6.27.2018

Une amulette islamique vieille de 1000 ans trouvée à Jérusalem

Les archéologues fouillant l'un des plus anciens endroits de Jérusalem ont trouvé une petite amulette islamique à travers laquelle un homme, du nom de Kareem, qui vivait dans la cité il y a plus de mille ans, recherchait la protection d'Allah.

Portant une magnifique inscription en arabe, le talisman rarissime de la taille d'une miniature a été daté du IXe ou Xe siècle de l'ère commune, l'époque du Califat abbasside.

Une amulette islamique vieille de 1000 ans trouvée à Jérusalem
L'amulette trouvée dans la cité de David

L'écriture pieuse apparaît sur deux lignes et a été traduite ainsi: "Kareem fait confiance à Allah - Le Seigneur des Mondes est Allah."

"Le but d'une amulette comme celle-ci est d'obtenir une protection personnelle" rapporte le Dr Yiftah Shalev de l'Israel Antiquities Authority (IAA), "C'est comme un Juif qui se promène avec un pendentif portant la prière du Chema Israël. Depuis des temps immémoriaux, le but des amulettes comme celles-ci est de se protéger du mauvais œil."

La première ligne est familière des sceaux et des graffitis que l'on retrouve le long de Darb al-Haj, la route de pèlerinage vers La Mecque, de la même période, autour du VIIIe au Xe siècle de l'ère commune.

La seconde ligne est légèrement érodée et son interprétation est basée sur des phrases similaires trouvées sur des sceaux personnels et dans le Coran.


Le califat abbasside

Les abbassides, qui descendraient de l'oncle du Prophète Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib (566-653 de l'ère commune), furent le troisième califat après l'époque de Mahomet.
Depuis Bagdad, ils ont gouverné un vaste empire, du 8ème au 13ème siècle. À son apogée, l'empire s'étendait de l'Afrique du Nord à l'ouest, recouvrant tout le Golfe Persique, et allait jusqu'en Arménie, Turkestan et Afghanistan. En Israël, lis ont régné de la fin du 8ème siècle jusqu'à la fin du 10ème siècle.

L'amulette a été trouvée au cours de fouilles sur un site se trouvant juste au sud du Mont du Temple, faisant partie de la zone considérée comme le premier noyau habité de la ville.

La zone, appelée aujourd’hui Cité de David (bien qu'il n'y ait pas de preuve archéologique directe de l'existence du roi David), contient des restes allant de l'âge du bronze à la période ottomane, dont des structures laissées par les israélites, romains, arabes et une demie-douzaine d'autres civilisations qui ont laissé leur marque dans Jérusalem à travers les millénaires.

C'est parmi les couches relativement plus tardives du site de fouille que les archéologues ont trouvé l'amulette appartenant il y a plus de 1000 ans à ce fidèle musulman du nom de Kareem.


Une offrande de fondation ?


L'amulette a été datée par le Dr Nitzan Amitai-Preiss, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, en se  basant sur la calligraphie qui es typique de la période du troisième califat, sur la datation de la structure dans laquelle l'objet a été trouvé et d'après les fragments de poterie trouvés sur le site, dont une lampe complète typique de la période Abbasside.

La structure est dans pauvre état de conservation observe Shaley: "Nous avons trouvé des murs de fondation et des carreaux de plancher. C'était une structure simple, probablement résidentielle avec un petit artisanat".

Un aperçu du site de fouille.



Les fouilles sur le site, menées par l'IAA et l'Université de Tel Aviv avait déjà permis de mettre au jour les restes d'un grand marché, au-dessus duquel, plus tard, des maisons et une petite industrie ont été érigées. Cette maison ou cet atelier probable correspond avec cette découverte. L'amulette, si petite et finement travaillée, pourrait être un exemplaire de cet artisanat.

Étant donné qu'elle est faite d'argile friable, il y en avait peut-être d'autres comme celle-ci mais elles se sont effritées au cours des siècles. Celle-ci a dû survivre parce qu'elle s'est retrouvée scellée entre les planchers de plâtre On ne sait pas si le talisman y a été placé délibérément lors de la construction, comme une sorte d'offrande de fondation ou bien si Kareem l'avait perdu.



Jérusalem n'était pas la capitale abbasside, mais la cité a été d'une grande importance pour l'islam depuis le début du califat omeyyade (le second après la mort de Mahomet), à cause du Mont du Temple.


Jérusalem est habité depuis au moins 7000 ans, bien avant les grandes religions d'aujourd'hui.


Le sacré préhistorique est apparemment la raison pour laquelle les anciens juifs et plus tard les musulmans y ont construit leurs structures religieuses monumentales.

Les juifs croient que le Mont du Temple est l'endroit où Dieu a rassemblé la poussière pour faire Adam et où le patriarche Abraham a tenté de sacrifier son fils Isaac.

Jérusalem abritait aussi le Temple de Salomon (ou Premier Temple), détruit par les Babyloniens en 587 de l'ère commune, et le Second Temple reconstruit, brûlé par les Romains en 70 de l'ère commune.

L'Islam reconnaît également l'endroit abritant le Temple de Salomon, mais les musulmans le vénèrent principalement comme l'endroit d'où Mahomet est supposé être monté au ciel. Aujourd'hui, le Mont du Temple, connu des musulmans sous le nom d'Al-Haram al-Sharif, le Noble Sanctuaire, abrite le sanctuaire du Dôme du Rocher, le troisième site le plus sacré pour les musulmans.

Le Mont est aussi sacré pour les juifs, abritant plusieurs vestiges du Temple, dont le plus important est le mur occidental, une partie du mur de soutènement construit pour le Second Temple principalement par le roi vassal romain, Hérode le Grand.

Des découvertes récentes indiquent que, contrairement à la tradition, le mur occidental n'a été achevé que 20 ans après la mort du grand roi.


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6.22.2018

Exploration numérique de la Grotte des Sculpteurs en Ecosse

La grotte des sculpteur du comté de Moray en Écosse est une mine de découvertes archéologiques. Au cours de la fin de l'âge du bronze, la grotte semble avoir été un dépôt pour des objets précieux, avec des trouvailles allant des bracelets en bronze en passant par de la poterie jusqu'à une épingle de cou en forme de cygne.
Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Entrée de la Grotte des Sculpteurs. (Photo: The Sculptor’s Cave Publication Project)

De grandes quantités d'ossements humains y ont aussi été retrouvés, en particulier des ossements d'enfants; cela suggère que la grotte a pu être un lieu de rites funéraires.

L'une des caractéristiques les plus importantes de la grotte, cependant, reste les symboles pictes que l'on peut voir sur les murs de passage de l'entrée.

Par contre, la grotte n'est accessible qu'à marée basse, ce qui rend les investigations à l'intérieur dépendantes du temps.

Un nouveau projet, financé par l'Historic Environment Scotland et mené par le Professeur Ian Armit et le Dr Lindsey Büster de l'Université de Bradford, a permis de créer un modèle animé en haute résolution de la grotte.

Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Le poisson et le croissant et la gravure en V: (A) photographie, (B) image numérisée, et(C) balayage amélioré utilisant l'imagerie par transformation de réflectance (RTI) (Image: Bradford Visualisation)

Grâce à la numérisation laser et au Scanner 3D à lumière structurée, les détails de la grotte ont été préservés numériquement afin de permettre une exploration plus approfondie du lieu, et des symboles pictes, quelle que soit la hauteur de la marée.

"La Grotte des Sculpteurs est un lieu fascinant, connu depuis des décennies pour sa richesse archéologique et pour les gravures pictes inhabituelles autour de l'entrée." rapporte le professeur Armit de l'Ecole des Sciences Archéologiques et Médico-légales de Bradford, "ce passage par l'animation nous permet d'étudier les gravures en détail et de présenter ce site inaccessible au public à travers des expositions en ligne et dans les musées. Cela assure également que nous pouvons conserver numériquement la grotte et les gravures afin que les générations futures puissent les étudier."

Le modèle numérique sera mis à disposition du Musée Elgin et intégré dans leur exposition sur la grotte.

Lien vers la vidéo de la modélisation:



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6.14.2018

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Des chercheurs de l'Université Griffith cherchent à en apprendre plus sur "l'archéologiquement invisible", à savoir, les enfants de l'âge de glace et leurs jouets.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

Les archéologues pensaient qu'il était quasi impossible de trouver des jouets remontant au lointain passé de l'Europe, le paléolithique, il y a 45000 à 11000 ans.


La recherche sur les enfants de cette période est un aspect relativement nouveau en archéologie.


L'archéologue Dr Michelle Langley de l'Australian Research Centre for Human Evolution dit qu'en regardant quels jouets utilisent les enfants des communautés de chasseurs-cueilleurs d'aujourd'hui, l'on peut identifier ceux utilisés par les enfants qui ont vécu il y a des dizaines de milliers d'années.

"Ces jouets comprennent généralement des poupées ou des figurines, de petites lances ou des arcs et des flèches, de petites versions des outils couramment utilisés par leurs parents, et des figurines en terre," rapporte-t-elle, "on a également constaté que les parents ou d'autres membres de la famille peuvent passer de nombreuses heures à fabriquer de beaux jouets souvent de valeur pour leurs enfants."

Dans son article paru dans l'Oxford Journal of Archaeology, le Dr Langley écrit que de précédents chercheurs avaient été en mesure de trouver des preuves concernant les enfants apprenant à faire des outils de pierre, et peut-être à devenir artiste.

Son article, qui étudie les gens à l'origine des grandes grottes artistiques en France et en Espagne est, cependant, à la recherche de plus que cela. "Nous savons que s'amuser avec des jouets est une culture universelle, donc nous pouvons nous attendre à ce que les jouets utilisés par les enfants dans leurs jeux il y a des milliers d'années fassent leur chemin dans les données archéologiques, comme tout ce qui est utilisé par les hommes" ajoute le Dr Langley, "savoir qu'ils doivent être présent, par contre, ne les rend pas plus facile à trouver. Les archéologues devraient trouver de petites poupées ou figurines d'animaux, de petits outils et des armes dans leurs sites; ceux-ci peuvent avoir été des jouets perdus par les enfants dans le passé."


Des objets trop beaux et trop bien travaillés pour être perçus comme des jouets par les spécialistes.


Des poupées/figurines de la période paléolithique ont été découvertes et ont été largement célébrées pour leur beauté qui peut faire appel à notre sens de l'esthétique occidentale moderne.

A la découverte des jouets des enfants de l'âge de glace

En raison de ces facteurs, les chercheurs pensaient que c'étaient des objets d'art ou à destination de rituels spéciaux utilisés par les adultes,et non pas des jouets d'enfant. Ils étaient trop beau, et demandaient trop de compétences et d'effort à créer pour être simplement donnés à jouer aux plus jeunes.

Le Dr Langley rapporte que cette nouvelle étude suggère qu'au moins certaines de ces figurines, comme celle montrée ici en photo, ont pu être des jouets pour enfant.

"Réinterpréter certaines de ces figurines et d'autres petits objets rend effectivement à nouveau visible les nombreux enfants qui ont grandi à l'ère glaciaire" ajoute-t-elle.


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6.06.2018

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou


Certains des lignes découvertes remontent à la culture Nazca, cependant, plusieurs anciennes lignes et géoglyphes remonteraient entre 500 et 200 avant l'ère commune fournissant un aperçu crucial sur la culture Paracas et Topara.

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou
La plupart des lignes de Nazca nouvellement découvertes sont trop faibles pour être visibles à l’œil nu, elles le deviennent lorsqu'elles sont capturées à basse altitude par un drone.

Alors que la culture Paracas s'est développée dans cette région entre 1200 et 100 avant l'ère commune, la culture Topara aurait envahi les lieux depuis le nord en 150 avant notre ère.

Ces deux cultures ont coexisté pendant une ou plusieurs générations, à la fois sur la péninsule de Paracas et dans la vallée voisine d'Ica. Leurs interactions ont joué un rôle clé dans le développement de la culture Nazca et les traditions céramiques et textiles.

D'après le ministre péruvien de la culture, l'archéologue Johny Isla, restaurateur en chef et protecteur des lignes de Nazca: "cela signifie que c'est une tradition de pus de mille ans qui précède les célèbres géoglyphes de la culture Nazca, ce qui ouvre la porte à de nouvelles hypothèses sur leur fonction et signification".


"Citoyenne scientifique" bénévole de l'initiative GlobalXplorer, fondée par la gagnante du prix TED 2016, et archéologue spatiale, Sarah Parcak avait tout d'abord signalé des sites de pillage potentiels dans la région et partagé les données avec des archéologues péruviens. Elle avait en 2011, découvert 17 pyramides grâces aux images satellites infrarouges.



Une équipe au sol péruvienne a examiné les sites ciblés avec le soutien du Sustainable Preservation Initiative et financé pour les analyses photographiques aériennes et de drones par le National Geographic Society.

L'étude des drones a ainsi révélé de nombreuses nouvelles lignes et nouveaux géoglyphes qui se réduisaient à de faibles dépressions dans le sol.


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5.30.2018

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulations informatiques

Deux chercheurs de l'Université Loránd Eötvös en Hongrie ont créé des simulations informatiques qui suggèrent que les histoires de vikings utilisant une pierre solaire pour naviguer par temps nuageux pourraient être vraies

Dans leur article publié sur Royal Society Open Science, Dénes Száz et Gábor Horváth décrivent les facteurs qui ont contribué à leurs simulations et ce qu'ils ont trouvé en les exécutant.

La pierre de soleil des vikings était très précise d'après des simulation informatique
Le navire viking Lofotr et le plus petit femkeiping. Deux recosntructions basées sur des fouilles de la découverte de Gokstad. Photo: Geir Are Johansen / Wikipedia

Pour la période allant de 900 à 1200 après JC, les vikings régnaient sur quasiment tout l'Atlantique nord. Leur habileté à construire des bateaux solides et leurs compétences en navigation leur ont permis de voyager à travers l'Atlantique nord.

De précédentes études avaient suggéré que les vikings utilisaient une sorte de cadran solaire pour naviguer, et qui était apparemment assez précis.

Mais comment faisaient-ils par temps nuageux ou brumeux ? Les contes vikings qui se sont transmis à travers les générations rapportent que c'était grâce à l'utilisation de pierres de soleil que les navigateurs vikings trouvaient le soleil même par temps nuageux.


Mais prouver la véracité des légendes n'a pas été aisé: aucune pierre de soleil n'a jamais été retrouvée sur ou près d'une épave viking.


Un cristal a bien été découvert sur une épave anglaise du 16ème siècle en 2002 (voir à ce sujet l'article Une pierre du soleil découverte dans une épave), des marins anglais ont pu apprendre à l'utiliser grâce au vikings, mais il fallait des preuves beaucoup plus solides.

Beaucoup de ceux qui ont étudié la possibilité d'une pierre de soleil supposent que c'était une sorte de cristal. On a remarqué que certains cristaux, tels que ceux formés à partir de la calcite, de la cordiérite et de la tourmaline, peuvent diviser la lumière du soleil en deux faisceaux même lorsqu'il fait nuageux. Et lorsque le cristal est tourné, en divisant les deux faisceaux d'une même luminosité, un navigateur pourrait voir les anneaux polarisés autour du soleil, montrant effectivement son emplacement dans le ciel.

Száz et Horváth ont noté que jusqu'à présent, personne n'a testé l'utilisation de ces cristaux pour naviguer de la Norvège vers l'Islande, où même l'Amérique du Nord, probablement parce qu'une ou deux excursions ne suffiraient pas à prouver son utilité, surtout s'il ne fait pas souvent nuageux pendant un tel voyage.

Une meilleure approche, ont-ils pensé, était de simuler sur ordinateur plusieurs voyages d'un point précis en Norvège à un point précis au Groenland. Après avoir entré les données décrivant de tels trajets, les chercheurs ont exécuté les simulations plusieurs fois au cours de deux journées virtuelles spécifiques, l'équinoxe de printemps et le solstice d'été.
Ils ont mené les essais avec différents types de cristaux et avec des intervalles différents entre les tests de pierres de soleil.

Les chercheurs rapportent avoir trouvé des résultats mitigés dans l'ensemble, selon le type de cristal utilisé et la fréquence à laquelle un marin faisait une lecture du soleil.

Dans le meilleur des cas, cependant, ils ont découvert que l'utilisation d'un cristal de cordiérite au minimum toutes les trois heures avait environ 92,2 à 100 pour cent de précision.


Lien vers l'étude: "Success of sky-polarimetric Viking navigation: revealing the chance Viking sailors could reach Greenland from Norway"


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5.23.2018

Des chercheurs suisses tentent de faire fonctionner ce qui pourrait être un ancien réfrigérateur romain

Les romains auraient utilisé des sortes de puits, comme ceux d'Augusta Raurica profonds de 4 mètres à 20 kilomètres de Basel, en tant que chambres froides pendant l'été.

Ces puits étaient remplis de neige et de glace pendant l'hiver puis recouverts de paille pour que ces espaces restent frais pendants les périodes estivales.

Les chercheurs emplissent le puits d'Augusta Raurica avec de la neige. photo: Peter-Andrew Schwarz

Cela leur permettaient de préserver de la chaleur toutes les denrées, depuis le fromage jusqu'au vin, et même les huitres.

Aujourd'hui, une équipe menée par Peter-Andrew Schwarz, de l'Université de Basel, tente, pour la troisième fois, de démontrer que les puits d'Augusta Raurica étaient bien utilisés comme réfrigérateurs .

Une première tentative de recréer une ancienne chambre froide a échoué après que les archéologues aient rempli le trou avec de la neige en une seule fois. Mais l'expérience a montré que les températures dans le puits étaient au-dessus du point de congélation même en hiver.

La seconde tentative a eu plus de succès: le puits a été rempli progressivement avec de la neige et des blocs de glaces ont été placés à l'intérieur. La neige st restée ainsi jusqu'en juin.

Maintenant, cependant, les chercheurs prévoient d'utiliser une méthode développée par les "nevater" ou neigiers de l'île espagnole de Majorque. Schwarz et son équipe placeront des couches de neige de 20 à 30 centimètres d'épaisseur dans le puits. Ces couches individuelles seront ensuite compactées avec une couverture de paille placée au-dessus de chacune d'entre elles.

"Avec cette méthode, les habitants de Majorque pouvaient garder la nourriture au frais en été avant l'arrivée des réfrigérateur électriques" rapporte Schwarz.

Cette expérience ne prouvera cependant pas que ces puits étaient bien utilisés comme réfrigérateur par les romains, mais cela montrera que c'est possible.

Une évaluation finale sera faite en août.


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5.17.2018

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution Française

Des chercheurs, comprenant un professeur de l’Université d'Indiana, un doctorant et un étudiant de premier cycle, ont utilisé des techniques d'exploration de données pour passer en revue les transcriptions de 40 000 discours du mandat de deux ans de l'Assemblée Nationale Constituante, première assemblée constituante française.

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution française

Adoptant des outils analytiques pour suivre les schémas d'utilisation des mots, ils ont découvert les principes de la Révolution Française. Les idéaux et les objectifs ont ainsi émergé et évolué dans les discours et les débats de l'assemblée.

Ils ont aussi remarqué que certains des travaux les plus influents ont eu lieu dans les coulisses des commissions. "Au début de la révolution, il y a beaucoup de nouvelles idées" rapporte Rebecca Spang, co-auteure de l'article et professeur d'histoire au College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana, "finalement, certaines d'entre elles ont collé, et les gens ont gravité autour et continué à travaillé dessus. Et c'est ce que nous appelons la révolution".

L'étude, "Individuals, Institutions and Innovation in the Debates of the French Revolution," (Les individus, les institutions et l'innovation dans les débats de la Révolution française) a été publiée le 17 avril 2018 dans la revue évaluée par les pairs Proceedings of the National Academies of Science, ou PNAS.

Alexander Barron, candidat au doctorat à l'école d'informatique et d'ingénierie de l'Université Bloomington de l'Indiana, est l'auteur principal; les autres sont Jenny Huang, diplômé en analyse sociale et culturelle et Simon DeDeo de Carnegie Mellon University and the Santa Fe Institute.


La Révolution Française a été l'une des plus importantes transformations politique dans l'histoire. Elle a renversé la monarchie, établi une république et inspiré le monde. 



Les historiens et les scientifiques politiques débattent depuis longtemps sur le fait de savoir si les événements de la révolution ont créé ses idéaux ou si les idéaux ont façonné la révolution.

En analysant des schémas verbaux provenant des Archives numériques de la Révolution française pour déterminer à quel point ils étaient nouveaux et s'ils persistaient ou disparaissaient, les chercheurs ont fourni des preuves en faveur de l'argument selon lequel les débats dans l'assemblée ont produit les idéaux et les principes de la révolution.

Ils ont constaté que les membres de l'assemblée sur la gauche de l'échiquier politique ont utilisé de nouvelles façons de parler, dont certaines ont pris et gagné en l'influence, tandis que les membres plus conservateurs utilisaient des combinaisons de mots plus familières pour retarder le changement

Les membres qui étaient charismatiques et qui ont fait valoir leur point de vue de nouvelle manière ont été plus efficaces pour faire accepter leurs propositions.

Mais à mi-chemin de l'assemblée, les commissions ont acquis un nouveau pouvoir leur permettant de proposer et de disposer de la législation, et ce changement s'est avéré significatif. "Les assemblées législatives ne peuvent tout simplement pas traiter chaque élément par la discussion" ajoute Barron, "Pour faire face à ce goulot d'étranglement, ils ont créé des commissions, une transformation qui s'est produite organiquement dans l'assemblée que nous avons étudiée. Ces commissions ont fini par être des centres de pouvoir grâce à leurs connaissances spécialisées, diminuant l'efficacité du charisme dans le débat direct'.

Les auteurs ont analysé des textes des Archives numériques de la Révolution française en utilisant une méthode combinant théorie de l'information et une approche statistique appelée allocation de Dirichlet latente.
Ils vont publier le logiciel développé pour le projet afin que d'autres chercheurs puissent l'utiliser pour des études similaires


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5.14.2018

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes

Il y a plus de 3000 ans, dans la vallée du Nil, un corps a été soigneusement préparé pour un enterrement cérémoniel. Il fut enveloppé dans un linceul puis placé dans une tombe et entouré d'objets importants démontrant son statut élevé.

Ce qui est peu commun ici, c'est l'occupant de la tombe: un cheval tirant un chariot. Il devait être suffisamment important pour mériter une sépulture ornée habituellement réservée aux personnes de haut rang.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Découverts en 2011, les restes d'un cheval tirant un chariot ont été trouvés dans une tombe à plus de 1.5m sous terre. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Les scientifiques avaient mis au jour ce cheval en 2011 à Tombos au Soudan. Le squelette remonte aux environs de 949 avant JC, et serait le squelette de cheval le mieux préservé découvert jusqu'ici concernant cette période.

Une récente étude a décrit la tombe et son contenu dans la revue Antiquity Journal.
.
Les anciens égyptiens ont bâti Tombos vers 1450 avant JC comme avant poste étranger dans le royaume rival de Nubie. La cité est devenue plus tard une importante communauté nubienne après s'être retirée de la domination égyptienne.

Les artéfacts trouvés dans les sites archéologiques de Tombos révèlent beaucoup d'informations sur l'influence de la culture égyptienne et éclairent les aspects de la vie quotidienne qui étaient distinctement nubiens, rapportent les scientifiques dans l'étude.

Lorsque le site a été fouillé à l'origine, les archéologues avaient trouvé un complexe funéraire avec une chapelle et une pyramide, ainsi qu'un puits menant à plusieurs chambres souterraines; un agencement typiquement associé aux tombes pyramidales des élites.

Les quatre chambres funéraires contenaient des restes humains d'environ 200 personnes représentant plusieurs générations, ainsi que des poteries, des outils et objets décoratifs. Cependant, le tombeau contenait très peu de restes d'animaux, et trouver un cheval si bien préservé, dans le puits sous la chapelle, à une profondeur de 1.6m, a surpris les scientifiques.

"Il était clair que le cheval était une sépulture intentionnelle, ce qui était extrêmement fascinant" rapporte Michelle Buzzon, bioarchéologue au Département d'Anthropologie de l'Université de Purdue.

Des restes de fourrure marron avec des marques blanches s'accrochaient toujours aux pattes postérieures de l'animal, et les chercheurs ont trouvé des restes décomposés d'un linceul qui les a aidés à dater l'enfouissement entre 1005 et 893 avant JC.

Le puits de la tombe autour du squelette a également révélé d'autres artéfacts faisant allusion au statut du cheval, dont un scarabée sculpté et un morceau de fer (probablement une partie de la bride de l'animal) qui est le plus ancien exemple de fer mis au jour en Afrique.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Le tombeau contenant le squelette du cheval avait plusieurs chambres contenant des artéfacts et les restes de 200 personnes. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Après avoir examiné les dents du cheval et ses ossements, les scientifiques ont déterminé que l'animal était une jument morte entre 12 et 15 ans.

Des analyses plus poussées du squelette ont montré qu'elle a mené une vie active, et des signes de stress dans ses côtes et sa colonne vertébrale laissent supposer qu'elle portait un harnais pour tirer un char.

Cependant, son âge au moment de sa mort indiquent que le propriétaire avait bien pris soin de l'animal au cours de sa vie.

Le tombeau pour le cheval suggère qu'il avait probablement joué un rôle important pour son propriétaire et qu'il était plus qu'une simple bête de somme. La pièce de bride en fer trouvée dans la tombe (un objet cher et rare qui aurait été fait spécifiquement pour ce cheval) a contribué à établir son statut élevé.

Alors que les enterrements de chevaux étaient rares à l'époque, ils sont devenus plus tard plus courant dans la société nubienne et égyptienne, aux alentours de 728 et 657 avant JC.

Mais l'attention aux détails dans cette inhumation et la vénération affichée suggèrent que les chevaux pouvaient avoir déjà atteint une représentation symbolique de la richesse et du pouvoir pour le peuple nubien, et qu'ils ont pu jouer un rôle plus important dans la culture nubienne qu'on ne le supposait auparavant.

Merci à Audric pour l'info !

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