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8.08.2023

Un "Miroir magique" pour conjurer le mal trouvé à Usha en Israël

Usha fut une ville qui prit de l'importance lorsque le siège du Patriarcat déménagea à Usha sous la présidence de Gamaliel II en 80 après JC.

Pendant la période byzantine, Usha est devenue un centre de production de verrerie et de métallurgie, en plus de la production à grande échelle de vin et d'huile d'olive.

 
Photo: Clara Amit

Le miroir a été découvert lors du projet Shelah dirigé par le ministère de l'Éducation, où 500 lycéens ont participé à des fouilles archéologiques à travers le pays.

Une étude du miroir a daté la découverte de la période byzantine il y a environ 1 500 ans. Il a été trouvé entre les murs d'un bâtiment du 4ème au 6ème siècle après JC.

Selon Navit Popovitch de l'Autorité des antiquités d'Israël, le miroir était censé fournir une protection contre les mauvais esprits comme les démons qui y verraient leur reflet. Des miroirs similaires ont été trouvés dans d'autres sites; ainsi, on en a découvert dans des offrandes funéraires déposées dans des tombes afin de protéger les défunts dans leur voyage vers la prochaine vie.

Une autre théorie suggère que le miroir aurait pu être utilisé dans la catoptromancie, l'art de la divination au moyen de miroirs qui était pratiqué par les Grecs et les Romains.

Eli Escusido, directeur de l'Autorité des antiquités d'Israël, a rapporté qu' "Au cours de la randonnée d'une semaine, les jeunes dirigeants ont fait d'autres découvertes, notamment des céramiques, des pièces de monnaie, des fragments de pierre décorés et même un aqueduc. L'histoire, généralement enseignée en classe, prend vie à partir du sol. Un élève qui fait une trouvaille lors d'une fouille n'oubliera jamais l'expérience. Il n'y a pas de meilleure façon d'attacher les jeunes au pays et au patrimoine."
 

Source:

 

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2.26.2023

D'anciennes traces de chirurgie cérébrale découvertes en Israël

Dans le site archéologique de Tel Megiddo, une tombe contenant les restes squelettiques de deux personnes a été découverte. On pense que les individus étaient frères.

D'anciennes traces de chirurgie cérébrale découvertes en Israël 
Photo: Kalisher et al., 2023, PLOS ONE, CC-BY 4.0
 

L'un des crânes comportait un trou de 30 millimètres carrés et était situé dans l'os frontal. Ce trou a été créé lorsqu'une partie du crâne a été enlevée chirurgicalement dans le cadre d'une ancienne pratique médicale connue sous le nom de trépanation.

Rachel Kalisher, étudiante à l'Institut Joukowsky d'archéologie et du monde antique de l'Université Brown aux États-Unis, rapporte: "Nous avons la preuve que la trépanation est ce type universel de chirurgie, répandu depuis des milliers d'années. Mais au Proche-Orient, on ne le voit pas si souvent; il n'y a qu'une dizaine d'exemples de trépanation dans toute cette région."

En médecine moderne, un traitement appelé craniotomie est utilisé pour traiter les tumeurs ou les caillots sanguins, ainsi que pour retirer les objets étrangers comme des balles du crâne. 

 

Une thérapie médicale rare et coûteuse 

L'enquête a amené les chercheurs à conclure que l'un des frères avait subi une trépanation à encoche angulaire, qui est un type spécifique de chirurgie crânienne. La méthode consiste à couper quatre lignes à travers le crâne afin de créer un trou carré. 

 
 (A,B) Vues agrandies de la trépanation. (C) Les quatre bords de la trépanation. (D) Emplacement reconstitué de la trépanation sur la tête. Kalisher et al. 2023, PLOS ONE, CC-BY 4.0
 

Dans l'étude publiée dans la revue Plos One, les chercheurs ont écrit : "Parmi les multiples découvertes de l'étude, nous souhaitons mettre en évidence le type particulier de trépanation crânienne, la plus ancienne du genre dans la région. Cette procédure peu courante a été pratiquée sur un individu de l'élite présentant à la fois des anomalies du développement et une maladie infectieuse, ce qui nous amène à supposer que cette opération pourrait avoir été une intervention contre la détérioration de sa santé."

Selon les opinions des médecins spécialistes, ce type de thérapie médicale était très rare dans la région et réservé aux riches. Selon les résultats de l'analyse des os, les deux frères souffraient d'une sorte de maladie chronique.

Les chercheurs ont l'impression que les frères riches ont passé quelque temps à Megiddo au 15ème siècle avant JC. Ces tombes contenaient des aliments de haute qualité ainsi que des poteries comparables à celles trouvées dans d'autres tombes voisines d'individus de haut rang. On pense que l'un des frères est décédé alors qu'il était adolescent ou au début de la vingtaine, et l'autre est décédé entre 20 et 40 ans, tous deux peut-être à cause d'une maladie infectieuse.

 
(A) La zone où les restes ont été trouvés, avec la tombe surlignée en jaune. (B) Une photographie du site funéraire et des restes. (C) Un dessin où un individu est représenté en bleu et un autre en vert. Kalisher et al. 2023, PLOS ONE, CC-BY 4.0


D'après Rachel Kalisher: "Ces frères vivaient manifestement dans des circonstances pathologiques assez intenses qui, à cette époque, auraient été difficiles à supporter sans richesse ni statut.

 

Importance de la découverte 

Les experts ont précisé que la découverte est importante car elle met en lumière la pratique de la médecine ancienne, révélant comment les interventions médicales étaient effectuées à une époque antérieure à la médecine moderne. 

Les chercheurs pensent que la trépanation a été pratiquée dans le but de soulager les symptômes d'une maladie chronique, bien qu'ils admettent qu'il est impossible de connaître la raison exacte de la chirurgie.


Source:


Lien vers l'article de PlosOne: "Cranial trephination and infectious disease in the Eastern Mediterranean: The evidence from two elite brothers from Late Bronze Megiddo, Israel"

8.12.2020

Au Proche-Orient, la crémation est apparue dès le 7e millénaire avant notre ère

Le défunt retrouvé dans une tombe-bûcher à Beisamoun en Israël, était celui d'un jeune adulte, mais on ignore s'il s'agit d'une femme ou d'un homme.

Au Proche-Orient, la crémation est apparue dès le 7e millénaire avant notre ère
Une partie du site de fouilles de Beisamoun (Israël). La fosse visible est le bûcher-tombe. Photo: mission Beisamoun

Il avait été blessé par une flèche à l'épaule quelques mois avant sa mort survenue au printemps il y a près de 9000 ans.


Cette tombe offre la plus ancienne preuve de crémation directe au Proche-Orient.


Il s'agit d'une crémation directe dans le sens où  la dépouille a directement été brûlée, contrairement à certaines pratiques impliquant un traitement par le feu d’ossements secs exhumés.
 
Le bûcher, préservé car enterré, ainsi que les restes osseux qui s’y trouvaient, ont été mis au jour et étudiés par une équipe internationale dirigée par Fanny Bocquentin, archéo-anthropologue du CNRS,  entourée de la doctorante Marie Anton et de plusieurs spécialistes des restes animaux, végétaux et minéraux.

Les 355 fragments d’os humain, certains calcinés, témoignent de températures atteignant 700°C, ce qui a été confirmé par l’analyse de l’enduit argileux recouvrant les parois de la fosse.

 Le bûcher-tombe en cours de fouille. Photo: mission Beisamoun

La disposition des os et la persistance de certaines articulations semblent indiquer que la dépouille a été placée assise sur le bûcher, et que celle-ci n’a pas été remuée au cours de la crémation ou par la suite.

Des restes siliceux de plantes révèlent notamment la présence d’herbes en fleurs: bien que l'on ne connaisse par leur rôle (combustible, ornemental, odorant), elles témoignent de la saison du décès.

 Pointe de silex fichée dans une omoplate carbonisée. Photo: mission Beisamoun

Outre cette exceptionnelle tombe-bûcher, les restes incinérés de cinq autres adultes ont été découverts sur le site, contemporains d’inhumations dans des ruines de maisons abandonnées.

L’émergence de la crémation révèle l’évolution du rapport aux morts dans la région : alors que prévalaient le culte des ancêtres et des pratiques funéraires au long cours, le temps funéraire semble se contracter. Une période de transition ?
Deux à trois siècles plus tard, les morts ne sont plus inhumés dans ou à proximité des villages et les archéologues ont bien du mal à en trouver la trace. Cette étude résulte d’une fouille archéologique conjointe du CNRS, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français, ainsi que de l’Office des Antiquités israéliennes, menée de 2007 à 2016.

L'étude est publiée dans PLOS ONE:

Source:
  • CNRS: "Au Proche-Orient, la crémation est apparue dès le 7e millénaire avant notre ère"

4.16.2020

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques

Des artéfacts en pierre laborieusement façonnés en forme de sphères faisaient partie de la vie quotidienne des premiers humains depuis plus de deux millions d'années.

Ils ont été mis au jour par des archéologues dans l'est de l'Afrique, berceau de l'humanité, et ils jonchent des sites préhistoriques à travers l'Eurasie depuis le Moyen-Orient jusqu'à la Chine et l'Inde.

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques
Pierres préhistoriques en forme de boule trouvées à la grotte de Qesem, près Tel Aviv. photo: Pavel Shrago

Cependant, les experts sont intrigués par leur fonction depuis les débuts de la recherche sur notre histoire évolutive.

Aujourd'hui, une équipe internationale d'archéologues menée par Ella Assaf, archéologue chercheuse de l'Université de Tel Aviv, a pu montrer que ces artéfacts énigmatiques étaient utilisés dans un but très précis: briser les os de gros animaux pour extraire la moelle nutritive à l'intérieur.

L'étude, publiée dans le journal Plos One, souligne comment une solution technologique qui a permis aux hominidés d'augmenter leur apport calorique a pu durer des centaines de milliers d'années et a continué d'être utilisé alors même que nos ancêtres développaient de nouvelles techniques et créaient des sociétés plus complexes.

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques
Un archéologue utilise la reproduction d'une pierre en forme de boule pour ouvrir un os d'animal. photo: Ella Assaf

Les chercheurs ont analysé ces pierres en forme de balle, aussi appelées sphéroïdes, trouvées dans la grotte de Qesem, un site préhistorique situé à l'est de Tel Aviv et qui fut habité il y a 400,000 ans jusqu'à il y a 200,000 ans.


La découverte d'une trentaine de ces pierres sphériques dans cette grotte particulière était un énigme dans une énigme pour les archéologues.


Non seulement la fonction de ces sphères est restée obscure, mais leur présence a été considérée comme anachronique, car ces artéfacts se trouvent généralement sur des sites beaucoup plus anciens.

La Grotte de Qesem a été découverte lors de travaux routiers en 2000. Depuis, des fouilles menées par les archéologues Avi Gopher et Ran Barkai de l'Université de Tel Aviv, ont permis de mettre au jour un trésor de centaines de milliers d'éclats d'outils et d'ossements d'animaux ainsi que 13 dents d'hominidés, appartenant au groupe non encore identifié qui vivait sur le site.

Qui qu'ils soient, ces lointains ancêtres des nôtres étaient relativement en avance sur leur temps dans la plupart des comportements dont ils faisaient preuve, disent les experts.

Les habitants de la grotte de Qesem (dont le nom moderne signifie «magie» en hébreu) ont été parmi les premiers hominidés à maîtriser le feu contrôlé pour cuisiner la viande, et ils ont aussi appris à conserver les aliments.


Source:

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12.12.2018

Des pièces d'or rarissimes découvertes dans la ville de Césarée

La trésor, exceptionnel, a été trouvé, avec une boucle d'oreille en or, dans un pot en bronze. Ces 24 pièces semblent avoir été cachées par quelqu'un qui espérait les retrouver plus tard.

Des pièces d'or rairissimes découvertes dans la ville de Césarée
Le trésor est associé à "l'un des événements les plus dramatiques de l'histoire de Césarée". Photo: Yaniv Berman

D'après les archéologues, le propriétaire a pu mourir lorsque les habitants furent massacrés par une armée de croisés en 1101.

Cette découverte a été faite dans le cadre d'un projet de fouille et de conservation du site de Césarée classé Patrimoine Mondial.

Ces pièces du 11ème siècle ont été trouvées entre deux pierres d'un puits près d'une maison d'un quartier datant des périodes abbassides et fatimides.

Des pièces d'or rairissimes découvertes dans la ville de Césarée
Le site où a été découvert le trésor. Photo: Yaakov Shimdov

Ce trésor est un témoignage silencieux de l'un des évènements les plus dramatiques dans l'histoire de Césarée: la violente conquête de la cité par les croisés. D'après des documents écrits, la plupart des habitants furent massacrés par l'armée de Baudouin Ier, qui régna sur le Royaume de Jérusalem entre les années 1100 et 1118.

"Il est raisonnable d'avancer que le propriétaire du trésor et sa famille ont péri dans le massacre ou bien furent vendus comme esclave, et n'ont donc pas pu récupérer leur or" rapporte les directeurs des fouilles, le Dr Peter Gendeman et Mohammed Hatar.

Cette récente découverte a été faite dans les environs de deux autres trésors de la même période: un pot de bijoux en or et argent trouvé dans les années 1960 et une collection de plats en bronze mis au jour dans les années 1990.

Ces trésors sont exposés au Musée d'Israël à Jérusalem.

Des pièces d'or rairissimes découvertes dans la ville de Césarée
Photo: AFP

En 2015, des plongeurs ont découvert par inadvertance la plus grande collection de pièces d'or jamais trouvée au large de la côte méditerranéenne d'Israël. Environ 2 000 pièces datant de plus de 1 000 ans ont été repérées sur le fond marin par les membres d'un club de plongée. (Voir l'article à ce sujet du 25 Mai 2015: Un trésor de pièces d'or découvert au large des côtes d'Israël)

Merci à Daniel pour l'info !
 Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)

Sources:


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10.23.2017

Une structure de l'époque romaine découverte au pied du Mur des Lamentations

Des archéologies israéliens ont dévoilé, dans la vieille ville de Jérusalem, une nouvelle section mise au jour du Mur occidental de Jérusalem et la première structure publique romaine jamais découverte dans la ville.

Aperçu de l'auditorium mis au jour lors des fouilles. Photo: Menahem Kahana/AFP/Getty Images 

L'archéologie Joe Uziel rapporte que lui et ses collègue savaient que la section du mur se trouvait à cet endroit et qu'ils s'attendaient à trouver une rue romaine à sa base. "Mais, lors des fouilles, nous avons réalisé que nous n'allions pas trouver de rue. Au lieu de cela, nous avions cette structure circulaire. Nous nous sommes alors rendu compte que nous mettions au jour une structure romaine de type théâtre".


Le carbone 14 et d'autres méthodes de datation ont indiqué que l'ensemble remontait au deuxième ou troisième siècle après JC et que cela ne semblait pas avoir été achevé.


L'Autorité des Antiquités d'Israël (IAA), qui a dirigé les fouilles, précise que des sources historiques mentionnaient de telles structures, mais en 150 ans de recherche archéologiques modernes dans la ville, rien n'avait été trouvé jusque là.

La section du vieux mur occidental, âgé de 2000 ans, mise au jour par les fouilleurs, fait 15 mètres de largeur et 8 mètres de haut, avec des pierres très bien préservées. Le tout était enfoui sous 8 mètres de terre depuis 1700 ans.

L'archéologue Tehila Lieberman de l'Autorité des Antiquité d'Israël sur la structure romaine qui vient d'être découverte. Photo: The Temple Institute

Le Mur occidental (ou Mur des Lamentations) fait parti des restes des structures de retenue qui entouraient le seconde temple de Jérusalem jusqu'à sa destruction par les romains en 70 après JC.

"Exposer des parties du Mur occidental est très passionnant, mais ce que nous examinons en ce moment, nous n'avions aucune idée que ce serait ici" ajoute Uziel montrant l'auditorium de 200 places.


Un odéon ou un bouleutérion


"C'est probablement le site archéologique le plus important du pays, la première structure de la période romaine à Jérusalem" selon Yuval Baruch, architecte en chef de l'IAA à Jérusalem, "nous en savons beaucoup sur les maisons d'habitation, sur les installations, les systèmes d'alimentation en eau, les routes, les rues, mais c'est la première fois que nous pouvons montrer une structure romaine publique".


D'après l'IAA, le bâtiment pouvait être une salle de réunion pour des fonctionnaires administratifs romains ou un lieu de concert, mais c'est son emplacement sous une ancienne arche, qui aurait pu servir de toit, qui a donné un indice: "C'est une structure plutôt petite comparée aux théâtres romains que l'on connait. Cet élément, en plus de son emplacement sous un espace couvert, nous amène à suggérer qu'il s'agit d'une structure théâtrale connue dans le monde romain sous le nom d'odéon. En général, de telles structures étaient utilisées pour des performances acoustiques. Sinon, cela peut avoir été une structure connue sous le nom de bouleutérion, le bâtiment où se réunissait le conseil municipal"

Merci à Michel Sergent pour l'info !

Source:

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5.03.2017

Un site révèle le régime alimentaire à base de plantes des hommes préhistoriques

Un minuscule pépin de raisin (1mm), laissé par terre il y a 780000 ans, représente l'un des 9000 restes de plantes comestibles découverts dans un ancien site de l'âge de pierre situé en Israël. Situé sur les bords du lac Hula au nord de la Vallée du Jourdain, il remonte à la culture acheuléenne, il y a entre 1.75 millions d'années à 200000 ans.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
Des restes de fruits et graines comestibles remontant à 780,000 ans ont été trouvés dans le nord de la vallée du Jourdain. Photo: Yaakov Langsam

La collection florale a fourni de riches enseignements sur le régime alimentaire à base de plantes de nos ancêtres préhistoriques.

Alors, qu'à travers le monde, les restes de plantes du paléolithique sont rares, cet assemblage macro-botanique unique a permis aux chercheurs, de l'Université Hébraïque de Jérusalem et de l'Université de Bar Ilan, d'étudier le régime végétal des hommes du début du milieu du Pléistocène, ce qui est fondamental pour comprendre l'évolution, l'adaptation et l'exploitation de l'environnement par les hominidés.

Ces trouvailles ont été faites lors de fouilles archéologiques sur le site détrempé de Gesher Benot Ya'aqov (Pont des filles de Jacob), où les plus anciennes traces de feu contrôlé par l'homme en Asie Occidentale ont été découvertes ces dernières années.

Le Professeur Naama Goren-Inbar, de l'Institut d'Archéologie à l'Université Hébraïque de Jérusalem, qui a mené les fouilles avec ses collègues, a longuement étudié les découvertes des occupations des hominidés dans le corridor levantin, dans lequel plusieurs vagues d'hominidés se sont dispersées hors d'Afrique.

Dans un document de recherche, publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), "The plant component of an Acheulian diet: a case study from Gesher Benot Ya'aqov, Israel", le Professeur Goren-Inbar révèle la découverte des anciens restes macrobotaniques, ce qui indique pour la première fois la riche variété d'assortiments de plantes et de possibilités de subsistance disponibles pour les premiers hommes lors de la transition entre le régime africain vers le régime eurasien. "Au cours des dernières années nous avons eu une occasion en or de révéler de nombreux restes de fruits, fruits à coque, de graines d'arbres et d'arbustes, aux côtés de restes d'animaux et d'outils en pierre, dans une seule localité" rapporte-t-il.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
L'ancien site de l'âge de pierre de Gesher Benot Ya'akov en Israel. Photo: Arik Baltinester

A partir des restes trouvés sur le site, le Professeur Goren-Inbar et le Dr Yoel Melamed, de la Faculté des Sciences de la Vie de l'Université de Bar Ilan, ont identifié 55 espèces de plantes comestibles, comprenant des graines, fruits, fruits à coque, feuilles, tiges, racines et tubercules.

Les trouvailles, la plupart d'entre elles de petite taille, ont été préservées pendant des centaines de milliers d'années grâce aux conditions humides à proximité du site. Les basaltes sous et dans le site ont été datés par la méthode argon-argon, et les dates ont été confirmées ensuite par les résultats des analyses paléomagnétiques. "Cette région est connue pour la richesse des plantes, mais ce qui nous a surpris ont été les sources d'aliments végétaux provenant du lac. Nous avons trouvé plus de 10 espèces qui existaient au cours de la préhistoire mais plus de nos jours, tels que deux types de noix aquatique, dont 7 étaient comestibles" explique le Dr Melamed.

Le site a été submergé par la rivière du Jourdain et le lac Hula et préservé dans ces conditions d'humidité et de manque d'oxygène, aidé par la couverture rapide de couches de sédiments, dans lesquels les archéologues ont aussi trouvés des outils en pierre et des fossiles d'animaux.

Gesher Benot Ya'Aqov est aussi l'endroit où le Professeur Goren-Inbar a trouvé la plus ancienne trace d'utilisation du feu en Eurasie. "L'utilisation du feu est très importante car beaucoup de plantes sont toxiques ou non comestibles. L'usage du feu, pour griller les noix et les racines par exemple, permet l'utilisation de diverses parties de la plante et augmente la diversité du composant végétal du régime acheuléen, en plus de la faune aquatique et terrestre." ajoute-t-il.

L'utilisation du feu et la disponibilité d'une large gamme de flore souligne la capacité de l'homme préhistorique à s'adapter à un nouvel environnement, à l'exploiter pour son propre bénéfice, et de coloniser au-delà de l'Afrique.


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4.01.2017

Un bateau des Croisés découvert au large des côtes d'Israël

Des archéologues ont découvert l'épave d'un bateau appartenant aux Croisés et remontant à leur expulsion de la ville d'Acre au 13ème siècle de l'Ere Commune, au large des côtes nord d'Israël.

Le bastion des Croisés fut détruit en 1291 de l'Ere Commune, lorsque le Sultanat Mamelouk le captura.

Un bateau des croisés découvert au larges des côtes d'Israël
Un archéologue marin découvrant une ancre près d'Acre. (Photo: Ehud Galili)

Des pièces d'or datant de cette époque ont été trouvées le long de l'épave, ce qui a permis de déterminer plus facilement quand le navire a coulé en partant d'Acre.

La prise d'Acre fut une victoire majeure pour les Mamelouks, car les forces européennes chrétiennes utilisaient ce site depuis longtemps comme un point d'arrivée pour d'innombrables chevaliers et soldats.

Lorsque les Croisés perdirent Jérusalem qui fut capturée par Saladin en 1187, Acre devint la nouvelle capitale des Croisés dans la région.

Des archéologues marins de l'Université d'Haifa, le professeur Michal Artzy et le Dr Ehud Galili, ont mené les investigations sur l'épave des Croisés. Le navire a subi des dommages lorsque le port moderne d'Acre a été dragué pendant sa construction; ce qui reste de l'épave sont des planches en bois recouvertes de ballast, le bâtiment du navire et quelques sections de sa coque.

La datation carbone a révélé que le bois utilisé pour construire la coque date entre 1062 et 1250 de l'Ere Commune, ce qui cadre avec les activités des Croisés dans la région.

En plus des pièces d'or trouvées près de l'épave, les archéologues marins ont aussi découvert des bols et jarres en céramique importés du sud de l'Italie, de Syrie et de Chypre. A ces trouvailles s'ajoutent des morceaux de fer corrodés, principalement des clous et des ancres.

La découverte la plus importante cependant, reste les pièces d'or trouvées avec l'épave. Au total, ce sont 30 florins qui ont été découverts, d'après Robert Kool expert en pièces de monnaie de l'Autorité des antiquités d'Israël.  Les florins ont été frappés à partir de 1252 dans la république italienne de Florence (d'où les monnaies tirent leur nom).

Un bateau des croisés découvert au larges des côtes d'Israël
Des florins en or des Croisés trouvés dans le port d'Acre par les archéologues marins. Photo: Israel Antiquities Authority

Les spéculations sur la façon dont le navire, et les florins, ont terminé au fond du port d'Acre sont étroitement liées au siège de la ville. En effet, des témoins oculaires de l'événement ont rapporté des nobles et des marchands fuyant par bateau de la forteresse assiégée, souvent après avoir soudoyé les propriétaires de ces bateaux avec des objets de valeur. Mais beaucoup ne sont jamais sortis du port et auraient coulés avec leurs richesses, alors que les défenseurs chrétiens cherchaient à leur acheter un peu de temps pour s'échapper.

La forteresse des Croisés tomba le 18 Mai 1291, après plus de 100 ans de domination franque. Les derniers défenseurs, un contingent de Chevaliers du Temple, refusèrent d'abandonner leurs positions. Aussi, lorsque les sapeurs Mamelouks affaiblirent les murs de la forteresse des templiers, l'édifice s'écroula entièrement, tuant les derniers défenseurs, ainsi qu'une centaine des soldats du sultan.

La chute d'Acre fut le dernier évènement marquant des croisades chrétiennes lors de la période médiévale. Une fois la forteresse prise par les Mamelouks et sommairement détruite, l'église catholique et la noblesse européenne qui la supportait abandonnèrent leur quête visant à libérer ce qu'ils considéraient comme leur terre sainte.

Merci à Daniel pour l'info !
Relecture par Digitarium.fr
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1.20.2016

Les philistins ont introduit le figuier sycomore, le cumin et le pavot somnifère en Israël au cours de l'âge du fer


Une des questions les plus importantes en matière de conservation biologique moderne et "la biologie de l'invasion". En raison de contacts sans précédents entre des peuples et des cultures, certaines espèces animales et botaniques se sont répandues à travers le monde, causant souvent d'énormes dommages aux espèces locales.

Les philistins ont introduit le figuier sycomore, le cumin et le pavot somnifère en Israël au cours de l'âge du fer

Cela est illustré dans une étude publiée en Août 2015 par les archéologues de l'Université Bar-Ilan (Suembikya (Sue) Frumin, Prof. Ehud Weiss et Prof. Aren Maeir) et l'Université Hébraïque (Dr. Liora Kolska Horwitz).

Ils ont décrit les restes bio-archéologiques de la culture philistine au cours de l'âge du fer (12ème siècle au 7ème avant l'Ere Commune).

L'équipe a compilé une base de données de restes de plantes extraits de sites des âges du bronze et du fer dans le sud du Levant; il s'agissait aussi bien de sites philistins que non philistins. En analysant les données recueillies, les chercheurs ont conclu que les philistins sont arrivés en Israël avec leurs plantes. Les espèces rapportées sont toutes des variétés qui n'existaient pas auparavant en Israël.

Structure de la liste florale sur chaque site de l'âge du fer. La taille des cercles montre le ombre totale de nouvelles espèces de plantes identifiées sur des sites de l'âge du fer. La couleur rouge indique les espèces apparues seulement sur des sites philistins de l'âge du fer. La couleur verte indique des espèces apparues uniquement sur des sites non philistins de l'âge du fer. En bleu, ce sont des espèces communes à des sites philistins et non philistins. Les trois nombres représentent la quantité d'espèces philistines/non philistines/communes sur un même site.

Cela inclut les parties comestibles du pavot à opium (Papaver somniferum) originaire d'Europe de l'ouest; le figuier sycomore (Ficus sycomorus), dont les fruits sont cultivés dans l'est de la Méditerranée, plus particulièrement en Egypte, et dont la présence en Irasël comme arbre cultivé localement n'est attestée qu'au cours de l'âge du fer; et enfin le cumin (Cuminum cyminum), une épice originaire de l'est de la Méditerranée.

Sue Frumin, étudiante en doctorat au laboratoire archéobontanique du Professeur Ehud Weiss, à l'Université Bar-Ilan, explique que "les parties comestibles de ces espèces (opium poppy, sycomore, et cumin) n'ont pas été identifiées dans les données archéobotaniques en Israël avant l'âge du fer, lorsque la culture philistine est apparue dans la région."

Aucune de ces plantes ne pousse à l'état sauvage en Israël aujourd'hui, elles ne se développent bien que comme des plantes cultivées. "En plus de la translocation de plantes exotiques à partir d'autres régions, les philistins ont été la première communauté à exploiter plus de 70 espèces de plantes synanthropiques (des espèces qui se développent bien dans le voisinage de l'homme) qui étaient disponibles localement en Israël, comme le pourpier, le radis sauvage, la salicorne, la jusquiame noire et la vigna. 
Ces variétés de plantes n'ont pas été trouvées dans des sites archéologiques avant l'âge du fer, ni dans des sites archéologiques de l'âge du fer non philistins (sites canaanites, israélites, judahite et phéniciens)."

La "révolution agricole" qui a accompagné la culture philistine reflète des préférences diététiques et un régime agraire différents de leurs contemporains.

Le fait que ces trois plantes exotiques introduites par les philistins proviennent de régions différentes s'accorde bien avec les diverses origines géographiques de ce peuple.
Les philistins, un de ces peuples de la mer, étaient une communauté multiethnique originaire de l'Egée, de Turquie, Chypre et d'autres régions de l'est de la Méditerranée. Ils se sont implantés dans les plaines côtières du sud d'Israël à l'âge du bronze ancien (12ème siècle avant l'Ere Commune), et se sont intégrés aux cananéens et à d'autres populations locales, pour finalement disparaitre à la fin de l'âge du fer (600 avant l'Ere Commune).

Les résultats de cette recherche indiquent que la présence d'environ 600 ans de culture philistine en Israël a eu un impact majeur, et sur le long terme, concernant la biodiversité florale locale. Ils ont ont laissé comme héritage biologique une variété de plantes encore cultivées de nos jours en Israël, dont, entre autre, le figuier sycomore, le cumin, la coriandre, le laurier sauce et le pavot à opium.

Les philistins ont aussi laissé leur empreinte sur la faune locale. Dans une étude précédente, deux des auteurs ayant participé à l'étude présente (Maeir et Kolska Horwitz) ont extrait de l'ADN d'anciens ossements de porcs sur des sites philistins et non philistins en Israël. Ils avaient alors démontré que les cochons européens avaient été introduits par les philistins en Israël et avaient submergé lentement les populations locales de porcs à travers le croisement. En conséquence, le sanglier moderne en Israël porte aujourd'hui un haplotype européen plutôt que local (proche orient).

Comme le montrent ces études, l'examen d'anciennes données bioarchéologiques peut nous aider à comprendre des mécanismes à long-terme et des vecteurs qui ont contribué à la biodiversité de la faune et de la flore actuelles.

Ces informations peuvent également aider les écologistes contemporains dans le traitement de la question importante des espèces envahissantes.

 
Source:

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10.13.2015

Un mystérieux dauphin en marbre vieux de 2000 ans trouvé près de Gaza

Taillé dans le marbre, la statuette vieille de 2000 ans est apparue lors de fouilles archéologiques près de Kibbutz Magen, longeant la Bande de Gaza, au mois de mars dernier.

La statuette du dauphin trouvée près de Kibbutz Magen, non loin de la Bande de Gaza. (Clara Amit, Israel Antiquities Authority)

La statue du dauphin a été trouvée parmi les ruines d'un site de la fin de la période byzantine et début islamique au nord du Néguev.

Alexander Fraiberg, archéologue en chef de l'équipe de l'IAA (Israel’s Antiquities Authority), pense qu'il s'agit d'une sculpture datant de la période romaine, mais qu'elle a été incorporée plus tard, au sol dallé de l'ère byzantine aux côtés d'autres spolia: "C'est intéressant car la statuette était couchée sur le ventre, donc il était impossible de voir son apparence"...

(Clara Amit, Israel Antiquities Authority)


L'objet fait environ 40cm de haut, mais les experts supposent que le dauphin a pu faire partie d'une sculpture beaucoup plus grande, peut-être la statue grandeur nature d'une déesse ou d'un dieu.

"Il est possible que la statue entière était la déesse [grecque] de l'amour et de la beauté, Aphrodite, née de l'écume de la mer" ajoute le Dr Rina Avner, archéologue de l'IAA spécialisé dans les périodes romaines et byzantines.

Les statues d'Aphrodite, comme l'Aphrodite Pudica with Eros Astride a Dolphin au Dayton Art Institute, la montrent au côté d'un cétacé, symbolisant ses origines. "Il est aussi possible que la statue était celle de Poséidon, le dieu de la mer" qui était traditionnellement dépeint avec des dauphins dans l'iconographie classique, ajoute Avner.

 Aphrodite Pudica with Eros Astride a Dolphin au Dayton Art Institute,

Aphrodite et Poséidon apparaissent sur des pièces de monnaies contemporaines près de l'ancienne cité portuaire d'Ashkelon, non loin de là. Il y avait d'ailleurs un grand temple dédié à la déesse de l'amour.


"Le mystère" pour Fraiberg, "c'est de savoir d'où vient la statue, qui l'a détruite, quand, et dans quelles circonstances, et qui a amené la pièce avec le dauphin sur ce site."

Relecture par Marion Juglin
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2.25.2015

Un trésor de pièces d'or découvert au large des côtes d'Israel

Des plongeurs ont découvert le plus grand trésor de pièces d'or jamais découvert au large des côtes israéliennes: environ 2000 pièces d'or de plus de 1000 ans.


Comme le rapporte l'Autorité des Antiquités: "Le plus grand trésor de pièces d'or découvert en Israël a été trouvé ces dernières semaines sur le fond marin de l'ancien port à Césarée (Caesarea)."

C'est tout à fait par hasard que les membres d'un club de plongée ont trouvé les pièces dans la zone de l'ancien port romain. Le poids total fait 9kg.

Au début, ils pensaient avoir trouvé des jetons de jeu et ce n'est qu'après avoir compris qu'il s'agissait de vraies pièces qu'ils en ont rapporté plusieurs pour en informer le directeur du club de plongée.


Les experts appelés sur le site ont alors remonté près de 2000 pièces en or de différentes dénominations mises en circulation par le Califat Fatimide qui régna sur la plus grande partie du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord entre 909 et 1171.

 Kobi Sharvit, directeur de l'unité archéologique marine à l'Autorité des Antiquités d'Israël, a précisé que des fouilles seraient effectuées afin de mieux comprendre l'origine de ce trésor: "Il y a probablement eu un naufrage d'un bateau officiel de trésorerie qui était sur la route du gouvernement central en Egypte avec les taxes qui avaient été collectées. Peut-être que le trésor de pièces d'or devait servir à payer les salariés de la garnison militaire Fatimide stationnant à Césarée et protégeant la cité. Une autre théorie serait que le trésor était l'argent appartenant à un grand navire marchand qui commerçait avec les villes côtières et qui a coulé ici."

L'Autorité des Antiquités d'Israël refuse de valoriser ces pièces qui ont été trouvées par les plongeurs après avoir été "déterrées" par une tempête hivernale. La découverte est inestimable et devient la propriété de l'Etat.

Merci à Philippe pour l'info !

Relecture par Marion Juglin
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7.28.2014

L'étude du pollen permet de résoudre une énigme vieille de 3200 ans

Il y a plus de 3200 ans, les civilisations florissantes dans et autour de l'Israël moderne se sont soudainement effondrées, pour des raisons qui sont longtemps restées un mystère.

L'expert en pollen, Dafna Langgut, examine des échantillons de pollen de la mer de Galilée.

Aujourd'hui, les professeurs Israël Finkelstein et Dafna Langgut de l'Institut Archéologique Sonia et Marco Nadler de l'Université de Tel Aviv Univ, et le professeur Thomas Litt de l'Université de Bonn ont trouvé une réponse grâce au pollen récupéré au fond des lacs d'Israël.

Dans une étude publiée dans Tel Aviv: Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv Univ, les chercheurs expliquent que la sécheresse a entrainé la chute du Bronze Ancien de l'ancien Levant sud.

Et, conséquence de ce changement climatique "en un court laps de temps, le monde de l'âge du bronze s'est effondré", explique Finkelstein.

Une analyse, en haute en résolution, de grains de pollens prélevés dans les sédiments sous la mer de Galilée et sur la rive occidentale de la mer Morte, appuyée par une chronologie de la datation au radiocarbone, a permis de mettre en évidence la période de cette crise entre 1250 et 1100 avant JC.

L'étude a utilisé une combinaison unique d'analyse technologique, historique et archéologique pour fournir une image la plus large possible de la catastrophe écologique.

Il y a plusieurs années, Finkelstein a reçu une subvention du Conseil européen de la recherche pour mener des recherches visant à reconstruire l'Israël antique.
Le projet se compose de 10 pistes, dont l'étude de l'ADN ancien et l'archéologie moléculaire.


Pour la partie concernant le changement climatique, les chercheurs ont extrait environ 18 mètres d'échantillons de sédiments vaseux gris du centre de la mer de Galilée dans le nord d'Israël.
Des perceuses ont traversé 304 mètres d'eau et 20 mètres dans le lit du lac, pour récupérer des preuves datant des neuf derniers millénaires.

A Wadi Zeelim dans le sud du désert de Judée, sur les marges occidentales de la Mer Morte, les chercheurs ont extrait manuellement huit noyaux de sédiment, chacun d'environ 50cm de long.

"Le pollen est la matière organique la plus durable dans la nature", explique Langgut, chercheuse en pollen qui a effectué le travail d'échantillonnage. "Ces particules nous parlent de la végétation qui a grandi dans le voisinage du lac dans le passé et témoignent donc des conditions climatiques dans la région."

Les résultats ont montré une forte diminution, à l'âge du bronze tardif, des arbres méditerranéens comme les chênes, les pins et les caroubiers. Il y a eu aussi une baisse similaire de la culture locale des oliviers, que les experts interprètent comme la conséquence de périodes répétées de sécheresses.

Ces sécheresses ont probablement été aggravées par les vagues de froid, provoquant la famine et le mouvement des populations du nord vers le sud.

Des études récentes sur les grains de pollen menées par des spécialistes dans le sud-est de l'Anatolie, à Chypre, le long de la côte nord de la Syrie et du delta du Nil ont obtenu des résultats similaires, ce qui indique que la crise était régionale.

Après est arrivé une période humide qui a permis la récupération et les réimplantations, selon les chercheurs, permettant finalement la naissance des royaumes de l'époque biblique, dont l'ancien Israël et Juda.

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4.17.2014

Un sarcophage rarissime et un scarabée égyptien découverts en Israel

Des archéologue israéliens ont mise au jour un sarcophage portant un visage aux traits fin, ainsi qu'un anneau en forme de scarabée portant le nom d'un pharaon.

  Le sarcophage découvert à Tel Shadud.  Israel Antiquities Authority - AP Photo  

L'homme mystérieux dont le corps a été trouvé à l'intérieur du sarcophage devait probablement être  un fonctionnaire cananéen au service de l'ancienne Egypte estiment les archéologues israéliens.
Cela apporterait des informations sur une période où les pharaons gouvernaient la région.

"C'est un très beau visage, très serein" rapporte Edwin van den Brink, égyptologue et archéologue de l'Autorité des Antiquités du Gouvernement.

Les archéologues ont fait des fouilles à Tel Shadud, un tertre dans la vallée de Jezreel, de Décembre 2013 à Mars 2014.
Ils ont d'abord trouvé le pied du sarcophage et ont dû passer ensuite trois semaines pour le mettre entièrement à jour. Ce n'est qu'au cours de ces derniers jours que le visage a pu être révélé.

Le couvercle du sarcophage d'argile est brisé, mais le visage sculpté est pratiquement intact. Il a des sourcils gracieux, des yeux en amande, un nez long et des lèvres charnues. Les oreilles sont séparées du visage, et des mains aux longs doigts sont sculptées, comme si les bras du défunt étaient croisés sur sa poitrine: une pose funéraire typique chez les égyptiens.

Israel Antiquities Authority - AP Photo  


La dernière découverte d'un tel sarcophage remonte à 50 ans à Deir al Balah dans la bande de Gaza: 50 cercueils similaires avaient étaient mis au jour, la plupart par des pilleurs de tombe.
Certains d'entre eux accueillent aujorud'hui les visiteurs à l'entrée de l'aile archéologique du Musée d'Isarel à Jérusalem.


Un sceau en forme de scarabée

Près du sarcophage, un anneau en or en forme de scarabée, et faisant office de sceau, a été trouvé. Le sceau est gravé au nom du pharaon Seti Ier, qui régna au 13ème siècle avant JC.


 Le sceau en forme de scarabée.  Israel Antiquities Authority - AP Photo  



Seti Ier avait conquis la région qui est aujourd'hui Israel au cours des premières années de son règne, afin de sécuriser les routes commerciales égyptiennes et pour collecter des taxes.


L'homme enterré dans le sarcophage était probablement un collecteur d’impôts pour le pharaon.

Seti Ier fut le père de Ramsès II, souvent identifié dans l'histoire biblique comme le pharaon à l'origine de l'exode israélite, bien qu'il n'y ait aucune preuve historique pour le confirmer.

Des tests ADN doivent être effectués afin de déterminer si le défunt était cananéen ou égyptien.

Cette découverte a été faite par hasard, alors que la compagnie de gaz naturel avait appelé les archéologues pour faire des fouilles préventives avant l'installation d'un pipeline.

Van den Brink a précisé que l'Antiquities Authority a fouillé une petite zone de 5 mèteres sur 5 mètres, mais que cela a été suffisant pour découvrir le sarcophage, le scarabée et quatre autres restes humains.
Il suppose que le site devait être un grand cimetière et d'autres sarcophages devraient être mise au jours lors de futures fouilles: "nous avons à peine ouvert une petite fenêtre" a-t-il dit.


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4.07.2014

Découverte exceptionnelle dans le Negev: un monastère de la période Byzantine


Un impressionnant monastère datant de la période Byzantine a été découvert à l'entrée du village bédouin d'Hura, au Nord du Negev (Israël), au cours de fouilles de sauvetage.

La structure, mesurant 20m sur 35m, est divisée en salles construites sur un axe est-ouest. Les plus remarquables sont la salle de prière et la salle à manger avec leurs superbes mosaïques au sol.

Cette mosaïque contient quatre inscriptions grecques indiquant les noms des monastères des abbés: Eliyahu, Nonus, Solomon et Ilrion Assaf Peretz. Photo: Israel Antiquities Authority

La salle de prière est pavée de mosaïques représentant de magnifiques feuilles en bleu, rouge, jaune et vert.
Celle de la salle à manger dépeint des motifs floraux tout aussi colorés, avec des décorations géométriques, des amphores, des paniers et des oiseaux.


Une série de monastères.

D'après Daniel Varga, directeur des fouilles pour l'Israel Antiquities Authority, "il semble que ce monastère, situé près de la ville Byzantine d'Horbat Hur, faisait partie d'une série située le long de la route reliant  la Transjordanie à la vallée de Be’er Sheva."


Des inscriptions en grec.

Les tapis de mosaïques portent aussi quatre écritures grecques qui sont les noms d’abbés de monastère: Eliyahu, Nonus, Solomon et Ilrion.

Il y a aussi les dates de construction des mosaïques des différentes salles. Ces inscriptions ont aidé les archéologues à dater le monastère: il remonte ainsi à la deuxième moitié du sixième siècle après JC.

Une des inscriptions est bilingue. En plus du grec, il y a aussi une partie qui est écrite en langue syriaque.

L'entrée du monastère était située à l'ouest. Son aile ouest, divisée en quatre pièces de service, est pavée de mosaïque blanche, dont la plupart ont été détruites suite à l'effondrement du bâtiment à la fin de la période Byzantine.


Vue aérienne des sols en mosaïque du monastère. Image: Skyview Company, courtesy of the Israel Antiquities Authority


Un matériel culturel riche

Divers assemblages de poterie ont été mis au jour lors des fouilles.
Cela comprenait de nombreux récipients de stockage, comme des amphores, des jarres, des marmites, des cratères et des bols.

En plus, de nombreux et divers récipients en verre datant de la période Byzantine ont été découverts, ainsi que des pièces de monnaie.
Tout cela montre qu'il y avait une richesse matérielle dans le monastère.

L'Israel Antiquities Authority, avec la Netivei Israel Company, la municipalité d'Hura et l'association Wadi ‘Attir, projettent de déplacer le monastère, avec ses mosaïques, vers Wadi ‘Attir adjacent à Hura.

Relecture par Marion Juglin

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3.24.2014

Des chercheurs étudient des routes commerciales âgées de 5000 ans au Moyen-Orient


Des recherches archéologiques sur le site de Tel Erani, en Israël, constituent une étude clé pour le projet Routes commerciales du Proche-Orient (project Trade Routes of the Near East-TRoNE).
Ces travaux sont menés par le personnel de l'Institut d'archéologie de l'Université Jagellonne de Cracovie.

 Murs de la ville visibles lors des fouilles. Photo: Trône

Les chercheurs ont conclu leur première saison de travail qui a eu lieu en Août 2013. C'est le seul projet de fouilles menées actuellement par les archéologues polonais en Israël.

"Notre objectif est de déterminer le tracé des routes commerciales reliant l'Egypte au Moyen-Orient au cours du Bronze Ancien, à savoir, au quatrième millénaire avant JC", a expliqué le Dr Joanna Dębowska-Ludwin, coordinatrice du projet.

L'un des principaux volets du projet sont les fouilles à Tel Erani près d'Ashkelon en Israël.
C'est l'un des sites préhistoriques les plus importants dans le pays. Il est considéré par les experts comme la clé de l'ancienne colonisation de l'Egypte dans la région du Levant.

Jusqu'à présent, il n'a pas fait  l'objet d'une recherche globale. Les archéologues ont expliqué que le phénomène de "colonisation ancienne" impliquait l'expansion des réseaux commerciaux par les Egyptiens dans la région du sud de l'Israël d'aujourd'hui et la bande de Gaza.

Fragment du mur de la ville. Photo de Karolina Rosińska-Balik

A partir de ces avant-postes, les matières premières et produits exotiques étaient importés vers le Nil au cours de la formation de l'Etat égyptien, il y a plus de 5000 ans. Ces biens comprenaient du cuivre, mais aussi du vin qui était considéré comme un produit de luxe.

"Nous ne savons pas s'il s'agissait de colonies égyptiennes, ce qui confirmerait la théorie d'une colonisation partielle de la région par les Egyptiens, ou bien s'il s'agissait de marchands occasionnels venant d'Egypte par le Sinaï, par la route côtière. Jusqu'à présent, des preuves de cette activité n'ont été observées qu'à l'autre extrémité de la route: en effectuant des recherches à Tell el- Farcha dans le Delta du Nil, où nous avons découvert un certain nombre d'importations en provenance de la Palestine. Maintenant, nous avons l'occasion de confronter nos connaissances de l'Egypte avec ces nouvelles données obtenues en Israël " explique Marcin Czarnowicz, l'un des archéologues impliqués dans le projet.

Ce n'est pas la première étude à Tel Erani, mais le site n'a pas été entièrement exploré, et les scientifiques n'ont pas encore toutes les réponses.

"L'un des succès de cette saison est de confirmer la présence de la muraille de la ville, construite en briques de boue, et la détermination de son épaisseur de près de 8 m. Nous attendons les datations précises. Il y a, cependant, des similitudes évidentes dans la structure de la paroi avec l'architecture de brique d'Egypte à la même période" ajoute le Dr Dębowska-Ludwin.

Dans la deuxième zone d'étude, les archéologues polonais ont découvert des traces de la présence égyptienne à la fin du quatrième millénaire avant J.-C.. Cela est confirmé par d'anciennes découvertes de poteries du Nil dans ce site.
"Nous avons trouvé des fours dont la conception est typiquement égyptienne et une grande quantité de moules pour la cuisson du pain égyptien. Cela signifie que, au moins temporairement, la colonie étudiée a été habitée par les Egyptiens. Jusqu'à présent, cette question était à l'étude .." ajoute l'archéologue.

Selon les scientifiques, la première saison de travail a rejeté l'idée populaire qu'il y a 5000 ans Erani avait été capturé par l'armée égyptienne du roi Narmer: "Ce fut la conclusion des chercheurs israéliens conduisant les travaux dans ce domaine dans les années 1950. Cependant, lors de notre étude, nous n'avons pas détecté de signes de détérioration qu'aurait pu causer une telle invasion".

La prochaine saison de fouilles aura lieu à l'automne 2014.

Relecture par Marion Juglin
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