Un tombeau récemment mis au jour dans un ancien cimetière égyptien a révélé une pyramide, haute de 7 mètres à son entrée.
Le tombeau, découvert sur le site d'Abydos, remonte environ à 3300 ans.
Dans l'une de ses chambres funéraires voutées, une équipe d'archéologue a découvert un sarcophage en grès finement ciselé, peint en rouge. Il aurait été créé pour un scribe du nom d'Horemheb.
Le sarcophage porte les images de plusieurs dieux égyptiens ainsi que des inscriptions hiéroglyphiques décrivant des passages du Livre des Morts permettant d'entrer dans l'au-delà.
Il n'y a pas de momie à l'intérieur et le tombeau a été visité au moins deux fois dans l'Antiquité.
Des restes humains ont toutefois survécu aux pillages: les archéologues ont découvert les restes de squelettes désarticulés de trois ou quatre hommes, dix à douze femmes et au moins deux enfants, dans le tombeau.
Une nouvelle pyramide
Les chambres que les archéologues ont découvert devaient à l'origine se trouver sous la surface, ne laissant visible que la pyramide à degré.
"A l'origine, la seule chose que vous pouviez voir, devait être la pyramide et peut-être un petit mur autour de la structure" ajoute Kevin Cahail, doctorant à l'université de Pennsylvanie, et directeur des fouilles de la tombe.
La pyramide elle-même "devait probablement avoir une petite chapelle mortuaire à l'intérieur de laquelle devait se trouver une statue ou une stèle donnant les noms et titres des personnes inhumées" précise Cahail.
Aujourd'hui, tout ce qui reste de la pyramide sont les murs épais de l'entrée de la tombe; ils devaient former la base de la pyramide. Les autres parties de la pyramide n'ont pas survécu ou n'ont pas encore été trouvées.
Des liens militaires
Il n'était pas rare, à cette époque, que les tombes individuelles de l'élite aient une petite pyramide.
La tombe a été dégagée au cours de fouilles en 2013, et Cahail a présenté les résultats au congrès annuel de l'American Research Center in Egypt, qui s'est tenu à Portland du 4 au 6 avril 2014.
Cahail pense que la famille Horemheb avait des liens militaires qui leur ont permis de s'offrir une tombe aussi élaborée.
Une autre chambre funéraire, sans sarcophage, contenait des figurines ouchebti qui ont été conçues pour faire le travail du défunt dans l'au-delà.
Des inscriptions sur les figurines indiquent qu'elles sont là pour "la surveillance de l'écurie de Ramesu (ou Ramsès)". Il s'agit d'un titre militaire et il est possible que Ramesu fut le père ou le grand frère d'Horemheb, suppose Cahail.
Il note qu'il est intéressant qu'Horemheb et Ramesu partagent les noms avec deux leaders militaires, qui vivaient à la même époque et deviendront pharaon.
"Ils ont pu imiter le nom de ces puissants individus qui sont finalement devenus pharaons, ou bien il s'agissait simplement de noms très commun à cette époque" ajoute Cahail.
Plusieurs femmes ?
Les ossements découverts par l'équipe dans le tombeau montrent qu'il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes inhumés sur le site.
Cela pose la question de savoir si Horemheb et Ramesu avaient plusieurs femmes.
La polygamie était une pratique courante parmi les pharaons, mais incertaine parmi les non-royaux. Une autre possibilité, serait que le tombeau a été utilisé sur de multiples générations par la même famille et qu'il contiendrait donc les restes de soeurs, mères et autres femmes de la famille.
Encore une autre possibilité: le tombeau a pu être réutilisé, sans permission, à une date ultérieure.
Les tests au radiocarbone, qui permettront de dater les ossements, seront effectués pour éclaircir ce mystère. "Qui sont tous ces gens ? La question reste en suspend" dit Cahail.
Un coeur en jaspe.
L'un des artéfacts les plus intéressants découverts par l'équipe est une amulette en forme de coeur, en jaspe rouge et vert.
La pierre dure de l'amulette a été brisée en trois morceaux. "C'est un bel objet et probablement l'un des exemples les mieux taillé parmi ces types d'amulettes très rares" dit Cahail, "l'amulette était certainement sur la poitrine de l'un de ces défunts et il devait y avoir des colliers, des artéfacts en or et autres objets dans le même style".
Cette amulette en forme de coeur devait être liée au Livre des Morts qui recommande au coeur de ne pas mentir.
Les anciens égyptiens croyaient que, après la mort, leur coeur serait mis en balance avec une plume, représentant Ma'at, déesse de la vérité et de la justice. Si leur coeur était aussi lourd ou plus léger que la plume, ils obtenaient la vie éternelle. Dans le cas contraire, ils étaient détruits.
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Le tombeau, découvert sur le site d'Abydos, remonte environ à 3300 ans.
Dans l'une de ses chambres funéraires voutées, une équipe d'archéologue a découvert un sarcophage en grès finement ciselé, peint en rouge. Il aurait été créé pour un scribe du nom d'Horemheb.
Le sarcophage porte les images de plusieurs dieux égyptiens ainsi que des inscriptions hiéroglyphiques décrivant des passages du Livre des Morts permettant d'entrer dans l'au-delà.
Il n'y a pas de momie à l'intérieur et le tombeau a été visité au moins deux fois dans l'Antiquité.
A gauche, le puits d'entrée rectangulaire avec des murs massifs qui ont servi de base à une petite pyramide qui devait faire 7 mètres de haut. Credit: Photo courtesy Kevin Cahail
Des restes humains ont toutefois survécu aux pillages: les archéologues ont découvert les restes de squelettes désarticulés de trois ou quatre hommes, dix à douze femmes et au moins deux enfants, dans le tombeau.
Une nouvelle pyramide
Les chambres que les archéologues ont découvert devaient à l'origine se trouver sous la surface, ne laissant visible que la pyramide à degré.
"A l'origine, la seule chose que vous pouviez voir, devait être la pyramide et peut-être un petit mur autour de la structure" ajoute Kevin Cahail, doctorant à l'université de Pennsylvanie, et directeur des fouilles de la tombe.
La pyramide elle-même "devait probablement avoir une petite chapelle mortuaire à l'intérieur de laquelle devait se trouver une statue ou une stèle donnant les noms et titres des personnes inhumées" précise Cahail.
Aujourd'hui, tout ce qui reste de la pyramide sont les murs épais de l'entrée de la tombe; ils devaient former la base de la pyramide. Les autres parties de la pyramide n'ont pas survécu ou n'ont pas encore été trouvées.
Des liens militaires
Il n'était pas rare, à cette époque, que les tombes individuelles de l'élite aient une petite pyramide.
La tombe a été dégagée au cours de fouilles en 2013, et Cahail a présenté les résultats au congrès annuel de l'American Research Center in Egypt, qui s'est tenu à Portland du 4 au 6 avril 2014.
Cahail pense que la famille Horemheb avait des liens militaires qui leur ont permis de s'offrir une tombe aussi élaborée.
Une autre chambre funéraire, sans sarcophage, contenait des figurines ouchebti qui ont été conçues pour faire le travail du défunt dans l'au-delà.
Des inscriptions sur les figurines indiquent qu'elles sont là pour "la surveillance de l'écurie de Ramesu (ou Ramsès)". Il s'agit d'un titre militaire et il est possible que Ramesu fut le père ou le grand frère d'Horemheb, suppose Cahail.
Il note qu'il est intéressant qu'Horemheb et Ramesu partagent les noms avec deux leaders militaires, qui vivaient à la même époque et deviendront pharaon.
"Ils ont pu imiter le nom de ces puissants individus qui sont finalement devenus pharaons, ou bien il s'agissait simplement de noms très commun à cette époque" ajoute Cahail.
Plusieurs femmes ?
Les ossements découverts par l'équipe dans le tombeau montrent qu'il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes inhumés sur le site.
Cela pose la question de savoir si Horemheb et Ramesu avaient plusieurs femmes.
La polygamie était une pratique courante parmi les pharaons, mais incertaine parmi les non-royaux. Une autre possibilité, serait que le tombeau a été utilisé sur de multiples générations par la même famille et qu'il contiendrait donc les restes de soeurs, mères et autres femmes de la famille.
Encore une autre possibilité: le tombeau a pu être réutilisé, sans permission, à une date ultérieure.
Les tests au radiocarbone, qui permettront de dater les ossements, seront effectués pour éclaircir ce mystère. "Qui sont tous ces gens ? La question reste en suspend" dit Cahail.
Dans l'une des chambres funéraires les archéologues ont découvert un sarcophage en grès, peint en rouge, et créé pour un scribe du nom d'Horemheb. Credit: Photo courtesy Kevin Cahail
Un coeur en jaspe.
L'un des artéfacts les plus intéressants découverts par l'équipe est une amulette en forme de coeur, en jaspe rouge et vert.
La pierre dure de l'amulette a été brisée en trois morceaux. "C'est un bel objet et probablement l'un des exemples les mieux taillé parmi ces types d'amulettes très rares" dit Cahail, "l'amulette était certainement sur la poitrine de l'un de ces défunts et il devait y avoir des colliers, des artéfacts en or et autres objets dans le même style".
Cette amulette en forme de coeur devait être liée au Livre des Morts qui recommande au coeur de ne pas mentir.
Les anciens égyptiens croyaient que, après la mort, leur coeur serait mis en balance avec une plume, représentant Ma'at, déesse de la vérité et de la justice. Si leur coeur était aussi lourd ou plus léger que la plume, ils obtenaient la vie éternelle. Dans le cas contraire, ils étaient détruits.
Relecture par Marion Juglin
Source:
- Live Science: "3,300-Year-Old Tomb with Pyramid Entrance Discovered in Egypt"
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