Des chercheurs, comprenant un professeur de l’Université d'Indiana, un doctorant et un étudiant de premier cycle, ont utilisé des techniques d'exploration de données pour passer en revue les transcriptions de 40 000 discours du mandat de deux ans de l'Assemblée Nationale Constituante, première assemblée constituante française.
Adoptant des outils analytiques pour suivre les schémas d'utilisation des mots, ils ont découvert les principes de la Révolution Française. Les idéaux et les objectifs ont ainsi émergé et évolué dans les discours et les débats de l'assemblée.
Ils ont aussi remarqué que certains des travaux les plus influents ont eu lieu dans les coulisses des commissions. "Au début de la révolution, il y a beaucoup de nouvelles idées" rapporte Rebecca Spang, co-auteure de l'article et professeur d'histoire au College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana, "finalement, certaines d'entre elles ont collé, et les gens ont gravité autour et continué à travaillé dessus. Et c'est ce que nous appelons la révolution".
L'étude, "Individuals, Institutions and Innovation in the Debates of the French Revolution," (Les individus, les institutions et l'innovation dans les débats de la Révolution française) a été publiée le 17 avril 2018 dans la revue évaluée par les pairs Proceedings of the National Academies of Science, ou PNAS.
Alexander Barron, candidat au doctorat à l'école d'informatique et d'ingénierie de l'Université Bloomington de l'Indiana, est l'auteur principal; les autres sont Jenny Huang, diplômé en analyse sociale et culturelle et Simon DeDeo de Carnegie Mellon University and the Santa Fe Institute.
Les historiens et les scientifiques politiques débattent depuis longtemps sur le fait de savoir si les événements de la révolution ont créé ses idéaux ou si les idéaux ont façonné la révolution.
En analysant des schémas verbaux provenant des Archives numériques de la Révolution française pour déterminer à quel point ils étaient nouveaux et s'ils persistaient ou disparaissaient, les chercheurs ont fourni des preuves en faveur de l'argument selon lequel les débats dans l'assemblée ont produit les idéaux et les principes de la révolution.
Ils ont constaté que les membres de l'assemblée sur la gauche de l'échiquier politique ont utilisé de nouvelles façons de parler, dont certaines ont pris et gagné en l'influence, tandis que les membres plus conservateurs utilisaient des combinaisons de mots plus familières pour retarder le changement
Les membres qui étaient charismatiques et qui ont fait valoir leur point de vue de nouvelle manière ont été plus efficaces pour faire accepter leurs propositions.
Mais à mi-chemin de l'assemblée, les commissions ont acquis un nouveau pouvoir leur permettant de proposer et de disposer de la législation, et ce changement s'est avéré significatif. "Les assemblées législatives ne peuvent tout simplement pas traiter chaque élément par la discussion" ajoute Barron, "Pour faire face à ce goulot d'étranglement, ils ont créé des commissions, une transformation qui s'est produite organiquement dans l'assemblée que nous avons étudiée. Ces commissions ont fini par être des centres de pouvoir grâce à leurs connaissances spécialisées, diminuant l'efficacité du charisme dans le débat direct'.
Les auteurs ont analysé des textes des Archives numériques de la Révolution française en utilisant une méthode combinant théorie de l'information et une approche statistique appelée allocation de Dirichlet latente.
Ils vont publier le logiciel développé pour le projet afin que d'autres chercheurs puissent l'utiliser pour des études similaires
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Adoptant des outils analytiques pour suivre les schémas d'utilisation des mots, ils ont découvert les principes de la Révolution Française. Les idéaux et les objectifs ont ainsi émergé et évolué dans les discours et les débats de l'assemblée.
Ils ont aussi remarqué que certains des travaux les plus influents ont eu lieu dans les coulisses des commissions. "Au début de la révolution, il y a beaucoup de nouvelles idées" rapporte Rebecca Spang, co-auteure de l'article et professeur d'histoire au College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana, "finalement, certaines d'entre elles ont collé, et les gens ont gravité autour et continué à travaillé dessus. Et c'est ce que nous appelons la révolution".
L'étude, "Individuals, Institutions and Innovation in the Debates of the French Revolution," (Les individus, les institutions et l'innovation dans les débats de la Révolution française) a été publiée le 17 avril 2018 dans la revue évaluée par les pairs Proceedings of the National Academies of Science, ou PNAS.
Alexander Barron, candidat au doctorat à l'école d'informatique et d'ingénierie de l'Université Bloomington de l'Indiana, est l'auteur principal; les autres sont Jenny Huang, diplômé en analyse sociale et culturelle et Simon DeDeo de Carnegie Mellon University and the Santa Fe Institute.
La Révolution Française a été l'une des plus importantes transformations politique dans l'histoire. Elle a renversé la monarchie, établi une république et inspiré le monde.
Les historiens et les scientifiques politiques débattent depuis longtemps sur le fait de savoir si les événements de la révolution ont créé ses idéaux ou si les idéaux ont façonné la révolution.
En analysant des schémas verbaux provenant des Archives numériques de la Révolution française pour déterminer à quel point ils étaient nouveaux et s'ils persistaient ou disparaissaient, les chercheurs ont fourni des preuves en faveur de l'argument selon lequel les débats dans l'assemblée ont produit les idéaux et les principes de la révolution.
Ils ont constaté que les membres de l'assemblée sur la gauche de l'échiquier politique ont utilisé de nouvelles façons de parler, dont certaines ont pris et gagné en l'influence, tandis que les membres plus conservateurs utilisaient des combinaisons de mots plus familières pour retarder le changement
Les membres qui étaient charismatiques et qui ont fait valoir leur point de vue de nouvelle manière ont été plus efficaces pour faire accepter leurs propositions.
Mais à mi-chemin de l'assemblée, les commissions ont acquis un nouveau pouvoir leur permettant de proposer et de disposer de la législation, et ce changement s'est avéré significatif. "Les assemblées législatives ne peuvent tout simplement pas traiter chaque élément par la discussion" ajoute Barron, "Pour faire face à ce goulot d'étranglement, ils ont créé des commissions, une transformation qui s'est produite organiquement dans l'assemblée que nous avons étudiée. Ces commissions ont fini par être des centres de pouvoir grâce à leurs connaissances spécialisées, diminuant l'efficacité du charisme dans le débat direct'.
Les auteurs ont analysé des textes des Archives numériques de la Révolution française en utilisant une méthode combinant théorie de l'information et une approche statistique appelée allocation de Dirichlet latente.
Ils vont publier le logiciel développé pour le projet afin que d'autres chercheurs puissent l'utiliser pour des études similaires
Source:
Liens:
- College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana
- School of Informatics, Computing and Engineering
- Carnegie Mellon University
- Santa Fe Institute
- Archives numériques de la Révolution française
- Allocation de Dirichlet latente
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