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8.01.2015

Tikal: comment la cité Maya s'est effondrée...

Une équipe internationale de chercheurs estime que la raison de l'effondrement de l'ancienne cité Maya, Tikal, au cours du 9ème siècle de l'Ere Commune, était probablement due à une combinaison de deux facteurs.

Il y aurait d'un côté, les épisodes récurrents de sécheresse, et d'un autre côté, les pratiques mêmes utilisées par les Mayas pour créer un système, efficace pendant certain temps, pour supporter sa population urbaine grandissante.

Ruines de la ville Maya, Tikal; Photo: David L. Lentz.

La forêt a été étudiée, à l'aide d'imagerie satellite, de fouilles, de carottages, mais aussi par l'examen du bois, des plantes et la collecte d'échantillons de terre dans les environs de Tikal.
La cité a été habitée au cours de la période Maya Classique Tardive (600 à 850 de l'Ere Commune).

A partir de là, David L. Lentz, de l'Université de Cincinnati, et ses collègues d'autres institutions, ont pu étudier les pratiques agro-forestières et l'utilisation des terres agricoles par les Mayas, ainsi que les indice de changement environnementaux.
Il ont alors construit ce qu'ils considèrent comme étant le scénario probable de la chute du régime politique de Tikal.

Situé dans le Bassin de Petén, aujourd'hui au nord du Guatemala, Tikal était le centre politique de l'un des royaumes Mayas les plus puissants.

Avec ses constructions monumentales datant du 4ème siècle avant JC, la ville a atteint son apogée pendant la Période Classique (de 200 à 900 après JC).


Déclin et abandon

Les investigations archéologiques on montré qu'après la fin de la période Classique Tardive les constructions monumentales se sont arrêtées, et les structures de l'élite ont été brûlées. Cela coïncide avec un déclin significatif de la population, aboutissant à l'abandon du site.

Mais Tikal n'a pas était le seul centre Maya à vivre un tel déclin à cette époque. C'est d'ailleurs l'un des grands mystères des anciens Mayas qui fait l'objet d'un vif débat scientifique: quelles sont les raisons de l'effondrement d'une si grande partie de l'ancien monde Maya à la fin de leur plus grand épanouissement au cours de la Période Classique ?

La sécheresse, les pratiques agricoles non durables, les conflits et la surpopulation font partie des facteurs qui ont été cités comme causes possibles.


Cette dernière étude se concentre sur l'examen des preuves liées aux facteurs agricoles et environnementaux.

Les données et leur analyse ont montré que les habitants de Tikal pratiquaient des formes intensives d'agriculture, avec irrigation, terrasses et agriculture sur brûlis; tout cela était combiné avec une agroforesterie soigneusement contrôlée et des techniques de conservation de l'eau.

"Ces preuves empiriques démontrent que ce système anthropique géré assidûment de la période Maya Classique était un paysage optimisé de façon à subvenir aux besoins d'une population relativement importante dans une communauté urbaine de faible densité et pré-industrielle" écrivent Lentz et ses collègues, "l'optimisation de la productivité de ce paysage, cependant, a eu un coût élevé dans la réduction de la résilience environnementale et engendré une dépendance complète à la pluviométrie annuelle."

Les auteurs du rapport se sont appuyés sur les découvertes faites dans leur collecte et analyse des dépôts minéraux dans les grottes de la région pour montrer des épisodes persistants de précipitations anormalement basses au cours de la moitié du 9ème siècle. Cela coïncide avec les preuves archéologiques de l'abandon de Tikal lors de cette même période.

De plus, supposent les chercheurs, la sécheresse a probablement été renforcée par les habitants de Tikal même. "Alors qu'il y a de plus en plus de preuves montrant un défrichement de la forêt, même partiel, cela a eu un impact négatif sur le cycle hydrologique. La construction de vastes chaussées combinée avec la déforestation n'a fait qu'exacerber les tendances à l'assèchement. Aussi, à la moitié du 9ème siècle, l'approvisionnement en eau et nourriture était devenu insuffisant (...)"

En conséquence, selon Lentz et ses collègues, la structure sociale de Tikal s'est finalement effondrée et le cœur de la ville a été abandonné, "laissant seulement une petite partie de la population blottie autour des quelques trous d'eau qui ne s'étaient pas asséchés".

Les chercheurs suggèrent que des scénarios similaires ont eu lieu dans la plupart des cités Mayas des Basses-Terres au cours de cette même période, et cela pourrait expliquer le grand "effondrement Maya" à la fin de la Période Classique.


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9.01.2014

Une nouvelle hypothèse sur la construction des pyramides: le concept de conversion d'une structure initiale à degrés en pyramide lisse

L'année dernière je vous avais présenté l'hypothèse de Baptiste Granjon sur la localisation de Gergovie, cette année il s'agit de celle de Michel Michel sur la construction des pyramides.
Sa particularité est qu'elle ne propose pas seulement une théorie de construction de la pyramide de Khéops, mais une théorie qui pourrait concerner toutes les pyramides... Je lui laisse la parole....

*** *** ***

En 1972, c’est La Terre des pharaons, le film réalisé par Howard Hawks, qui déclencha ma passion pour l’Égypte ancienne et ses pyramides. En 1986, peu de temps après avoir âprement débattu de la façon de construire les pyramides de l’Ancien Empire au domicile de Jean-Philippe Lauer, et à la veille de mon départ pour l’Égypte, le regretté grand égyptologue eut la gentillesse de me recommander auprès des plus hautes autorités égyptiennes, Ahmed Kadry et Ahmed Moussa.

Je pus ainsi explorer l'ensemble du plateau de Gizeh dans les meilleures conditions. Bien qu’impressionné par les plus grandes pyramides, ce sont les plus petites, initialement lisses, qui m’intéressèrent le plus. En effet, l’état de dégradation de celles-ci met indiscutablement en évidence leur structure interne à degrés.


Par la suite, j’eus confirmation que la plupart des pyramides, grandes ou petites, possèdent une telle structure interne. Certes, on ne peut affirmer qu’elles en possèdent toutes mais, inversement, aucune d’elle n’en est assurément dépourvue. Dés lors, je suspectais que cette structure à degrés constituait une étape initiale pour construire les pyramides lisses.

Cette approche s’oppose à l’opinion quasi générale des égyptologues qui estiment que cette structure à degrés n’a qu’une fonction symbolique, celle d’un escalier qui permettrait au défunt d’accéder au royaume des morts.
Dans ce cas, toute pyramide lisse devrait être indissociable de cet escalier symbolique. Or, les pyramides lisses construites en briques au Moyen Empire ne possèdent aucune structure particulière (Amenemhat III) et d'autres possèdent une structure croisillonnée en pierre (Sésostris I et Amenemhat I et II). Ce type de structure est donc plus probablement lié au matériau utilisé plutôt qu’à une motivation symbolique.

Mes recherches portèrent d’abord sur la façon de construire une pyramide à degrés. Rapidement, l’hypothèse des rampes latérales développée par l’architecte et égyptologue allemand Uvo Hölscher me sembla économiquement et pratiquement la mieux adaptée et je tentais de trouver une solution pour passer à l’étape suivante, la pyramide lisse. Aucune solution ne m’apparut raisonnable et conforme à l’archéologie en ayant recours à des rampes en briques, selon l’opinion générale des égyptologues.

Il m’apparut alors que ces rampes latérales avaient un volume identique à celui de la maçonnerie complémentaire qui permet de transformer une pyramide à degrés en pyramide lisse. Ce volume est en effet défini par la formule « largeur x Longueur x hauteur / 2 », autant de valeurs que partagent les rampes et la maçonnerie complémentaire (image ci-dessous).


En toute logique, l’idée d’utiliser des pierres plutôt que des briques pour construire les rampes me sembla évidente car il suffirait de déplacer une partie des pierres des rampes pour les transformer en maçonnerie complémentaire et donner à la pyramide sa forme quasi définitive.


Pratiquement, la transformation pourrait se dérouler ainsi, en utilisant des rampes secondaires – comme ici - ou de simples machines de levage (chèvres ou leviers):


Ce concept est intuitif, extrêmement solide, économique, conforme à l’évolution architecturale de ces monuments et pourrait être validé ou invalidé grâce à de simples relevés métriques.

Sur le site Academia.edu, vous aurez accès au développement complet de ma théorie dans un document PDF de 14 pages abondamment illustré:

Toujours sur Academia.edu, un document PDF de 3 pages relatif à un indice architectural favorable à mon hypothèse:

Enfin, une vidéo qui résume mon concept en moins de cinq minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Q8Ii_kBSZHg



Je suis âgé de 64 ans et suis retraité de « La Poste ». Je n’ai donc aucune compétence professionnelle à revendiquer. Je n’ai que mon état d’esprit inspiré de celui de Mc Gyver, une importante documentation et mon grand respect pour l’archéologie.

Michel MICHEL 


Mise à jour du 03/12/2014:

La théorie de Michel Michel a été publiée en anglais dans ans la publication égyptologique « Unter dem Siegel der Nekropole » : A New Hypothesis to Build All Smooth Egyptian Pyramids of the Old Kingdom.

http://www.epubli.de/shop/buch/Unter-dem-Siegel-der-Nekropole-2-Michael-E-Habicht-Otto-Ernst-Michel-Michel-Michael-E-Habicht-9783737514378/41303


12.19.2013

Ile de Pâques: de nouveaux éléments sur l'effondrement de la culture Rapa Nui

L'anthropologue assistant du Musée Bishop à Hawaii, le Dr Mara Mulrooney, a mené une étude de six ans sur Rapa Nui ( île de Pâques ), plus précisément sur l'effondrement théorique de la civilisation de l'île...


Les résultats de sa thèse de doctorat révolutionnaire, intitulée "Continuité ou effondrement ? implantation diachronique et utilisation des terres à Hanga Ho'onu , Rapa Nui ( île de Pâques )"*, sont décrits dans un article publié dans le numéro de Décembre 2013 du Journal of Archaeological Science.

Cette nouvelle analyse réfute les théories précédentes selon lesquelles les insulaires "se sont autodétruits" avant que les Européens ne visitent l'île pour la première fois en 1722.

La théorie, popularisée en 2005 avec le livre"Collapse" de Jared Diamond, veut que  Rapa Nui soit considérée comme un excellent exemple de ce qui se passe quand les gens perdent de vue ce qu'ils font à leur environnement.
Selon le récit populaire, le peuple Rapa Nui aurait commis un «suicide environnemental» par la déforestation de leur île natale.

Mais de nouveaux éléments recueillis par le Dr Mulrooney et ses collègues contestent cette histoire:  "La nouvelle image qui se dégage de ces résultats est celle d'une durabilité et continuité plutôt que d'un effondrement, ce qui jette un nouvel éclairage sur ce que nous pouvons vraiment apprendre de Rapa Nui. Sur la base de ces nouvelles données, peut-être Rapa Nui serait un modèle d'ingéniosité humaine plutôt qu'un l'échec."

Le Dr Mulrooney a analysé plus de 300 datations au radiocarbone de toute l'île, dont les 15 dates de nouvelles fouilles faites dans la région nord de l'île. Ces nouveaux résultats, avec la ré-analyse des dates précédemment recueillies, ont montré que de grandes étendues de l'intérieur de Rapa Nui ont continué à être utilisées pour la production agricole d'aliments comme les patates douces et le taro, même après le contact de l'île avec les Européens.

Cela remet en question directement la croyance précédente selon laquelle ces zones auraient été abandonnées car la chefferie de l'île c'était soi-disant effondrée.

Ces résultats, ainsi que les résultats récents de collègues de M. Mulrooney, Thegn Ladefoged , Ph.D. (Université d'Auckland) , Christopher Stevenson , Ph.D. (Virginia Commonwealth University) , et Sonia Haoa (une archéologue de Rapa Nui) , reposent sur l'analyse d'anciens jardins de l'île. Ils suggèrent que les habitants de Rapa Nui ont réussi à transformer leur île en un environnement plus productif et durable.

Ces nouveaux résultats suggèrent que c'est lors du contact avec les Européens au 18e siècle que la société Rapanui a connu un véritable effondrement de la société en raison de l'introduction de maladies.

*: “Continuity or Collapse? Diachronic Settlement and Land Use in Hanga Ho‘onu, Rapa Nui (Easter Island)”

Source:

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11.09.2011

Le Sanctuaire Arverne de Corent d'un point de vue Archéoastronomique

Le site archéologique du Puy de Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand en Auvergne. Au premier siècle avant notre ère, il fut le siège d'une grande ville gauloise : un oppidum vaste de plusieurs dizaines d'hectares, dont l'importance est signalée par la présence de milliers de pièces de monnaie et de tessons d'amphores à vin importées d'Italie.

L'ampleur des vestiges et la richesse des objets retrouvés identifient le site de Corent à la capitale politique et économique du peuple arverne avant la conquête romaine.

David Romeuf, membre du L.U.E.R.N et de l'A.R.A.F.A, propose une interprétation archéoastronomique de ce site arverne. Comme il l'explique lui-même: "mon intérêt pour l'Astronomie et la période Gauloise Arverne m'a naturellement conduit à m'interroger sur un éventuel lien entre le Sanctuaire latènien de Corent et le Ciel. Je livre ici quelques remarques qui me paraissent assez troublantes pour être relatées mais pour l'instant sans aucune certitude scientifico-archéologique issue de mobiliers ou textes antiques. Je l'exprime bien fermement : ma démarche est uniquement archéoastroNomique"

Le sanctuaire de Corent

Il explore principalement deux pistes:
  • D'une part, il y a aurait une corrélation ou une relation possible entre les données topo-astronomiques (axe fondateur + axe principal de la porte) et les préférences sacrificielles, spécifiques au site, révélées par les fouilles.
  • D'autre part, l'orientation principale pourrait être mise en rapport avec la célébration (ou le repérage) des fêtes celtiques (Puy de Saint-Romain, Soleil, Sirius).


Le plan des fouilles révèle plusieurs directions remarquables dans la construction et l'orientation du Sanctuaire.


Plan des fouilles sur lequel David Romeuf a reporté les lignes de directions significatives.

Le Sanctuaire Arverne de Corent semble être axé avec le Soleil et le Puy de Saint-Romain pour les dates mentionnées des quatre principales fêtes celtiques (dont il n'y a pas de certitude concernant leur célébration en Gaule).
L’étoile la plus brillante du ciel –Sirius- se rajoute aux festivités.

L'axe fondateur du sanctuaire semble dirigé vers le lever apparent de Capella, et celui de sa porte vers le lever de la constellation du Bélier. Capella et le Bélier se levait simultanément de manière héliaque début août et début mai. (Ce point est discuté à la fin de l’article). Ainsi une corrélation pourrait être envisagée entre les orientations topo-astronomiques et les préférences sacrificielles pratiquées dans ce sanctuaire (moutons et chèvres).

D’autres orientations secondaires avec des étoiles de première grandeur et un objet remarquable sont aussi discutées (Capella, Véga, Deneb, Hamal et l'amas M45 dans les Pléiades).

Après un développement fouillé et rigoureux de son argumentation, il en arrive à la conclusion suivante:
"Soit l'orientation du Sanctuaire est une simple coïncidence totalement involontaire de la part des gaulois, car ils n'avaient même pas remarqué ces synchronismes (...) Soit l'orientation est volontaire de la part des gaulois pour marquer le début des fêtes Celtes (...). Si l'orientation est volontaire, différente des classiques équinoxes et solstices, alors le site d'implantation fut délibéré, choisi, connu et repéré auparavant par des initiés."


Reférez-vous à l'article de David Romeuf, pour des explications plus complètes quant à sa théorie: Le Sanctuaire Arverne de Corent et l'Astronomie ?


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9.25.2010

Théorie: un chercheur norvégien tente de percer le secret de la construction des pyramides

Depuis des milliers d'années, les scientifiques du monde entier ont essayé de comprendre comment les Égyptiens ont érigé leurs pyramides géantes.
Aujourd'hui, un architecte et chercheur à l'Université norvégienne de Science et Technologie (NTNU) dit qu'il a la réponse à cette vieille énigme.

Pyramide de Kehops


Les chercheurs sont tellement préoccupés par le poids des pierres qu'ils ont tendance à négliger deux problèmes majeurs:

Comment les Egyptiens savaient exactement où mettre les énormes et pesant blocs de construction ?
Et comment le maître architecte était-il capable de communiquer, de façon détaillée, des plans très précis à un effectif de 10.000 hommes analphabètes ?



Il s'agissait de certaines des questions que s'est posé Ole J. Bryn, architecte et professeur agrégé à la Faculté d'architecture et des beaux arts de l'université NTNU, lorsqu'il a commencé à examiner la grande pyramide de Khéops à Gizeh.

La pyramide de Khufu, mieux connue comme la pyramide de Khéops, se compose de 2,3 millions de blocs de calcaire pesant environ 7 millions de tonnes au total. Avec 146,6 mètres de haut, elle a tenu le record de la plus haute structure jamais construite pendant près de 4000 ans.

Bryn pense que les Egyptiens ont inventé la grille du bâtiment moderne, en séparant le système de mesure de la structure du bâtiment physique lui-même, introduisant ainsi la notion de  tolérance, utilisée dans l'ingénierie d'aujourd'hui et par les architectes.
Bryn a étudié les plans des trente plus anciennes pyramides égyptiennes, et a découvert un système de précision qui a rendu possible pour les Egyptiens d'atteindre le point le plus élevé avec la dernière pyramide, avec un degré impressionnant de précision. "Tant que l'architecte connaît les principales dimensions de la pyramide, il peut projeter le bâtiment comme il l'aurait fait avec un bâtiment moderne, mais avec des méthodes de construction et des mesures connues de l'Egypte ancienne", explique Bryn.


Dans un article scientifique publié en mai 2010, Bryn parle des aspects qui peuvent expliquer la construction d'une multitude de pyramides d'Egypte en prenant le grille du bâtiment, et non pas la construction physique elle-même, comme point de départ pour l'analyse.
Si les principes derrière les dessins de Bryn sont correctes, les archéologues auront une nouvelle «carte» montrant que les pyramides ne sont pas un "bouquet de lourdes roches de structures inconnues", mais plutôt des structures incroyablement précis.

Le développement des théories de Bryn sur les grilles de construction utilisées dans les pyramides d'Égypte a bénéficié d'une coopération avec le Dr Michel Barsoum, du Département des science des matériaux et en génie, de l'université de Drexel à Philadelphie.




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9.07.2010

Theorie: les lignes de Nazca... une carte des sources souterraines ?

MAJ 19/05/17
Un chercheur américain, David Johnson, a avancé la théorie selon laquelle les lignes de Nazca pourraient être liées à l'eau.


Il pense que les lignes seraient une carte géante des sources d'eau souterraine.


Les lignes de Nazca sont situées dans le désert péruvien au sud de Lima.
L'assortiment des lignes parfaitement droites, se trouve dans une zone de 60 kilomètres de long et près de 2 kilomètres de large.


La plaine de Nazca est l'un des endroits les plus secs de la planète, recevant moins de 3 centimètres de pluie par an. 
Ainsi, lorsque Johnson a commencé ses recherches en 1995, il a pris conscience de la rareté de l'eau dans la région et l'effet que cela avait sur la production agricole et la qualité de vie.

En cherchant des sources d'eau, il a remarqué que d'anciens aqueducs, appelé puquios, semblaient être en relation avec certaines des lignes.


L'expert explique qu'un pourcentage élevé de l'eau potable provenant de la chaîne de montagne se déplace par infiltration et que la population pré-hispanique connaissait parfaitement la cartographie de l'eau.



Il suppose que les lignes comme celles de Nazca seraient "une langue pour communiquer lorsque des puits souterrains et des aqueducs sont localisés".

Johnson a donné un sens à chaque personnage: les trapèzes pointent toujours vers un puits. Les cercles sont tracés sur le lieu  d'une fontaine, de même pour les figures complexes. Par exemple, le colibri pointe sur un puits géant avec son bec.

Les travaux de terrain, qui ont lieu tout le long des 1.700 km de côte péruvienne et chilienne, comprenant les plus anciennes civilisations telles que Caral et Arica, supportent la théorie selon laquelle la "façon de communiquer par le tracé" ("way to communicate") serait une pratique courante dans toutes les cultures pré-hispaniques.


Les lignes de Nazca, qui ont fait l'objet d'un débat de plus de 70 ans, sont composées de formes géométriques géantes (triangles, trapèzes, lignes parallèles) et biomorphes (oiseaux, plantes et mammifères); elles sont gravées à la surface du désert au sud Pérou, en particulier dans le bassin du Rio Grande de Nasca.


Johnson a fait des recherches sur ces dessins au sol depuis les années 1990, publiant plusieurs livres sur sa théorie, dont "The Relationship Between the Lines of Nasca and Water Resources,” 1997, “The water lines of Nasca,” 1998, “The Correlation Between the Lines of Nasca and Subterranean Water Resources,” 1999.


En 2002, avec Donald Proulx et Stephen Mabee, il écrit «La corrélation entre les géoglyphes et les ressources hydriques souterraines dans le drainage du Río Grande de Nazca." (“The Correlation Between Geoglyphs and Subterranean Water Resources in the Río Grande de Nazca Drainage.”).


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10.15.2009

Culture Clovis: la théorie de la comète tueuse remise en cause

Une étude indépendante a jeté plus de doutes sur une théorie controversée selon laquelle une comète aurait explosé au-dessus de l'Amérique du Nord il y a près de 13.000 ans, effaçant le peuple Clovis et beaucoup de grands animaux du continent.


Pointe Clovis

Des archéologues ont étudié des sédiments de sept sites de la période Clovis à travers les États-Unis, et n'ont pas trouvé suffisament de débris magnétiques cosmiques pour confirmer qu'un impact extraterrestre a eu lieu à ce moment-là. Il s'agit de la dernière étude à ne pouvoir soutenir les aspects de l'hypothèse de l'impact.

En 2007, une équipe menée par des chercheurs californiens annonçait une théorie selon laquelle une comète ou un astéroïde avait explosé au-dessus de la feuille de glace en Amérique du Nord, créant des incendies et une saturation de l'atmosphère en suie; s'en suivait une période de refroidissement dénommé Nouveau Dryas (Younger Dryas).

Quelque temps après cela, le peuple Clovis, spécialisé dans la chasse de gros animaux et connus pour leurs pointes de lance, a mystérieusement disparu, l'équipe a lié leur disparition aux effets environnementaux de l'impact supposé. Les preuves en étaient des microsphérules magnétiques découvertes dans des sédiments à 25 endroits, dont huit sites de la période Clovis.

Richard Firestone, du laboratoire national Lawrence Berkeley, en Californie, et ses collègues ont fait valoir que les microsphérules étaient des restes de débris cosmiques suite à une explosion.

Mais en plus de 18 mois d'analyse sédimentaire, une équipe dirigée par Todd Surovell, un archéologue à l'Université du Wyoming, à Laramie, a été incapable de détecter des pics de microspherules. Deux des sept sites étudiés étaient des lieux où l'équipe de Firestone a identifiés des pics de sphérules.

"J'ai passé des centaines d'heures à l'examen au microscope des échantillons de sédiments", explique Surovell, "et je n'ai trouvé aucune preuve matérielle appuyant leur théorie."

D'après James Kennett, paleocéanographe à l'Université de Californie à Santa Barbara, et co-auteur de Firestone, cette étude ne contredit pas leur hypothèses. Un autre co-auteur, Allen West de Prescott, en Arizona, affirme que le groupe Surovell n'a pas utilisé la bonne technique pour extraire, identifier et quantifier les microsphérules.

Cependant plusieurs autres groupes ont été incapables de soutenir des aspects essentiels de la théorie de la comète.

Jennifer Marlon, un étudiant de doctorat de géographie à l'Université de l'Oregon à Eugene, et ses collègues n'ont constaté aucun brûlage systématique de la biomasse (qui aurait eu lieu s'il y avait eu des incendies à l'échelle du continent) au moment du Nouveau Dryas dans les données de pollen et de charbon de bois provenant de 35 sites.

De leur côté, Kennett et son équipe ont publié en août dernier un rapport disant qu'ils avaient trouvé des diamants de la taille du nanomètre, prétendument créé lors d'un impact, et de la suie dans les sédiments datés du Dryas récent sur l'Ile Santa Rosa, au large des côtes Californiennes.

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7.08.2009

Une nouvelle théorie pour expliquer la disparition de l'Homme de Néanderthal

Les scientifiques qui cherchent à découvrir le mystère de ce qui est arrivé à l'homme de Neanderthals devraient examiner la manière dont un grand nombre d'entre eux sont morts il y a 30000 ans, affirme un expert danois, dans un article soumis à la revue "Journal of Archaeological Science".

Dans l'article, Bent Sørensen professeur émérite de l'Université de Roskilde écrit que les maladies transportées par l'Homo sapiens en migrant hors de l'Afrique ont été responsables de l'extinction progressive de nos cousins préhistoriques de la même manière que les maladies européennes ont ravagé les populations d'Amérique au XVIe siècle.

"L'homme moderne a introduit des maladies auxquelles il pouvait survivre, mais pour les néandertaliens elles furent mortelles", ajoute Sørensen.

Sørensen défi ainsi les principales théories sur la raison pour laquelle les néandertaliens ont disparu d'Europe il y a 30.000 années.

Ces dernières suggèrent que les Néandertaliens plus trapus n'étaient pas en mesure de s'adapter à l'évolution du climat ou bien qu'ils ont été tués au fur et à mesure que l'homme moderne empiètait sur leur territoire.
Mais, selon Sørensen, les restes osseux ne montrent aucune preuve concluante que les néandertaliens furent tués en raison de la violence causée par l'homme.

Il espère que les efforts actuellement en cours pour cartographier l'ADN des restes d'un Homme de Néanderthal vieux de 38000 ans, découvert en Croatie, permettra d'apporter des preuves pour appuyer sa théorie.
Des méthodes similaires, dit-il, ont été utilisés pour identifier la tuberculose sur des restes vieux de en 5000 ans, découverts en Egypte.

Source:
Liens:

6.24.2007

Région des Grands Lacs: une comète tombée sur terre il y a 12.900 ans...

MAJ 11/04/16
Des chercheurs de l'Oregon proposent une nouvelle théorie selon laquelle une comète aurait frappé la région des Grands Lacs et réduit les populations humaines il y a 12.900 ans.

Ainsi un impact extraterrestre, probablement une comète, a eu pour conséquence un coup de froid de 1000 ans et a éliminé ou presque la culture préhistorique de Clovis ainsi qu'une grande variété d'animaux à travers l'Amérique du Nord...

Cette théorie s'appuie sur une couche de terre riche en carbone qui a été trouvé, mais pas définitivement expliqué, sur une cinquantaine de sites de l'âge de Clovis en Amérique du Nord. Cette date correspond aussi au début d'une période de refroidissement connue sous le nom de Dryas récent.
Les différents sites ont été étudiés par les archéologues Douglas J. Kennett et Jon M. Erlandson de University of Oregon (UO).


Les chercheurs suggèrent qu'une inversion dans les courants marins associé à un refroidissement global, cause de l'extinction de nombreuses espèces animales et de la fin de la période de Clovis, ont pu être engendré par un événement subit et de grande ampleur.

Selon la théorie en cours, ce serait la fonte glaciaire qui aurait déclenché les inversions dans les courants marins...
Cette nouvelle théorie propose un grand objet extraterrestre éclatant au-dessus de la région des Grands Lacs.

D'après Kennett: « Les concentrations les plus élevées de l'impact des matériaux extraterrestres se trouvent dans la région des Grands Lacs et s'étendent au-delà ». Cela aurait eu des effets majeurs sur les populations humaines.

Selon Kennett 35 espèces animales ont disparu à la fin du pléistocène, avec au moins 15 clairement éliminées il y a de 12.900 ans...


Sources:

5.12.2007

Théorie de l'Out of Africa: entre remise en cause et confirmation...

MAJ 09/02/16
Un squelette d'un être humain moderne datant d'environ 40.000 ans, découvert en 2003 dans la grotte de Tianyuan donne un coup de frein à la théorie de la dispersion de l'homme moderne à partir de l'Afrique.

En effet, ces fragments, représentant l’un des squelettes humains les plus anciens en Eurasie orientale, possèdent pour la plupart des caractéristiques correspondant à celles des humains modernes, mais une minorité de traits s’apparente davantage à des hommes plus primitifs, notamment sur les dents et les mains...


S’appuyant sur cette découverte, les chercheurs estiment qu’il n’y a pas eu qu’une seule migration d’homo sapiens venu d’Afrique orientale vers l’Europe et l’Asie, du fait que des ossements légèrement plus jeunes et ayant le même mélange de caractéristiques morphologiques ont aussi été découverts en Eurasie orientale.

Suite à cette nouvelle, qui date d'avril 2007, de nouvelles recherches, menées par la "University of Cambridge" et "Anglia Ruskin University" ont permis de découvrir, grâce à l'ADN, que les populations aborigènes d'Australie venaient du même groupe de colonisation que leurs voisins de Nouvelle-Guinée.
Les résultats montrent qu'ils ont les mêmes caractéristiques génétiques qui ont été associés à l'exode d'Afrique il y a 50.000 ans.
D'après les docteurs Toomas Kivisild et Peter Forster, entre autre, la théorie de l'Out of Africa serait donc bien correcte...

Sources:

1.28.2007

Le peuplement des Amériques: la théorie du Détroit de Béring ne suffit plus...

La théorie classique des premiers arrivants en Amérique est celle du passage sur le pont de terre entre l'Asie et l'Alaska, le détroit de Béring, il y a 12.000 ans à la fin de la dernière ère glaciaire.
Ils auraient traversé, ce qui est aujourd'hui le Canada, vers le sud dans un corridor sans glace pour ensuite coloniser le continent.

Cependant, Michael Collins, de la "University of Texas at Austin", a mis en évidence des traces de peuplement beaucoup plus anciennes, pouvant remonter jusqu'à 14.000 ans, sur le continent.

Le site de Monte Verde au Sud du Chili contient des artefacts vieux de plus de mille ans que la culture Clovis, alors censée être la première sur le continent.

Si les Clovis n'étaient pas les premiers... qui furent donc les colonisateurs de l'Amérique ?
D'après Michael Collins, il y aurait en fait plusieurs sources notamment asiatiques et européennes.

Sources:
  • MySa.com: "Bering land bridge theory disputed"
  • Université Of Texas at Austin: "Archeologist makes the case for burying dominant theory of first Americans"

Informations supplémentaires:

Publication de Michael Collins:

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