6.14.2018

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Des chercheurs de l'Université Griffith cherchent à en apprendre plus sur "l'archéologiquement invisible", à savoir, les enfants de l'âge de glace et leurs jouets.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Les archéologues pensaient qu'il était quasi impossible de trouver des jouets remontant au lointain passé de l'Europe, le paléolithique, il y a 45000 à 11000 ans.


La recherche sur les enfants de cette période est un aspect relativement nouveau en archéologie.


L'archéologue Dr Michelle Langley de l'Australian Research Centre for Human Evolution dit qu'en regardant quels jouets utilisent les enfants des communautés de chasseurs-cueilleurs d'aujourd'hui, l'on peut identifier ceux utilisés par les enfants qui ont vécu il y a des dizaines de milliers d'années.

"Ces jouets comprennent généralement des poupées ou des figurines, de petites lances ou des arcs et des flèches, de petites versions des outils couramment utilisés par leurs parents, et des figurines en terre," rapporte-t-elle, "on a également constaté que les parents ou d'autres membres de la famille peuvent passer de nombreuses heures à fabriquer de beaux jouets souvent de valeur pour leurs enfants."

Dans son article paru dans l'Oxford Journal of Archaeology, le Dr Langley écrit que de précédents chercheurs avaient été en mesure de trouver des preuves concernant les enfants apprenant à faire des outils de pierre, et peut-être à devenir artiste.

Son article, qui étudie les gens à l'origine des grandes grottes artistiques en France et en Espagne est, cependant, à la recherche de plus que cela. "Nous savons que s'amuser avec des jouets est une culture universelle, donc nous pouvons nous attendre à ce que les jouets utilisés par les enfants dans leurs jeux il y a des milliers d'années fassent leur chemin dans les données archéologiques, comme tout ce qui est utilisé par les hommes" ajoute le Dr Langley, "savoir qu'ils doivent être présent, par contre, ne les rend pas plus facile à trouver. Les archéologues devraient trouver de petites poupées ou figurines d'animaux, de petits outils et des armes dans leurs sites; ceux-ci peuvent avoir été des jouets perdus par les enfants dans le passé."


Des objets trop beaux et trop bien travaillés pour être perçus comme des jouets par les spécialistes.


Des poupées/figurines de la période paléolithique ont été découvertes et ont été largement célébrées pour leur beauté qui peut faire appel à notre sens de l'esthétique occidentale moderne.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

En raison de ces facteurs, les chercheurs pensaient que c'étaient des objets d'art ou à destination de rituels spéciaux utilisés par les adultes,et non pas des jouets d'enfant. Ils étaient trop beau, et demandaient trop de compétences et d'effort à créer pour être simplement donnés à jouer aux plus jeunes.

Le Dr Langley rapporte que cette nouvelle étude suggère qu'au moins certaines de ces figurines, comme celle montrée ici en photo, ont pu être des jouets pour enfant.

"Réinterpréter certaines de ces figurines et d'autres petits objets rend effectivement à nouveau visible les nombreux enfants qui ont grandi à l'ère glaciaire" ajoute-t-elle.


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6.06.2018

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou


Certains des lignes découvertes remontent à la culture Nazca, cependant, plusieurs anciennes lignes et géoglyphes remonteraient entre 500 et 200 avant l'ère commune fournissant un aperçu crucial sur la culture Paracas et Topara.

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou
La plupart des lignes de Nazca nouvellement découvertes sont trop faibles pour être visibles à l’œil nu, elles le deviennent lorsqu'elles sont capturées à basse altitude par un drone.

Alors que la culture Paracas s'est développée dans cette région entre 1200 et 100 avant l'ère commune, la culture Topara aurait envahi les lieux depuis le nord en 150 avant notre ère.

Ces deux cultures ont coexisté pendant une ou plusieurs générations, à la fois sur la péninsule de Paracas et dans la vallée voisine d'Ica. Leurs interactions ont joué un rôle clé dans le développement de la culture Nazca et les traditions céramiques et textiles.

D'après le ministre péruvien de la culture, l'archéologue Johny Isla, restaurateur en chef et protecteur des lignes de Nazca: "cela signifie que c'est une tradition de pus de mille ans qui précède les célèbres géoglyphes de la culture Nazca, ce qui ouvre la porte à de nouvelles hypothèses sur leur fonction et signification".


"Citoyenne scientifique" bénévole de l'initiative GlobalXplorer, fondée par la gagnante du prix TED 2016, et archéologue spatiale, Sarah Parcak avait tout d'abord signalé des sites de pillage potentiels dans la région et partagé les données avec des archéologues péruviens. Elle avait en 2011, découvert 17 pyramides grâces aux images satellites infrarouges.



Une équipe au sol péruvienne a examiné les sites ciblés avec le soutien du Sustainable Preservation Initiative et financé pour les analyses photographiques aériennes et de drones par le National Geographic Society.

L'étude des drones a ainsi révélé de nombreuses nouvelles lignes et nouveaux géoglyphes qui se réduisaient à de faibles dépressions dans le sol.


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5.30.2018

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulations informatiques

Deux chercheurs de l'Université Loránd Eötvös en Hongrie ont créé des simulations informatiques qui suggèrent que les histoires de vikings utilisant une pierre solaire pour naviguer par temps nuageux pourraient être vraies

Dans leur article publié sur Royal Society Open Science, Dénes Száz et Gábor Horváth décrivent les facteurs qui ont contribué à leurs simulations et ce qu'ils ont trouvé en les exécutant.

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulation informatique
Le navire viking Lofotr et le plus petit femkeiping. Deux recosntructions basées sur des fouilles de la découverte de Gokstad. Photo: Geir Are Johansen / Wikipedia

Pour la période allant de 900 à 1200 après JC, les vikings régnaient sur quasiment tout l'Atlantique nord. Leur habileté à construire des bateaux solides et leurs compétences en navigation leur ont permis de voyager à travers l'Atlantique nord.

De précédentes études avaient suggéré que les vikings utilisaient une sorte de cadran solaire pour naviguer, et qui était apparemment assez précis.

Mais comment faisaient-ils par temps nuageux ou brumeux ? Les contes vikings qui se sont transmis à travers les générations rapportent que c'était grâce à l'utilisation de pierres de soleil que les navigateurs vikings trouvaient le soleil même par temps nuageux.


Mais prouver la véracité des légendes n'a pas été aisé: aucune pierre de soleil n'a jamais été retrouvée sur ou près d'une épave viking.


Un cristal a bien été découvert sur une épave anglaise du 16ème siècle en 2002 (voir à ce sujet l'article Une pierre du soleil découverte dans une épave), des marins anglais ont pu apprendre à l'utiliser grâce au vikings, mais il fallait des preuves beaucoup plus solides.

Beaucoup de ceux qui ont étudié la possibilité d'une pierre de soleil supposent que c'était une sorte de cristal. On a remarqué que certains cristaux, tels que ceux formés à partir de la calcite, de la cordiérite et de la tourmaline, peuvent diviser la lumière du soleil en deux faisceaux même lorsqu'il fait nuageux. Et lorsque le cristal est tourné, en divisant les deux faisceaux d'une même luminosité, un navigateur pourrait voir les anneaux polarisés autour du soleil, montrant effectivement son emplacement dans le ciel.

Száz et Horváth ont noté que jusqu'à présent, personne n'a testé l'utilisation de ces cristaux pour naviguer de la Norvège vers l'Islande, où même l'Amérique du Nord, probablement parce qu'une ou deux excursions ne suffiraient pas à prouver son utilité, surtout s'il ne fait pas souvent nuageux pendant un tel voyage.

Une meilleure approche, ont-ils pensé, était de simuler sur ordinateur plusieurs voyages d'un point précis en Norvège à un point précis au Groenland. Après avoir entré les données décrivant de tels trajets, les chercheurs ont exécuté les simulations plusieurs fois au cours de deux journées virtuelles spécifiques, l'équinoxe de printemps et le solstice d'été.
Ils ont mené les essais avec différents types de cristaux et avec des intervalles différents entre les tests de pierres de soleil.

Les chercheurs rapportent avoir trouvé des résultats mitigés dans l'ensemble, selon le type de cristal utilisé et la fréquence à laquelle un marin faisait une lecture du soleil.

Dans le meilleur des cas, cependant, ils ont découvert que l'utilisation d'un cristal de cordiérite au minimum toutes les trois heures avait environ 92,2 à 100 pour cent de précision.


Lien vers l'étude: "Success of sky-polarimetric Viking navigation: revealing the chance Viking sailors could reach Greenland from Norway"


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5.23.2018

Des chercheurs suisses tentent de faire fonctionner ce qui pourrait être un ancien réfrigérateur romain

Les romains auraient utilisé des sortes de puits, comme ceux d'Augusta Raurica profonds de 4 mètres à 20 kilomètres de Basel, en tant que chambres froides pendant l'été.

Ces puits étaient remplis de neige et de glace pendant l'hiver puis recouverts de paille pour que ces espaces restent frais pendants les périodes estivales.

Les chercheurs emplissent le puits d'Augusta Raurica avec de la neige. photo: Peter-Andrew Schwarz

Cela leur permettaient de préserver de la chaleur toutes les denrées, depuis le fromage jusqu'au vin, et même les huitres.

Aujourd'hui, une équipe menée par Peter-Andrew Schwarz, de l'Université de Basel, tente, pour la troisième fois, de démontrer que les puits d'Augusta Raurica étaient bien utilisés comme réfrigérateurs .

Une première tentative de recréer une ancienne chambre froide a échoué après que les archéologues aient rempli le trou avec de la neige en une seule fois. Mais l'expérience a montré que les températures dans le puits étaient au-dessus du point de congélation même en hiver.

La seconde tentative a eu plus de succès: le puits a été rempli progressivement avec de la neige et des blocs de glaces ont été placés à l'intérieur. La neige st restée ainsi jusqu'en juin.

Maintenant, cependant, les chercheurs prévoient d'utiliser une méthode développée par les "nevater" ou neigiers de l'île espagnole de Majorque. Schwarz et son équipe placeront des couches de neige de 20 à 30 centimètres d'épaisseur dans le puits. Ces couches individuelles seront ensuite compactées avec une couverture de paille placée au-dessus de chacune d'entre elles.

"Avec cette méthode, les habitants de Majorque pouvaient garder la nourriture au frais en été avant l'arrivée des réfrigérateur électriques" rapporte Schwarz.

Cette expérience ne prouvera cependant pas que ces puits étaient bien utilisés comme réfrigérateur par les romains, mais cela montrera que c'est possible.

Une évaluation finale sera faite en août.


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5.17.2018

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution Française

Des chercheurs, comprenant un professeur de l’Université d'Indiana, un doctorant et un étudiant de premier cycle, ont utilisé des techniques d'exploration de données pour passer en revue les transcriptions de 40 000 discours du mandat de deux ans de l'Assemblée Nationale Constituante, première assemblée constituante française.

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution française

Adoptant des outils analytiques pour suivre les schémas d'utilisation des mots, ils ont découvert les principes de la Révolution Française. Les idéaux et les objectifs ont ainsi émergé et évolué dans les discours et les débats de l'assemblée.

Ils ont aussi remarqué que certains des travaux les plus influents ont eu lieu dans les coulisses des commissions. "Au début de la révolution, il y a beaucoup de nouvelles idées" rapporte Rebecca Spang, co-auteure de l'article et professeur d'histoire au College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana, "finalement, certaines d'entre elles ont collé, et les gens ont gravité autour et continué à travaillé dessus. Et c'est ce que nous appelons la révolution".

L'étude, "Individuals, Institutions and Innovation in the Debates of the French Revolution," (Les individus, les institutions et l'innovation dans les débats de la Révolution française) a été publiée le 17 avril 2018 dans la revue évaluée par les pairs Proceedings of the National Academies of Science, ou PNAS.

Alexander Barron, candidat au doctorat à l'école d'informatique et d'ingénierie de l'Université Bloomington de l'Indiana, est l'auteur principal; les autres sont Jenny Huang, diplômé en analyse sociale et culturelle et Simon DeDeo de Carnegie Mellon University and the Santa Fe Institute.


La Révolution Française a été l'une des plus importantes transformations politique dans l'histoire. Elle a renversé la monarchie, établi une république et inspiré le monde. 



Les historiens et les scientifiques politiques débattent depuis longtemps sur le fait de savoir si les événements de la révolution ont créé ses idéaux ou si les idéaux ont façonné la révolution.

En analysant des schémas verbaux provenant des Archives numériques de la Révolution française pour déterminer à quel point ils étaient nouveaux et s'ils persistaient ou disparaissaient, les chercheurs ont fourni des preuves en faveur de l'argument selon lequel les débats dans l'assemblée ont produit les idéaux et les principes de la révolution.

Ils ont constaté que les membres de l'assemblée sur la gauche de l'échiquier politique ont utilisé de nouvelles façons de parler, dont certaines ont pris et gagné en l'influence, tandis que les membres plus conservateurs utilisaient des combinaisons de mots plus familières pour retarder le changement

Les membres qui étaient charismatiques et qui ont fait valoir leur point de vue de nouvelle manière ont été plus efficaces pour faire accepter leurs propositions.

Mais à mi-chemin de l'assemblée, les commissions ont acquis un nouveau pouvoir leur permettant de proposer et de disposer de la législation, et ce changement s'est avéré significatif. "Les assemblées législatives ne peuvent tout simplement pas traiter chaque élément par la discussion" ajoute Barron, "Pour faire face à ce goulot d'étranglement, ils ont créé des commissions, une transformation qui s'est produite organiquement dans l'assemblée que nous avons étudiée. Ces commissions ont fini par être des centres de pouvoir grâce à leurs connaissances spécialisées, diminuant l'efficacité du charisme dans le débat direct'.

Les auteurs ont analysé des textes des Archives numériques de la Révolution française en utilisant une méthode combinant théorie de l'information et une approche statistique appelée allocation de Dirichlet latente.
Ils vont publier le logiciel développé pour le projet afin que d'autres chercheurs puissent l'utiliser pour des études similaires


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5.14.2018

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes

Il y a plus de 3000 ans, dans la vallée du Nil, un corps a été soigneusement préparé pour un enterrement cérémoniel. Il fut enveloppé dans un linceul puis placé dans une tombe et entouré d'objets importants démontrant son statut élevé.

Ce qui est peu commun ici, c'est l'occupant de la tombe: un cheval tirant un chariot. Il devait être suffisamment important pour mériter une sépulture ornée habituellement réservée aux personnes de haut rang.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Découverts en 2011, les restes d'un cheval tirant un chariot ont été trouvés dans une tombe à plus de 1.5m sous terre. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Les scientifiques avaient mis au jour ce cheval en 2011 à Tombos au Soudan. Le squelette remonte aux environs de 949 avant JC, et serait le squelette de cheval le mieux préservé découvert jusqu'ici concernant cette période.

Une récente étude a décrit la tombe et son contenu dans la revue Antiquity Journal.
.
Les anciens égyptiens ont bâti Tombos vers 1450 avant JC comme avant poste étranger dans le royaume rival de Nubie. La cité est devenue plus tard une importante communauté nubienne après s'être retirée de la domination égyptienne.

Les artéfacts trouvés dans les sites archéologiques de Tombos révèlent beaucoup d'informations sur l'influence de la culture égyptienne et éclairent les aspects de la vie quotidienne qui étaient distinctement nubiens, rapportent les scientifiques dans l'étude.

Lorsque le site a été fouillé à l'origine, les archéologues avaient trouvé un complexe funéraire avec une chapelle et une pyramide, ainsi qu'un puits menant à plusieurs chambres souterraines; un agencement typiquement associé aux tombes pyramidales des élites.

Les quatre chambres funéraires contenaient des restes humains d'environ 200 personnes représentant plusieurs générations, ainsi que des poteries, des outils et objets décoratifs. Cependant, le tombeau contenait très peu de restes d'animaux, et trouver un cheval si bien préservé, dans le puits sous la chapelle, à une profondeur de 1.6m, a surpris les scientifiques.

"Il était clair que le cheval était une sépulture intentionnelle, ce qui était extrêmement fascinant" rapporte Michelle Buzzon, bioarchéologue au Département d'Anthropologie de l'Université de Purdue.

Des restes de fourrure marron avec des marques blanches s'accrochaient toujours aux pattes postérieures de l'animal, et les chercheurs ont trouvé des restes décomposés d'un linceul qui les a aidés à dater l'enfouissement entre 1005 et 893 avant JC.

Le puits de la tombe autour du squelette a également révélé d'autres artéfacts faisant allusion au statut du cheval, dont un scarabée sculpté et un morceau de fer (probablement une partie de la bride de l'animal) qui est le plus ancien exemple de fer mis au jour en Afrique.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Le tombeau contenant le squelette du cheval avait plusieurs chambres contenant des artéfacts et les restes de 200 personnes. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Après avoir examiné les dents du cheval et ses ossements, les scientifiques ont déterminé que l'animal était une jument morte entre 12 et 15 ans.

Des analyses plus poussées du squelette ont montré qu'elle a mené une vie active, et des signes de stress dans ses côtes et sa colonne vertébrale laissent supposer qu'elle portait un harnais pour tirer un char.

Cependant, son âge au moment de sa mort indiquent que le propriétaire avait bien pris soin de l'animal au cours de sa vie.

Le tombeau pour le cheval suggère qu'il avait probablement joué un rôle important pour son propriétaire et qu'il était plus qu'une simple bête de somme. La pièce de bride en fer trouvée dans la tombe (un objet cher et rare qui aurait été fait spécifiquement pour ce cheval) a contribué à établir son statut élevé.

Alors que les enterrements de chevaux étaient rares à l'époque, ils sont devenus plus tard plus courant dans la société nubienne et égyptienne, aux alentours de 728 et 657 avant JC.

Mais l'attention aux détails dans cette inhumation et la vénération affichée suggèrent que les chevaux pouvaient avoir déjà atteint une représentation symbolique de la richesse et du pouvoir pour le peuple nubien, et qu'ils ont pu jouer un rôle plus important dans la culture nubienne qu'on ne le supposait auparavant.

Merci à Audric pour l'info !

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5.07.2018

Les premiers américains et la théorie de la migration côtière

Jon Erlandson pense que c'est l'eau, et non pas la glace, qui a ouvert la porte aux premiers hommes qui sont venus s'installer dans les Amériques.

Erlandson, professeur à l'Université de l'Oregon, et autorité internationalement reconnue sur l'archéologie des cultures maritimes et côtières, est à l'avant-garde d'un changement radical dans la pensée entourant l'arrivée des premiers hommes qui se sont installés sur le continent.

Ce changement, et ce que cela implique pour les futures recherches, est le sujet de l'article "Finding the first Americans," paru dans la revue Science Magazine.

Les premiers américains et la théorie de la migration côtière
De récentes découvertes archéologiques montrent que les populations pré-Clovis sont arrivées dans les Amériques il y a plus de 13500 ans, probablement par une route côtière.

L'étude est co-écrite par Erlandson, Tom Dillehay de l'Université Vanderbilt, Richard Klein de l'Université de Stanford, Todd Braje de l'Université d'Etat de Californie à San Diego et Torben Rick de la Smithsonian Institution.

L'article ré-examine l'idée que les premiers américains étaient des chasseurs de gros gibiers arrivés il y a environ 13500 ans par une route terrestre de Sibérie, sur un pont terrestre aujourd'hui submergé dans le détroit de Béring.

Les chasseurs se seraient finalement dirigés vers les Grandes Plaines du sud par un corridor terrestre étroit qui s'est ouvert lorsque deux vastes étendues glaciaires canadiennes se sont retirées.

Appelée culture Clovis en raison d'une technologie d'outil distincte d'abord découverte sur un site près de Clovis dans le Nouveau Mexique, ces explorateurs, pendant de nombreuses décennies, ont été perçus comme les premiers à coloniser le Nouveau Monde.


La fin du modèle Clovis-first et le début de la "route du varech"


Mais les auteurs notent, qu'à la fin des années 1980 le modèle Clovis-first a commencé à s'éroder lorsque Dillehay a rapporté des découvertes du site Monte Verde sur la côte sud du Chili. Il y avait mis au jour des traces d'occupation humaines datant d'environ 14500 ans, soit un millier d'années avant l'apparition du peuple Clovis en Amérique du Nord. "Avec Monte Verde, le modèle Clovis-first a commencé à battre de l'aile. Aujourd'hui il est mort" ajoute Erlandson.

Erlandson, directeur exécutif au Museum d'Histoire Naturelle et Culturelle de l'Université de l'Oregon, est connu pour son hypothèse "la route du varech", qui s'inspire de ses années de recherche sur des sites des îles du Détroit de Californie et ailleurs le long de la côte du Pacifique.
Elle met en évidence que les premiers américains ont voyagé par l'eau de l'Asie du nord-est suivant  les écosystèmes de forêts de varech le long des côtes du Pacifique. "Les forêts de varech du Japon jusqu'à la Basse Californie auraient facilité la migration des peuples maritimes le long d'une route côtière de l'Asie vers les Amériques bien avant l'ouverture d'un couloir sans glace à l'intérieur de l'Amérique du Nord." dit-il.

Les peuples marins devaient aussi explorer et coloniser le long des principales rivières riches en saumon. Ces cours d'eau étaient autant de couloirs s'enfonçant profondément dans les terres nord-américaines et peuvent les avoir transportés dans les vastes zones humides du Grand Bassin du Nord, une région qui chevauche le sud-est de l'Oregon, le sud de l'Idaho et le nord du Nevada.

Dennis Jenkins, archéologue au Museum of Natural and Cultural History, a aidé à mettre l'Oregon et le Grand Bassin du Nord sur la carte pré-Clovis en 2002 lorsqu'il a découvert les excréments d'un homme vieux de 14000 ans, dans les grottes de Paisley dans le centre-sud de l'Oregon.

Ces coprolithes restent à ce jour les plus anciens restes d'humains en Amérique du Nord. "Paisley a comblé une lacune importante dans la théorie de la migration côtière et a fait de l'Oregon le centre de l'étude des premiers Américains," dit Erlandson.

Mais même si les chercheurs se concentrent de plus en plus sur la migration côtière comme scénario probable pour le peuplement des Amériques, Erlandson et ses co-auteurs notent que le renversement du vieux paradigme de Clovis-first a créé un vide.

Cela a amené certaines revendications alternatives extraordinaires, dont celles d'une étude publiée l'année dernière dans la revue Nature l'année dernière qui prétend avoir découvert des traces d'occupation humaines vieille de 130000 ans sur le site de Cerutti Mastodon dans le sud de la Californie. "Les implications que suggéreraient un site archéologique nord-américain de cet âge seraient stupéfiantes," rapporte Erlandson, "car ces revendications sont en désaccord total avec les preuves archéologiques, paléoécologiques et génétiques à ce jour."

En plus d'un aperçu des idées passées et actuelles sur le peuplement des Amériques, l'article de Science apporte une perspective sur les directions clés des futures recherches.


Repérer les sites paléo-côtiers submergés


"Le principal défi auquel nous sommes confrontés pour tester l'hypothèse de la route du varech, est que la plupart des preuves d'occupation pré-Clovis des côtes sont aujourd'hui submergées par l'océan" ajoute Erlandson, "et plus ces occupations ont pu être anciennes, plus il faut s'éloigner des rivages actuels pour en trouver les traces."

Ce qu'il faut maintenant, notent les auteurs, c'est une étude de terrain interdisciplinaire axée sur la localisation de sites archéologiques submergés. "Si les preuves existent, c'est là que nous les trouverons" dit-il.

Erlandson travaille actuellement sur un projet du Bureau de gestion de l'énergie offshore qui  implique des partenaires tribaux, des géologues, des biologistes et des archéologues de plusieurs universités dans le but de cartographier des sections du fond marin au large des côtes de la Californie et de l'Oregon.

Le projet consiste à reconstruire des paysages submergés en utilisant des sites archéologiques terrestres comme modèles. "Ces sites paléo-côtiers sont souvent associés à des caractéristiques géographiques telles que des grottes, des sources, des affleurements de pierres à outils et des surplombs naturels avec des vues stratégiques. Nous recherchons des reliefs similaires sous l'eau." ajoute Erlandson, "c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous essayons de rendre l'aiguille plus grosse et la botte de foin plus petite."


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5.02.2018

Une étude archéologique sur les inégalités sociales

Les origines des inégalités sociales pourraient se trouver dans les restes d'anciennes sociétés agricoles eurasiennes, d'après un article publié dans le journal Nature.

Intitulé "Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesopotamia" (Des disparités de richesse post-néolithiques plus importantes en Eurasie qu'en Amérique du Nord et en Mésopotamie), il inclue les recherche d'Anna Prentiss, professeur au Département d'Anthropologie à l'Université de Montana.

Prentiss ainsi que le professeur émérite d'anthropologie Tom Foor de la même université, ont fourni des données de site archéologiques provenant de Bridge River, en Colombie Britannique, et Ozette dans l'état de Washington.

Une étude archéologique sur les inégalités sociales
Fouilles sur le site de Bridge River en Colombie Britannique. Photo: Courtesy of Anna Prentiss

Au fur et à mesure que les peuples sont devenus des peuples agricoles et sédentaires, les riches sont devenus plus riches: les anciens fermiers qui pouvaient se payer des bœufs, du bétail et d'autres gros animaux augmentaient leur production agricole. Cela a fourni des opportunités significatives pour amasser et transmettre la richesse.

Le degré d'inégalité basée sur la richesse des ménages serait devenu beaucoup plus élevé dans les contextes eurasiens du Vieux Monde, selon l'étude de la taille des maisons. "De hauts degrés d'inégalités n'ont pas contribué à la stabilité à long terme dans les sociétés anciennes," rapporte Prentiss, "C'est quelque chose qui devrait nous préoccuper étant donné le degré élevé d'inégalité dans notre propre société".

L'étude est basée sur des données rassemblées par une équipe de recherche qui a étudié 63 sites archéologiques à travers quatre continents, datant entre 9000 avant JC et 1500 après JC.

C'est l'une des premières études à utiliser des données archéologiques pour mesurer l'inégalité entre les ménages d'après des sites de l'ancien et du nouveau monde.


Prentiss a aussi ajouté sa recherche dans un livre intitulé "The Last House at Bridge River.". Le livre explore l'histoire des peuples indigènes vivant dans le nord ouest du pacifique au cours de la période  du commerce de la fourrure. Le site archéologie de Bridge River contient 80 fondations de maison et 8000 ossements d'animaux et 12000 artéfacts originaire de la seule période du commerce des fourrures.

Le lien vers l'article sur ces découvertes: Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesoamerica


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