Nalda a découvert une autre peinture murale polychrome en stuc, créé au cours de la période classique. Son iconographie représente la montagne sacrée, qui décrit l'origine et la légitimité de la dynastie Kaan.

Cette deuxième peinture murale a été trouvé sur l'un des côtés du Temple des Cormorans, qui n'avait été fouillé que devant. Nalda, en 1995, y avait découvert le tombeau du Témoin du Ciel.
La peinture murale était masquée par un mur en pente datant du début postclassique (1000-1250 après JC).


Source:
  • Past Horizons: "Dzibanché discoveries redifines the “Maya Collapse”"

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12.19.2012

Des crânes déformés découverts dans un cimetière mexicain


Les archéologues ont découvert le premier cimetière pré-hispanique dans la région de Sonora, près du petit village mexicain d'Onavas.
Certains des squelettes, enterrés il y a environ 1000 ans, présentent une déformation du crâne.

 Un des 13 individus découvert avec un crâne déformé. Image: INAH

Un cimetière unique.

Le cimetière se compose de 25 personnes, dont 13 ont intentionnellement le crâne déformé. Cinq d'entre eux ont également des mutilations dentaires.
Ces pratiques culturelles sont similaires à celles des groupes préhispaniques dans le sud de Sinaloa et le nord de Nayarit, mais jusqu'à présent, elles n'ont pas été constatées dans le Sonora.

Certains des individus portaient des ornements tels que des bracelets, des anneaux pour le nez, des boucles d'oreilles et des pendentifs fabriqués à partir de coquilles trouvées dans le golfe de Californie.

Une sépulture contenait une carapace de tortue, soigneusement placée sur l'abdomen.

Cependant, les archéologues ont constaté que les sépultures n'étaient pas accompagnées des offrandes et récipients habituels.
Pour les archéologues, la découverte de nouvelles déformations craniennes est passionnante. Cela n'a jamais été constaté dans les groupes culturels de Sonora.

"Cette découverte unique montre un mélange de traditions des différents groupes du nord du Mexique. L'utilisation d'ornements fabriqués à partir de coquillages du golfe de Californie n'avait jamais été trouvé auparavant dans le territoire de Sonora. Cette découverte étend la limite de l'influence des peuples méso-américains plus au nord que ce qui a été précédemment noté", a déclaré l'archéologue Cristina Garcia Moreno, directrice du projet de recherche.

L'archéologue a mené des travaux pour le compte de l'Arizona State University avec l'accord de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH).


Les mutilations et les déformations comme marque de statut social.

Garcia Moreno a déclaré que la "déformation crânienne dans les cultures méso-américaines a été utilisée pour différencier un groupe social des autres et à des fins rituelles, tandis que la mutilation dentaire dans les cultures telles que les Nayarit était considérée comme un rite de passage à l'adolescence. Ceci est confirmé par les résultats de l'étude du cimetière de Sonora, où les cinq corps avec les mutilations dentaires ont tous plus de 12 ans d'âge."

Cependant, poursuit-elle, "dans le cas présent, on ne peut pas reconnaître les différences sociales car toutes les sépultures semblent avoir les mêmes caractéristiques. Et nous n'avons pas été en mesure de déterminer pourquoi certains portaient des ornements et d'autres non, ou pourquoi, parmi les 25 squelettes seul un était féminin."

Des ossements de 25 individus ont été récupérés, 17 ont entre 5 mois et 16 ans et 8 sont des adultes.

Le chercheur a noté que le nombre d'enfants et de pré-pubères identifiés dans le cimetière peut être un indicateur de mauvaise pratique en ce qui concerne la déformation crânienne et d'une mort causée probablement par une force excessive dans l'enserrement du crâne.

Ses dires proviennent des analyses menées sur les vestiges et les résultats n'ont pas montré de maladies apparentes qui pourraient avoir causé la mort.

La découverte est importante, car elle montre l'influence des sociétés mésoaméricaines dans le sud de Sonora, beaucoup plus au nord que prévu.

"En raison des caractéristiques des personnes qui ont été trouvés dans Ónavas, en particulier à partir de la déformation du crâne et des mutilations dentaires, on peut les relier aux sociétés du sud du Mexique, par exemple, Michoacán, Nayarit, Jalisco, et à son tour, avec la zone méso-américaine culturelle. "

La découverte a été daté de l'an 943 après JC à partir d'échantillons prélevés dans l'un des individus. Garcia Moreno a souligné que l'Amérique Centrale a été affectée par l'arrivée des colons du sud, ce qui peut avoir étendu leur influence plus au nord qu'on ne le croyait auparavant.

Source:

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10.31.2012

Un sol en stuc brûlé serait lié à un évènement astronomique remontant à 1350 ans


Au cours des fouilles à Panhu, une zone archéologique qui va bientôt ouvrir ses portes au public dans la municipalité de Tecozautla, les archéologues ont trouvé un sol en stuc brûlé.

Les archéologues de l'INAH nt trouvé un plancher en stuc brûlé, preuve de pratiques liées à un événement astronomique qui s'est passé il y a environ 1350 ans. Photo: DMC INAH M. Tapia.


Ce serait la preuve que sa pyramide principale a été désacralisée il y a environ 1350 ans. 
Cela coïncide avec un événement astronomique qui a été perçu, par les habitants, comme un cataclysme.

L'archéologue Fernando Lopez Aguilar, directeur du projet de recherche du site lancé par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), a expliqué qu'il y avait eu une éclipse solaire au lever du soleil le 3 Août de l'année 650 de notre ère: "Pour ces sociétés anciennes, l'éclipse devait représenter une catastrophe, ce qui explique pourquoi ils ont fait des sacrifices afin de «garder l'étoile vivante», car ils croyaient le soleil noir ou le soleil de l'enfer allait s'imposer sur leur soleil donneur de vie".

Cet événement aurait généré un abandon progressif de Teotihuacan et aurait également eu des répercussions sur Panhu, un site Otomi, a expliqué le chercheur.

Ce phénomène, d'après Lopez Aguilar, a été interprété comme un signe menant à la fin du cycle.
Aussi, à Panhu ils ont décidé de désacraliser la principale pyramide, au nord du plateau où se trouve le site. Ils ont offert ensuite ses décombres au dieu tutélaire.
Ce dieu était probablement le Dieu du feu, également connu sous le nom de Xiuhtecuhtli ou Otontecuhtlu pour le peuple Otomi.


Source:

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9.05.2012

Découverte unique d'une sépulture Aztèque accompagnée de centaines d'ossements


Des archéologues mexicains ont découvert une sépulture humaine unique dans laquelle le squelette d'une jeune femme est entourée par des piles d'ossements humains dans le Templo Mayor de Mexico.

Image prise par l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire. Il s'agit d'une sépulture trouvée près de ce qui a pu être un "arbre sacré" à l'un des coins de la place du Templo Mayor à Mexico.

Les chercheurs ont découvert la sépulture à environ cinq mètres sous terre, à côté des vestiges de ce qui peut avoir été un «arbre sacré» sur l'un des bords de l'esplanade du Templo Mayor, le site le plus sacré de la capitale aztèque.



Une coutume inédite dans la culture Aztèque.

L'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) a précisé que cette découverte était la première du genre, sachant que les Aztèques ne sont pas connus pour faire des sacrifices de masse ou pour faire des ré-inhumations d'ossements accompagnant l'enterrement d'un membre de la classe dirigeante.

L'archéologue Susan Gillespie de l'Université de Floride et non impliquée dans le projet, a décrit cette découverte comme étant "sans précédent pour la culture aztèque." Elle a déclaré que lorsque les Mayas enterraient les victimes de sacrifice dans des sépultures royales, les corps étaient d'ordinaire entiers, et non un mélange de différents types d'os comme dans le cas présent.

Et, sauf circonstances particulières, les Aztèques, à la différence d'autres cultures pré-hispaniques, incinéraient habituellement les membres de l'élite au cours de leur règne de 1325 jusqu'à la conquête espagnole en 1521. "Bien que des corps de victimes sacrificielles aient été trouvés dans des tombes de personnes de l'élite en Méso-Amérique remontant au moins à la période préclassique, les dépôts funéraires des élites aztèques n'ont été que rarement rencontrés," ajoute Gillespie.


Des sacrifiés antérieurs à la date de l'enfouissement ?

L'institut a déclaré que certains des os montraient des traces de coupes au niveau du sternum ou des vertèbres, des endroits où une extraction rituelle du cœur pourrait laisser une marque.
cependant, il ne semble pas probable que ces morts aient été sacrifiés sur place pour accompagner la sépulture parce que leurs os ont été retrouvés séparés.

Les chercheurs ont découvert les crânes de sept adultes et trois enfants dans une pile, les os longs comme le fémur dans un autre groupe, et les côtes dans un autre.

D'après l'Anthropologue physique Perla Ruiz, qui était en charge de la fouille, cela pourrai suggérer que les os ont été exhumés de sépultures antérieures et inhumés avec la femme.
Alors que certaines cultures pré-hispaniques déterraient les ossements dans le cadre du culte des ancêtres, il n'était pas certain que les Aztèques étaient adeptes de cette pratique.
La tombe remonte entre 1481 à 1486, et se trouve sur la «scène» des bâtiments du temple.
Le Templo Mayor, à l'instar de nombreux sites, a été reconstruit par des générations successives, à chaque fois au-dessus des anciennes constructions.

 Ce tronc d'arbre rompu a été trouvé près de la tombe de la jeune femme à Mexico.

Deux hypothèses pour "l'arbre sacré" retrouvé à proximité

Une autre constatation inhabituelle concerne «l'arbre sacré», en fait le tronc d'un chêne abattu trouvé "planté" sur une petite plate-forme ronde à côté de la sépulture et près de ce qui devait être le bord du complexe du temple.

Il a peut-être une vingtaine d'années de plus que la sépulture.
Les Aztèques, comme les autres cultures pré-hispaniques, vénéraient les arbres, estimant qu'ils avaient une importance spirituelle.

Raul Barrera, archéologue à l'Institut, pense qu'il pourrait être lié aux quatre arbres sacrés des Aztèques qui, croyaient-ils, tenaient le ciel.

Cependant, Gillespie a fait remarquer qu'il pouvait aussi s'agir d'un arbre ou d'un tronc amené sur le site pour une cérémonie annuelle: "il semble avoir été placé là pour un laps de temps, peut-être pour une cérémonie spéciale ou pour créer une vision particulière d'un paysage sacré, mais ensuite abandonné car les utilisations de cet espace sacré limité ont changé au fil du temps".
Barrera a précisé que le tronc de l'arbre semble avoir été fendu, peut-être intentionnellement.

Source:
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5.30.2012

L'histoire Maya suggère que la structure du commerce a joué un rôle clé dans son effondrement

L'évolution des habitudes d'échange offrent une nouvelle perspective sur la chute des centres Mayas des Basses Terres en Amérique centrale il y a environ 1000 ans.


Ce processus historique majeur, parfois appelé l'effondrement Maya, a intrigué les archéologues, les passionnés d'histoire, et les médias depuis des décennies.

"Notre recherche suggère fortement que les schémas de l'évolution du commerce ont joué un rôle en entrainant l'effondrement Maya" a déclaré Gary Feinman, conservateur d'anthropologie au Field Museum; il a collaboré avec l'Université de l'Illinois à Chicago sur l'étude.

La nouvelle recherche jette un doute sur l'idée que le changement climatique était l'unique cause, ou du moins la principale. D'ailleurs certains centres mayas, qui ont fleuri après l'effondrement, étaient localisés dans les parties les plus sèches de la région maya...
Pour Feinman, le changement climatique, les problèmes de leadership, de guerre, et d'autres facteurs, ont contribué à l'effondrement... mais le changement des réseaux d'échange ont peut-être été un facteur clé.


L'obsidienne comme fil conducteur

Pour les Mayas, qui ne disposaient pas d'outils métalliques, l'obsidienne était très appréciée en raison de ses arêtes vives pour servir d'instrument de coupe.
Les seigneurs Maya et d'autres membres de l'élite dérivaient leur pouvoir du contrôle de l'accès à l'obsidienne. Celle-ci pouvait être échangée contre des biens importants ou envoyée comme cadeaux pour favoriser les relations avec d'autres dirigeants mayas.

Les chercheurs du Field Museum ont constaté qu'avant la chute des Mayas des terres intérieures, l'obsidienne avait tendance à s'écouler le long des réseaux fluviaux intérieurs. Mais au fil du temps, ce matériau a commencé à être transporté à travers les réseaux commerciaux côtiers; en même temps il y avait une augmentation de l'importance des centres côtiers alors que celle des centres de l'intérieur diminuait.

 
Figure2. Période Classique( ∼250/300 après JC–800 après JC) des fréquences de l'obsidienne.

Le changement dans le commerce pourrait n'avoir concerné pas seulement l'obsidienne.
Le chercheur de terrain Mark Golitko explique que: "l'implication est que l'approvisionnement d'autres biens de valeur importants pour ces centres de l'intérieur a également été peu à peu coupé."
Golitko a conduit l'analyse des réseaux sociaux qui représente graphiquement l'évolution de la structure des échanges (ci-dessus l'une des figures).


Des graphiques suggestifs

Les chercheurs ont compilé des informations sur l'obsidienne recueillies sur les sites mayas, et utilisé l'analyse chimique pour identifier la source qui a produit l'obsidienne, grâce à des études archéologiques sur chaque emplacement.
L'obsidienne provenant de trois sources au Guatemala et de plusieurs sources dans le centre du Mexique et le Honduras a été identifiée. Les chercheurs ont ensuite généré des données pour chacune des quatre périodes:
  • Classique (environ 250-800 après JC),
  • Terminale classique (environ 800-1050 après JC),
  • Postclassique primitif (environ 1050-1300 après JC), 
  • Postclassique tardif (environ 1300- après JC). 
En utilisant le logiciel Social Network Analysis (SNA), les chercheurs ont crée des cartes illustrant les sites ayant des pourcentages identiques ou similaires de chaque type d'obsidienne, dans chacune des quatre périodes de temps. Ces pourcentages ont ensuite été utilisés pour en déduire la structure probable du réseau par laquelle l'obsidienne a été transportée.

Une comparaison de ces graphiques montre que les réseaux de la période classique étaient situés dans les terres intérieures, les zones de plaine le long des rivières, surtout dans ce qui est aujourd'hui la partie nord du Guatemala, l'État mexicain du Chiapas, le sud du Yucatan, le Belize et l'ouest.
Par contre, les cartes portant les données de périodes ultérieures montrent que les réseaux intérieurs ont diminué en importance et les réseaux côtiers sont en plein essor, dans ce qui est aujourd'hui le nord du Yucatan et les zones côtières du Belize.

Le logiciel apporte "une façon très visuelle de la disposition générale des réseaux qui ont transporté l'obsidienne, et des trajectoires probables qui ont été nécessaires," a jouté Golitko.


Comprendre les raisons de ces changements

Pour Feinman les résultats de l'étude sont significatifs: "l'utilisation du logiciel pour afficher et analyser les données d'obsidienne nous donne graphiquement une nouvelle perspective sur ces données, dont une partie était disponible depuis des années."
L'étude n'a pas cherché à savoir pourquoi les réseaux de transport ont commencé à changer.
D'après Feinman, il y a peut-être eu des animosités militaires qui ont rendu les terres intérieures et le parcours des fleuves moins sûr ou moins facile à utiliser; de plus, durant cette période, le transport par mer est peut-être devenu plus efficace avec les grandes pirogues.
Pour l'heure, les scientifiques n'ont tout simplement pas encore de réponses définitives à certaines de ces questions.

Source:

L'étude complète:
  • Field Museum: "Complexities of Collapse: Maya Obsidian as Revealed by Social Network Graphical Analysis (Mark Golitko, James Meierhoff, Gary M. Feinman, and Ryan Williams, 2012)"

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5.03.2012

Mexique: des couteaux d'obsidiennes utilisés pour des sacrifices humains

Des archéologues mexicains rapportent avoir trouvé des preuves concluantes montrant que des couteaux ont été utilisés dans le sacrifice humain il y a 2.000 ans.

 Les couteaux tranchants en obsidienne trouvés à Cantona, dans l'état central mexicain Puebla.

Des cellules sanguines et des fragments de muscle, de tendon, de peau et de cheveux ont été identifiés sur les couteaux en obsidienne, une roche volcanique vitreuse.

Ces derniers proviennent de la cité peu connue de Cantona, qui a prospéré juste après la mytérieuse cité-état de Teotihuacan. Cantona est plus ancienne de 1000 ans que la plus célèbre culture où furent pratiqués les sacrifices humains: les Aztèques.

Il y a déjà 20 ans, des scientifiques de l'Institut National Mexicain d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) avaient vu ce qu'ils pensaient être des tâches de sang fossilisées sur des couteaux de pierre. Mais ce ne fut qu'après un examen méthodique en utilisant un microscope à balayage électronique que les tissus humains sur les 31 couteaux provenant de Cantona, dans l'état de Puebla, on pu être positivement identifiés.

D'autres éléments matériels telles que des marques de coupe sur des os de squelettes humains avaient déjà apportés des preuves indirectes de la pratique.

Les comptes rendus historiques de la période aztèque, ainsi que des dessins et des peintures de cultures plus anciennes, ont depuis longtemps suggéré que les prêtres utilisaient des couteaux et autres instruments pour des rituels sanglants non mortels.

 Sang humain découvert sur le couteaux, vu au microscope.

Mais la présence de traces de muscle et de tendon sur les couteaux indique que les coupures étaient profondes et destinées à trancher des parties de corps de la victime. "Ces découvertes confirment que les couteaux ont été utilisés pour les sacrifices", a déclaré le chercheur Luisa Mainou.

Susan Gillespie, professeur agrégée d'anthropologie à l'Université de Floride, non impliquée dans le projet de recherche, estime que c'est la première fois que des restes de tissus de ce type sont identifiés sur des couteaux d'obsidienne: "il s'agit d'une démonstration convaincante montrant que ces couteaux ont été utilisés pour couper la chair humaine. La confirmation archéologique du sacrifice humain est importante, tant pour soutenir ou contester les nombreux comptes rendus historiques post-coloniaux que pour l'imagerie pré-coloniale du sacrifice."

Les pratiques de sacrifice humains, soit décrites par les conquérants espagnols ou bien dans des peintures pré-coloniales, comprennent l'enlèvement du cœur, la décapitation, le démembrement, l'éventration et le dépeçage des victimes.

Source:

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4.23.2012

Les fouilles d'une grotte Maya révèlent un réseau de citernes à Xcoch

Une cartographie minutieuse ainsi que les fouilles d'une ancienne grotte dans la péninsule du Yucatan ont révélé l'importance du site pour les anciens Mayas, à la fois pour les rites religieux mais aussi pour la survie.


La ville est située dans la région de Puuc dans le Yucatan au Mexique. La ville, comprenant une grande pyramide et d'autres architectures élaborées, a été construite au-dessus de l'un des rares réseaux de grottes de la région qui pénètrent la nappe phréatique permanente.
La cartographie et les fouilles de l'ancienne ville ont révélé un réseau de citernes et de réservoirs qui approvisionnaient en eau la communauté.

L'exploration de la grotte a permis la découverte de collines de poteries cassées et de sacrifices carbonisés, ce qui montre également que la grotte était un site clé religieux impliquant le culte des dieux de la pluie.

D'après le chercheur Nicolas Dunning, professeur de géographie à l'Université de Cincinnati, la grotte, située dans les anciennes ruines de la ville d'Xcoch, a été utilisée de façon continue depuis au moins l'an 800 avant JC jusqu'au 19ème siècle, où elle était encore utilisée pour des rituels.

Eric Tisserand, étudiant en géographie à l'Université de Cincinnati, a dirigé une équipe pour cartographier la grotte d'Xcoch.

"C'est dans une région qui n'a pas d'eau de surface", explique Dunning. "Il y a seulement une poignée de grottes qui vont assez profond pour aller jusqu'à la nappe phréatique permanente; aussi, pour un endroit qui est très sec pendant cinq mois de l'année, c'est un lieu très particulier."

Deux grands réservoirs sont situés dans le centre de la ville, près de l'architecture monumentale, et les petits réservoirs et citernes s'étendent dans la zone résidentielle et dans les terres agricoles environnantes. Dunning explique qu'il s'agissait de la plus grande ville de la région au cours de la période préclassique, d'environ 800 avant JC jusqu'à 100 après JC, mais il ajoute qu'il y a des signes importants montrant que la ville a été abandonnée entre 100 et 300 après JC, probablement en raison de la sécheresse.

"Les Mayas on construit un escalier à l'entrée de la grotte dans laquelle nous avons dû ramper pour entrer et voir les stalagmites", précise Dunning, "comme il s'agit d'un climat saisonnier, les stalagmites agissent comme les cernes des arbres: en effet, elles ne poussent que pendant une partie de l'année où il y a de la pluie."
Le travail de terrain n'est pas évident: pour arriver dans le profondeurs de la grotte, il faut ramper à travers de longs tunnels étroits. Les expéditions estivales impliquent de travailler dans des endroits chauds: les températures humides peuvent s'élever jusqu'à 40°C. "La teneur en oxygène est si faible, que l'on ne peut même pas allumer une allumette", explique Dunning, "Nous avons trouvé toutes sortes de poteries brisées. Les Mayas sacrifiaient la poterie en mettant quelque chose à l'intérieur, afin de le tuer rituellement, pour le libérer de son essence, ou pour recevoir les bénédictions des dieux de la pluie."

Des restes humains et des animaux ont également été trouvés, mais les chercheurs ne savent pas encore si ces restes étaient des sacrifices ou des inhumations.

Source:

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4.16.2012

Premières découvertes des sources du Bleu Maya précolombien

 Une fois de plus, la science et l'anthropologie se sont associées pour résoudre les questions relatives au fascinant pigment vivement coloré connu sous le nom de Bleu Maya.


Imperméable aux effets de l'altération chimique ou physique, le pigment était utilisé en poterie, en sculpture et pour les peintures murales en Méso-Amérique tout au long des périodes classiques et postclassiques (250-1520 Après JC).
Il a en outre joué un rôle central dans l'ancienne pratique religieuse Maya; cette peinture bleue inhabituelle était aussi utilisée pour enduire les victimes de sacrifices humains et les autels sur lesquels ils étaient sacrifiés.

Depuis quelque temps, les scientifiques savent que le Bleu Maya est formé par la combinaison chimique de l'indigo et de la palygorskite, une argile minérale (Voir l'article: Les secrets du Bleu Maya).

Mais ce n'est qu'aujourd'hui que les chercheurs ont établi un lien entre les savoirs des autochtones contemporains et les anciennes sources de la matière minérale.

Dans un article publié en ligne dans le Journal of Archaeological Science, des chercheurs du Wheaton College, du Field Museum of Natural History, du United States Geological Survey, de la California State University Long Beach et ​​du Smithsonian Institution, ont démontré que la palygorskite, composante de certains des échantillons de Bleu Maya, provenait des mines de deux endroits dans la péninsule mexicaine du nord du Yucatan.


Les recherche sur les sources de la palygorskite datent depuis la fin des années 1960. 

Grâce à une combinaison de la recherche ethnographique et des analyses minéralogiques, Dean E. Arnold, professeur d'anthropologie au Wheaton College, et maintenant conservateur adjoint d'anthropologie au Field Museum, avait découvert que la palygorskite était bien connue des potiers indigènes de Ticul dans le Yucatán.

Les Mayas contemporains utilisent la palygorskite comme un élément clé de la poterie. Elle est également prescrite à des fins médicinales. Les connaissances autochtones s'étendent en outre aux sources de la palygorskite: les potiers extraient le minerai dans deux mines du Yucatán, l'une à Sacalum et l'autre près de la ville de Ticul à un endroit appelé Yo 'Sah Kab.

Dans le cadre de ses recherches, Arnold avait remarqué que les poteries et les anciens sites de la période Classique Terminale (800-1000 Après JC) correspondaient aux sources modernes. Cela suggèrait que les mines étaient utilisées par les Mayas comme sources pour la palygorskite.


Deux sites identifiés dans le Yucatan.

Toutefois, d'autres tests ont été nécessaires pour relier les mines actuelles de façon convaincante avec les anciens Mayas. Entre 1965 et 1997, Dean Arnold et Bruce E. Bohor de l'United States Geological Survey ont recueilli 33 échantillons du minerai dans la région du Yucatán.
Après une analyse minéralogique, il a été possible de différencier des échantillons de palygorskite d'après leur composition, ce qui signifiait que la palygorskite dans les échantillons spécifiques de Bleu Maya pouvait être attribuée à des endroits spécifiques.

En 2008, Arnold et Bohor ont recueilli 167 échantillons de palygorskite supplémentaires dans cinq sites différents du Yucatan.
Les analyses de ces échantillons ont ensuite été comparées à des analyses du pigment Bleu Maya se trouvant sur de la poterie provenant de Chichén Itzá et Palenque au Yucatán.
L'analyse a confirmé que tous les échantillons de bleu Maya de l'ancien site maya de Chichén Itzá contenaient de la palygorskite de Sacalum, tandis que les échantillons Bleu Maya de Palenque pouvait provenir de Sacalum, Yo 'Sah Kab, ou d'une autre source inconnue.

"En utilisant des techniques chimiques avant-gardistes de sourcing, nous avons récupéré des données provenant de collections détenues dans Le Field Museum depuis plus de 100 ans", a rapporté le directeur et conservateur du Field Museum Ryan Williams, "les données issues de cette étude fournissent des preuves concluantes que Sacalum était la source de la palygorskite utilisée dans le Bleu Maya de Chichén Itzá,".

Source:

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2.18.2012

Importante découverte au temple Aztèque de Mexico


Un total de 23 plaques de pierres précolombiennes datant d'environ 550 ans ont été découvertes par des archéologues devant le Grand Temple de Tenochtitlan au centre-ville de Mexico. Des sculptures illustrant des mythes aztèques comme la naissance du dieu de la guerre Huitzilopochtli y sont reconnaissables.


Photo de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH), montrant l'une des 23 pierres tombales (*) préhispaniques. Des serpents, des captifs, des ornements et des guerriers y sont gravés...

l'INAH a déclaré dans un communiqué que les sculptures sont faites sur des dalles en tezontle (roche volcanique); elles rapportent les origines mythologiques de l'ancienne culture Mexica ( ou Aztèque) à travers des représentations de serpents, de captifs, d'ornements, de guerriers et autres figures.

Ces restes précolombiens ont une grande valeur archéologique, car c'est la première fois que de telles pièces sont trouvées dans les lieux sacrés de Tenochtitlan et qu'elles peuvent être lues, précise l'archéologue Raul Barrera,  "comme un document iconographique racontant certains mythes de cette ancienne civilisation".


La naissance de Huitzilopochtli.

 Le Grand Temple était le centre le plus important de la vie religieuse des Mexicas. Construit dans ce qui est aujourd'hui la grande place de la capitale mexicaine connue sous le nom de Zocalo.

Les sculptures de pierre se concentrent sur les mythes de la naissance de Huitzilopochtli et le début de la guerre sainte.
Elles ont été placées face à ce qui était le centre du culte de Huitzilopochtli, ce qui signifie que, comme le dallage d'andésite rose et les dalles de basalte, elles remontent à la quatrième étape de la construction du Grand Temple (1440-1469).

D'après le mythe de la naissance de Huitzilopochtli, la déesse de la terre et de la fécondité, Coatlicue, a été fécondée par une plume qui entrait dans son ventre alors qu'elle balayait.
Mais sa grossesse a irrité ses 400 enfants, qui, poussés par la déesse Coyolxauhqui, décidèrent d'aller jusqu'à la montagne Coatepec où vivait Coatlicue pour la tuer.

C'est ce qu'ils firent, mais Huitzilopochtli sortit du ventre de sa mère en armes et tua ses frères et sœurs étoiles. Il coupa la tête de sa sœur Coyolxauhqui et la lança dans le ciel, où elle se transforma, donnant la lune.
 Vue de quelques unes des pierres sculptées.

L'Archéologue Lorena Vazquez Vallin, pour sa part, rapporte que l'une des autres images gravées sur les dalles de pierre représente un dard avec de la fumée sur les côtés, devant laquelle une pointe de flèche en obsidienne a été trouvé.

Une autre montre un guerrier étoile portant son chimalli (bouclier) dans une main et dans l'autre une arme de tir pour un jeu de fléchettes, la même que celle utilisée par Huitzilopochtli pour la conquête de Coyolxauhqui.

Une dalle de pierre sculptée représente aussi un personnage captif à genoux, les mains attachées derrière le dos. Une larme tombe de ses yeux et il pourrait parler, rapport Vazquez Vallin.

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(*): Contrairement à ce que laisse supposer le site Foxnews, il ne s'agit pas de pierres tombales mais des dalles scupltées comme le fait remarquer Cacalotl du site Mexique ancien. Voir: Nouvelles découvertes au Templo Mayor de Tenochtitlan






2.06.2012

Un four Zapotèque de plus de 1300 ans découvert à Atzompa

Des archéologues mexicains ont découvert, dans la partie sud du pays, un four utilisé par les Zapotèques pour faire de la céramique il y a plus de 1300 ans.

Vue du four à céramique Zapotèque.

Le four précolombien a été découvert dans la zone archéologique d'Atzompa dans l'État d'Oaxaca, qui sera ouverte au public cette année, a déclaré l'INAH dans un communiqué.

Ce serait un des fours à céramique les mieux conservés à ce jour dans la région zapotèque, confirmant la longue tradition dans la fabrication de poterie à Oaxaca.

L'archéologue Jaime Vera, directeur des fouilles, a déclaré que le four "remonterait aux premières années de la colonie pré-colombienne de la région, en d'autres termes à plus de 1300 ans; cela en a été déduit à partir de la céramique qui y a été découverte."
Un autre élément qui permet de dater le four est la profondeur à laquelle il a été creusé: 2,2 mètres, soit bien au-dessous de la couche de stuc qui le recouvrait, ce qui correspond à l'époque déduite.
Cependant, Vera a précisé que d'autres études seront faites pour confirmer son ancienneté.

C'est au cours de travaux d'excavation entre Mars et Décembre 2011 que le four a été complètement dégagé, ce qui a permis d'observer ses principales caractéristiques: un mur d'adobe de forme cylindrique et des supports pour placer les objets à cuire (photo ci-dessus).
Le mur d'adobe mesure 2,1 mètres à partir de la surface jusqu'aux supports de cuissons disposés en lignes convergentes vers le centre; il y a également un évent d'aspiration dans la partie inférieure d'environ 20 centimètres de largeur.
D'après Vera, "alors que les fours d'aujourd'hui ne sont pas identiques dans les dimensions ou l'arrangement des supports, ils contiennent encore certains éléments de base et fonctionnent comme un espace de cuisson dédié à la céramique."

La zone archéologique d'Atzompa, d'environ 4 kilomètres carrés, était un petit village satellite de la ville zapotèque de Monte Albán au cours de la période classique tardive (650 avant JC à 900 avant JC), une période où la population s'étendait de plus en plus au-delà des limites de la cité.

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1.13.2012

Des scientifiques découvrent la première preuve physique de tabac dans un récipient Maya

Un chercheur de l'Institut Polytechnique Rensselaer et une anthropologue de l'Université d'Albany se sont associés pour utiliser une technologie ultra-moderne d'analyse chimique; le but étant d'analyser d'anciennes poteries mayas pour confirmer l'usage du tabac dans cette ancienne culture.


Dmitri Zagorevski , directeur de la plateforme protéomique au Centre de la biotechnologie et des études interdisciplinaires (CBIS) de Rensselaer, et Jennifer Loughmiller-Newman, candidate au doctorat à l'Université d'Albany, ont découvert la première preuve physique de tabac dans un récipient Maya.

Leur découverte constitue une nouvelle preuve de l'utilisation du tabac dans l'ancienne culture Maya, ceci grâce à une nouvelle méthode permettant de comprendre les anciennes racines de l'usage du tabac dans les Amériques.

Ces dernières années, les archéologues ont commencé à utiliser l'analyse chimique des résidus d'anciennes poteries, d'outils, et même de momies afin de rassembler d'infimes indices sur les anciennes civilisations.

Cependant, la contamination est un des problèmes potentiels qui peut gêner l'isolation d'un résidu qui doit être analysé. Bon nombre de ces céramiques ont différentes fonctions au cours de leur vie, engendrant des données chimiques confuse. Une fois que les poteries sont jetées, les processus naturels tels que les bactéries et l'eau peuvent détruire la surface des matériaux, effaçant des indices importants.

En outre, les chercheurs doivent être attentifs à la manipulation lors des fouilles archéologiques et lors du traitement des objets en laboratoire; en effet ceux-ci pourraient subir des contaminations croisées avec des sources modernes.

Pour arriver à leur découverte, ces deux chercheurs ont eu une occasion de recherche unique: une poterie de plus de 1300 ans, décorée avec des hiéroglyphes qui, apparemment, indiquait le contenu prévu (photo ci-dessus). De plus, l'intérieur du récipient n'avait pas été nettoyé, laissant les résidus protégés de toute contamination.
Le vase d'argile, large et haut d'environ 6.3 centimètres, porte les hiéroglyphes mayas signifiant "la maison de son sa tabac."

La poterie, provenant de la grande collection Kislak hébergée à la Bibliothèque du Congrès, a été fabriquée autour de 700 après JC dans la région du bassin du Mirador, dans le sud de Campeche au Mexique, au cours de la période classique Maya.
L'usage du tabac a longtemps été associé aux Mayas, grâce à des hiéroglyphes déchiffrés et des illustrations montrant les dieux et les gens entrain de fumer. Cependant, les preuves physiques de cette activité sont particulièrement limitées d'après les chercheurs.

Zagorevski a utilisé une technologie au sein du CBIS habituellement réservée à l'étude des maladies modernes et des protéines. Il a analysé le contenu du récipient pour trouver l'empreinte chimique du tabac. Cette technologie inclut la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GCMS) et la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (LCMS).
Les deux sont des techniques d'analyse chimiques qui combinent les capacités de séparation physique du gaz (chromatographie liquide) avec les capacités d'analyse de la spectrométrie de masse .
Cette dernière est utilisée pour déterminer le poids moléculaire des composants, leur composition élémentaire, et les caractéristiques structurelles.

L'analyse de Zagorevski et Loughmiller-Newman a permis de trouver de la nicotine, un composant important du tabac, dans les résidus récupérés dans le récipient. Les deux technologies ont confirmé la présence de nicotine.
De plus, trois produits d'oxydation de la nicotine ont également été découverts. L'oxydation de la nicotine se produit naturellement lorsque le tabac est exposé à l'air libre et aux bactéries.
Aucun des sous-produits de la nicotine associé à l'usage du tabac n'a été trouvé dans la poterie, indiquant qu'elle contenait des feuilles de tabac non fumées (probablement du tabac prêt à l'usage) et qu'elle n'a pas été utilisée comme un cendrier.
A ce jour, aucune autre preuve de nicotine n'a été trouvée dans toutes les autres poteries de la collection.

Cette découverte "fournit des preuves rares et sans équivoque à un accord entre la teneur réelle d'une poterie et la spécificité ichonographique ou hiéroglyphique représentant ce contenu (sur cette même poterie)", a déclaré Newman-Loughmiller.


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12.27.2011

Des offrandes découvertes sous la pyramide du Soleil


Les archéologues ont découvert au Mexique un véritable petit trésor: une multitude de petits objets qui ont pu être placés en tant qu'offrandes pour marquer le début de la construction de la Pyramide du Soleil, à Teotihuacan, il y a près de 2.000 ans.
 Un masque de pierre verte déterré sous la pyramide du Soleil pourrait être le portrait d'une personne en particulier.
 
Ces offrandes comprennent des morceaux d'obsidienne et de poterie ainsi que des restes d'animaux .

Le plus frappant sont trois figurines humaines faites en pierre verte, dont l'une est un masque en serpentine; les chercheurs pensent qu'il pourrait être un portrait.

La pyramide du Soleil est la plus grande structure de Teotihuacan qui est un site archéologique au Nord-Est de la ville de Mexico. Le site remonte à environ 100 avant JC, et la ville a été habitée pendant des centaines d'années. Les habitants ont probablement commencé à construire la pyramide du Soleil autour de 100 après JC .

Des reste de personnes décapitées, probablement des sacrifices, avaient déjà été trouvés à proximité de la Pyramide de la Lune en 2004.

Les archéologues, avec l'Institut national mexicain d'anthropologie et d'histoire (INAH), ont fait de nombreuses fouilles dans la pyramide ces dernières années: ils ont creusé 59 trous et trois courts tunnels à la recherche d'offrandes et de tombeaux .

Ils ont découvert sept sépultures humaines, certaines d'entre elles concernant des nourrissons, qui sont antérieures à la construction de la Pyramide du Soleil.

Les chercheurs ont également trouvé deux offrandes (dont  l'une contenait le masque vert) à la base de la pyramide.

D'après, Perez Cortez, chercheur à l'INAH de Zacatecas, ces offrandes ont été déposées au cours d'une cérémonie d'inauguration.

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11.17.2011

Une cuisine royale découverte sur l'ancienne cité Maya de Kabah


Des enquêtes récentes sur le site archéologique de Kabah dans le Yucatan a abouti à la découverte de la cuisine royale de cette ancienne cité maya; les installations de cuisson et les ustensiles qui s'y trouvent pourraient avoir plus de mille ans.

En raison du grand nombre de fragments découverts, les archéologues pensent que la nourriture était préparée pour un grand nombre de personnes.

Des chercheurs de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire ( INAH, Mexique ) ont fouillé la zone pendant un an afin de trouver des éléments permettant de déterminer les activités qui ont eu lieu dans ce qui fut la résidence royale de Kabah . En effet, le secteur était une zone où vivait l'élite de l'ancienne cité maya.


Depuis 750 après JC.

La superficie occupée par l'ancienne cuisine est de 40 mètres de long par 14 mètres de large. Les chercheurs y ont trouvé les restes de maçonnerie de l'architecture, des traces de cheminées, une grande quantité de poteries et d'objets en pierre dont l'âge est estimé à plus de mille ans.

D'après les experts de l'INAH, l'âge du matériel archéologique découvert couvre les années 750 à 950 après JC, période où la ville pré-hispanique a atteint son plus haut développement.

L'agencement des objets trouvés montre que dans la cuisine royale, il y avait des espaces pour des fonctions différentes: dans deux espaces, ils ont trouvé des restes de poteries mesurant jusqu'à 70 cm de diamètre, dans les zones environnantes ils ont trouvé des outils de cuisine, et dans d'autres secteurs, les restes des cheminées en pierre.

Les chercheurs ont dénombré plus de 30 000 pièces de poterie et 70 artéfacts de pierre pour le dépeçage des animaux et la découpe des légumes.
Ces outils comprennent des métates (meules à grain), pierres à moudre, des marteaux, des couteaux, des lames et des grattoirs, ainsi que des traces de maçonnerie et autres matériaux détériorés.


Pourquoi si peu d'os d'animaux ?

Lourdes Toscano, archéologue de l'INAH, a expliqué que les poteries trouvées à Kabah à l'intérieur du palais sont similaires à celles trouvées dans les maisons ordinaires. La principale différence se trouve dans la taille et la quantité des ces pièces: "nous pensons que de grandes quantités d'aliments ont été cuits dans le palais, donc les plats étaient plus grands, et ils avaient plus d'outils de différentes formes pour différents usages."

Les fouilles archéologiques de la cuisine royale de Kabah ont inclus des études biochimiques réalisées par des spécialistes du Département d'Anthropologie de l'Université Autonome du Yucatan. Ils ont été en mesure de confirmer l'existence de deux zones de foyers de cuisson contenant des éléments de matière organique, ce qui correspond probablement à des restes d'animaux; mais il n'ont pas été en mesure d'identifier les espèces car les os sont en très petit morceaux.

Mme Toscano a déclaré que l'une des grandes questions pour les chercheurs est de savoir pourquoi ils n'ont pas trouvé plus d'os d'animaux. En effet, de grands volumes de nourriture ont été cuits dans ce lieu, et il y aurait dû avoir une plus grande quantité de déchets d'os. Elle a proposé comme explication la possibilité que les déchets de cuisine n'ont pas été jeté sur le lieu même ou les environs directs: "Cela était une zone de préparation des aliments, où les déchets n'avaient pas lieu d'être.Il doit certainement y avoir des sites de décharge à proximité." Cette hypothèse a conduit l'équipe d'archéologues à étendre les fouilles afin de recherches le site d'élimination des déchets.

L'ancienne cité maya de Kabah est situé à 22 kilomètres du site archéologique de Uxmal , dans les régions montagneuses de la région Puuc . Le site est situé à 140 km au sud de Mérida, la capitale de l'Etat du Yucatan.
Les ruines sont dispersées sur une grande surface sur les deux côtés de l'autoroute 261. De nombreuses structures sont rarement visitées car elles sont dans des endroits éloignés ou sont encore recouvertes par la jungle.

Merci à @elycapuano pour l'information !

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10.23.2011

Des outils vieux de 9000 ans découverts au Mexique


Une équipe d'archéologues mexicains a découvert des centaines d'outils rudimentaires et des artéfacts datant de l'ère Holocène (entre 8,000 et 11,000 ans) dans l'état nord-ouest de Basse Californie du Sud.


Les objets ont été trouvés sur un site archéologique connu sous le nom d' El Coyote, situé dans la région de Los Cabos, a déclaré l'INAH.

Cela renforce l'hypothèse selon laquelle les premiers colons auraient peuplés la région par le biais des migrations maritimes, en suivant les côtes du nord-est de l'Asie vers le sud jusqu'en Amérique.

Les chercheurs ont trouvé des coquillages taillés et polis, des instruments de pêche et des outils de pierre utilisés pour la découpe et le grattage remontant entre 8600 et 9300 ans.
Ces outils ont été utilisés pour travailler les fibres végétales, le bois, ainsi que pour ouvrir les coquilles des mollusques.

Les archéologues ont déjà trouvé des artéfacts semblables dans cette région au cours des trois dernières années; cela leur a mené à penser que les premiers colons des Amériques se sont déplacés vers le Sud des côtes et sont arrivés sur ce qui est aujourd'hui connue comme la péninsule de Basse Californie, au cours de la dernière partie du début de l'ère holocène.

Des squelettes humains n'ont pas encore été découvert et il est donc impossible de savoir à quel groupe ethnique les habitants d'El Coyote appartenaient.


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10.10.2011

Mexico: une plateforme d'un temple Aztèque sous le Templo Mayor


Les archéologues ont découvert une plateforme cérémonielle aztèque circulaire parsemée de sculptures de têtes de serpents en pierre, à Mexico, sous les ruines du Templo Mayor. Cette nouvelle renforce les espoirs de trouver la tombe d'un empereur.

 Une figure en forme de tête de serpent décore la plate-forme nouvellement découverte sur le site archéologique du Templo Mayor à Mexico City

En effet, jusqu'à ce jour, aucune tombe de souverain aztèque n'a jamais été retrouvée; et les chercheurs tentent, depuis cinq ans, de trouver une tombe royale dans la région du Templo Mayor, un complexe de deux immenses pyramides et de nombreuses petites structures qui contenait le cœur cérémoniel et spirituel de l'empire pré-hispanique aztèque.

l'INAH (Institut national d'anthropologie et d'histoire) a déclaré que la plate-forme de pierre a environ 15 mètres de diamètre et a été probablement construite vers l'an 1469. Le site se trouve dans le centre de Mexico, qui a été construit par les conquérants espagnols au sommet de la capitale aztèque de Tenochtitlan.


L'histoire parle de dirigeants incinérés au pied du Templo Mayor.

Selon l'archéologue Raul Barrera, "Les documents historiques disent que les dirigeants ont été incinérés au pied du Templo Mayor, et l'on pense que c'est sur cette structure - les « cuauhxicalco »- que les dirigeants étaient incinérés".
C'est ce que disent les sources historiques qui se référent à des comptes rendus écrits par des prêtres catholiques qui ont accompagné les soldats espagnols lors de la conquête en 1521. "Bien sûr, maintenant nous devons trouver des preuves archéologiques pour corroborer cela." ajoute Barrera.

La plate-forme, qui est encore entrain d'être déterrée, a été progressivement mis au jour au cours des derniers mois. Elle est recouverte d'au moins 19 têtes de serpents, chacun d'environ cinquante centimètres de long.
Barrera a déclaré que les comptes-rendus de l'an 1500 suggèrent que la plate-forme a également été utilisée lors d'une cérémonie dans laquelle un prêtre aztèque serait descendu de la pyramide à proximité avec un serpent en papier qu'il aurait brûlé sur la plate-forme.
Les documents indiquent qu'il y avait un total de cinq de ces plates-formes dans le complexe du temple.
L'une d'elles a été trouvée il y a plusieurs années, mais elle était plus loin; or la plate-forme récemment découverte se situe au pied de la pyramide, un lieu rituellement plus important.


Des chambres souterraines mais pas de tombe.

En 1997, les archéologues avaient utilisé un géoradar sur un site très proche de l'endroit où la plate-forme de pierre a été trouvée: ils avaient détecté de possibles chambres souterraines qui auraient pu contenir les restes de l'empereur Ahuizotl, qui a gouverné les Aztèques lorsque Christophe Colomb débarqua dans le Nouveau mondiale.

Cependant, les fouilles avaient amené jusqu'à une sorte d'escalier débouchant plus bas sur beaucoup d'offrandes rituelles: des coquillages, des os d'animaux et des pots, mais pas de tombe.

Les archéologues s'accordent à penser qu'une telle découverte serait très significative: "Ce serait une découverte très importante pour l'archéologie aztèque," a déclaré Michael Smith, archéologue à l'Arizona State University qui n'est pas intervenu dans les fouilles, "ce serait extrêmement important, car l'on obtiendrait des informations directes sur la royauté, l'inhumation et l'empire qu'il est difficile de trouver autrement."
Il pense que l'équipe archéologique est tout proche de trouver une tombe royale aztèque.


Voyez aussi les photos des fouilles sur Les Découvertes Archéologiques en Images et l'article de Mexique Ancien: Découverte majeure au Grand Temple de Mexico-Tenochtitlan


Merci à Ely Capuano pour l'information sur cette découverte.

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9.11.2011

Les archéologues découvrent un palais Maya de 2000 ans au Mexique


Une équipe de spécialistes mexicains a découvert les restes d'un palais Maya vieux de 2000 ans dans un site archéologique, au sud-est de l'état du Chiapas.

"Cette découverte constitue la première preuve architecturale d'une occupation précoce des anciennes cités mayas au-dessus du bassin Usumacinta," dans la jungle Lacandone, a précisé l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) dans un communiqué.


Le directeur du projet, Luis Alberto Martos, a expliqué que cette nouvelle découverte a été faite dans une cour encaissée située dans la partie nord du site archéologique du Plan d'Ayutla et représente la première preuve d'occupation de cette zone entre 50 avant JC et 50 après JC.

Martos a ajouté que les premières preuves concrètes de l'occupation maya de cette région remontaient, auparavant, à seulement 250 après J.-C.

Le palais se compose de chambres avec des murs de presque un mètre de largeur, dont les angles sont arrondis, une caractéristique précoce de l'architecture maya.

Un siècle plus tard, les Mayas ont démonté le palais pour en remplir la cour afin d'élever le niveau des autres bâtiments. Cela explique pourquoi les restes inférieurs du palais ont été préservés.

Les constructions ultérieures ont été érigées entre 250 et 800 après JC et correspondent à la période classique, lorsque ce site a joué un rôle politique important.

Ces recherches  devraient  permettre de fournir un regard plus profond sur l'interaction politique et l'intégration dans cette région; en effet, c'est une zone où plusieurs royaumes étaient en conflits donnant lieu à de multiples batailles et alliances.

Martos a ajouté que le travail sur ce site a donné une nouvelle vision de la longue séquence d'occupation dans cette région, depuis le début de l'ère jusqu'à à l'an 1000; une période de «10 siècles se reflète dans l'architecture du lieu."

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7.27.2011

Mexique: un bas-relief Olmèque découvert à Chalcatzingo

Un groupe d'archéologues mexicains a découvert un relief en pierre de 1,5 tonnes de culture Olmèque et créé il y a plus de 2800 ans, rapporte l'Institut National d'Archéologie et d'Histoire (INAH).


La découverte a été faite sur le site archéologique de Chalcatzingo dans l'État de Morelos, «le seul site précolombien connu dans le centre du Mexique avec de grands bas-reliefs», précise l'INAH dans un communiqué.

L'ouvrage, haut de 1,5 mètre a été découvert sur le versant nord de Chalcatzingo lorsque les archéologues construisaient un mur et des toits de protection pour les autres monolithes du site.

Sculptés dans la pierre, l'on peut reconnaitre trois chats assis de profil, regardant vers l'ouest et entourés de décorations.

L'ouvrage était brisé en 11 morceaux; les experts ont passé les mois de Mai et Juin à le restaurer.

Depuis les premières explorations dans les années 1930, quelque 41 monuments ont été découverts dans Chalcatzingo jusqu'à ce jour, dont quatre ont des images de chats. Ils étaient craints et vénérés par les Olmèques, qui habitaient la région entre les années 800-500 avant JC, une période connu comme le Pré-classique Moyen.

Les experts estiment que les Olmèques ont construit une frise tout le long de la colline de Chalcatzingo.

La civilisation olmèque a fleuri entre 1800 avant JC et AD 400 dans la région occupée aujourd'hui par les États de Veracruz et de Tabasco.

Source:

7.18.2011

Une sculpture Bouddhique découverte au Mexique

La pièce de 12 centimètre représente un "Chien de Fô"

Une sculpture en bronze représentant un petit "Chien de Fô" a été découverte par les archéologues de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) et leurs collègues d'établissements américains en Basse-Californie.

Cet objet, d'environ 12 centimètres de haut et autant de large, représente une pièce unique dans l'ensemble des artefacts récupérés lors du Projet Galion de Manille (Proyecto Galeón de Manila) en Basse-Californie.

Cette pièce s'ajoute à près de 500.000 pièces de porcelaine chinoise (1556-1598 après JC).

Selon l'archéologue Roberto Junco, de la Direction de l'archéologie subaquatique (SAS) de l'INAH, la découverte correspond à l'un des premiers galions du XVIe siècle qui a navigué de Manille, aux Philippines, vers le port d'Acapulco, en Nouvelle-Espagne. Cette route commerciale de plus de 16 000 km avait été créé en 1565 par le moine et marin Fray Andres de Urdaneta.

D'après l'historien naval Edward Von der Porten l'ensemble du matériel retrouvé appartenait probablement au galion "San Felipe", qui transportait une cargaison importante de porcelaines chinoises de la dynastie Ming,. La cargaison, répondant aux goûts de la Nouvelle Espagne et des Européens, a disparu sans laisser de traces en 1576.

Le projet de recherche Galion de Manille en Basse-Californie va continuer avec une phase d'études d'imagerie, afin de mieux comprendre la composition de certains matériaux et de créer un catalogue des porcelaines.
Par ailleurs, une nouvelle saison de scans et de fouilles plus étendues est prévu pour 2012.


Sources:
Merci à @elycapuano pour l'information !

7.13.2011

Découverte d'un monolithe dédié au Dieu Aztèque Tlaloc

MAJ 23/02/17
Des archéologues mexicains ont fait une découverte spectaculaire dans l'état de Morelos où ils ont mis au jour un monolithe de 60 tonnes dédié à un Dieu Aztèque au 8e siècle.

Avec des images agricoles gravé sur le côté, cette pierre massive est censée avoir été utilisée par les Aztèques pour appeler le dieu de la pluie.

Découverte d'un monolithe dédié au Dieu Aztèque Tlaloc

"Ces signes sur la roche sont fondamentalement liés à l'agriculture et à l'eau. Nous pensons qu'il est très probable que celui-ci ait été utilisé lors de rituels pour demander la pluie; il a de plus été placé face au Popocatepetl", a déclaré l'archéologue Raul Gonzalez.

Avec une pierre rituelle également à l'effigie du dieu Tlaloc, les experts font le lien entre ce monolithe massif et le site archéologique voisin de Xochicalco.

"Nous avons numérotés les hiéroglyphes: tous ceux que nous avons été en mesure de déchiffrer incluent une image de maïs ainsi que de Tlaloc", a ajouté Gonzalez,  "nous en avons certains qui sont anthropomorphes et d'autres qui sont amorphes. Nous ne connaissons pas leur signification exacte ou ce qu'ils peuvent représenter mais ils sont là."

Le monolithe a été découvert par des ouvriers lors de la construction d'un centre commercial;  c'est alors l'Institut Mexicain d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) qui a pris la relève et mis au jour la pierre près d'une autoroute reliant la ville voisine de Cuautla.

Les scientifiques espèrent que ce monolithe de 60 tonnes puisse être placé dans la zone de Xochicalco classée à l'UNESCO .


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7.08.2011

Mexique: deux statues de guerriers Mayas capturés découvertes à Tonina

MAJ 18/11/15
Deux sculptures pré-hispaniques en pierre calcaire, représentant des captifs de guerre, ont été trouvées par des experts de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) dans la zone archéologique de Tonina.

Pour le chercheur Juan Yadeun, responsables du projet archéologique Toniná, cette découverte montre que la lutte régionale entre Toniná et Palenque est devenu une lutte entre tous les anciens empires Mayas: «Une des sculptures a été découverte en trois parties, la première en Septembre l'année dernière, puis en Mai et Juin les deux autres parties. Ce qui nous a donné un captif de fabrication superbe, dont les inscriptions nous disent qu'ils vient de un royaume des seigneurs de Copan."



Ces sculptures élaborées de deux guerriers, grandeur nature, assis en tailleur avec les mains attachées derrière le dos ont été découvertes en mai dans le site archéologique de Tonina dans le sud de l'État du Chiapas avec deux tableaux de score en pierre du fameux jeu de balle.

Les sculptures hautes de 1.5m portent des inscriptions hiéroglyphiques sur leur pagne et leur poitrine indiquant que ce sont des guerriers appartenant à la ville de Copan.

Cela prouve que les guerriers de Copan ont aidé ceux de Palenque lors des guerres contre Tonina pour le contrôle de la rivière Usumacinta: "La découverte des deux captifs de Copan sont des preuves physiques qui corrobore l'alliance de Copan avec Palenque, dans sa lutte contre Tonina", a déclaré l'archéologue Juan Yadeun, qui supervise le site de Tonina pour l'INAH.

De 688 à 714 après JC,  Tonina et Palenque se sont livrés plusieurs batailles dans la région qui alimente le fleuve Usumacinta, fleuve qui marque aujourd'hui la frontière entre le Mexique et le Guatemala.

De nombreux experts estiment que, les guerres internes entre les cités-états Mayas ou bien la dégradation de l'environnement, peuvent être des causes possibles à la chute des Mayas qui a commencé vers l'an 820.

Une des sculptures de guerrier est complète et des bandes de tissu pendent des oreilles au lieu des traditionnels serres-têtes que portaient les guerriers. L'autre guerrier n'a pas de tête.

Les archéologues ont aussi trouvé des sculptures et des tableaux de score à l'extrémité sud du jeu de balle de Tonina. Les inscriptions montrent aussi des guerriers captifs ont été utilisés comme offrandes lors d'une célébration sur le terrain autour de 695 après JC.

D'après Yadeun, "les prisonniers de Copan on pu être utilisés pendant le rituel d'inauguration (...) du jeu de balle afin qu'ils puissent donner "vie" à la structure".

Les tableaux de score portaient également des inscriptions faisant référence au royaume de Copan.


"Bien que Tonina soit connu pour la virtuosité de ses sculpteurs dépeignant les attitudes humaines et pour ses nombreuses images de captifs, cette nouvelle découverte est extraordinaire ...", écrit Susan Gillespie, une archéologue de l'Université de Floride, "ces textes et les sculptures elles-mêmes nous aident à écrire une histoire des diverses allégeances, des batailles, des défaites, des actes de capture et de sacrifice qui impliquaient les cités Mayas dans la période classique tardive."


Source:
  • Milenio: "Descubren esculturas de guerreros del señorío de Copán en Toniná" Merci à @elycapuano pour l'information !

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