Il y a plus de 3000 ans, dans la vallée du Nil, un corps a été soigneusement préparé pour un enterrement cérémoniel. Il fut enveloppé dans un linceul puis placé dans une tombe et entouré d'objets importants démontrant son statut élevé.
Ce qui est peu commun ici, c'est l'occupant de la tombe: un cheval tirant un chariot. Il devait être suffisamment important pour mériter une sépulture ornée habituellement réservée aux personnes de haut rang.
Les scientifiques avaient mis au jour ce cheval en 2011 à Tombos au Soudan. Le squelette remonte aux environs de 949 avant JC, et serait le squelette de cheval le mieux préservé découvert jusqu'ici concernant cette période.
Une récente étude a décrit la tombe et son contenu dans la revue Antiquity Journal.
.
Les anciens égyptiens ont bâti Tombos vers 1450 avant JC comme avant poste étranger dans le royaume rival de Nubie. La cité est devenue plus tard une importante communauté nubienne après s'être retirée de la domination égyptienne.
Les artéfacts trouvés dans les sites archéologiques de Tombos révèlent beaucoup d'informations sur l'influence de la culture égyptienne et éclairent les aspects de la vie quotidienne qui étaient distinctement nubiens, rapportent les scientifiques dans l'étude.
Lorsque le site a été fouillé à l'origine, les archéologues avaient trouvé un complexe funéraire avec une chapelle et une pyramide, ainsi qu'un puits menant à plusieurs chambres souterraines; un agencement typiquement associé aux tombes pyramidales des élites.
Les quatre chambres funéraires contenaient des restes humains d'environ 200 personnes représentant plusieurs générations, ainsi que des poteries, des outils et objets décoratifs. Cependant, le tombeau contenait très peu de restes d'animaux, et trouver un cheval si bien préservé, dans le puits sous la chapelle, à une profondeur de 1.6m, a surpris les scientifiques.
"Il était clair que le cheval était une sépulture intentionnelle, ce qui était extrêmement fascinant" rapporte Michelle Buzzon, bioarchéologue au Département d'Anthropologie de l'Université de Purdue.
Des restes de fourrure marron avec des marques blanches s'accrochaient toujours aux pattes postérieures de l'animal, et les chercheurs ont trouvé des restes décomposés d'un linceul qui les a aidés à dater l'enfouissement entre 1005 et 893 avant JC.
Le puits de la tombe autour du squelette a également révélé d'autres artéfacts faisant allusion au statut du cheval, dont un scarabée sculpté et un morceau de fer (probablement une partie de la bride de l'animal) qui est le plus ancien exemple de fer mis au jour en Afrique.
Après avoir examiné les dents du cheval et ses ossements, les scientifiques ont déterminé que l'animal était une jument morte entre 12 et 15 ans.
Des analyses plus poussées du squelette ont montré qu'elle a mené une vie active, et des signes de stress dans ses côtes et sa colonne vertébrale laissent supposer qu'elle portait un harnais pour tirer un char.
Cependant, son âge au moment de sa mort indiquent que le propriétaire avait bien pris soin de l'animal au cours de sa vie.
Le tombeau pour le cheval suggère qu'il avait probablement joué un rôle important pour son propriétaire et qu'il était plus qu'une simple bête de somme. La pièce de bride en fer trouvée dans la tombe (un objet cher et rare qui aurait été fait spécifiquement pour ce cheval) a contribué à établir son statut élevé.
Alors que les enterrements de chevaux étaient rares à l'époque, ils sont devenus plus tard plus courant dans la société nubienne et égyptienne, aux alentours de 728 et 657 avant JC.
Mais l'attention aux détails dans cette inhumation et la vénération affichée suggèrent que les chevaux pouvaient avoir déjà atteint une représentation symbolique de la richesse et du pouvoir pour le peuple nubien, et qu'ils ont pu jouer un rôle plus important dans la culture nubienne qu'on ne le supposait auparavant.
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Ce qui est peu commun ici, c'est l'occupant de la tombe: un cheval tirant un chariot. Il devait être suffisamment important pour mériter une sépulture ornée habituellement réservée aux personnes de haut rang.
Découverts en 2011, les restes d'un cheval tirant un chariot ont été trouvés dans une tombe à plus de 1.5m sous terre. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239
Les scientifiques avaient mis au jour ce cheval en 2011 à Tombos au Soudan. Le squelette remonte aux environs de 949 avant JC, et serait le squelette de cheval le mieux préservé découvert jusqu'ici concernant cette période.
Une récente étude a décrit la tombe et son contenu dans la revue Antiquity Journal.
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Les anciens égyptiens ont bâti Tombos vers 1450 avant JC comme avant poste étranger dans le royaume rival de Nubie. La cité est devenue plus tard une importante communauté nubienne après s'être retirée de la domination égyptienne.
Les artéfacts trouvés dans les sites archéologiques de Tombos révèlent beaucoup d'informations sur l'influence de la culture égyptienne et éclairent les aspects de la vie quotidienne qui étaient distinctement nubiens, rapportent les scientifiques dans l'étude.
Lorsque le site a été fouillé à l'origine, les archéologues avaient trouvé un complexe funéraire avec une chapelle et une pyramide, ainsi qu'un puits menant à plusieurs chambres souterraines; un agencement typiquement associé aux tombes pyramidales des élites.
Les quatre chambres funéraires contenaient des restes humains d'environ 200 personnes représentant plusieurs générations, ainsi que des poteries, des outils et objets décoratifs. Cependant, le tombeau contenait très peu de restes d'animaux, et trouver un cheval si bien préservé, dans le puits sous la chapelle, à une profondeur de 1.6m, a surpris les scientifiques.
"Il était clair que le cheval était une sépulture intentionnelle, ce qui était extrêmement fascinant" rapporte Michelle Buzzon, bioarchéologue au Département d'Anthropologie de l'Université de Purdue.
Des restes de fourrure marron avec des marques blanches s'accrochaient toujours aux pattes postérieures de l'animal, et les chercheurs ont trouvé des restes décomposés d'un linceul qui les a aidés à dater l'enfouissement entre 1005 et 893 avant JC.
Le puits de la tombe autour du squelette a également révélé d'autres artéfacts faisant allusion au statut du cheval, dont un scarabée sculpté et un morceau de fer (probablement une partie de la bride de l'animal) qui est le plus ancien exemple de fer mis au jour en Afrique.
Le tombeau contenant le squelette du cheval avait plusieurs chambres contenant des artéfacts et les restes de 200 personnes. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239
Après avoir examiné les dents du cheval et ses ossements, les scientifiques ont déterminé que l'animal était une jument morte entre 12 et 15 ans.
Des analyses plus poussées du squelette ont montré qu'elle a mené une vie active, et des signes de stress dans ses côtes et sa colonne vertébrale laissent supposer qu'elle portait un harnais pour tirer un char.
Cependant, son âge au moment de sa mort indiquent que le propriétaire avait bien pris soin de l'animal au cours de sa vie.
Le tombeau pour le cheval suggère qu'il avait probablement joué un rôle important pour son propriétaire et qu'il était plus qu'une simple bête de somme. La pièce de bride en fer trouvée dans la tombe (un objet cher et rare qui aurait été fait spécifiquement pour ce cheval) a contribué à établir son statut élevé.
Alors que les enterrements de chevaux étaient rares à l'époque, ils sont devenus plus tard plus courant dans la société nubienne et égyptienne, aux alentours de 728 et 657 avant JC.
Mais l'attention aux détails dans cette inhumation et la vénération affichée suggèrent que les chevaux pouvaient avoir déjà atteint une représentation symbolique de la richesse et du pouvoir pour le peuple nubien, et qu'ils ont pu jouer un rôle plus important dans la culture nubienne qu'on ne le supposait auparavant.
Merci à Audric pour l'info !
Source:
- Live Science: "This 3,000-Year-Old Horse Got a Human-Style Burial"
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