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7.21.2014

Une maison préhistorique ainsi que de nombreux objets mis au jour en Ecosse

Un habitat du Néolithique, qui serait la maison la plus ancienne du sud-ouest de l’Écosse, a été découvert  lors de la création d'une voie de contournement dans la région de Dumfries and Galloway.

Restes d'une maison du Mésolithique à Dunragit © GUARD Archaeology Ltd

Il y avait aussi deux cimetières contenant 20 incinérations de l'Age du Bronze, une paire de colliers en jais rarissime et des outils en silex utilisés au Mésolithique.

Les travaux sur la nouvelle intersection de Dunragit ont ainsi mis au jour une grande variété d'artéfacts sur 7000 ans d'histoire en Écosse.

Des paléochenaux s'entrecroisant sur ​​le bord d'un ancien estuaire avaient dissimulé une maison qui daterait de 6000 avant JC; il y a avait aussi une herminette de pierre perforée utilisée pour travailler le bois.

On pense que les restes de ces habitants du Néolithique se trouvent dans un complexe cérémoniel non loin. Il avait été fouillé par l'Université de Manchester il y a une dizaine d'années. Trois anneaux concentriques de poteaux en bois avaient été découverts grâce à la photographie aérienne.

Aucun ossement n'a survécu dans l'un des cistes où les colliers ont été trouvés. Les archéologues envisagent quand même de faire des tests chimiques pour savoir si les corps avaient été retirés des tombes ou bien déposés rituellement, à la fin du troisième et deuxième millénaire avant notre ère.

D'après les scientifiques, les colliers sont d'une qualité "exceptionnelle", originaires du Yorkshire ce sont les premiers exemplaires de leur sorte à être trouvés en Écosse récemment.

Sur les 20 incinérations, les restes d'un adulte ont été trouvés dans une urne intacte.


Un village de l'Age du Fer

Six rotondes de l'Age du Fer révèlent ainsi le seul village de l'Age du Fer jamais trouvé dans le Galloway. Elles datent d'environ 2000 ans et contiennent des traces de métallurgie et une broche de l'Age du Fer Romano-Britannique.

La broche de l'Age du Fer Romano-Britannique. © Guard Archaeology

Les experts ont observé avec incertitude l'impact que les Romains ont pu avoir sur ​​la communauté. Elle avait, semble-t-il, utilisé une voie romaine qui passait à proximité du site.

Les autres découvertes comprennent des déchets de débitage et plus de 13500 microlithes de silex. Cela devait être le cœur de l'activité des occupants du Mésolithique qui devaient exploiter les ressources en poissons et mollusques et des terrains de chasse.

La poterie de style Beaker pourrait les relier à une immigration européenne.

La nouvelle voie de contournement, l'A75, a été choisie afin d'éviter de perturber les sites archéologiques et les cropmarks. Les restes ont été découverts lors de l'enlèvement de la couche arable.

Relecture par Marion Juglin
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6.09.2014

La plus ancienne trace archéologique trouvée à ce jour à Londres

Sur un site au sud de Londres, où il y avait jadis une rivière et des ilots de sables et de graviers, les archéologues ont mis au jour des outils en silex vieux de 700,000 ans...

La découverte a été faite au cours de sondages sur le site de la nouvelle ambassade américaine.

Des silex du paléolithique à Londres vieux de centaines de milliers d'années.© MOLA / Andy Chopping

Un piège à poisson préhistorique de 12 mètres de long et des traces de feux de camp ont aussi été trouvés parmi une série d'artéfacts de l'Age du Bronze.

A l'époque, les ilots étaient suffisamment grands et secs pour les occupants préhistoriques. Les rives marécageuses fertiles étaient riches en nourriture et étaient des terrains de chasse productifs.

"Les sites préhistoriques sont rares à Londres en raison de leur caractère éphémère et à cause du développement urbain" explique Kasia Olchowska, archéologue en chef au Museum of London Archaeology, "ce que nous avons trouvé pourrait être la plus ancienne trace archéologique actuellement connue à Londres. Des analyses supplémentaires permettront de confirmer l'âge de l'artéfact. Ces tests portent sur la forme, les dimensions et la technique de fabrication et consisteront à comparer l'artéfact à d'autres types d'outils en silex connus. Il sera intéressant de voir si ces éléments peuvent avoir un lien avec d'autres structures préhistoriques dans les environs de l'estran de la Tamise.
Nous espérons ainsi avoir une meilleur compréhension du paysage préhistorique qu'actuellement."

Relecture par Marion Juglin
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3.01.2013

Koutroulou Magoula: plus de 300 figurines d'argile préhistoriques découvertes


Des archéologues de l'Université de Southampton étudiant un site néolithique dans le centre de la Grèce ont découvert plus de 300 figurines d'argile.
Il s'agit là de l'une des plus forte densité découverte dans le sud-est de l'Europe.

 Figurines de Koutroulou Magoula. (Credit: Image courtesy of University of Southampton)

L'équipe de Southampton, en collaboration avec le Service Archéologique Grec et la British School at Athens, a étudié le site de Koutroulou Magoula près du village grec de Neo Monastiri.

Koutroulou Magoula a été occupé pendant la période du Néolithique moyen (5800 à 5300 avant JC) par une communauté de quelques centaines de personnes qui a fabriqué des maisons architecturalement sophistiquées: en pierre et en briques crues.

Les figurines ont été trouvées un peu partout sur le site, dont certaines sur les murs de fondation. On pense que leur utilité n'était pas seulement esthétique mais qu'elles devaient aussi servir à transmettre des idées et des réflexions sur la culture de la communauté, la société et l'identité.

"Les figurines étaient créées pour représenter généralement la forme féminine. Mais notre découverte est non seulement extraordinaire en termes de quantité, mais aussi en diversité: hommes, femmes et êtres non sexués ont été trouvés et plusieurs représentent un hybride homme-oiseau", a expliqué le professeur Yannis Hamilakis, Co-directeur du projet archéologique et ethnographique de Koutroulou Magoula, "nous avons encore beaucoup de travail à faire pour étudier les figurines, mais elles devraient apporter une énorme quantité d'informations sur la façon dont les gens du Néolithique interprétaient le corps humain, leur sexe et leur identité et expérience sociale."

Les fouilles à Koutroulou Magoula ont été lancés en 2001 par le Dr Nina Kyparissi et ce dernier projet a débuté en 2010.

Le site fait environ quatre fois la superficie d'un terrain de football et se compose d'un monticule de 18 mètres de haut comportant au moins trois terrasses entourées de fossés.
Les gens qui vivaient dans la colonie semblent avoir reconstruit leurs maisons sur les fondations même de l'ancien habitat, génération après génération.

Certaines maisons ont une construction inhabituelle, comme le précise le professeur Hamilakis: "Ce type de foyer aurait normalement des fondations en pierre avec des briques de terre au-dessus, mais nos investigations à Koutroulou Magoula ont trouvé des murs préservés en pierre de un mètre de hauteur, ce qui suggère que les murs ont pu être construit entièrement en pierres. Cela n'est pas typique de la période."

Les gens étaient des agriculteurs qui gardaient des animaux domestiques, utilisaient des outils en silex ou en obsidienne et avaient des échanges avec des colonies environnantes. La construction de certaines parties de la colonie suggère qu'ils travaillaient en commun, par exemple, pour construire les fossés concentriques qui entourent leurs maisons ...

Des siècles plus tard, le site est devenu un important lieu de mémoire. Ainsi, à la fin de l'âge du bronze, un «tholos» ou tombe en forme de ruche a été construit au sommet et à l'époque médiévale (12-13e s. Après JC) au moins une personne a été enterrée parmi les maisons néolithiques.

En plus des fouilles, le projet a mené une étude ethnographique des communautés locales, en explorant leurs coutumes, leur culture et leur relation avec le site.

L'équipe du projet procédera à deux saisons de fouilles en 2013 et 2014.


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11.12.2012

Découverte d'une enceinte préhistorique dans les Cornouailles

Dans les Cornouailles, les archéologues ont découvert les restes fragmentaires d'une enceinte préhistorique construite il y a environ 5500 ans.

 Vue aérienne du site. Image Cornwall Council

Une découverte importante

Les premières études du site, à Truro, ont été réalisées en 2009.
Les résultats préliminaires des fouilles, menées par le Cornwall Council’s Historic Environment Service, suggèrent que l'extrémité orientale du site pourrait être un henge ou une enceinte fossoyée datant de la période du néolithique ancien (vers 3800 à 3600 avant JC).

"Une enceinte fossoyée était une grande zone circulaire ou ovale entourée d'un grand talus et d'un fossé", a déclaré Dan Ratcliffe du Service du Council’s Historic Environment Service, "ces sites datent du début du Néolithique, une période qui a également vu l'introduction de l'agriculture en Grande-Bretagne, la domestication des animaux, la fabrication de la poterie, ainsi que la première apparition de grandes constructions collectives et l'utilisation de monuments cérémoniels. La construction du site ainsi que les activités à l'intérieur et autour de celui-ci ont probablement servi à rapprocher les communautés."


Comprendre les enceintes fossoyées.

Des recherches récentes dans les îles britanniques indiquent que les enceintes fossoyées ont été construites dans un laps de temps relativement court.
Le concept semble avoir son origine dans l'Europe continentale puis se serait propagé rapidement à travers la France, l'Allemagne, la Scandinavie et le Royaume-Uni.

En utilisant les dernières techniques de datation ainsi que l'analyse statistique des résultats de Carbone 14, il a été démontré que les enceintes fossoyées en Irlande sont apparues plus tôt que celles du Kent ou de l'Essex.

Environ 80 sites présentant des signes d'enceintes fossoyées sont connus dans le sud de la Grande-Bretagne.

Le site de Truro, s'il s'agit d'une enceinte fossoyée, est le premier à être découvert au sud-ouest de la frontière entre le Dorset et le Devon.


Cataloguer les découvertes

Maintenant, l'équipe va recenser leurs découvertes, étudier des échantillons et se préparer à rédiger un rapport sur leur travail, mais surtout, ils vont soigneusement ré-enterrer le site partiellement fouillé afin de le préserver pour les générations futures.

Les chercheurs ont découvert de grands tessons de poterie du Néolithique tardif de type "Grooved Ware"  (un type de poterie qui s'est d'abord produit dans les Orcades à l'extrémité opposée du Royaume-Uni) et un disque d'ardoise inhabituel qui est gravé sur les deux faces (photo ci-dessous).
Un côté a un damier distinctif tandis que l'autre a des losanges et des pointes de flèche en décoration.
Il est évident que cet artefact a été délibérément placé dans une fosse, mais il est trop tôt pour poser une théorie sur sa fonction.

Souvent, mais pas toujours, les poteries Grooved Ware se trouvent dans des emplacements cérémoniels et rituels, agissant peut-être comme un réceptacle pour des boissons fermentées.
Leur taille varie de tasses à boire à de grands pots.

Une découverte très inhabituelle: un disque d'ardoise décoré des deux côtés et datant probablement du Néolithique tardif. Image : Cornwall Council


Préserver pour les recherches futures.

 «Bien qu'il soit important de saisir cette occasion pour en apprendre davantage sur nos découvertes actuelles, la meilleure chose à faire pour le site est de le préserver pour les futures générations d'archéologues qui auront de meilleures technologies pour analyser le site», a déclaré Dan Ratcliffe, "l'analyse scientifique des données récupérées lors des fouilles devrait prendre quelques années...".


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6.22.2012

L'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans


Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de Bristol au Royaume-Uni a démontré que les hommes de la préhistoire saharienne ont utilisé des bovins pour leur lait il y a près de 7.000 ans.

Une fresque de bovins peintes dans l'oued Imah, dans les montagnes de Tadrart Acacus, Sahara libyen. 
 De nombreux images rupestres riches et vives représentent des scènes de bétail se retrouvent à travers toute l'Afrique du Nord. Crédit: Roberto Ceccacci, © La Mission archéologique de l'Université du Sahara, La Sapienza de Rome.

C'est en analysant les acides gras extraits de poteries non vernies, provenant d'un site archéologique de Libye que les chercheurs ont montré que des graisses laitières ont été contenues dans les récipients.


Cette première identification de pratique de la production laitière dans le continent africain, par les éleveurs préhistoriques du sahara, peut être datée de manière fiable au cinquième millénaire avant JC. 

Il y a environ 10.000 ans, le désert du Sahara était plus humide et plus vert; les premiers chasseurs-cueilleurs dans la région ont vécu une vie semi-sédentaire, utilisant la poterie, chassant du gibier sauvage et récoltant des céréales sauvages. Puis, autour de 7,000-5,000 ans, la région est devenue plus aride, les habitants ont adopté une approche plus nomade, avec un mode de vie pastoral. C'est ce que suggère la présence d'os de bétail dans les dépôts des cavernes et les camps près des rivières.

A travers l'art rupestre gravé et peint que l'on retrouve abondamment dans la région, on peut voir de nombreuses représentations d'animaux, en particulier des bovins. Mais jusqu'à présent, aucune preuve directe ne permettait d'affirmer que ces bovins avaient été traités.

Des chercheurs de l'Unité de Géochimie Organique à l'école de chimie de Bristol, ainsi que des collègues de l'Université Sapienza, à Rome, ont étudié des poteries non vernissées datant d'environ 7000 ans. Elles proviennent de l'abri sous roche Takarkori dans les montagnes de Tadrart Acacus, en Libye.
En utilisant des biomarqueurs de lipides et l'analyse d'isotope de carbone stable, ils ont pu étudier les acides gras conservés dans le tissu de la poterie et ils ont constaté que la moitié des récipients avaient été utilisés pour le traitement des matières grasses laitières.


Cela confirme pour la première fois la présence ancienne de bovins domestiques dans la région et l'importance du lait pour les populations pastorales préhistoriques .

Julie Dunne, étudiante en doctorat à l'école de chimie de Bristol, et l'une des auteurs de l'article explique: "Nous connaissions déjà l'importance des produits laitiers tels que le lait, le fromage, le yaourt et le beurre, qui peut être extraite d'un animal durant toute sa durée de vie, pour les populations du néolithique en Europe. Il est donc intéressant de voir que cela était tout aussi important dans la vie des hommes préhistoriques d'Afrique."
Ces résultats fournissent également une base pour notre compréhension de l'évolution du gène de lactase persistante, qui semble avoir surgi une fois que les hommes préhistoriques ont commencé à consommer des produits laitiers. 
Le gène se trouve chez les Européens et chez certains groupes d'Afrique centrale, apportant ainsi des arguments pour la circulation des personnes, avec leur bétail, du Proche-Orient vers l'Afrique de l'Est au début de l'Holocène moyen, il y a environ 8.000 ans."

Le Professeur Richard Evershed de l'école de chimie de Bristol, et co-auteur de l'article, a ajouté: "Alors que le remarquable art rupestre d'Afrique saharienne contient de nombreuses représentations de têtes de bétail, y compris, dans quelques cas, des représentations de la traite réelle d'une vache, cela est difficile à dater de manière fiable. En outre, la rareté des os de bovins dans les sites archéologiques rend impossible de déterminer la structure des troupeaux, ce qui empêche de savoir si la production laitière était pratiquée. L'analyse moléculaire et isotopique des résidus alimentaires absorbés dans la poterie, cependant, est une excellente façon d'enquêter sur le régime alimentaire et les pratiques de subsistance de ces anciens peuples. C'est une approche que mes collègues et moi avons déjà appliquée avec succès afin de déterminer la chronologie de la production laitière, qui a commencé dans le Croissant fertile au Proche-Orient et s'est diffusé à travers l'Europe."


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6.06.2012

Découverte des premiers jumeaux préhistoriques ibériques


Des chercheurs de l'Université Autonome de Barcelone (UAB) ont découvert les restes de nouveau-nés jumeaux sur le site archéologique d'Olèrdola à Barcelone.

Les squelettes des jumeaux (Credit: N. Molist)

Ces squelettes sont datés entre le milieu du 4ème siècle avant JC et le début du 2ème siècle avant JC.
Ce sont les premiers ossements de jumeaux (dans ce cas de jumelles...) à être recensés à ce jour: "C'est le premier cas documenté dans la péninsule ibérique. Il a souvent été question de possibilité de jumeaux, mais les données recueillies sur le terrain jusqu'ici n'ont jamais été suffisantes pour pouvoir en être certain," explique Eulalia Subira , chercheur à l'UAB et co-auteur de l'étude publiée dans l'International Journal of Osteoarchaeology.

Les restes ont été trouvés sur le site archéologique de Sant Miquel d'Olèrdola en Catalogne et ils appartiendraient à deux filles ayant entre 38 et 40 semaines de gestation. Elles ont été enterrées en même temps dans la même tombe avec leurs jambes entrelacées.

D'après l'étude, "aucun de ces restes osseux ne montrent de signes pathologiques ayant pu causer la mort, mais cela a pu être une conséquence de la grossesse ou d'un accouchement difficile. Le manque d'hygiène était suffisant pour entrainer la mortalité infantile et maternelle dans les temps préhistoriques."
Afin d'en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé des méthodes d'anthropologie médico-légale, tout d'abord pour déterminer l'âge et le sexe. "Le spécialiste qui a effectué cette analyse l'a fait en «aveugle». C'est-à-dire qu'il n'était pas au courant que les deux individus avaient été trouvés côté à côte et qu'ils pouvaient être des jumeaux."

L'âge des jumelles a été estimée en prenant les germes des dents, la longueur des os et l'état de l'ossification. En outre, les experts ont utilisé des photographies du site pour voir si elles avaient été enterrées en même temps ou pas. Les archéologues ont indiqué que les restes avaient été trouvés dans la même tombe.

Subirà précise qu' "ils ont également réalisé une analyse d'ADN, mais qu'il n'était pas possible d'obtenir des données d'ADN sur l'un des individus, malgré la répétition prise d'échantillonnage et d'analyse."


Les enfants enterrés près de leurs mères 

Cette découverte offre de nouvelles informations aux nombreux cas documentés de sépultures d'enfants au cours de l'âge ibérique, lorsque les enfants périnataux n'étaient pas enterrés dans les cimetières. "Le site archéologique Olèrdola est lui-même très intéressant, il a toujours été dit que tout au long de l'âge ibérique les enfants nouveau-nés n'étaient pas été enterrés dans des cimetières.  Dans ce cas, ils ont été trouvés dans un zone de tannage du cuir, donc dans un espace consacré au travail ", souligne Subirà.
Pour le chercheur, la recherche d'enfants nouveau-nés enterrés dans une zone de travail pourrait indiquer que c'était là où les mères avaient l'habitude de travailler. Cela fournit des informations sur la société et la relation d'attachement que les parents avaient avec les nouveau-nés décédés.
"La reconnaissance de ce type de sépulture sera d'une grande aide dans l'avenir quand il s'agit de l'interprétation de l'impact socio-culturel de l'arrivée de jumeaux dans une population pré ou proto-historique, de leur traitement et de leur espérance de vie. Nous travaillons actuellement dans le même site archéologique, mais sur des vestiges les plus récents",conclut le chercheur.

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11.21.2011

Un objet en bronze de l'Asie de l'est découvert en Alaska


Une équipe de chercheurs dirigée par l'Université du Colorado à Boulder a découvert le premier artéfact préhistorique en bronze en Alaska: un objet ressemblant à une petite boucle trouvé dans une ancienne demeure esquimau et qui provient probablement d'Asie.
 (Credit: Image courtesy of University of Colorado at Boulder)

L'artéfact se compose de deux parties: une barre rectangulaire, relié à un anneau circulaire, apparemment rompu, a déclaré John Hoffecker, chercheur associé qui dirige le projet de fouilles.
L'objet, mesurant environ 5 centimètres par 2.5 centimètres et moins de 2.5 centimètres d'épaisseur, a été trouvée en août 2011 par une équipe fouillant une maison vieille de 1000 ans; elle avait été creusé dans le flanc d'une crête sur une plage par des anciens Esquimaux Inupiat.
Le site se situe au Cap Espenberg sur la péninsule de Seward, qui se trouve sur le parc Bering Land Bridge National Preserve.

"Les deux sections de l'artéfact sont biseautés sur un côté et concave de l'autre côté, indiquant qu'il a été fabriqué dans un moule," a précisé Hoffecker, "un petit morceau de cuir trouvé enroulé autour de la barre rectangulaire par l'équipe de recherche a donné une date au radiocarbone d'environ 600 après JC, ce qui n'indique pas nécessairement l'âge de l'objet," de plus, "l'objet semble être plus vieux que la maison que nous étions entrain de fouille d'au moins quelques centaines d'années."

Hoffecker et son collègue Owen Mason pensent que l'objet en bronze est une boucle de ceinture et elle a pu être utilisée dans la composition d'un harnais ou comme ornement pour cheval, avant son arrivée en Alaska.
Ils supposent que les Eskimos Inupiat l'ont utilisé comme fermoir pour les vêtements masculins ou comme objet magique pour un chaman. Cependant sa fonction, sur les deux continents, reste encore une énigme.

Comme la métallurgie du bronze en Alaska est inconnue, l'artéfact est susceptible d'avoir été produit en Asie de l'Est et reflète ainsi un commerce sur de longues distances: depuis des centres de production de la Corée, la Chine, la Mandchourie ou encore de la Sibérie méridionale.
Pour Hoffecker il est concevable que cet objet ai pu être échangé dans la région des steppes du sud de la Sibérie, où les gens ont commencé à couler du bronze il y a plusieurs millénaires.

Peut être que certains des premiers Esquimaux Inupiat du nord-ouest de l'Alaska (les ancêtres directs des Esquimaux modernes dont on pense qu'ils ont migré en Alaska depuis la Sibérie adjacentes il y a 1500 ans) auraient apporté avec eux l'objet de l'autre côté du détroit de Béring. "Il était peut-être assez précieux pour que les gens l'aient conservé depuis des générations, le passant de famille en famille", suppose Mason, affilié à l'INSTAAR (Institut de la recherche artique et alpine)et co-investigateur des fouilles au Cap Espenberg.

La péninsule de Seward est une masse de terre proéminente en forme de flèche qui jouxte le détroit de Béring séparant l'Alaska de la Sibérie.
La péninsule faisait partie du pont terrestre de la Béringie entre l'Asie et l'Amérique du Nord durant la dernière ère glaciaire lorsque le niveau de la mer avait baissé de façon spectaculaire; ce pont a pu être utilisé par les premiers peuples comme un corridor de migration de l'Asie vers le Nouveau Monde il y a environ 14.000 ans.

L'artefact a été découvert en août 2011 par Jeremy Foin, étudiant en doctorat de l'Université de Californie, Davis, sous moins de 90 centimètres de sédiments à proximité d'une porte d'entrée d'une maison à Cape Espenberg: "La forme de l'objet a immédiatement attiré mon attention", explique-t-il, "après, j'ai vu qu'il avait été coulé dans un moule, ma première pensée fut l'incrédulité, rapidement suivie par la réalisation que j'avais trouvé quelque chose qui avait potentiellement une grande importance."

Les fouilles menées par l'université font partie d'un projet financé par la National Science Foundation conçu pour étudier la réponse humaine au changement climatique au Cap Espenberg de 800 à 1400 après JC, une période critique du changement culturel dans l'Arctique occidental.
Un intérêt particulier est porté sur les changements de température et environnementaux qui peuvent être liés à la période de réchauffement médiévale qui a duré de 950 à 1250 après JC. "Cette période particulière est considérée par certains comme analogue à ce qui se passe dans notre environnement actuel avec les températures de la Terre qui sont en hausse," précise Mason, "un de nos objectifs est de savoir comment ces gens se sont adaptés à un climat changeant à travers leurs activités de subsistance."

Alors que la chasse des baleines boréales faisait partie du mode de vie des Esquimaux Inupiat à Point Hope et Barrow au nord-ouest de l'Alaska il y a 1000 ans, il n'est pas encore certain que les habitants de Cap Espenberg étaient baleiniers.
Cependant, il existe des preuves de pêche et de chasse de caribou et de phoque. Les Eskimos d'Inupiat auraient occupé le Cap Espenberg à partir de l'an 1000 jusqu'au milieu des années 1800, selon Hoffecker. Ils font partie de la culture indigène esquimau qui vit dans les régions circumpolaires de la Terre, comme l'Alaska, la Sibérie et le Canada.

Le site du Cap Espenberg a donné un trésor de plusieurs milliers d'artéfacts, comprenant des harpons à phoque, des lances et des leurres de pêche, une aiguille de cuivre, des couteaux en ardoise, des pointes de flèche en bois, une pelle faite d'une omoplate de morse, un pendentif avec une incisive de castor, de la céramique et même des flèches et harpons en jouets.

L'artéfact de bronze découvert en août est actuellement à l'étude par H. Kory Cooper, expert en métallurgie préhistorique et professeur adjoint à l'Université de Purdue .

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11.16.2011

Un site préhistorique se révèle être une découverte majeure en Angleterre


Un caisson funéraire de l'âge du bronze contenant des os incinérés et des artéfacts datant de 4000 ans a été mise au jour à Dartmoor. Le nombre d'objets trouvés pourrait en faire l'une des découvertes archéologiques les plus importantes de ces 100 dernières année.


Le ciste mise au jour par les archéologues

Le Dartmoor National Park Authority (DNPA) a précisé que le caisson en pierre ou «ciste», qui était utilisé pour l'inhumation des cendres, a été découvert sur la colline de Whitehorse dans le Devon, l'un des plus hauts sommets du Dartmoor.


Un contenu inhabituel et fascinant.

En plus des restes humains, d'autres éléments ont été trouvés, dont du cuir, un panier tressé ou un sac et des perles d'ambre, le tout conservé dans de la tourbe.
Jane Marchand, archéologue pour le DNPA et gestionnaire du projet Whitehorse Hill, a déclaré: "ceci est un aperçu très inhabituel et fascinant de ce à quoi pouvaient ressembler les objets funéraires à l'âge du bronze ancien à Dartmoor, on y retrouve même les effets personnels des personnes vivant sur ​​la lande il y a près de 4000 ans."

Les cistes sont communes dans le sud-ouest de l'Angleterre et ailleurs; 200 sont répertoriées rien que dans le Dartmoor. Mais elles ont rarement été retrouvées avec leur contenu original. Les experts pensent que celle découverte sur ​​la colline de Whitehorse a pu être été mieux préservée, car elle est le seul exemple connu située dans un monticule de tourbe.


Des fouilles ordonnées sur un site menacé de disparition

La ciste a été découverte il y a plus de dix ans, lorsque, la pierre faisant office de couvercle est tombée du monticule de tourbe qui la dissimulait. Avec le temps, la tourbe s'est lentement érodée sur les côtés et le dessus. Après plusieurs tentatives pour protéger la ciste, la décision a été prise par le DNPA et l'English Heritage de procéder aux fouilles afin de récupérer toutes les informations archéologiques et environnementales avant qu'elle ne soit détruite.

Les fouilles, qui ont eu lieu en août 2011, ont été les premières concernant une ciste du Dartmoor depuis près de 100 ans. Elles ont impliqué des experts de l'Environnement Historique de Cornwall, avec l'aide du ministère du Patrimoine anglais (English Heritage) et des spécialistes de l'Université de Plymouth.


Ils ont constaté que les os humains incinérés et les matières textiles brûlées ont été mis dans une peau d'animal ou une fourrure; l'ensemble étant placé sur un mince objet en cuir, lui-même placé au-dessus d'un tapis fabriqué à partir de matières végétales.
À une extrémité de la fourrure ou peau d'animal se trouvait un sac ou un panier tissé délicatement, avec de fines coutures encore visibles. Le contenu à l'intérieur comprenait des disques de schiste, des perles d'ambre et une bande textile circulaire.

Le dépôt entier, y compris la base de la ciste en granite, a été enveloppé et apporté au laboratoire du Wiltshire Conservation Service, où des micro-fouilles ont été effectuées, révélant une richesse d'informations qui survie rarement aux enterrements sur des sols plus secs. Un examen plus approfondi est toujours en cours, y compris l'analyse des pollens afin de déterminer le climat et la vie végétale des environs à cette époque. Le Dartmoor National Park Authority a déclaré qu'il projetait de reconstruire la ciste et de la réintégrer à l'endroit où elle a été découverte.

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Il y a eu croisement entre Hommes Modernes et Denisovans dans l'Est asiatique


Les dernières recherches montrent que les hommes modernes et des hommes archaïques, les Denisovans, se sont mélangés il y a environ 20.000 ans sur le continent de l'Asie orientale.

L'homme de Denisovan

Nous savons aujourd'hui, d'après diverses études génétiques, que certains des ancêtres des hommes modernes se sont croisés avec les Néandertaliens, une espèce ou sous-espèce étroitement liée à l'homme moderne qui vivaient de 130 000 à -30.000 ans en Eurasie.

Mais il se pourrait que l'Homme moderne se soit aussi mélangé avec un autre espèce humaine.

Ces informations proviennent d'une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université d'Uppsala en Suède. Les résultats de l'étude indiquent que les habitants de l'Asie de l'Est partagent du matériel génétique avec l'Homme archaïque connu sous le nom de Denisovan; cela suggère que les ancêtres des hommes modernes se sont croisés avec les Denisovans il y a environ 20.000 ans, dans l'Est asiatique.


La grotte de Denisova pour origine.

L'existence des Denisovans a été confirmée en Mars 2010:  un fragment d'os de doigt d'adolescent, d'il y a environ 41.000 ans, avait été découvert dans la grotte Denisova (Altaï Krai, en Russie).
C'est une région qui a été habité à la fois par les hommes modernes et par les Néandertaliens.

La découverte d'une dent et d'un os d'orteil de deux autres individus de la même population ont conforté son existence.

En se basant sur l'analyse de l'ADN mitochondrial (ADNmt), les chercheurs ont déterminé que l'os appartenait à une nouvelle espèce nouvelle de l'être humain qui a vécu simultanément avec les hommes modernes et les Néandertaliens.


Des croisements survenus à plusieurs moments dans l'histoire de l'Homme Moderne

D'après Mattias Jakobsson, qui a mené les recherches avec Pontus Skoglund: "l'étude couvre une plus grande partie du monde que les études antérieures, et il est clair que ce n'est pas aussi simple que ce que l'on pensait précédemment. L'hybridation a eu lieu à plusieurs moments dans l'évolution, et les traces génétiques qui en résultent peuvent être trouvées en différents endroits dans le monde. Nous allons probablement en découvrir d'autres."

Des études antérieures ont indiqué la survenue de deux points distincts d'hybridation entre des hommes archaïques (qui sont génétiquement et morphologiquement différents des hommes modernes) et des hommes modernes après qu'ils aient quitté l'Afrique.
L'un a eu lieu entre les Néandertaliens et les hommes modernes et l'autre entre les Denisovans et les ancêtres des Océaniens.

Mais la dernière étude indique que l'hybridation a également eu lieu en Asie de l'Est.
Cela a pu être déterminé en utilisant les données du génotype, qui élargit considérablement la base de données. Des études récentes se sont limitées à l'utilisation de génomes complets de l'homme moderne, disponible uniquement sur un nombre relativement restreint de personnes. Les données génotypiques, par contre, sont disponibles à partir de milliers de personnes.


Le génome, fil conducteur pour mieux cerner ces croisements

En utilisant des simulations informatiques, les données génotypiques ont été comparées avec les données de la séquence du génome provenant des os récupérés à partir d'emplacements archéologiques de Néandertal et de Denisovan.
"Nous avons constaté que les personnes provenant principalement de l'Asie du Sud ont une proportion plus élevée de variantes génétiques liées à Denisova que les gens d'autres régions du monde, comme l'Europe, l'Amérique, l'Asie occidentale et centrale et l'Afrique", explique Jakobsson, "les résultats montrent que l'apport génétique des groupes humains archaïques a également eu lieu sur le continent asiatique."

Mais, ajoute le co-chercheur de Pontus Skoglund, "alors que nous pouvons voir que le matériel génétique des hommes archaïques est plus important que ce que l'on pensait, nous en savons encore très peu sur l'histoire de ces groupes et quand leurs contacts avec les hommes modernes se sont produits."
Les chercheurs espèrent qu'avec l'utilisation de plus de génomes d'hommes modernes et en continuant l'analyse et l'étude de matériaux fossiles, une image plus détaillée et précise puisse émerger sur la préhistoire humaine.

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7.04.2011

Allemagne: l'énigme du Prince de Leubingen

En 1877, lorsque l'archéologie en était encore à ses balbutiements, le professeur d'art Friedrich Klopfleisch s'est intéressé à une colline de près de neuf mètres de haut  à Leubingen, près d'une chaîne de collines escarpées en Allemagne de l'Est nommée Kyffhäuser. Il a fait creuser un trou sur le haut du tumulus afin d'accéder à la chambre funéraire à l'intérieur.

Lorsqu'ils y sont parvenus, tout y reposait encore intact: Il y avait les restes d'un homme, avec une cape d'or aux épingles brillantes, des outils précieux, un poignard, un pot de nourriture ou de boisson (à proximité des pieds de l'homme) et le squelette d'un enfant couché sur ses genoux.


Le "Prince" de Leubingen était sans aucun doute un membre de l'élite: ainsi les agriculteurs avaient entassés au moins 3.000 mètres cubes de terre à l'époque où le tertre funéraire était à la mode. Ils avaient aussi construit une voûte en forme de tente avec des poutres en chêne et recouverte d'un monticule de pierres.

Pendant des années, les chercheurs ont tenté de comprendre l'origine du pouvoir de ce prince.
Aujourd'hui le bureau d'Etat de Thuringe de la préservation historique a avancé d'une étape vers la résolution de ce mystère.
Les archéologues ont utilisé une puissante machine afin d'excaver les 25 hectares de terrain dans les environs immédiats du monticule...


Une infrastructure enterrée. 

Ils ont découvert les restes d'un des plus importants bâtiments de la préhistoire en Allemagne, avec 470 mètres carrés de plancher; un trésor d'objets en bronze, et un cimetière dans lequel 44 paysans ont été enterrés dans de simples tombes sans fioritures.

Avec des restes déterrés aussi bien de huttes que de palais, le site de Leubingen fournit un exemple frappant des différences sociales.

Mais la fouille éclaire aussi sur le moment historique où l'humanité a perdu son innocence économique À l'ère néolithique, les communautés agricoles étaient encore égalitaires car chacun possédait tout autant. Mais vint l'âge du bronze, qui a vu l'émergence d'une classe supérieure privilégiée, la caste des chefs. Ils vivaient une vie relativement luxueuse, étaient enterrés dans une opulence plus grande encore, et ornaient leurs épouses avec des bijoux en or et des colliers d'ambre.

Les archéologues sont particulièrement enthousiasmés par une cache d'armes qui a été découverte. Les armes sont enfouies dans la saleté dans un pot en céramique. Les tests réalisés avec un accélérateur de particules ont déjà montré que le pot contient environ 100 lames de hache en bronze.






Cette étrange pratique consistant à enterrer des objets de valeur est typique de l'époque. Mais la raison de cet acte reste un mystère. «C'est comme si quelqu'un avait enfoui 100 voitures de sport Mercedes», explique le directeur du projet Mario Kussner.

Le pot était enterré à l'extérieur, le long de l'immense maison récemment découverte: les arbres aussi épais que des poteaux téléphoniques ont été abattus pour construire les 44 mètres de long de la bâtisse. Le toit était couvert de roseaux ou de bardeaux de bois et devait mesurer environ huit mètres de haut. La structure n'a apparemment jamais abrité d'élevage.


L'aube de l'Age du Bronze

Certains chercheurs ont émis l'hypothèse que le bâtiment était un temple et ont interprété les haches comme des offrandes aux dieux des enfers. Cependant Kussner pense que le bâtiment était la résidence du «Prince», qui vivait là avec ses sbires et faisait payer les droits et taxes aux marchands venant de loin.

A cette époque, les marchands apportaient principalement du sel et de l'ambre. Le commerce du bronze, un matériau de luxe, commençait également à prospérer. La technologie pour mélanger le cuivre à l'étain ou l'arsenic pour fabriquer du bronze, qui avait été développée en Orient, s'est répandue en Europe vers environ 2200 avant JC. Pour la première fois, un matériau dur est disponible et il pouvait être fondu pour être versé dans des moules.

Cependant, la matière première était rare, et les caravanes apportaient les barres de cuivre non transformées provenant d'aussi loin que les montagnes des Carpates et des Alpes. L'étain provenait principalement des Cornouailles.
Les forgerons ont progressivement forgé des armes plus complexes, de meilleurs outils et des bijoux plus recherchés. Ainsi, le monde s'est divisé entre riches et pauvres.


Kussner estime que le «Prince» et ses gardes surveillaient un «rayon de 80 kilomètres» et faisaient un profit exorbitant. Il pense que le chef du groupe a mis ses lames de hache dans ce pot pour exprimer sa fidélité.

Un autre artefact trouvé dans la tombe, une petite enclume, suggère que l'homme avait quelque chose à voir avec la métallurgie. Il est possible qu'il ait été un forgeron lui-même. Mais, de toute façon, il est clair qu'il contrôlait son entourage grâce à l'utilisation de la force. L'enfant qui l'a suivit dans la tombe a dû lui être sacrifié.


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6.29.2011

Pays-Bas: découverte des restes préhistoriques d'un barbecue

Les consommateurs de barbecue de l'Âge de Pierre mangeaient d'abord la moelle osseuse et ensuite les côtes... C'est ce que suggère les restes d'un festin de plein air vieux de 7700 ans, décrit dans le numéro de Juillet du Journal of Archaeological Science.


Les restes, retrouvés dans la vallée de la rivière Tjonger, au Pays-Bas, ont fourni un témoignage direct d'une chasse préhistorique, du dépeçage, de la cuisine et de la fête de l'événement.
Ce repas a eu lieu plus de 1000 ans avant que les premiers agriculteurs ayant des bovins domestiques ne soient arrivés dans la région.

Bien que la technologie de base pour le barbecue n'ait pas beaucoup changé au cours des millénaires, ce repas préhistoriques était centré autour de la chair d'un auroch, un boeuf sauvage eurasiatique qui était plus grand que les vaches d'aujourd'hui. Il portait des cornes incurvées.


Une autre grande différence est la manière dont la viande était consommée.


"L'animal était soit pris dans un piège à fosse puis matraqué sur la tête, ou visé avec un arc et des flèches avec des pointes en silex," explique le co-auteur Wietske Prummel, professeur agrégé d'archéozoologie à l'Université de Groningue.

Prummel et son collègue Marcel Niekus ont reconstitué ce qui s'est passé en étudiant une lame en silex trouvée près des os d'aurochs déterrés. Ceux-ci montrent que, après que l'aurochs femelle ait été tuée, les chasseurs ont coupé et enlevé les pattes puis ont et sucé la moelle.

Selon l'étude, les individus ont enlevé la peau de l'animal puis l'ont dépecé, en réservant la peau et de grands quartiers de viande pour le transport lors du retour à une colonie voisine. Les marques laissées par la lame en silex montre la façon dont la viande a été méticuleusement séparée de l'os et enlevée.

D'autres marques révèlent que les chasseurs ont cuit les côtes charnues, et probablement d'autres morceaux plus petits, sur un feu de plein air. Ils ont ainsi mangé directement sur place.

La lame de silex, peut-être usée par la coupe, a été laissé derrière et a légèrement roussie dans le feu de cuisson.

D'après Niekus, "Le peuple qui a tué l'animal a vécu pendant la fin du mésolithique. Il était chasseur-cueilleur et le gibier de chasse était une partie importante de son activité de subsistance."

Les chercheurs supposent que ces gens vivaient dans de grandes colonies et fréquentaient la vallée de la rivière Tjonger pour la chasse à l'aurochs. Après l'Âge du Fer, la région s'est retrouvée peu peuplée jusqu'à la fin du Moyen Âge.

Les aurochs ont dû être une nourriture appréciée par les hommes de l'Âge de Pierre, amateurs de viande. En effet, d'autres découvertes préhistoriques soulignent cet attrait pour la chasse, l'abattage et le festin de ces animaux. Quelques sites allemands ont livré des os d'aurochs à côté d'outils en silex.

Des os d'aurochs ont également été mis au jour à travers l'Europe au début de la sédentarisation.
Cependant, des os de cerfs, de chevreuils, de sangliers et de wapitis étaient encore plus fréquents; en effet, de par la taille des aurochs, les chasseurs n'ont pas toujours dû réussir à le tuer.

Sur un site mégalithique à Onnarp, en Suède, par exemple, les scientifiques ont découvert les restes d'un aurochs qui avait été abattu par des flèches. Ainsi, après avoir été blessé, il a échappé à ses poursuivants, avant de mourir plus tard, dans un marécage.


L'auroch ne pouvait échapper à l'extinction.

D'après Prummel, "Il a disparu à cause de la destruction de son habitat depuis l'arrivée des premiers agriculteurs en Europe, il y a environ 7500 ans. Ces agriculteurs ont utilisé la région habitée par des aurochs pour leurs logements, les terres arables et les prairies. L'aurochs a ainsi progressivement perdu un habitat convenable."

Le dernier aurochs est mort en 1627 dans un zoo de Pologne.

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