4.24.2016

Jordanie: des squelettes vieux de 9000 ans inhumés de façon étrange

Les archéologues danois ont mis au jour un site funéraire dans une ancienne ville dans le sud de la Jordanie.

Il semble que les morts n'étaient enterrés qu'après leur décomposition, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les ossements. Les squelettes étaient alors démantelés et les os de même type étaient enfouis ensemble.

Les squelettes ont été démontés et les os enterrés dans des endroits différents (photo: University of Copenhagen)

Selon Moritz Kinzel, Chercheur au département des études régionales et transculturelles à l'université de Copenhague: "les différentes parties des corps ont été triées et enterrées dans des fosses collectives, où nous avons trouvé les catégories spécifiques d'ossements rassemblés".


Un grand nombre d'enfants.

Les chercheurs danois sont toujours en train de fouiller le site, appelé Shkārat Msaied.

Jusqu'ici, ils ont trouvé les squelettes de plus de 70 personnes. "C'est intéressant de voir qu'il y a un nombre inhabituel d'enfants, rangés depuis les nourrissons jusqu'aux adolescents", ajoute Kinzel, "Il semble y avoir eu une forte tendance à enterrer les enfants à l'intérieur des maisons".

Ils ont déterrés trois nouveaux sites funéraires contenant au moins 10 enfants et 2 adultes, et il y a encore plusieurs autres sites à fouiller.

Des ossements d'animaux, comprenant des oiseaux, des renards, des chèvres et des moutons, ont été trouvés enterrés avec les restes humains. "Nous ne savons pas si ces enterrements sont liés à quelque chose de religieux, mais ils semblent être une sorte de comportement rituel associé aux funérailles" pense Kinzel.

Le Projet Shkarat Msaied Neolithic de l'Université de Copenhague. Photo: Department of Cross-Cultural and Regional Studies University of Copenhagen


Des ossements en boite.

Les ossements, pour la plupart, étaient séparés et placés dans des coffres situés à l'intérieur d'habitations privées. "Il y a, par exemple, un cercueil très fin en pierre dans lequel les crânes ont été mis ensemble à une extrémité et les os longs comme ceux des bras ou des jambes à l'autre extrémité" explique Marie Louise Jørkov, de l'université de Copenhague. Elle a ajoute que les vieux squelettes sont très fragiles et doivent être mis au jour avec délicatesse.

Certains d'entre eux ont été rapportés à Copenhague pour des études plus approfondies. "Nous sommes probablement en train d'avoir à faire à certains des premiers agriculteurs au monde; et leurs ossements peuvent nous apporter des informations sur leur style de vie et leurs maladies," ajoute Jørkov.

En effet, à l'époque où ces squelettes ont été enterrés, il y a 9000 ans, leur société subissait un bouleversement majeur en passant d'une vie nomade de chasseur-cueilleur à un mode de vie sédentaire et agricole.


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