11.10.2014

Une énigmatique forteresse Viking découverte au Danemark

Des archéologues du Danmarks Borgcenter et de l'Université d'Aarhus ont fait une découverte exceptionnelle au sud de Copenhague au Danemark.
Dans les champs de Vallø, près de  Køge, ils ont trouvé les traces d'une importante forteresse Viking battis avec d'immenses poutres et des remblais en terre.

La circularité parfaite de la forteresse est similaire à la célèbre Forteresse de Trelleborg, qui avait été construite par le Roi Harald Iᵉʳ de Danemark, ou Harald à la dent bleue, vers 980 après JC.

Vue aérienne de la forteresse Viking de Trelleborg, près de Slagelse au Danemark. Ce fut la première forteresse Viking a être redécouverte. Image: Thue C. Leibrandt (Wikipedia Commons, used under a CC BY-SA 3.0)

C'est la première fois depuis 60 ans, qu'une nouvelle forteresse Viking est découverte au Danemark, a précisé la conservatrice du Danmarks Borgcenter, Nanna Holm.

Sø ren Sindbæk, professeur d'archéologie médiévale à l'Université d'Aarhus explique que: "Les Vikings avaient la réputation d'être des pirates et guerriers sauvages. Cela fut une surprise pour beaucoup lorsque l'on apprit qu'ils étaient aussi capables de construire de magnifiques forteresses. La découverte de la nouvelle forteresse Viking est une opportunité unique de faire avancer notre connaissance sur les conflits et la guerre Viking".

Søren Sindbæk et Nanna Holm ont découvert des restes de bois brûlés au niveau de l'une des portes. Image: Danish Castle Centre

Les précédentes forteresses mises au jour, de type Trelleborg (Fyrkat, Aggersborg et Trelleborg), ont été nominées pour être inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ce sont de nouvelles mesures au laser du paysage qui ont mené la conservatrice Nanna Holm sur la piste de la forteresse. Une élévation presque invisible dans le champ a été décelée et avait un contour circulaire évident: "c'est un monument énorme. La forteresse mesure 145m d'un bord à l'autre. Nous reconnaissons les forteresses de type 'Trelleborg' par la forme circulaire précise des remparts et par les quatre portes massives qui sont orientées sur les points cardinaux. Nos investigations ont montré que la nouvelle forteresse était parfaitement circulaire et avait du bois massif tout le long. Jusqu'ici, nous avons examiné deux portes, et elles correspondent avec le plan de 'Trelleborg'. C'est une merveilleuse découverte."

Sø ren Sindbæk recherche des forteresses Viking depuis des années: "Cette découverte a été un travail de détective. Nous supposions qu'une forteresse manquait sur l'île de Zealand. La localisation à Vallø était tout à fait au bon endroit: un lieu où les anciennes routes principales se croisaient et où l'on atteignait la vallée de la rivière Køge, qui, pendant l'Ere Viking, était un fjord navigable et l'un des plus beaux ports naturels de Seeland. A partir de là, nous avons poursuivi nos recherches étape par étape."
Søren Sindbæk et Nanna Holm ont creusé de tranchées d'essai pour confirmer les relevés géophysique. Image: Danish Castle Centre

L'équipe a fait appel à Helen Goodchild, experte en archéologie géophysique de l'Université d'York en Angleterre. Elle a effectué une analyse plus détaillée, et non-invasive, du site, avant les fouilles.

D'après Sø ren Sindbæk: "en mesurant de petites variations dans le magnétisme de la terre, on peut identifier certaines caractéristiques archéologiques sans rien détruire. De cette façon, nous avons dressé une étonnante "image fantôme" détaillée de la forteresse en quelques jours. A partir de cette étude, nous avons su exactement où nous devions engager nos fouilles afin d'obtenir le plus d'informations possible sur ce mystérieux château."

Nanna Holm souligne que la forteresse était une véritable installation militaire et qu'elle fut probablement la scène d'un combat: "Nous avons pu observer que les portes ont été brûlées; à la porte nord, nous vous avons trouvé d'énormes pieux en chêne carbonisés."

 Elle affirme que ce bâtiment appartenait sans aucun doute à la période Viking: "les forteresses n'ont été construites de cette manière que sous la période Viking. Le bois brûlé au niveau des portes permettra de déterminer l'âge grâce à la datation au radiocarbone et à la dendrochronologie. Les échantillons ont été envoyés et nous sommes impatients d'avoir les résultats. Si nous pouvons établir la date de construction de la forteresse, nous pourrions comprendre les évènements historiques dont elle a fait partie."

Les forteresses Viking sont parmi les plus célèbres monuments du Danemark. Ils attirent les touristes du monde entier, et leur étude a souvent réécrit l'histoire du pays. 

 "Nous sommes impatients de savoir si le château date du temps du Roi Harald 1er, comme les autres forteresses, ou peut-être d'un roi plus ancien. En tant que fortification militaire de la période Viking, le monument pourrait nous aider à comprendre la position de Seeland par rapport à l'ancien Royaume Danois" a ajouté Nanna Holm.

Jusqu'ici, seule une petite partie du site a été fouillée.

"La liste des questions en suspens est longue" pour Søren Sindbæk, "cela est passionnant. Une telle découverte n'arrive pas souvent au cours d'une vie. Les fouilles ont confirmé bien plus que ce que nous osions espérer, mais il y a encore beaucoup à apprendre. La prochaine grande question est de savoir s'il y avait de grandes constructions à l'intérieur de la forteresse, comme il y en a à Trelleborg. La découverte pose aussi la question de savoir s'il y a d'autres nouvelles forteresses à découvrir".

Relecture par Marion Juglin
Sources:


Derniers articles sur le Danemark:


Lien:

11.06.2014

Une église Romaine mise au jour au Kosovo

Des archéologues Turcs ont découvert une église de la période Romaine, datant du 4ème siècle après JC, à Gracanica, près de Pristina au Kosovo.



En 2012, sous la supervision du Professeur agrégé Haluk Çetinkaya, de l'Université de Mimar Sinan, l'équipe avait commencé les fouilles à Ulpiana, l'un des plus importants sites de l'époque Romaine dans la région, suite à un accord avec le Ministère de la Culture du Kosovo.

Un baptistère avait été découvert avant que les archéologues ne trouvent une section de l'église avec les biens de deux familles de deux périodes historiques distinctes.

Çetinkaya a supposé que l'église avait subi une restauration avant d'être détruite vers la fin du 4ème siècle.

Un tiers de cette ancienne construction a été mise au jour; elle devait probablement faire 19 mètres de haut. Les fouilles continuent afin de découvrir la partie centrale de l'église enfouie actuellement.

Les experts ont pris en compte de nombreux facteurs pour déterminer la date de construction: "nous avons examiné les matériaux de construction et les pièces de monnaie. Ensuite, nous avons daté les squelettes" a ajouté Çetinkaya.

Les squelettes enterrés près du baptistère ont été étudiés en laboratoire. "Ils remontent aux 5ème siècle. Nous avons aussi trouvé 101 pièces de monnaie, dont la plupart, celles qui sont lisibles, remontent au 4ème siècle" a-t-il ajouté.

La datation est une importante phase dans les études archéologiques. La découverte de matériaux, comme une brique, a donné d'importants indices: "Il faut savoir qu'il était interdit d'utiliser du mortier pour la construction d'une église après le premier quart du 5ème siècle. Or, nous avons trouvé des restes de mortier, ce qui suggère que l'église a été construite avant le 5ème siècle." a dit Çetinkaya.

Milot Berisha de l'Institut d'Archéologie du Kosovo a précisé que des pré-fouilles avaient commencé en 2008 avec des archéologues Allemands. Ils ont mené les recherches sur une zone de 20 hectares avec des technologies géophysiques modernes. L'institut a commencé à travailler avec les spécialistes Turcs en 2012 et les travaux de restauration se poursuivent en même temps que les fouilles.

Relecture par Marion Juglin
Source:

10.31.2014

Teotihuacán: un tunnel sacré menant à d'anciennes tombes ?

Cela fait des années qu'un tunnel est exploré à Teotihuacán. Sellé il y a près de 2000 ans, il contenait des milliers de reliques et la découverte de trois chambres pourrait apporter des découvertes encore plus importantes...

 Vue du tunnel. Source: BBC

Le directeur du projet, Sergio Gomez, précise que les chercheurs ont atteint récemment le bout du tunnel long de 103 mètres.
Travaillant méticuleusement tout le long, ils ont collecté des reliques allant de simples graines jusqu'à des poteries ou des ossements d'animaux.

Une grande offrande trouvée près de l'entrée des chambres, à 18 mètres sous le Temple du Serpent à Plumes, suggère qu'il pourrait s'agir des tombes de l'élite de la cité.
A la fin du tunnel, les archéologues ont trouvé des offrandes juste avant les trois chambres, suggérant que l'élite de la cité pourrait y être enterrée. Source photo:BBC


"Comme c'est l'un des endroits les plus sacrés de tout Teotihuacán, nous pensons qu'il a pu être utilisé pour les dirigeants afin d'acquérir une essence divine leur permettant de continuer leur règne" explique Gomez.

Contrairement aux autres ruines précolombiennes du Mexique, les archéologues n'ont jamais trouvé de restes pouvant appartenir aux dirigeants de Teotihuacán.
 Une telle découverte permettrait de comprendre la structure principale de la cité et aussi de savoir si le règne était héréditaire.

"Nous n'avons pas perdu espoir de trouver (des tombes), et si elles sont ici, il doit s'agir de personnes très importantes" ajoute-t-il.

 Jusqu'à présent, l'équipe de Gomez a fouillé environ 60 centimètres dans les chambres. Une exploration complète prendra une année supplémentaire.

Des études initiales de l'INAH ont montré que le tunnel était fonctionnel jusqu'à environ 250 après JC avant d'être fermé.

Teotihuacán a longtemps dominé le Mexique central et était à son apogée de 100 avant JC 750 après JC.  On pense que la cité aurait abrité plus de 100,000 personnes mais qu'elle a été abandonnée avant l'arrivée des Aztèques au 14ème siècle.

Vous trouverez de nombreuses photos sur le site de la BBC:
Merci à Audric pour l'info !

Source:

Derniers articles sur Teotihuacán:


10.30.2014

Des bains Romains découverts en Géorgie

A Gonio, au Sud de Batumi, une équipe de chercheurs a découvert des thermes construits et utilisés par l'armée Romaine il y a 2000 ans.

Des étudiants de l'Institut d'Archéologie de l'Université de Varsovie, explorent les bains romains. Photo by R.Karasiewicz-Szczypiorski.

"Nous sommes surpris par l'âge de la structure, mais aussi par la qualité de sa construction" rapporte le Dr. Radosław Karasiewicz-Szczypiorski, chef des fouilles.

Les recherches sont menées à l'intérieur de l'ancien fort d'Apsaros, construit par les Romains dans la deuxième moitié du 1er siècle après JC. Près de la forteresse se trouvait la seule route praticable allant de Colchis (Ouest de la Géorgie) vers les provinces Romaines d'Asie Mineure.

"En général, les thermes construits pour les militaires n'étaient pas luxueux. C'est pourquoi nous avons été surpris en découvrant des mosaïques ornant le sol. Nous avons aussi mis au jour une grande partie d'une piscine d'eau froide, que l'on appelait un frigidarium." précise Dr. Karasiewicz-Szczypiorski.

L'âge des thermes fut une autre surprise pour les archéologues. Les chercheurs s'attendaient à découvrir des structures du 2ème-3ème siècle après JC.  Et cependant, les bains datent probablement de la seconde moitié du 1er siècle.

Des fragments de mosaïques sont apparus juste après le nettoyage. En arrière-plan, la piscine d'eau froide qui a été mise au jour. Photo by R.Karasiewicz-Szczypiorski

Il y a des traces de présence ancienne des Romains dans cette région. La structure a probablement été construite sous le règne de l'Empereur Vespasien.

Les fouilles à Gonio sont menées par l'équipe de l'Institut d'Archéologie et le Centre Polonais d'Archéologie Méditerranéenne de l'Université de Varsovie, ainsi que les archéologues du Musée-Réserve de Gonio-Apsaros et l'Agence pour la Préservation du Patrimoine Culturel D'Adjara.

Il s'agit de la première saison de fouille qui continuera les deux prochaines années . "Nous allons mettre au jour l'ensemble de la zone des thermes" Les restes des bains seront conservés et protégés par un toit. Cela deviendra une attraction touristique près de Batumi" conclu le Dr. Karasiewicz-Szczypiorski.

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur la civilisation romaine:

10.27.2014

Göbekli Tepe est aussi le plus ancien atelier de sculpture du monde

Le plus ancien temple au monde, Göbekli Tepe (environ 12.000 ans), est aussi le plus ancien atelier de sculpture connu d'après des découvertes suite à des fouilles sur le site, qui y ont lieu depuis vingt ans.

Göbeklitepe 

Göbekli Tepe, localisé dans le sud-est de la province de Şanlıurfa en Turquie est parfois décrit comme "le point 0 de l'histoire". Les fouilles y sont menées par l'Institut Archéologique Allemand et le Ministère Turque de la Culture et du Tourisme.

L'archéologue allemand, Klaus Schmidt, qui est mort il y a quelques mois, était le directeur des fouilles.

 Le professeur agrégé, Cihat Kürkçüoğlu du Département d'Arts et d'Histoire de l'Université d'Harran (HRU), rapporte que les travaux à Göbekli Tepe ont révélé des sculptures de la période Néolithique, représentant essentiellement des animaux comme des sangliers, renards et oiseaux...
Pour Kürkçüoğlu, ces découvertes révèlent que l'art de la sculpture et du relief en pierre remonte à 12000 ans.

"Ce sont les plus anciennes sculptures monumentales au monde" ajoute-t-il. Il précise qu'ont été trouvées des petites sculptures âgées entre 10000 et 20000 ans, les "sculptures de Vénus", mais les reliefs en pierre sur des stèles en forme de T à Göbekli Tepe et dans le désert de Nevali sont "les plus anciennes sculptures au monde".

Source: Wikipédia

Une sculpture en calcaire de 1.8m de haut, surnommée "Homme Balıklıgöl" ou "Homme Urfa", découverte lors des fouilles près du lac Balıklıgölen en 1995, remontait à 10000 ans. "Cela nous montrait que Göbekli Tepe est le lieu de naissance des arts plastiques. C'est un temple mais en même temps c'est le plus ancien atelier de sculpture au monde. On s'attend à des exemples primitifs de sculpture en pierre, mais l'on y trouve des sculptures très esthétiques, artistiques et abouties. Cela nous a grandement surpris. Certaines compositions de Göbekli Tepe pourraient même faire des jaloux de nos jours. Alors que les fouilles continuent de progresser, je pense que nous trouverons de plus anciens prototypes." a ajouté Kürkçüoğlu.

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur la Turquie:

10.23.2014

Deux cités Mayas découvertes dans la jungle Mexicaine

Une équipe d'archéologues slovaques a découvert deux cités Mayas dans les jungles du Mexique.

Les deux cités, Tamchén et Lagunita, se situent dans la Réserve de Biosphère de Calakmul. C'est la plus grande réserve de forêt tropicale au Mexique et c'est aussi là où se situent de nombreuses ruines et sites archéologiques Mayas.

Un portail en pierre zoomorphe trouvé sur le site redécouvert de lagunita (source photo: Research Center of the Slovenian Academy of Sciences and Arts)   

La jungle dans cette région est particulièrement dense et difficile à traverser; les chercheurs ont donc fait des relevés aériens, utilisé des guides locaux et la géodésie pour localiser les ruines des cités.

En réalité, Lagunita avait déjà été découverte par des chercheurs auparavant. En 1970, un Américain, Eric von Euw, avait visité le site et dessiné certains de ses éléments. Mais il n'avait jamais publié ses travaux, ni noté l'emplacement du site. Ses documents sont aujourd'hui au Peabody Museum of Archaeology and Ethnology à Harvard.

"Nous avons trouvé le site grâce aux photographies aériennes" explique Ivan Šprajc, "mais nous n'avons identifié Lagunita seulement lorsque nous avons vu les façades des monuments et que nous les avons comparées avec les dessins de Von Euw, que l'expert renommé en culture Maya, Karl Herbert Mayer, nous avait mis à disposition".

Ivan Šprajc, directeur de l'équipe slovaque, avait découvert une autre cité Maya dans la même région l'année passée.

Tamchén et Lagunita sont deux grands sites, avec des temples en forme de pyramide, des stèles,  des places et d'autres structures.

Modèle 3D de Tamchén, vers le Nord (Aleš Marsetič / source photo: Research Center of the Slovenian Academy of Sciences and Arts)

Le nom de "Lagunita" avait été donné au site par Von Euw. Le nom du second site, Tamchén, signifie "puits profond" dans le dialecte local, et fait références aux plus de 30 chultuns (de larges trous, comme des puits, en forme de bouteille, utilisés pour collecter les eaux de pluie) trouvés dans la cité.

Tamchén était probablement plus ancienne que Lagunita, avec des caractéristiques indiquant qu'elle a dû être construite vers 250 après JC.

Comme d'autres sites dans la région, ces deux cités ont été abandonnées aux alentours de 1000 après JC, pour des raisons que les archéologues essayent toujours de comprendre.

Relecture par Marion Juglin

Sources: 



Derniers articles sur les Mayas:

10.20.2014

Des griffes vieilles de 1,500 ans intriguent les archéologues au Pérou

Des archéologues ont découvert une paire de griffes métalliques aiguisées en fouillant la tombe d'un noble d'une civilisation pré-inca.

La paire de griffes en métal. Photo: Reuters.

Les scientifiques supposent que ces griffes devaient être attachées à un costume recouvrant le corps, et devaient jouer un rôle lors d'un combat rituel dans l'ancienne civilisation Moche.

Ils supposent qu'un combat rituel était mené entre deux hommes, et le gagnant devait recevoir ces griffes comme trophée. Le perdant devait être sacrifié aux dieux.

Sur ce même site de Huaca de la Luna, près de la ville de Trujillo, les archéologues ont découvert un sceptre, des boucles d'oreille et un masque. "Le sceptre représente le pouvoir, les boucles d'oreille, le statut, et la pièce en céramique est typique d'un personnage de l'élite" rapporte l'archéologue Santiago Uceda.

Le squelette d'un noble a aussi été trouvé dans la tombe.

La découverte sera emportée aux Etats-Unis pour des examens plus approfondis. Davantage de tests et de recherches aideront à déterminer l'âge de l'objet et son utilisation.

Le site archéologique de Huaca de la Luna, ou Temple de la Lune,  fait partie de l'ancienne capitale Moche, construite de millions de blocs d'adobe entre le premier et huitième siècle après JC au nord du Pérou.

Les Moche vénéraient plusieurs dieux, et certaines théories prétendent qu'ils effectuaient régulièrement des sacrifices de sang, probablement pour garantir une météo favorable.

Un squelette avec des pots en céramique dans la tombe d'une prêtresse de la culture Moche. Reuters

Les experts supposent que les victimes devaient être exposées et torturées pendant des semaines avant leur sacrifice.
John Verano, professeur d'anthropologie à l'Université de Tulane, pense que certaines parties de la victime étaient mangées dans le cadre d'un rituel cannibale.

Les fouilles des places du temple Moche ont mis au jour des groupes de gens sacrifiés ensemble. Les squelettes de jeunes hommes ont été excarnés (pratique qui consiste à enlever la chair et les organes d'un corps).
Les sacrifices devaient être associés à des rites ancestraux de renouveau et de fertilité agricole.

Dans l'iconographie Moche, il y a un personnage que les chercheurs ont surnommé le "Décapiteur" ou Ai Apaec; il est souvent décrit comme une araignée, ou parfois comme une créature ailée ou un monstre marin.
Lorsque le corps est inclus, le personnage est généralement représenté avec un bras tenant un couteau et un autre tenant par les cheveux une tête coupée.
Il est aussi dépeint comme un "personnage humain avec une bouche de tigre et des crocs".

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur la civilisation Moche: