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9.05.2024

Parmi les sociétés vikings, la Norvège était beaucoup plus violente que le Danemark

On a longtemps cru que les taux de violence dans la Norvège et au Danemark de l’époque viking étaient comparables. Une équipe de chercheurs, dont le sociologue David Jacobson de l’Université de Floride du Sud, remet en question cette hypothèse.

Leurs conclusions montrent que la violence interpersonnelle était beaucoup plus courante en Norvège. Cela est démontré par les taux beaucoup plus élevés de traumatismes sur les squelettes et par l’ampleur du port d’armes en Norvège. 

Parmi les sociétés vikings, la Norvège était beaucoup plus violente que le Danemark 
Un crâne présentant un traumatisme contondant avec des lignes rayonnantes. Crédit : Lisa Mariann Strand
 

L’étude, publiée dans le Journal of Anthropological Archaeology, jette un nouvel éclairage sur la manière dont les sociétés de l’époque viking en Norvège et au Danemark différaient dans leurs expériences de la violence et sur le rôle joué par les structures sociales dans la formation de ces modèles.

Jacobson fait partie d’une équipe interdisciplinaire qui a combiné l’archéologie et la sociologie avec l’étude des squelettes et des pierres runiques pour révéler des différences clés dans la manière dont la violence, les hiérarchies sociales et l’autorité influençaient ces dynamiques dans les deux régions. Les autres chercheurs de l’équipe sont originaires de Norvège et d’Allemagne.

"L’approche interdisciplinaire adoptée dans cette étude nous montre comment les modèles sociaux et politiques peuvent être révélés, même lorsqu’il existe une pénurie de sources écrites", a déclaré Jacobson.

 

Norvège : une société plus violente ?

Des chercheurs ont analysé des restes squelettiques de la Norvège et du Danemark de l'époque viking et ont découvert que 33 % des squelettes norvégiens présentaient des blessures cicatrisées, ce qui indique que les affrontements violents n'étaient pas rares. En comparaison, 37 % des squelettes présentaient des signes de traumatisme mortel, ce qui souligne l'utilisation fréquente et souvent mortelle des armes en Norvège.

Une caractéristique notable en Norvège était la présence d'armes, en particulier d'épées, aux côtés de squelettes dans les tombes. L'étude a identifié plus de 3 000 épées de la fin de l'âge du fer et de la période viking en Norvège, dont seulement quelques dizaines au Danemark. Ces résultats suggèrent que les armes ont joué un rôle important dans l'identité et le statut social des Vikings norvégiens, soulignant encore davantage le lien de la culture avec la violence.

 

Danemark : hiérarchies sociales plus marquées et violence contrôlée

Au Danemark, les résultats montrent une tendance différente. La société danoise était plus centralisée, avec des hiérarchies sociales plus claires et une autorité centrale plus forte. La violence était plus organisée et contrôlée, souvent liée à des exécutions officielles plutôt qu'à des actes de violence personnelle.

Par exemple, les restes squelettiques au Danemark présentaient moins de signes de blessures liées à des armes, mais incluaient des preuves d'exécutions telles que des décapitations. Les preuves squelettiques suggèrent qu'environ 6 % des Vikings danois sont morts de manière violente, presque tous suite à des exécutions.

La société plus structurée du Danemark avait également un pourcentage plus faible de tombes contenant des armes que celle de la Norvège. Au lieu de cela, l'ordre social était maintenu par le contrôle politique, reflété par la construction de grands ouvrages en terre et de fortifications. Ces structures monumentales, en particulier pendant le règne du roi Harald Bluetooth au Xe siècle, ont démontré la plus grande capacité du Danemark à coordonner le travail et à organiser les hiérarchies sociales.

 

Pourquoi de telles différences ?


L'étude suggère que la structure sociale plus rigide du Danemark signifiait que la violence était moins fréquente mais plus systématiquement appliquée par les voies officielles, comme les exécutions. 

Parallèlement, la société norvégienne, plus décentralisée, a connu davantage de violences entre pairs, comme l'indiquent les niveaux plus élevés de traumatismes trouvés dans les squelettes.

Les résultats étayent également la théorie plus large selon laquelle une autorité plus forte et des hiérarchies sociales plus strictes peuvent réduire les niveaux globaux de violence dans une société en centralisant l'usage de la force sous contrôle officiel. 

"Les résultats de ces modèles suggèrent que nous parlons de sociétés distinctes dans les régions de Norvège et du Danemark", a déclaré Jacobson. "C'est assez frappant, car on a supposé que socialement, la Scandinavie viking était en grande partie un espace singulier."

Cette recherche contribue à un corpus croissant de travaux qui explorent la manière dont les structures sociales ont influencé la violence dans les sociétés historiques. 

Des modèles similaires ont été observés dans d'autres parties du monde, comme la région des Andes en Amérique du Sud et dans des régions d'Amérique du Nord, où des sociétés moins centralisées ont également connu des niveaux de violence plus élevés.

Jacobson a déclaré qu'il espère que l'étude "est un pas vers un nouveau modèle explicatif, en particulier lorsque les sources écrites de la période sont partielles, voire inexistantes."

Lien vers l'étude:

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4.16.2024

Une ferrure en bronze représentant Alexandre le Grand trouvée sur une île danoise

La découverte a été faite par Finn Ibsen et Lars Danielsen, deux archéologues amateurs qui menaient une fouille au détecteur de métaux près de la ville de Ringsted.

Ringsted était le site du Sjællands Landsting de Zélande, un conseil de comté où se tenaient les fonctions législatives, ainsi que les événements sociaux et commerciaux dans les premières sociétés germaniques.

 
Photo: Museum Vestsjaelland

L'objet est une petite pièce en bronze mesurant au maximum 3 centimètres de diamètre et représentant le visage d'Alexandre le Grand, également connu sous le nom d'Alexandre III de Macédoine.

Alexandre succéda à son père, Philippe II, sur le trône en 336 avant JC et passa la majeure partie de son règne à mener une longue campagne militaire à travers l'Asie occidentale, l'Asie centrale, certaines parties de l'Asie du Sud et l'Égypte.

Selon les experts du musée Moesgaard, le raccord date de la période romaine et montre une représentation déifiée d’Alexandre avec ses cheveux ondulés et ses cornes de bélier, souvent associées au dieu Ammon.

Alexandre faisait souvent référence à Zeus-Ammon comme à son véritable père et, après sa mort, la monnaie le représentait orné de cornes comme symbole de sa divinité.

Les archéologues pensent que le raccord provient d'un bouclier et correspond à un exemple similaire trouvé dans une tourbière à Illerup Ådal. La découverte d'Illerup fut rituellement déposée aux côtés de 16 000 objets, tels que des épées, des arcs, des flèches, des lances et des boucliers suite à une grande bataille.

Freerk Oldenburger, archéologue au musée Vestsjælland, a déclaré: "C’est fantastique. Ici en Scandinavie, on ne trouve généralement rien sur Alexandre le Grand, et quand on se tient avec un si petit portrait dans les mains, on est ravi.

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6.20.2023

Une pierre runique massive trouvée sous le sol d'une cuisine au Danemark

Un couple a découvert une pierre runique massive pesant environ 900 kilogrammes lors d'un projet de rénovation qui prévoyait d'enlever les anciens sols de cuisine de leur maison dans le village de Mosekær, juste à l'extérieur de la ville de Randers au Danemark. 

Une pierre runique massive trouvée sous le sol d'une cuisine au Danemark 
Photo: Lene Brandt / Handout Nationalmuseet/Free
 

Découverte accidentellement par Lene Brandt et son mari, Anders Nielseen, et mesurant deux mètres de long et 80 centimètres de large, cette pierre ancienne pourrait être l'une des plus anciennes pierres runiques du Danemark.  

Le musée national, Nationalmuseet, l'a déclaré "danefæ" c'est-à-dire trésor, et travaille maintenant dur pour déterminer son âge exact. L'âge de la pierre est important car cela détermine si les cinq runes gravées dessus commencent ou terminent l'inscription. 

 

 

Les pierres runiques étaient généralement érigées à la mémoire d'individus importants

Les cinq runes, qui peuvent être lues comme "aft bi", se traduisent par "après B", et dans ce cas, l'inscription pourrait faire référence à une personne nommée Bjørn, Bjarne ou Birk.  

 
Photo: Lene Brandt / Handout Nationalmuseet/Free
 

Si les runes marquent le début du texte, la pierre appartient très probablement au premier groupe de pierres runiques du Danemark, ce qui en fait une trouvaille extrêmement rare.  La zone autour de Randers est particulièrement intéressante pour tous ceux qui s'intéressent aux runes, car jusqu'à 44 pierres runiques y ont été découvertes.

Selon Lisbeth Imer, chercheuse principale et runologue au Nationalmuseet, seules 10 à 20 pierres runiques des années 700 à 800 ont été trouvées au Danemark. Il existe environ 200 pierres runiques connues de l'âge viking dispersées dans tout le pays, la plus ancienne datant des années 700 et la plus récente des années 900, ce qui rend ces anciennes pierres particulièrement remarquables. Les célèbres Jelling Stones ont été érigées vers 965. 

 
Les pierres de Jelling. Photo: Wikipédia / Alicudi


La pierre runique de Randers est peut-être plus ancienne que les pierres de Jelling, mais on ne peut directement les comparer car les pierres de Jelling sont complètes, à leur emplacement d'origine et mentionnées dans des sources historiques. En revanche, la pierre Randers est un fragment avec seulement une petite partie de l'inscription conservée.  

La pierre runique est actuellement conservée au Musée Østjylland, en attente d'une analyse plus approfondie pour déterminer son âge et éventuellement en révéler davantage sur le passé viking.

 

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8.11.2022

Le roi viking Harald à la dent bleue est-il enterré en Pologne ?

Des chroniques du Moyen Âge rapportent que le roi Harald "Bluetooth" Gormsson du Danemark a acquis son surnom grâce à une dent, probablement gâtée, qui avait l'air bleuâtre. Une chronique de l'époque indique également que le roi viking a été enterré à Roskilde, au Danemark, à la fin du Xe siècle.

Cependant, un archéologue suédois et un chercheur polonais ont récemment affirmé dans des publications distinctes qu'ils avaient identifié son lieu de sépulture le plus probable dans le village de Wiejkowo, dans une région du nord-ouest de la Pologne qui avait des liens avec les Vikings à l'époque de Harald

Le roi viking Harald à la dent bleue est-il enterré en Pologne ? 
L'église de Wiejkowo (photo: Wikipédia)

Marek Kryda, auteur du livre "Viking Poland", a déclaré qu'un "monticule païen" qu'il prétend avoir situé sous l'église catholique romaine du XIXe siècle de Wiejkowo abrite probablement les restes du roi. Il a précisé que des images satellites géologiques disponibles sur un portail du gouvernement polonais ont révélé une forme ronde qui ressemblait à un tumulus viking. 

Cependant, l'archéologue suédois Sven Rosborn, estime que Kryda a tort car Harald, qui s'est converti du paganisme au christianisme et a fondé des églises dans la région, a dû être inhumé quelque part dans un cimetière. 


L'église de Wiejkowo se dresse au sommet d'une petite colline ronde.

Les historiens du Musée national danois de Copenhague disent qu'ils sont familiers avec la "suggestion" selon laquelle Wiejkowo est le lieu de sépulture de Harald.

Rosborn a détaillé ses recherches dans un livre "Le trésor d'or du roi viking" et Kryda a contesté certaines des découvertes du Suédois dans son propre livre publié cette année. 

Harald est décédé en 985, probablement à Jomsborg (ce serait la ville polonaise de Wolin aujourd'hui). Cétait l'un des derniers rois vikings à régner sur ce qui est aujourd'hui le Danemark, le nord de l'Allemagne et certaines parties de la Suède et de la Norvège.

 

Il répandit le christianisme dans son royaume. 

La société de télécommunications suédoise Ericsson a nommé sa technologie de liaison sans fil Bluetooth d'après ce roi, reflétant la façon dont il avait uni une grande partie de la Scandinavie de son vivant. Le logo de la technologie est conçu à partir des lettres runiques scandinaves pour les initiales du roi, HB. 

Le roi viking Harald à la dent bleue est-il enterré en Pologne ? 
Le disque Curmsun doré du 10ème siècle portant le nom du roi danois Harald Gormsson (Curmsun en latin), provenant d'une tombe de l'église catholique romaine de Wiejkowo, en Pologne, photographié à Malmö, en Suède, en 2015. (Photo: Sven Rosborn via AP)
 

Rosborn, l'ancien directeur du musée suédois de la ville de Malmö, a été stimulé dans sa quête en 2014 lorsqu'une fillette de 11 ans a demandé son avis sur un petit objet ressemblant à une pièce de monnaie sale avec un texte ancien qui avait été en possession de sa famille depuis des décennies. Les experts ont déterminé que le disque en or qui a suscité la curiosité de Maja Sielski datait du Xe siècle. L'inscription latine sur ce qui est maintenant connu sous le nom de "disque Curmsun" dit : "Harald Gormsson (Curmsun en latin) roi des Danois, Scania, Jomsborg, ville d'Aldinburg."

La famille de Sielski, qui a déménagé en Suède depuis la Pologne en 1986, a déclaré que le disque provenait d'un trésor trouvé en 1841 dans une tombe sous l'église de Wiejkowo qui a remplacé une chapelle médiévale. La famille Sielski est entrée en possession du disque, ainsi que des archives paroissiales de Wiejkowo qui contenaient des chroniques médiévales sur parchemin en latin, en 1945, alors que l'ancienne région allemande devenait une partie de la Pologne à la suite de la Seconde Guerre mondiale.

Un membre de la famille qui connaissait le latin a compris la valeur des chroniques (qui remontaient jusqu'au 10ème siècle) et a traduit certaines d'entre elles en polonais. Elles mentionnent Harald, un autre fait le liant l'église de Wiejkowo.

L'île voisine de la mer Baltique et la ville de Wolin cultivent l'histoire viking de la région : elle possède une pierre runique en l'honneur de Harald Bluetooth et organise des festivals annuels Slaves et  Vikings. 

Kryda estime que le disque Curmsun est "phénoménal" avec son inscription significative et insiste sur le fait que cela vaudrait la peine d'examiner Wiejkowo comme lieu de sépulture de Harald, mais il n'y a actuellement aucun projet de fouilles.


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10.08.2018

Des textes égyptiens non publiés révèlent de nouvelles connaissances sur la médecine ancienne

L’université de Copenhague au Danemark abrite une collection unique de manuscrits en papyrus de l'Egypte ancienne.

Une grande partie de la collection n'a pas encore été traduite, laissant les chercheurs dans le noir quant à leur contenu. "Une grande partie de ces textes ne sont toujours pas publiés. Des textes sur la médecine, la botanique, l'astronomie, l'astrologie, et d'autres sciences pratiquées dans l'Egypte ancienne", rapporte l'égyptologue Kim Ryholt, directeur du Carlsberg Papyrus Collection à l'Université de Copenhague.

Des textes égyptiens non publiés révèlent de nouvelles connaissances sur la médecine ancienne
Instructions pour un test de grossesse, il y a 3500 ans. (Photo: Carlsberg Papyrus Collection / University of Copenhagen) 

Aussi, une équipe internationale de chercheurs s'est mise à traduire ces textes inexplorés, qui d'après l'un des chercheurs, contiennent de nouvelles connaissances sur l'ancienne Egypte. "C'est totalement nouveau pour moi de pouvoir travailler sur du matériel non publié. Cela n'arrive pas dans beaucoup d'endroits dans le monde." ajoute la doctorante Amber Jacob de l'Institut pour l'Etude de l'Ancien Monde à l'Université de New-York. Elle est l'une des 4 doctorants travaillant sur ces manuscrits conservés à Copenhague.


Les égyptiens connaissaient les reins.


Les recherches de Jacob portent sur les textes médicaux de la bibliothèque du temple de Tebtunis, qui existait bien avant la célèbre bibliothèque d'Alexandrie, jusqu'à 200 avant notre ère.

Dans un des textes, elle a découvert des preuves montrant que les anciens égyptiens connaissaient l'existence des reins.  "C'est le plus ancien texte connu parlant des reins. Jusqu'à présent, certains chercheurs pensaient que les égyptiens ne connaissaient pas les reins, mais ce texte montre clairement que si." dit Jacob.

Les papyri ont aussi révélé des connaissances sur la vision égyptienne de l'astrologie. "Aujourd'hui, l'astrologie est perçue comme une pseudo-science, mais dans l'antiquité c'était différent. C'était un outil important pour prédire l'avenir et elle était considérée comme une science centrale" dit Ryholt, "par exemple, un roi devait vérifier quel jour était bon pour aller à la guerre". L'astrologie leur permettait d'éviter de partir en guerre un mauvais jour, lorsque les corps célestes étaient alignés dans une configuration particulière.


La contribution des égyptiens à la science


Les manuscrits non publiés fournissent un apport unique à l’histoire de la science, dit Ryholt: "Lorsque l'on parle d'histoire de la science, on se concentre souvent sur des documents grecs et romains. Mais nous avons des documents égyptiens qui remontent beaucoup plus loin. L'un de nos textes médicaux a été écrit il y a 3500 ans, lorsqu'il n'y avait pas encore de documents écrits sur le continent européen."

L'analyse de ce texte vieux de 3500 ans fait partie du travail de l'étudiante en doctorat, Sofie Schiødt, de l'Université de Copenhague.
Un côté du manuscrit décrit des traitements inhabituels pour des maladies des yeux, rapporte-t-elle. L'autre côté, décrit  l'équivalent chez les anciens égyptiens du test de grossesse: "le texte dit que la femme enceinte doit uriner dans un sac d'orge et un sac de blé. Selon le sac qui germe en premier,cela révèle le sexe de son enfant. Et si aucun des sacs ne germe, alors elle n'est pas enceinte."

Sofie Schiødt devant un payrus médical vieux de 3500 ans. (Photo: Mikkel Andreas Beck)

Son étude révèle que les idées enregistrées dans les textes médicaux des anciens égyptiens ont été diffusées bien au-delà du continent africain. "De nombreuses idées dans les textes médicaux de l'ancienne Egypte apparaissent aussi plus tard dans des textes grecs et romains. A partir de là, elles se sont répandues plus loin dans les textes médiévaux du Moyen Orient, et on peut trouver des traces jusque dans la médecine prémoderne"dit-elle.

Le même test de grossesse utilisé par les égyptiens est mentionné dans une collection du folklore allemand de 1699. "Cela met réellement les choses en perspective, car cela montre que les idées égyptiennes ont laissé des traces sur des milliers d'années" explique Schiødt.


"Chaque contribution est importante"


La traduction de ces textes non publiés est un travail important, d'après l'égyptologue Hans-Werner Fisher-Elfert du Département d'Egyptologie de l'Université de Leipzig en Allemagne: "nous n'avons encore qu'une connaissance fragmentée des sciences naturelles de l'ancienne Egypte. Par conséquent, chaque contribution est importante. Aujourd'hui, il existe encore un certain nombre de sources théoriquement connues des scientifiques mais toujours en sommeil dans diverses collections du monde entier sans que personne ne les voie en détail. Le moment est venu de les reconnaître".

Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)

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4.25.2018

Un trésor remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne

Un garçon de 13 ans et un archéologue amateur ont mis au jour un important trésor en Allemagne. Il pourrait avoir appartenu au roi Harald Iᵉʳ de Danemark, dit Harald à la dent bleue (ou Harald Bluetooth).

Rene Schoen et son élève Luca Malaschnitschenko utilisaient un détecteur de métaux, en janvier dernier, au nord de l'île de Rügen, lorsque par hasard ils sont tombés sur ce qu'ils pensaient être un morceau d'aluminium sans valeur. Mais après un examen rapproché, ils ont réalisé que c'était une pièce d'argent.

Un trésoir remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne
René Schoen (à gauche) et son élève Luca Malaschnitschenko cherchaient des trésors en utilisant des détecteurs de métaux sur l'île de Ruegen au nord quand ils tombèrent sur ce qu'ils pensaient être un morceau d'aluminium sans valeur. Photo: AFP

Des fouilles sur 400m²


Elles ont été initiées par le service archéologique régional et ont permis la mise au jour d'un trésor lié au roi danois, qui faisait partie de la dynastie de Jelling et qui régna de 958 à 986.

Des colliers tressés, des perles, des broches, un marteau de Thor, des anneaux et près de 600 pièces ébréchées ont été trouvés. Plus d'une centaine de ces pièces remontent à la période de Harald 1er de Danemark. "Ce trésor est la plus grosse découverte de pièce Bluetooth en une seule fois dans la région du sud de la mer baltique, et cela est donc d'une grande importance," rapporte l'archéologue principal, Michael Schirren.

La plus ancienne pièce trouvée dans le trésor est un dirham de Damas datant de 714, et la plus récente est un penny de 983.

Un trésor remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne
 Un échantillon du trésor. Photo: Stefan Sauer / Getty Images

Cette découverte suggère que le trésor a été enfoui à la fin des années 980, une période dont on sait que le roi Harald avait fui en Poméranie (région côtière au sud de la mer Baltique), où il mourut en 987. Il fut obligé de fuir après une rébellion menée par son fils Sven Gabellart.


Une découverte qui confirme les données historiques


"Nous avons ici le cas rare d'une découverte qui semble corroborer des sources historiques," ajoute l'archéologue Detlef Jantzen. La fin chaotique du règne de Harald Bluetooth aurait amorcé l'unification du Danemark.

Le roi né viking a également tourné le dos à l'ancienne religion nordique et introduit le christianisme dans le pays.

R. B. Brian Patrick McGuire, professeur à l'Université Roskilde au Danemark, estime que c'est le marteau de Thor qui rend cette découverte particulièrement intéressante: "Il n'y a aucune preuve que ces objets appartenaient à Harald Bluetooth. Mais ce que nous pouvons dire, c'est qu'ils montrent l'immense richesse de la dynastie Jelling".


McGuire ajoute que la fin du règne de Harald a été très mouvementée et "les choses étaient si instables que les hommes ou les femmes très riches de sa cour se sont sentis obligés d'enterrer leurs pièces et bijoux. Habituellement, les gens espèrent les récupérer en attendant que la situation s'améliore dans le temps".

Quelle que soit la valeur marchande du trésor, cette découverte apporte une source inestimable d'informations pour les chercheurs qui avaient très peu de matériel écrit couvrant cette période troublée.

Merci à Michel et Audric pour l'info !

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3.26.2018

400 maisons de l'âge du fer fouillées au Danemark

La ville de Jelling au Danemark représente un trésor archéologique unique, avec des sites comme l'église de Jelling, la pierre runique de Jelling, et deux grands tertres funéraires.

Récemment, des archéologues y ont fouillé tout un village de l'âge du fer (Haut Moyen Âge)

400 maisons de l'âge du fer fouillées au Danemark
Les archéologues ont découvert plus de 20000 trous pour poteaux dans les restes du village de l'âge de fer à Jelling. Photo: Esben Klinker Hansen

"Nous avons l'opportunité de fouiller presque 400 maisons sur six hectares. Je pense que c'est vraiment spécial de trouver un village où une maison est remplacée par une autre à plusieurs reprises et surtout le fait que nous avons fouillé les maisons dans une grande zone cohérente" rapporte Katrine Balsgaard Juul, archéologue et conservatrice au Musée Vejle (VejleMuseerne)

Le village couvre une zone équivalent à neuf terrains de football et fut construit sur de multiples périodes au cours de l'âge du fer. Toutes les maisons remontent entre 300 et 600 de l'ère commune, et Juul estime que le lieu représente en huit et dix fermes.

L'archéologue Stine Vestergaard Laursen, qui ne fait pas partie de l'équipe de fouilles, décrit le site comme "spectaculaire". "Trouver de tels types d'implantations n'est pas surprenant, mais à cette échelle, cela est unique" ajoute Laursen, conservatrice au Musée Moesgaard.


Des constructions qui précèdent Harald à la dent bleue


Les maisons sont principalement faites en bois et mesurent, en moyenne, 33 mètres de long sur 5.5 mètres de large. Juul pense que tous les habitants étaient des fermiers travaillant la terre.

Des constructions qui précèdent Harald à la dent bleue
Les parcelles des principales maisons du village de Jelling. Les flèches indiquent deux entrées. Une ferme se composait d'une grande ferme et de petits bâtiments économiques. La ferme entière était entourée d'une clôture. Photo: Esben Klinker Hansen, VejleMuseerne


Des objets découverts sur le site suggèrent que certains habitants étaient spécialisés dans la production de fer et de poterie, ce qui était courant à cette période.

Les archéologues vont étudier les maisons de plus prés dans l'espoir d'en découvrir plus sur cette période relativement peu connue dans l'histoire de Jelling avant qu'elle ne devienne un pouvoir central sous le roi Harald à la dent bleue (Harald 1er de Danemark) au 10ème siècle. "Ce village pourrait nous apporter une meilleure compréhension sur la raison pour laquelle Harald à la dent bleue à choisi de s'installer ici à Jelling" ajoute Juul.


Coup de projecteur sur la culture de l'âge du fer scandinave.



Le site pourrait aussi en révéler plus concernant la structure et le développement de la société au cours de l'âge du fer au Danemark. "Dans d'autres villages de l'âge du fer, comme Vorbasse et Nørre Snede, on a constaté que les gens de l'âge du fer se déplaçaient au sein dans la même région. Au village de Jelling, nous nous attendons à voir le même schéma. Cela nous éclairera à propos de la structure dynamique dans un tel village" dit-elle.

Laursen s'attend aussi à ce que le site révèle des secrets de l'âge du fer: "Obtenir plus d'informations de ce type de site fournit des connaissances améliorées et plus précises sur la structure d'un village de l'âge du fer à l'échelle régionale. Ainsi, cela nous met dans une meilleure position pour comprendre comment la culture de l'âge du fer a été organisée dans une perspective plus élargie".

Les archéologues derrière ces fouilles espèrent pouvoir reconstruire l'un des corps de ferme du village afin que les gens puissent faire l'expérience du site par eux-mêmes.


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1.25.2018

Un cercueil de plus 1000 ans découvert sous l'autel d'une petite église au Danemark


Au Danemark, des archéologues ont ouvert le couvercle d'un sarcophage qui a révélé un squelette vieux de 1000 ans. Ce serait celui d'un clerc grand de près d'1m90.

Les scientifiques espèrent démontrer que cela pourrait être les restes de l'ecclésiastique Eilbert, évêque d'Odense au 11ème siècle. Si c'est le cas, ce serait la plus ancienne tombe d'évêque découverte dans le nord de l'Europe.

Un cercueil de plus 1000 ans découvert sous l'autel d'une petite église au Danemark
  Les archéologues enlèvent les dalles de pierre du sarcophage. Photo: fyens.dk

Les restes du squelette ont ainsi appartenu à un homme âgé d'environ 30 ans et mesurant 1m87.

Dans la vidéo plus bas, on voit les archéologues du Musée de la ville d'Odense soulever les dalles du sarcophage en pierre qui est resté scellé pendant un millénaire. Alors que l'un d'eux enlève la seconde dalle, les jambes inférieures du squelette deviennent visibles.

Les archéologues ont ensuite commencer à mettre au jour la moitié supérieure du squelette qui était enfouie dans la terre qui s'est déversée dans le cercueil au fil du temps.

Un cercueil de plus 1000 ans découvert sous l'autel d'une petite église au Danemark
Photo: fyens.dk

L'homme a été inhumé avec un ensemble eucharistique miniature, une assiette pour l'hostie et un calice pour le vin, près de sa hanche: ce qui suggère qu'il occupait une position cléricale dans l'église.

Le sarcophage a été découvert en septembre 2017 au pied d'un autel dans une petite église en bois du Prieuré de St. Alban à Odense, après que les archéologues aient commencé une étude du secteur avant l'installation d'un projet de tramway.

Le cercueil et son grand squelette ont été rapportés à l'Université du Danemark du Sud pour plus de tests.


Merci à Audric pour l'info !

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10.19.2017

Borgring ou l'énigme des forteresses circulaires vikings

Il y a quelque temps, une découverte archéologique rarissime a révélé une forteresse viking du 10ème siècle au sud de Copenhague au Danemark

La forteresse de Borgring a une forme circulaire incroyablement précise, mesurant environ 150m de diamètre. C'est la première en son genre a être mise au jour en 60 ans au Danemark. Les découvertes ont été publiées dans le journal Antiquity.

The Borgring fortress was discovered using airborne laser technology. It was built during the reign of the Viking king Harald Bluetooth in the 10th centuryGoodchild et al / Antiquity 2017
La forteresse de Borgring désigné ici par la flèche rouge.Goodchild et al / Antiquity 2017

La structure est du type "forteresse de Trelleborg" avec une forme globale distinctive et une structure interne. Les terrassements, les maisons et autres structures étaient méticuleusement disposés à l'intérieur de la forteresse.

Il y a des fossés en forme de V avec un tracé circulaire très précis, avec quatre portes aux quatre points cardinaux. C'est d'ailleurs près de l'une de ces portes qu'une boite à outils d'un charpentier viking avait été découverte au Danemark.

"La forteresse de Borgring avait été provisoirement identifiée dans les années 1970, mais la technologie manquait pour vérifier si c'était réellement une forteresse de type Trelleborg" rapporte l'auteur de l'étude, Søren Michael Sindbæk de l'université d'Aarhus, "c'est le plus bel aspect de nos résultats: le soupçon selon lequel cela pouvait être une forteresse reposait sur une très belle carte faite en 1970 qui était la meilleure méthode d'étude que l'on avait à l'époque. Mais cela était impossible à prouver jusqu'à aujourd'hui".

Avec des technologies modernes plus sensibles, comme le LiDAR (télédétection par laser), Sindbæk et ses collègues ont pu mesurer de subtiles différences au niveau du sol suggérant la présence de "l'anneau".
Borgring ou l'énigme des forteresses Viking circulaires
Il a fallu l'aide des technologies modernes pour pouvoir confirmer qu'il y avait bien une forteresse. Goodchild et al / Antiquity 2017

Avant sa destruction, la forteresse de Borgring était construite avec des remparts en bois et en terre. La forteresse avait deux rues se croisant en son centre. Les rues devaient être pavées de bois, reliant quatre grands bâtiments en bois à l'intérieur de la forteresse.

Il n'y a eu que cinq forteresses de type Trelleborg qui ont été découvertes au Danemark jusqu'à ce jour. Elles furent bâtie dans une période de temps étonnamment courte entre 975 et 980 de l'Ere Commune, sous le règne du Roi Haral Bluetooth. Ce sont généralement des structures circulaires massives mesurant entre 140 et 250m de diamètre.

"Elles ont posé une réelle énigme sur l'âge Viking lorsqu'elles ont été découvertes" ajoute Sindbæk, "les vikings étaient perçus comme une société de petits rois locaux en compétition pour le pouvoir." Ce type de contrôle organisé était habituellement associé à la royauté médiévale bien plus tard.


Les forteresses représentaient un degré surprenant d'organisation et de centralisation que l'on n'a pu facilement percevoir dans les autres aspects de la culture viking.



Comment des structures aussi grandes sont apparues soudainement dans le paysage danois aux alentours de l'an 975 ?

"Elles sont liées à une période exceptionnelle d'expression de la royauté" explique Sindbæk, "la question est de savoir si cela signifie que nous avons besoin d'une réévaluation complète de la société viking, ou si nous devons seulement revoir les éléments de cette période particulière. En raison de la très courte période de temps où furent construites ces structures, seulement 5 ans, la dernière supposition est plus probable."

Reconstruction de ce à quoi devaient ressembler les remparts de la forteresse. Goodchild et al / Antiquity 2017

Les forteresses ont probablement été construites au cours d'une époque où les vikings faisaient face à de puissants ennemis extérieurs dans les terres slaves et germaniques. "Si l'on regarde les années 970 et 980, c'est exactement la période où toutes les autorités qui bordent cet empire sont dans un état d'urgence élevé. Il y a un pouvoir militaire sans précédent et qui n'a pas été revu pendant plusieurs générations" ajoute-t-il.

La nécessité de construire des forteresses de type Trelleborg s'est arrêtée après la mort de l'empereur germanique dans les années 980, et ces constructions couteuses ont cessé d'être fabriquées.

"Le fait que ces étranges structures ne soient apparues qu'au cours de tensions est fascinant. Nous n'avons pratiquement aucune autre forteresse semblable en Norvège ou en Suède, et au Danemark, il n'y a pas d'autres forteresse aussi grande que celle-ci. Aussi, elles sont très étranges. En raison des dates, il semble qu'elles coïncident avec une situation militaire unique." conclu Sindbæk.


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5.18.2017

Une maison incendiée de l'âge du fer découverte au Danemark

Les archéologues ne savent pas si l'incendie de la maison était un accident ou bien si c'était intentionnel. Mais peu importe comment cela a commencé, cela a dû être impressionnant..
"Pratiquement rien n'a survécu" rapporte Mikkel Kieldsen, archéologue du Musée danois Viborg, "ils ont dû laisser tout derrière eux tel quel. Nous ne savons pas précisément ce qui s'est passé, mais il ne fait aucun doute que ce fut une catastrophe pour la famille qui vivait là".

Kieldsen est celui qui mène les fouilles de cette maison incendiée de l'âge du fer, sur une colline près de Vilborg dans l'ouest du Danemark.

Une maison incendiée de l'âge du fer découverte au Danemark
Une maison en feu vers l'année 100 de l'Erc Commune, nous donne un aperçu d'une vie familiale à l'âge du fer. (illustration basée sur un croquis de Jørgen Andersen du Museum Sønderjylland, dépeignant une maison typique de l'âge du fer)

Une enquête déclenchée par des éclats de poterie


Le musée est tombé sur les traces de cette tragédie familiale vieille de 2000 ans par accident. "Il y a six mois, un garçon est venu avec des tessons de poterie datant de l'âge du fer. Mais il n'y avait pas de trace de feu dessus, aussi, nous avions pensé que c'était une tombe dans un champ qui avait été pillée." explique Kieldsen, "mais l'année dernière, certains tessons avaient des traces de brûlé. Du coup, nous avons pensé qu'il pouvait s'agir des restes d'une maison".

Les archéologues du musée ont fait des fouilles préventives et découvert qu'ils avaient raison. En octobre dernier, ils ont ainsi commencé des fouilles à grande échelle sur la maison incendiée.

Une maison incendiée de l'âge du fer découverte au Danemark
Vue du site. (Photo: Ida Westh Hansen, Museum Viborg).

La maison était plus grande que celles typiques de l'âge du fer, avec 18 mètres de long et 5.5 mètres de large. "C'était probablement une famille normale qui vivait là. La taille de la maison indique qu'il y avait entre sept et dix personnes avec des quartiers de vie à l'ouest et des animaux à l'est. La longueur de la maison peut indiquer qu'ils avaient plus d'animaux que d'ordinaire" ajoute Kieldsen.


Habitants et animaux ont pu s'échapper.


La maison a probablement brûlée au cours de l'été, et les animaux ont été les seules choses qu'ils ont pu sauver. "Il n'y a pas de traces d'animaux ou habitants brûlés dans la maison, et nous l'aurions vu si c'était le cas. Si cela avait été en hiver, alors peut-être les avaient-ils sortis"

Des restes de vieux étals d'animaux on été trouvés dans l'est de la maison. "les étals étaient larges de 80 à 90cm, pour de petits animaux, probablement des chèvres ou des cochons".

Les habitants se sont rapidement échappés d'après les archéologues. "En faisant les fouilles ici, nous nous rapprochons très près des gens qui ont vécu dans cette maison" ajoute l'archéologue, "on peut voir précisément où se trouvaient les poteries avec leur contenu. Près du mortier en pierre, il y a un récipient, aujourd'hui brisé. Ils ont broyé des ingrédients sur la pierre avant de les mettre dans le récipient qui était alors placé sur le foyer.".

Le mortier en pierre laissé tel quel lorsque le feu s'est déclaré. (Photo: Ida Westh Hansen, Viborg Museum).

Si l'incendie a été une tragédie pour la famille qui a vécu à cet endroit, c'est en revanche un véritable cadeau pur les archéologues. Les couches de terre brûlées ont protégé le site pendant presque 2000 ans. "Sans cet incendie, nous n'aurions pas pu voir les détails. Cela a préservé la maison exactement telle qu'elle était utilisée à l'âge du fer. Les détails nous rapprochent de l'intérieur de l'habitat et de l'architecture de l'âge du fer." conclu Kieldsen.

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3.29.2017

Une importante découverte archéologique de l'âge des Vikings au Danemark

Une découverte archéologique majeure a été faite au Danemark, et elle est déjà décrite comme l'une des plus frappantes et remarquables découvertes de ses derniers temps dans le pays.

Les chercheurs ont ainsi mis au jour plusieurs chambres funéraires dans la péninsule de Jutland, la partie continentale au nord du Danemark qui divise la mer du Nord et la mer Baltique.

Une importante découverte archéologiqe de l'âge des Vikings au Danemark
Un aperçu du chantier de fouilles. Photo: http://www.vikingfregerslev.dk

Ce nouveau site archéologique a été découvert dans le hameau de Hørning dans le centre-est du Jutland, près de Skanderborg où avait été trouvée "une armée sacrifiée dans une tourbière" il y a quelques années.

Ce qui rend cet ensemble de tombes si particulier est le fait que l'une des chambres funéraires découverte par les archéologues contient un trésor de l'âge des Vikings.


Surnommé le tombeau du Viking de Fregerslev, la tombe contient les restes d'un individu de haut rang ainsi que plusieurs bien funéraires précieux. La qualité de ces objets confirme le statut élevé de la personne qui a été enterrée à leurs côtés.
D'après le chef de projet Merethe Schifter Bagge, une archéologue du Musée de Skanderborg, les artéfacts mis au jour dans la chambre funéraire comprennent des raccords de bride de cheval ornés et soigneusement dorés à l'or.

La chercheuse ajoute que ce type particulier de bride n'avait pas dû être mis à la disposition de n'importe qui; sa présence indique que le Viking de Fregerslev était une personne d'une très grande importance et que la bride devait être un cadeau du roi après avoir forgé une importante alliance.

Les chercheurs ont daté ces accessoires aux environs de 950 de l'Ere Commune, ce qui place le Viking de Fregerslev au cours du règne de Gorm l'Ancien, le roi danois qui régna entre 940 et 958.

Harald, fils de Gorm et son successeur en tant que roi des danois, était connu sous le nom d'Harald à la dent bleue (qui donnera son nom à la technologie bluetooth).

Une importante découverte archéologiqe de l'âge des Vikings au Danemark
L'un des accessoires finement dorés. Photo: Museum of Skanderborg

Le Viking enterré dans la chambre funéraire a pu être un homme de confiance de Gorm l'Ancien, suppose Schifter Bagge, ou peut-être même un puissant rival.

Cette nouvelle découverte est considérée comme la plus spectaculaire du pays depuis 1983. En fait, les chercheurs la comparent déjà à celle de la fille d'Egtved, les restes d'une jeune fille de l'âge du bronze découverte dans les années 1920, et à l'homme de Tollund, un corps naturellement momifié incroyablement bien préservé datant du 4ème siècle avant l'Ere Commune et découvert dans les années 1950.

Comme pour le Viking de Fregerslev, ces deux anciennes découvertes avaient eu lieu dans le Jutland.

Ces chambres funéraires de Hørningot ont été trouvées en 2012, mais jusqu'à présent, seule une petite zone a été examinée.

Les chercheurs prévoient de continuer les fouilles à partir de ce mois d'avril, selon Ejvind Hertz, directeur d'archéologie du Musée de Skanderborg. Il espère grandement que les restes des biens du tombeau du Viking seront alors mis au jour.

Un site est consacré au Viking de Fregerslev et aux fouilles sur le site: http://www.vikingfregerslev.dk/
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3.02.2017

L'usage du bouclier dans les combats Vikings plus actif qu'on ne le supposait

L'archéologue danois Rolf Warming a cherché à découvrir les techniques de combat que les Vikings devaient probablement utiliser lors des batailles.

Le fameux bouclier Viking a pu être plus utile qu'on ne le pensait (photo: Wolfgang Sauber)

L'étude de Warming a révélé qu'en plus de servir à se défendre contre les attaques, les boucliers avaient également une partie active dans les combats: "Il s'avère que les Vikings semblent avoir utilisé leurs boucliers de manière plus active qu'on ne le pensait" rapporte-t-il. 


Une recherche dans la pratique.


Warming s'est mis en condition de "bataille" en portant l'armure Viking et en utilisant un type de bouclier d'un mètre de diamètre comme ceux découverts lors de fouilles au Danemark, en Norvège et en Suède.

Les dommages constatés sur les boucliers ne concordaient pas avec une utilisation passive attribuée auparavant aux combattants Vikings. Il semble donc qu'ils utilisaient leurs boucliers pour défendre activement les coups d'épée, et s'en sont probablement servis comme arme.

Warming fait remarquer qu'il n'y avait pas qu'une technique utilisée, mais tout un ensemble de techniques agressives au bouclier: il était utilisé pour parer les armes ennemies et peut-être même les frapper.

"Lorsque j'avançais activement avec le bouclier, quel que soit l'angle, il semblait presque être une arme en lui-même, car s'il permet d'éviter les coups, les bords du bouclier peuvent aussi frapper l'ennemi." ajoute Warming.


Il reste encore beaucoup à connaitre


Les minces boucliers ronds étaient courants chez la majorité des Vikings jusqu'à environ l'an 1000, lorsque des boucliers plus lourds, en forme de larme, devinrent de plus en plus populaires.

Warming prévoit de continuer ses recherches sur les méthodes de combat Viking: "J'espère obtenir des fonds pour mener des études similaires dans lesquelles les boucliers sont attaqués avec des haches et des flèches".


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1.16.2017

Une carte sur une pierre, vieille de 5000 ans, découverte au Danemark

MAJ 21/01/17
Une mystérieuse pierre découverte dans un fossé sur l'île de Bornholm par des étudiants archéologues au cours de l'été dernier, s'est révélée être une carte vielle de 5000 ans.

La pierre a été mise au jour lors des fouilles archéologiques du tombeau du néolithique de Vasagård.

Une carte sur une pierre, vieille de 5000 ans, découverte au Danemark
La pierre a été trouvée brisée en deux avec une petite partie manquante. Photo: Skalk


La pierre a été étudiée par les chercheurs du Musée National du Danemark. Contrairement à d'autres découvertes similaires, Flemming Kaul, archéologue et chercheur principal du Musée National, est presque certain que la pierre ne montre pas le soleil et ses rayons, mais affiche les détails topographiques d'une coin de nature de l'île telle que c'était entre 2700 et 2900 avant JC.


Des pierres rituelles


Pour Kaul, la pierre n'a aucun parallèle connu. Au cours des dernières années, les fouilles à Vasagård ont révélé plusieurs pierres portant des inscriptions avec des motifs rectangulaires remplis avec différentes rangées de lignes et ombrages. "Certaines des lignes peuvent être la reproduction d'épis de blé ou de plantes à feuilles" ajoute Kaul, "ce ne sont pas des rayures accidentelles; les pierres sont comme des cartes montrant les différentes sortes de champs".

La récente pierre découverte n'est pas complète; elle est en deux parties et l'une d'elles reste manquante.

Les archéologues supposent que les pierres étaient utilisées lors de rituels à l'âge de pierre.


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12.22.2016

La boite à outils d'un charpentier viking découverte au Danemark


Ce petit morceau de terre dans la photo ci-dessous représente l'une des découvertes les plus sensationnelles réalisées dans la cinquième forteresse circulaire Viking du Danemark: Borgring

La boite à outils d'un charpentier viking découverte au Danemark

Elle a été prélevée dans une zone autour de l'une des quatre grandes portes de la forteresse, et elle contient les restes d'une collection d'outils, qui devaient probablement être à l'origine dans une boîte à outils viking. Elle constitue la première preuve directe que des gens ont vécu dans la forteresse. Il n'y a eu qu'une poignée de découvertes similaires dans le monde.

La revue ScienceNordic a été autorisée à aider l'archéologue Nanna Holm à fouiller cette boite à outils, ouverte pour la première fois depuis 1000 ans. Le travail est visible dans la vidéo ci-dessous:



Les outils ont été scannés à l'hôpital


Cette découverte passionnante est arrivée aux oreilles de Holm et ses collègues après qu'un couple d'archéologues amateur, équipés de détecteurs de métaux, a trouvé un signal près de la porte est de la forteresse. "Nous avons pu voir qu'il y avait quelque chose dans le sol près de la porte est. Si cela avait été un gros signal venant des couches supérieures, alors cela aurait pu être une pièce de charrue ordinaire, mais le signal provenait de couches plus profondes et donc plus intéressantes. Aussi nous l'avons déterré et nous avons demandé la permission à l'hôpital local d'utiliser leur tomodensitomètre" rapporte-t-elle.

Leurs soupçons se sont révélés fondés et ils ont découvert une grande collection de pièces en fer ressemblant à des outils. Même si la boîte à outils elle-même a disparu depuis longtemps, le bois s'étant désintégré avec le temps, mais le placement des objets suggère qu'ils n'étaient pas là par hasard..


La première preuve de vie dans le château Viking


Cette collection d'outils de la période viking est extrêmement rare, car le fer avait beaucoup de valeur. "La boite à outils est la première indication de vie que nous avons trouvé aux alentours de la forteresse" explique Holm, "Je suis très heureuse d'avoir pu regarder ces objets de plus près et d'avoir une meilleure compréhension du type d'artisanat auquel nous avons à faire".

Le CT-scan a révélé que la boite à outils contenait probablement des forets à cuillère et une filière que les vikings utilisaient pour créer de délicats bracelets. Les forets à cuillère étaient utilisés pour percer des trous dans le bois.

"Ma première impression est que l'ensemble semblait appartenir à un charpentier" estime Holm.


Vous pouvez explorer le contenu de la boîte à outils dans l'image interactive ci-dessous:




La porte a été réutilisée après avoir été brûlée


L'endroit où a été trouvée la boite à outils, près de la porte est de la forteresse, est particulièrement intéressant. Elle aurait pu y être enfouie après qu'un grand feu eut touché les portes nord et est au cours de la seconde moitié du 10ème siècle.

Les archéologues avaient déjà découvert des traces de feu sur le site. Par la suite, un plancher aurait été posé à l'intérieur de la porte. C'est comme si l'endroit avait été habité après l'incendie. "Actuellement, nous essayons de savoir si l'endroit de la porte était utilisé comme logement ou comme atelier après la construction de la forteresse" continue Holm.

Les archéologues pensent actuellement que le fossé et la porte est ont été construits au cours de la fin de la deuxième moitié du 10ème siècle. C'est aussi à peu près la période où il y a eu l'incendie, bien qu'il n'ait pas été suffisamment fort pour créer un effondrement. "C'est comme si le feu avait été maitrisé avant de se propager, et par la suite, ils ont mis deux couches d'argile dans la porte." selon Holm, "dans chaque couche nous avons trouvé un foyer, et nous avons trouvé la boite à outils dans la couche la plus récente".


La boite à outils à bien été enterrée


L'artisan vivait vraisemblablement très confortablement, même s'il utilisait la porte est comme maison ou atelier. Il y avait 30 à 40m² d'espace et il avait son propre foyer, et bien sûr, la boite à outils avec les précieux outils en fer. Alors, pourquoi a-t-il quitté les lieux et sa boîte à outils ?

Peut-être qu'à un certain moment, la porte s'est tout simplement effondrée, suppose Holm: "Nous avons trouvés les outils sous les poteaux, donc il y a des éléments qui indiquent que la porte s'est effondrée, et cela est probablement arrivé car l'ensemble était pourri, vieux et instable. (...) Les outils ont donc été enterrés jusqu'à ce que nous les trouvions".


La boite contenait 14 outils


Les fouilles du sol ont duré deux jours pour finalement révéler les restes de 14 objets. Certains d'entre eux étaient clairement visible au CT-scan, comme les forets à cuillère et la filière, mais d'autres étaient dans un état trop délabrés ou contenaient trop peu de fer pour apparaitre sur l'écran.

"Je suis ravie que nous ayons trouvé autant d'objets dans un espace aussi restreint" continue Holm, "C'est passionnant qu'il y ait autant de choses que nous ne pouvions pas voir sans le scan. Cependant, j'avais espéré que les artéfacts ne soient pas si corrodés, cela nous aurait permis de dire avec une plus grande certitude ce qu'était chaque objet."


Les rayons X apporteront plus de réponses


La prochaine étape est de passer ces objets de la boite à outils aux rayons X. Cela pourrait aider Holm à déterminer exactement ce qu'ils sont. "Par exemple, il semble que l'un des forets à cuillère puisse en fait être une paire de pinces ou des tenailles. Les rayons X nous le diront" espère-t-elle.

Les examens continueront pendant plusieurs semaines. Les archéologues étudient les éléments individuellement tout en prenant soin de leur préservation afin de pouvoir les mettre en exposition l'année prochaine. "Ils ne ressemblent pas à grand-chose pour le moment, mais les conservateurs sont talentueux, et lorsqu'ils en auront fini, les objets seront prêts à être exposés." termine Holm.
 
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 Merci à Audric pour l'info !

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3.23.2016

Danemark: un crucifix vieux de 1100 ans pourrait changer l'histoire

Un archéologue amateur, sur l'isle de Fionie au Danemark, a fait une découverte surprenante: un collier avec une figurine ressemblant à Jésus sur la croix.

Mais après avoir posté une photo de sa découverte sur Facebook, Dennis Fabricius Holm a vite compris que l'objet pouvait avoir une signification bien plus importante qu'il ne le pensait à première vue. "Lorsque j'ai retourné la terre et vue la croix, j'étais incapable de penser à autre chose" rapporte-t-il.

Photo: Østfyns Museer
Malene Refshauge Beck, archéologue des musées de l'est de Fionie (Østfyns Museer) pense aussi que ce collier est susceptible d'être une découverte mémorable: "C'est une trouvaille sensationnelle qui date de la première moitié du 10ème siècle de l'ère commune" ajoute-t-elle, "il y a une figurine presque identique, trouvée en Suède, qui avait été datée de cette période".

La découverte d'un artéfact chrétien de cette période au Danemark est particulièrement remarquable car il est antérieur à la Grosse Pierre de Jelling, une énorme pierre gravée de runes en l'an 965. Cette pierre est considérée comme étant la plus ancienne représentation danoise de Jésus sur la croix.

La Grosse Pierre de Jelling. Photo: Wikipédia

"Cette figurine pourrait pousser à reconsidérer la date où les danois sont devenus chrétiens" explique Beck, "la personne qui l'a portée avait sans aucun doute adhéré à la foi chrétienne".

Bien que des pièces de cette période en forme de croix ainsi que des fragments d'un bijou qui semble montrer Jésus ont été découverts par le passé, cette nouvelle trouvaille et la mieux préservée et la plus claire, d'après Beck.

La figurine va être examinée de plus prés au musée et sera exposée au Ladby Viking Museum.


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