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5.15.2025

Une étude révèle de vastes réseaux commerciaux aztèques derrière d'anciens artéfacts en obsidienne

De nouvelles recherches archéologiques menées par l'Université Tulane et le Projet Templo Mayor au Mexique révèlent comment l'obsidienne (un verre volcanique utilisé pour la fabrication d'outils et d'objets cérémoniels, et l'une des matières premières les plus importantes de l'époque précolombienne) a traversé l'ancienne Mésoamérique et façonné la vie dans sa capitale, Tenochtitlan. 

L'étude apporte un nouvel éclairage sur les réseaux économiques, les rituels et l'influence politique de l'Empire aztèque.

Une étude révèle de vastes réseaux commerciaux aztèques derrière d'anciens artéfacts en obsidienne 
Les chercheurs de Tulane, Diego Matadamas-Gomora et Jason Nesbitt (à gauche), ont analysé des artefacts en obsidienne pour comprendre comment l'utilisation de ce verre volcanique a évolué au fil du temps à travers l'ancienne Méso-Amérique et a façonné la vie dans sa capitale, Tenochtitlan. (Photo de Leonardo López Luján)

Publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences, l'étude a analysé 788 artéfacts en obsidienne mis au jour au Templo Mayor de Tenochtitlan, temple principal et cœur de l'Empire Mexicain, situé dans l'actuelle Mexico. Cette recherche constitue la plus vaste étude compositionnelle de l'obsidienne jamais menée sur ce site.

Les archéologues ont découvert que si les Mexicains utilisaient principalement l'obsidienne verte de la Sierra de Pachuca, ils en obtenaient également d'au moins sept autres endroits, notamment des régions situées au-delà de leurs frontières politiques, comme Ucareo, dans le territoire purépecha de l'ouest du Mexique.


Ces découvertes suggèrent une économie sophistiquée qui reposait non seulement sur la conquête, mais aussi sur un commerce international actif, même avec des régimes politiques rivaux.

"Bien que les Mexicas aient privilégié l'obsidienne verte, la grande diversité des types d'obsidienne, principalement sous forme d'artéfacts non rituels, suggère que les outils en obsidienne, provenant de sources multiples, sont parvenus à la capitale de l'Empire par le biais du marché plutôt que par acquisition directe sur les affleurements", a déclaré l'auteur principal, Diego Matadamas-Gomora, doctorant au département d'anthropologie de Tulane, "En étudiant la provenance de ce matériau, nous pouvons explorer la circulation des marchandises à travers la Mésoamérique."

L'analyse a montré que près de 90 % des artéfacts en obsidienne de l'échantillon étaient fabriqués avec de l'obsidienne de la Sierra de Pachuca, prisée pour sa teinte verte et son lien symbolique avec la cité mythique de Tollan. Presque tous les artéfacts cérémoniels découverts dans les offrandes enterrées au Templo Mayor étaient fabriqués avec ce type d'obsidienne, notamment des armes miniatures, des bijoux et des incrustations pour sculptures.

Une part plus petite mais significative de l'obsidienne provenait de localités comme Otumba, Tulancingo, Ucareo et El Paraíso, dont certaines échappaient au contrôle de l'Empire Mexica. Ces matériaux étaient plus couramment utilisés pour la production d'outils et retrouvés dans les remblais de construction, ce qui indique que ces types d'obsidienne étaient accessibles à la population générale via les marchés locaux plutôt que d'être étroitement contrôlés par l'État.

L'étude a également suivi l'évolution de l'utilisation de l'obsidienne au fil du temps, des premières phases de la ville vers 1375 apr. J.-C. jusqu'à sa chute en 1520 apr. J.-C.

Au cours des premières phases de l'empire, une plus grande variété de sources d'obsidienne est apparue, tant pour les objets rituels que pour les objets du quotidien. Après la consolidation du pouvoir des Mexicains vers 1430 apr. J.-C., l'obsidienne à des fins rituelles est devenue presque exclusivement issue de la Sierra de Pachuca, suggérant une standardisation religieuse croissante et un contrôle centralisé.

"Ce type d'analyse compositionnelle nous permet de retracer l'évolution de l'expansion impériale, des alliances politiques et des réseaux commerciaux au fil du temps", a ajouté Matadamas-Gomora.

Cette recherche a été rendue possible grâce à un partenariat entre Tulane et le Projet Templo Mayor de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) du Mexique. Les artéfacts ont été analysés par fluorescence X portable (pXRF), une méthode non destructive qui identifie l'empreinte géochimique de chaque artéfact.

"Ces travaux mettent non seulement en lumière l'étendue et la complexité de l'Empire mexicain, mais démontrent également comment les sciences archéologiques peuvent être mises à profit pour étudier les objets anciens et ce qu'ils peuvent nous apprendre sur les pratiques culturelles passées", a conclu Jason Nesbitt, co-auteur de l'étude et professeur associé au département d'anthropologie de Tulane.

Cette publication a été partiellement financée par le programme de soutien aux publications d'impact (SIP) de Tulane. Elle est co-écrite par les chercheurs Nesbitt, Julia Sjödahl et Tatsuya Murakami de Tulane, ainsi que par les chercheurs Leonardo López Luján, Rodolfo Aguilar Tapia et Alejandro Pastrana de l'INAH.

 

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2.09.2025

Une étude LiDAR révèle une vaste ville fortifiée zapotèque au Mexique

Une étude LiDAR de Guiengola, un site zapotèque du XVe siècle dans le sud d'Oaxaca, au Mexique, a révélé une vaste ville fortifiée.

La détection et la télémétrie par ondes lumineuses (LiDAR) sont une méthode de télédétection utilisant la lumière sous forme de laser pulsé pour mesurer les distances (distances variables) par rapport à la Terre. Les différences dans les temps de retour et les longueurs d'onde du laser peuvent être utilisées pour compiler une carte numérique 3D du paysage.

Une étude LiDAR révèle une vaste ville fortifiée 
Image Credit : Pedro Guillermo Ramón Celi

Selon les documents coloniaux, Guiengola (qui signifie « grosse pierre ») était une forteresse militaire pour les Zapotèques, une civilisation précolombienne qui a émergé dans les vallées centrales en forme de Y d'Oaxaca vers 700 avant J.-C.

Au XVe siècle après J.-C., les Aztèques envahirent les vallées pour étendre leur contrôle et imposer un tribut. La dernière bataille décisive contre les Zapotèques eut lieu à Guiengola entre 1497 et 1502.

Après l’arrivée de Francisco de Orozco dans les vallées en 1521, les Zapotèques se soumirent à Hernán Cortés, ce qui entraîna la destruction de leurs villes, le travail forcé et l’assimilation culturelle de leur peuple.

Dans une étude LiDAR récente menée par l’Université McGill, des archéologues ont révélé que Guiengola était en fait une vaste cité fortifiée couvrant plus de 360 ​​hectares et contenant plus de 1 100 bâtiments. L’étude a également découvert quatre kilomètres de murs défensifs, un vaste réseau routier et un plan urbain avec des temples, des terrains de jeu de balle et des quartiers distincts pour les élites et les roturiers.

D'après Pedro Guillermo Ramón Celis, chercheur postdoctoral au département d’anthropologie de McGill et auteur d’un article récent dans Ancient Mesoamerica : "Bien qu’il soit possible d’accéder au site par un sentier, il était couvert d’une voûte d’arbres. Jusqu’à très récemment, il n’y avait aucun moyen pour quiconque de découvrir l’étendue complète du site sans passer des années sur le terrain à marcher et à chercher. Nous avons pu le faire en deux heures en utilisant un équipement de télédétection et en scannant à partir d’un avion."

"Comme la ville n’a que 500 à 600 ans, elle est étonnamment bien préservée. On peut donc s’y promener dans la jungle et constater que les maisons sont toujours debout… on peut voir les portes… les couloirs… les clôtures qui la séparent des autres maisons. Il est donc facile d’identifier un lotissement résidentiel. C’est comme une ville figée dans le temps, avant que les profondes transformations culturelles apportées par l’arrivée des Espagnols n’aient eu lieu", a-t-il ajouté.

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10.31.2024

Une étude révèle des milliers de structures mayas ainsi qu'une cité jusqu'alors inconnues

Une étude publiée dans la revue Antiquity a révélé 6 674 structures mayas jusque-là inconnues et une cité perdue dans une zone inexplorée de Campeche, au Mexique.

À l’aide de la technologie de cartographie LiDAR, des archéologues de l’Université de Tulane, de l’Instituto Nacional de Antropología e Historia au Mexique et de l’Université de Houston ont analysé les données d’une précédente étude LiDAR menée pour surveiller les niveaux de carbone dans les forêts du Mexique.

Une étude révèle des milliers de structures mayas jusqu'alors inconnues et une cité perdue 
Détail du noyau du site de Valeriana, dans le coin nord-est du bloc 2 (image des auteurs).Image Credit : Antiquity

Le LiDAR, qui signifie Light Detection and Ranging, est une méthode de télédétection utilisant la lumière sous forme de laser pulsé pour mesurer les distances variables par rapport à la Terre. Les différences dans les temps de retour et les longueurs d’onde du laser peuvent être utilisées pour compiler une carte numérique 3D du paysage.

"Des écologues et des ingénieurs ont mené des études LiDAR dans certaines de ces régions pour des études sans rapport", a déclaré l’auteur principal Luke Auld-Thomas. "Je me suis donc demandé si les données LiDAR existantes pourraient couvrir cette zone inexplorée."

Une analyse des données a révélé une zone densément peuplée de 6 674 structures mayas jusque-là inconnues, dont des pyramides similaires à celles de Chichén Itzá et de Tikal.

L’étude a également révélé des zones rurales et de petites agglomérations, la découverte la plus remarquable étant un complexe urbain tentaculaire comprenant des pyramides, situé sur une crête près d’une zone activement cultivée le long de la seule autoroute de la région.

Au sein du complexe se trouve un noyau de structures concentrées désignées sous le nom de Groupe E. Celui-ci est entouré d’habitations domestiques et de terrasses sur des zones de terrain surélevé, d’un terrain de jeu de balle et d’une structure de barrage. 

"Le monde antique regorge d’exemples de villes complètement différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui", conclut Auld-Thomas. "Certaines villes étaient des patchworks agricoles tentaculaires et hyperdenses ; d’autres étaient très égalitaires ou extrêmement inégalitaires."

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10.16.2024

Un réseau de chambres et de tunnels souterrains identifiés sous Mitla au Mexique

Mitla est un site archéologique associé à la culture zapotèque, situé dans la vallée d'Oaxaca, dans l'actuel État d'Oaxaca, dans le sud du Mexique.

Le projet Lyobaa est une équipe de recherche multidisciplinaire dirigée par l'Institut national mexicain d'histoire et d'anthropologie (INAH), l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et l'Association ARX pour la recherche et l'exploration archéologiques.

Un réseau de chambres et de tunnels souterrains identifiés sous Mitla au Mexique 
Tomographie sismique révélant des zones de faible vitesse (en bleu) qui pourraient indiquer la présence de chambres souterraines ou de cavités naturelles. Image Credit : ARX Project

L'équipe a utilisé des méthodes géophysiques avancées telles que le radar à pénétration de sol (GPR), la tomographie par résistivité électrique (ERT) et la tomographie par bruit sismique. Ces équipements ont révélé un grand vide sous l'autel principal de l'église de San Pablo Apostol à Mitla et un réseau de tunnels s'étendant dans plusieurs directions.

Selon un communiqué de presse du projet Lyobaa :"Cette nouvelle découverte concorde avec les récits anciens, notamment ceux du père dominicain Francisco de Burgoa du XVIIe siècle, qui a décrit un labyrinthe de chambres et de tunnels sous le site, considéré par les anciens Zapotèques comme une entrée vers les Enfers, ou Lyobaa."

L’équipe a également identifié d’autres anomalies géophysiques souterraines dans le groupe Calvario, le groupe Arroyo et le groupe Sud des structures de surface, qui pourraient correspondre à des chambres ou des tombes encore inexplorées. 

"De plus, le géoradar a révélé les vestiges potentiels d’un ancien escalier monumental sous le niveau actuel du sol du palais dans le groupe des colonnes, avec des implications importantes pour la chronologie du site", est-il ajouté dans le communiqué.

Le projet cherche à corroborer les données avec des sondes supplémentaires et des fouilles archéologiques pour déterminer la nature exacte des anomalies géophysiques identifiées.

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8.28.2024

Un palais maya dédié à Ah Puch découvert près de Balamkú

Des archéologues de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) ont mis au jour un complexe palatial associé à la cité maya de Balamkú au Mexique.

Le complexe a été découvert sur le chantier de construction de la gare de Calakmul, qui fait partie de la section 7 du train maya reliant Escárcega à Chetumal.

Un palais maya dédié à Ah Puch découvert près de Balamkú 
Un ancien palais maya découvert au Mexique. Crédit : Maya Train Project

La gare de Calakmul est située à 3,5 kilomètres de la zone archéologique de Balamkú, une cité maya occupée depuis environ 300 avant J.-C. pendant la période préclassique tardive jusqu'à la période classique terminale, entre 800 et 1000 après J.-C.

La zone archéologique de Balamkú couvre une superficie d'environ 25 hectares et est répartie sur trois zones contenant des pyramides, un terrain de jeu de balle, des places et diverses structures qui n'ont pas encore été entièrement explorées.

Selon l'archéologue de l'INAH, Juan Jesús Guadalupe García Ramírez, le complexe du temple est probablement associé à Balamkú et contient des caractéristiques architecturales similaires aux styles Río Bec et Chenes.

Le palais repose sur une base en pierre rectangulaire aux angles arrondis, sur laquelle une cour a été aménagée avec cinq structures réalisées avec des pierres de taille calcaires travaillées.

La découverte d'une sculpture en calcaire représentant Ah Puch, le dieu maya de la mort et des tremblements de terre, indique que le palais a probablement été construit en hommage à la divinité. Ah Puch était également connu sous le nom de Cizin, qui signifie « Celui qui pue », « puanteur » ou « flatulence ».

La sculpture est représentée avec un grand phallus et une déformation crânienne tabulaire dressée. Elle a été découverte dans une structure circulaire au centre du complexe, où des offrandes funéraires ont été trouvées, notamment des restes humains tels que des fragments de crâne et des dents, ainsi qu'une paire de bols en céramique.

Pour préserver le complexe palatial, les archéologues de l'INAH ont minutieusement démantelé les structures afin de les déplacer à proximité pour les exposer au public dans un musée interactif.

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8.17.2024

Découverte d'une stèle géante contenant plus de 100 glyphes mayas

Cobá est une cité maya de la période préclassique tardive à postclassique tardive, située sur la péninsule du Yucatán dans l'État mexicain de Quintana Roo.

On estime que Cobá comptait environ 50 000 habitants à son apogée, la majeure partie de la construction ayant eu lieu au cours de la période classique moyenne et tardive (500 à 900 après J.-C.).

Découverte d'une stèle géante contenant plus de 100 glyphes mayas 
Image Credit : INAH


De récentes fouilles ont mis au jour un panneau de pierre monumental gravé de 123 glyphes mayas sur le sol d'un bassin sacré près du Nohoch Mul, une pyramide de 42 mètres de haut.

D'après l'INAH, l'Institut national d'anthropologie et d'histoire, les glyphes combinés forment un L, couvrant une superficie de plus de 11 mètres carrés.

Diverses stèles gravées et sculptées ont déjà été découvertes à Cobá, mais cette nouvelle découverte comble une lacune dans la séquence dynastique de la ville.

Une étude épigraphique a dévoilé le nom de K’awiil Ch’ak Chéen, un souverain de Cobá jusqu’alors inconnu, qui a pris le nom de K’awil (dieu K), le dieu maya de la foudre.

Les glyphes font également référence à la fondation de la ville de Keh Witz Nal en 569 après J.-C. et à un groupe de dieux tutélaires ou de seigneurs qui fondèrent Cobá, comme Bolón Tz’akab Ajaw (qui signifie seigneurs dynastiques).

Les archéologues travaillent actuellement à la préservation du monument, qui a souffert de l’érosion causée par les précipitations et les eaux stagnantes. Dans le même temps, un relevé de haute précision du texte glyphique a été réalisé en 3D, apportant un document permanent pour des études épigraphiques plus approfondies.

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7.01.2024

Une structure circulaire utilisée pour des rites de guérison découverte à Tecacahuaco au Mexique

Des archéologues de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) ont découvert une structure préhispanique utilisée par les habitants pour des rites de guérison à Tecacahuaco, une ville de l'État d'Hidalgo, au Mexique.

Une structure circulaire utilisée pour des rites de guérison découverte à Tecacahuaco au Mexique 
Photo: Gerardo Peña, INAH.

D'après des légendes orales racontées par les anciens de la ville, un prêtre aurait ordonné la destruction de monuments et d’idoles de la région, les considérant comme des vestiges immoraux du paganisme.

Malgré les destructions, les guérisseurs ont continué à visiter une petite colline considérée comme sacrée, faisant des offrandes cérémonielles d'alcool, de pain ou de zacahuil (grand tamal) pour guérir les malades. Cette pratique est un syncrétisme représentant un mélange de rituels catholiques et de traditions sacrées préhispaniques.

Suite à des travaux agricoles effectués par un agriculteur local, la colline s'est révélée contenir des vestiges architecturaux d'une structure monumentale. D'autres fouilles menées par les archéologues de l'INAH ont mis au jour un bâtiment préhispanique à base circulaire, mesurant à l'origine 15 mètres de diamètre.

La structure mesure 3,5 mètres de haut et comporte un escalier central flanqué de deux alfardas (escarpes). Une datation préliminaire, basée sur des découvertes en surface de fragments d'obsidienne, suggère que la structure date d'environ 900 à 1521 après JC pendant la période post-classique.

La dernière fin de la période post-classique a vu l’assujettissement des cultures et civilisations mésoaméricaines et le début de la période coloniale sous la domination espagnole.

Selon les chercheurs, le but de la structure est inconnu et l'absence de colonies préhispaniques majeures dans la région de Huasteca la rend encore plus mystérieuse. L'équipe suppose que la structure était probablement sous le contrôle du Metztitlán, un État Otomi puissant et indépendant qui a résisté à la conquête par l'empire aztèque.

D'après Osvaldo José Sterpone de l'INAH, "c'est le premier projet que l'INAH entreprend à Tecacahuaco, une ville de la région de Huasteca, Hidalgo". Le nom nahuatl de la ville se traduit par « lieu de pierre creuse ».

Une étude des environs a également révélé d'autres vestiges architecturaux à proximité, notamment un terrain de jeu de balle mesurant 18 mètres de long.

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8.29.2023

Des figurines anthropomorphes trouvées au Templo Mayor aztèque à Mexico

Les archéologues du projet Templo Mayor et de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) ont découvert des figurines anthropomorphes placées en offrande au Templo Mayor de Mexico.

Des figurines anthropomorphes trouvées au Templo Mayor aztèque à Mexico 
Photo : Antonio Marín Calvo

Le Templo Mayor était le cœur d'un complexe de temples à Tenochtitlan, la capitale de l'empire aztèque. Le temple s'appelait huey teocalli en langue nahuatl et était dédié à Huitzilopochtli, le dieu de la guerre, et à Tlaloc, le dieu de la pluie et de l'agriculture.

La construction du temple a commencé peu après 1325 après JC, mais il a été détruit par les Espagnols en 1521 après la conquête de Tenochtitlan.

Le site archéologique actuel se trouve au nord-est du Zocalo, ou place principale de Mexico, à l'angle de ce qui est aujourd'hui les rues Seminario et Justo Sierra.

Les archéologues fouillant au Templo Mayor ont trouvé un coffre en pierre connu sous le nom de tepetlacalli en nahuatl. Il contenait 15 figurines anthropomorphes et de nombreuses perles de pierre verte, des escargots, des coquillages et des coraux marins.

Les figurines sont dans le style Mezcala, une culture mésoaméricaine qui a émergé au Moyen et à la fin du Préclassique dans la chronologie mésoaméricaine (700 à 200 avant JC). 

Les archéologues supposent que les Aztèques appréciaient les objets Mezcala et les exhumaient des sites de Mezcala dans l'État de Guerrero, dans le sud-ouest du Mexique, pour les placer comme offrandes rituelles. "Les figurines étaient déjà de véritables reliques, certaines vieilles de plus de 1 000 ans, et elles servaient probablement d'effigies de culte", explique l'archéologue López Luján.

Outre les figurines, le coffre contient 186 objets placés en offrande, tels que des objets en forme de serpent à sonnette, des boucles d'oreilles, 137 perles fabriquées à partir de diverses pierres vertes et 1 942 objets fabriqués à partir de coquillages, d'escargots et de coraux.

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7.25.2020

Des ruines préhispaniques découvertes au sommet d'une montagne au Mexique

Les archéologues disent que le site, qui à son apogée aurait eu sept pyramides, était un lieu cérémoniel. Il aurait été construit par les zapotèques, qui vivaient dans les hautes terres du sud de l'actuel Mexique.

Des ruines préhispaniques découvertes au sommet d'une montagne au Mexique
Ceux qui vivaient sur le site du sommet de la montagne avaient une vue imprenable. Photo: EPA

Les sculptures suggèrent qu'il a peut-être été dédié au dieu du monde souterrain.

Le site est situé sur un point stratégique, au sommet de la montagne Cerro de Peña dans l'état de Puebla, à une hauteur de 1845 mètres.


Les archéologues pensent qu'il est resté caché depuis le 6ème siècle.


L'accès au site se fait par un chemin rocailleux, dont l'ascension dure deux heures et demie. L'endroit a été découvert par des habitants du village de Santa Cruz Huehuepiaxtla.

Des sculptures d'animaux et de personnages ont été retrouvées sur des pierres autour du site. Photo: EPA

Jusqu'à présent, deux stèles gravées, ainsi que des pierres sculptées plus petites, ont été découvertes.

L'une des sculptures représente un personnage avec des cornes et des griffes portant un pagne. On pense que d'autres représentent un iguane, un aigle et une figure féminine considérée comme une divinité ressemblant à une chauve-souris.

José Alfredo Arellanes, de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire du Mexique (INAH), rapporte que 87 glyphes, ou symboles, ont été trouvés jusqu'à présent.


Les premières analyses suggèrent qu'une zone cérémonielle, flanquée de temples et des maisons des dirigeants, se trouvait au sommet de la montagne.


L'archéologue pense que le site aurait également eu sept pyramides et un terrain pour jouer à l'ulama, un jeu dans lequel les joueurs utilisaient leurs hanches pour propulser une balle en caoutchouc à travers des cerceaux de pierre.

Puebla est une région riche en ruines archéologiques, et les habitants ont déclaré être fiers d'avoir conduit les archéologues à cette dernière trouvaille.

Les experts analysent toujours les découvertes, mais ont déclaré que le site aurait pu être construit par des personnes appartenant à la civilisation zapotèque, également connue sous le nom de "Cloud People", originaire de la région il y a 2500 ans et ayant une architecture et un style d'écriture sophistiqués basés sur glyphes.
Ceux qui suivaient la religion zapotèque croyaient en beaucoup de dieux, dont beaucoup étaient associés à l'agriculture ou aux animaux.


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3.07.2019

Un incroyable trésor archéologique découvert dans une grotte sous Chichen Itza au Mexique

Alors qu'ils exploraient une grotte située sous la cité Maya de Chichén Itzá, des archéologues sont tombés sur une chambre sacrificielle, probablement visitée la dernière fois il y a des milliers d'années.

Selon la mythologie maya, les grottes et les cénotes étaient des portes vers le monde souterrain Xibalba. Ce lieu dont le nom se traduit par "lieu effrayant", était aussi une source importante d'eau douce pour les mayas qui ont dominé le plateau calcaire de la péninsule du Yucatán de 2000 avant notre ère à 1600 de notre ère.

Un incroyable trésor archéologique découvert dans une grotte sous Chichen Itza au Mexique
Temple de Kukulcán à Chichén Itzá

La région du nord du Yucatan est un désert saisonnier, avec une saison sèche hivernale prononcée. Les fortes pluies d'été tendent à dissoudre le substrat rocheux calcaire, formant ainsi des grottes karstiques.

En 1966, des locaux ont montré l'entrée d'une grotte située sous la cité maya de Chichén Itzá à l'archéologue Víctor Segovia Pinto. Cependant, à l'époque, il n'a pas exploré le passage étroit et l'a simplement scellé.

Cinquante ans plus tard, une équipe de recherche associée au Grand Projet Maya Aquifère (projet qui a permis aussi la découverte de la plus longue grotte au monde dans la péninsule du Yucatan l'année dernière) est entré dans la grotte de Balamkú, explorant le réseau souterrain de passages et de chambres.

Dans une chambre située au bout d'un long passage de près de 400 mètres, les archéologues ont découvert plus de 155 artéfacts. Ces objets, pour la plupart des récipients cérémoniels décorés de déités associées à la pluie, de figurines de jaguar sacré ou simplement d'outils d'usage quotidien, ont apparemment été brisés lors de rituels sacrificiels.

Vase cérémonial avec le visage du dieu de la pluie toltèque, Tláloc, recouvert de dépôts. Photo: Ortega, K.

La plupart sont recouvert d'une fine couche de carbonate, déposée par les eaux souterraines aux cours des siècles.

D'après le style artistique des récipients sacrificiels et des figurines, les archéologues ont daté ces artéfacts entre le 7ème et 10ème siècle de notre ère.

Au milieu des années 1990, les chercheurs ont commencé à supposer qu'un climat particulièrement sec, entre 800 et 1000 de notre ère, causant une sécheresse aggravée et un manque d'eau dans la péninsule du Yucatan, a été la principale cause de l'effondrement des principaux centres mayas.

Les découvertes archéologiques dans la grotte de Balamkú pourraient confirmer ce scénario. Apparemment, aux alentours de 700 à 1000 de notre ère, les habitants de Chichén Itzá ont à plusieurs reprises rampé dans le passage étroit pour atteindre la chambre sacrificielle et y déposer des artéfacts dédiés au dieu de la pluie Tláloc. Cela faisait peut-être partie d'un rituel pour apaiser les divinités et demander le retour de la pluie.
Merci à Fannie et Frédéric pour l'info !

 Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)


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7.13.2018

Un ancien temple découvert dans une pyramide endommagée par un tremblement de terre au Mexique

Les archéologues ont fait une découverte sensationnelle au Mexique quand ils ont mis au jour un ancien temple niché à l'intérieur d'une pyramide de l'ère aztèque. Cette dernière avait été endommagée lors du tremblement de terre de septembre 2017.

Un ancien temple découvert dans une pyramide endommagée par un tremblement de terre au Mexique
Le temple a été découvert lorsque les archéologues ont étudié les dommages dans la pyramide de Teopanzolco.  (National Institute of Anthropology and History (INAH)) 

Les scientifiques de l'INAH (Institut National d'Anthropologie et d'Histoire) étaient en train de vérifier les dégâts structurels sur la pyramide de Teopanzolco dans l'état de Morelos, à 70km au sud de Mexico, à l'aide d'un radar lorsqu'ils sont tombés sur le temple long de 6 mètres et large de 4 mètres.

"Malgré ce que le séisme a signifié, il faut être reconnaissant pour ce phénomène naturel, car cette structure importante change la datation du site archéologique" rapporte l'institut.

Le temple est plus ancien que la pyramide, qui avait été bâtie entre 1200 et 1521. Quant au temple, les archéologues estiment qu'il a été construit entre 1150 et 1200 et qu'il fut dédié au dieu aztèque de la pluie, Tlaloc.

Un brûleur d'encens et des morceaux de céramique ont également été trouvés parmi les restes.

 Vue extérieure de la pyramide de Teopanzolco.

Barbara Koniezca, archéologue de l'INAH à Morelos, explique qu'il était courant pour les cultures pré-hispaniques de bâtir un temple au-dessus d'un autre. "Il se peut que, sur le côté droit se trouvent les restes d'un autre temple dédié à Huitzilopochtli," dit-elle, ajoutant que la pyramide a subi d'importants dommages lors du séisme de septembre, "la pyramide a subi un réarrangement considérable du noyau de sa structure".

Koniecza a expliqué que le séisme a laissé de grands espaces entre les pierres, rendant l'ensemble instable. Les scientifiques travaillent pour restaurer la structure principale de la pyramide.

Le tremblement de terre avait frappé le 19 septembre, causant d'importants dégâts sur de nombreux monuments historiques, dont des églises coloniales.

Merci à Audric pour l'info !

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3.07.2018

La plus longue grotte au monde découverte au Mexique pourrait aider à comprendre la civilisation Maya

Un groupe de plongeurs a relié deux grottes sous-marines dans l'est du Mexique pour révéler ce que l'on pense être la plus grande grotte inondée de la planète.

La plus longue grotte au monde découverte au Mexique pourrait aider à comprendre la civilisation Maya
Photo:  Herbert Meyrl/ GAM

Cette découverte pourrait aussi permettre de mieux connaitre l'ancienne civilisation maya. Le Gran Acuifero Maya, un projet dédié à l'étude et la préservation des eaux souterraines de la péninsule du Yucatan, rapporte que la grotte longue de 347km a été identifiée après avoir explorer pendant des mois un dédale de canaux sous-marins.

La plus longue grotte au monde découverte au Mexique pourrait aider à comprendre la civilisation Maya
Les restes d'os d'un animal disparu, probablement un paresseux. Photo: Archivo GAM/INAH.

Près de la station balnéaire de Tulum, le groupe avait découvert que la grotte, connue sous le nom de Sac Actun, mesurait 263km, auxquels se sont ajoutés les 83km du système Dos Ojos.

Guillermo de Anda, directeur et archéologue sous-marin dans l'équipe du Gran Acuifero Maya, rapporte que cette découverte fantastique aidera à comprendre le développement de la richesse culturelle de la région qui fut dominée par la civilisation maya avant la conquête espagnole: "cela nous permet de comprendre plus clairement les rituels, les sites de pèlerinage et, finalement, les grandes colonies pré-hispaniques que nous connaissons en surface"

 Bâtiment maya au-dessus d'une grotte. Photo: Archivo GAM /INAH

 Vase maya avec un design unique, immergé dans un cénote. Photo: Archivo GAM/INAH

 Escaliers mayas se dirigeant vers l'entrée d'un cénote. Photo: Archivo GAM/INAH.

 Fragment d'une partie du visage du dieu maya du commerce Ek Chuak. Photo: Archivo GAM/INAH.

Fragment d'un encensoir appartenant probablement au dieu du commerce maya. Photo: Fichier GAM / INAH.

La péninsule du Yucatan est parsemée de reliques monumentales du peuple Maya, dont les cités s'appuyaient sur un vaste réseau de gouffres reliés à des eaux souterraines connues sous le nom de cénotes. Certains de ces cénotes avaient une signification particulière pour les mayas, dont les descendants continuent d'habiter la région.

Merci à Audric pour l'info !

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2.15.2018

Les scientifiques ont probablement découvert ce qui a tué les aztèques il y a 500 ans

En 1545, un désastre frappe la nation aztèque lorsque les gens commencent à être décimés suite à des fièvres élevées, des maux de tête et des saignements des yeux, de la bouche et du nez. La mort survenait généralement dans les trois ou quatre jours.

En cinq ans près de 15 millions de personnes (80% de la population) ont ainsi succombé à une épidémie que les habitants ont appelé "cocoliztli". Le mot signifie peste en nahuatl, la langue aztèque.

Les scientifiques ont probablement découvert ce qui a tué les aztèques il y a 500 ans
Des fouilles de la place centrale sur le site de Teposcolula-Yucundaa ont révélé une découverte inattendue: un grand cimetière lié à l'épidémie de cocoliztli en 1545-1550. Photo:Christina Warinner, Teposcolula-Yucundaa Archaeological Project



La cause de cette maladie est restée obscure pendant presque 500 ans.


Récemment, des scientifiques ont éliminé la variole, la rougeole, les oreillons et la grippe comme suspects probables, identifiant une «fièvre entérique» ressemblant à la typhoïde pour laquelle ils ont trouvé des traces d'ADN sur les dents de victimes mortes depuis longtemps.

"Le cocoliztli de 1545-1550 est l'une des nombreuses épidémies qui ont touché le Mexique après l'arrivée des européens, mais elle a été la seconde parmi les trois épidémies qui ont été les plus dévastatrices et qui ont conduit au plus grand nombre de pertes humaines" rapporte Åshild Vågene de l'Université de Tübingen en Allemagne, "la raison de cette épidémie est débattue depuis près d'un siècle par les historiens, et aujourd'hui nous sommes en mesure de fournir des preuves directes grâce à l'utilisation de l'ADN ancien pour contribuer à cette question historique."

Vågene est co-auteur d'une étude publiée dans la revue Nature Ecology and Evolution: Salmonella enterica genomes from victims of a major sixteenth-century epidemic in Mexico.

L'épidémie est considérée comme l'une des plus meurtrières de l'histoire de l'humanité, approchant celle de la Peste Noire qui a tué 25 millions de personnes en Europe de l'Ouest au 14ème siècle, soit environ la moitié de la population d'alors.

Les colons européens ont répandu la maladie alors qu'ils s'aventuraient dans le nouveau monde, apportant des germes que les populations locales n'avaient jamais rencontrées et contre lesquelles elles manquaient d'immunité.

Ci-dessus une tombe avant d'être fouillée. Elle contient les restes de trois individus, tous testés positifs à la salmonella enterica. Les fosses communes dans la Grand Plaza étaient peu espacées et grossièrement découpées dans le sol en plâtre. Le sol n'a jamais été réparé, ce qui indique la hâte avec laquelle le site a été abandonné peu de temps après l'épidémie. Photo: Christina Warinner.

La peste cocoliztli de 1545 dans ce qui est aujourd'hui le Mexique et une partie du Guatemala est survenue juste deux décennies après une épidémie de variole qui a tué environ 5 à 8 millions de personnes juste après l'arrivée des espagnols. Une seconde épidémie, entre 1576 et 1578, a anéantie la moitié restante de la population.

"Dans les cités et grandes villes, de grands fossés ont été creusés, et du matin au soir, les prêtres ne faisaient que transporter les cadavres pour les jeter dans ces fossés", c'est ce que raconte l'historien franciscain Fray Juan de Torquemada. Et, même à l'époque, les médecins ont déclaré que les symptômes ne correspondaient pas à ceux de maladies mieux connues comme la rougeole et le paludisme.


Aujourd'hui, les scientifiques pensent avoir démasqué le coupable.


En analysant de l'ADN provenant de 29 squelette inhumés dans un cimetière de cocoliztli, ils ont trouvé des traces de la bactérie salmonella enterica de la variété Paratyphi C. Elle est connue pour causer de la fièvre entérique, dont la typhoïde est un exemple.
Le sous-type mexicain provoque rarement une infection humaine aujourd'hui.

De nombreuses souches de salmonelles se sont propagées par de la nourriture ou de l'eau contaminée, et ont pu voyager avec des animaux domestiqués apportés par les espagnols. Salmonella enterica était présente en Europe au Moyen Âge.

"Nous avons testé tous les pathogènes bactériens et les virus à ADN pour lesquels des données génomiques sont disponibles" et la salmonella enterica a été le seul germe détecté rapporte le co-auteur Alexander Herbig.

Il est possible, cependant, que certains pathogènes étaient indétectables ou complètement inconnus. "Nous ne pouvons dire avec certitude que salmonella enterica a été la cause de l'épidémie de cocoliztli" ajoute le membre de l'équipe Kirsten Bos, "nous estimons qu'elle devrait être considérée comme une candidate très probable".



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12.22.2017

Un passage caché découvert sous un ancien temple maya

Des archéologues pensent avoir trouvé un passage caché sous un temple maya vieux de 1000 ans.

Les spécialistes ont découvert le tunnel sous la pyramide de Kukulkan, ou pyramide d'El Castillo, sur le site archéologique de Chichen Itza dans le Yucatan au Mexique.

Un passage caché découvert sous un ancien temple maya
La pyramide de Kukulcan, ci-dessus, fait partie du site archéologique Chichen Itza dans le Yucatan, Mexico Marte REBOLLAR/AFP/Getty Images

Les archéologues pensent qu'il conduirait à un gouffre naturel et rempli d'eau connu sous le nom de cénote et découvert sous le temple en 2015 (voir l'article à ce sujet: Une rivière souterraine découverte sous la pyramide de Kukulkan à Chichen Itza).

Les cénotes se forment suite à des effondrements de roches calcaires qui exposent les eaux souterraines. On suppose que certains d'entre eux ont été utilisés par les anciens mayas pour des sacrifices humains.

De précédente expéditions ont révélé des ossements humaines dans d'autres cénotes sous Chichen Itza.

Le passage a été découvert par une équipe du Great Mayan Aquifer Project dirigée par l'archéologue sous-marin Guillermo de Anda.

Ils pensent qu'il a pu être scellé par les mayas. "En passant par l'ossuaire, nous sommes entrés dans la grotte sous la structure et là nous avons trouvé un passage bloqué, probablement fermé par les anciens Mayas eux-mêmes. Nous y entrerons à nouveau et, cette fois, nous essaierons de l'ouvrir pour voir si le passage nous conduit à l'entrée du cénote sous le temple" rapporte de Anda, "Nous voulons d'abord prouver son existence car personne ne l'a vu, nous n'avons que les images; ensuite, nous l'explorerons".


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12.18.2017

L'aménagement urbain unique de Teotihuacan

Un nouvel article, publié dans le journal en accès libre sur De Gruyter Open Archeology, par Michael E. Smith de l'Université d'Etat de l'Arizona, montre comment la vision habituelle des civilisations américaines est étroite.

L'article s'intitule: "The Teotihuacan Anomaly: The Historical Trajectory of Urban Design in Ancient Central Mexico" (l'anomalie Teotihuacan: La trajectoire historique de l'aménagement urbain dans l'ancien Mexique central).

Ce que nous révèle l'aménagement urbain de Teotihuacan
La pyramide du soleil à Teotihuacan. Credit: (CC BY-SA 3.0 license) by Ricardo David Sánchez

Smith, utilisant une carte produite par le Teotihuacan mapping project, mène une analyse comparative de la cité avec d'autres centres urbains mésoaméricains plus anciens et plus récents; il montre ainsi pour la première fois, à quel point cette cité est unique.


L'article souligne comment l'aménagement urbain de la ville de Teotihucan diffère des cités plus anciennes et plus récentes, et qui fut seulement redécouvert et partiellement copié plusieurs siècles plus tard par les Aztèques.


Teotihuacan était en contact avec d'autres civilisations mésoaméricaines et, au plus fort de son influence entre 100 et 650 après JC, était la plus grande ville des Amériques et l'une des plus grandes du monde.

 On ne sait pas exactement qui étaient les bâtisseurs de la cité, et quelles relations ils ont eu avec les peuples qui ont suivi. Il est possible qu'ils étaient liés au peuple Nahua ou Totonac.

On ne sait pas non plus pourquoi la ville fut abandonnée. Il y a plusieurs théories comme des invasions étrangères, une guerre civile, une catastrophe écologique ou bien une combinaison des trois.

Les aztèques qui atteindront le sommet de leur puissance environ mille ans plus tard, avaient une haute estime de Teotuhuacan. Le site est d'ailleurs situé à seulement quarante kilomètres de la capitale aztèque.

Ils se disaient être les descendants des teotihuacans. Cela peut être vrai ou pas, mais les teotihuacans ont eu une influence immense sur la culture aztèque.

Le nom de Teotihuacan vient de la langue aztèque et signifie "le berceau des dieux"; ils pensaient que c'était l'endroit où fut créé l'univers.

L'article explique comment l'influence de cette ancienne culture sur les aztèques ne s'est pas limitée qu'à leurs croyances culturelles, mais aussi comment elle a affecté la conception urbaine de leur capitale et aussi à quel point cet aménagement original était inégalé.


La plupart des anciennes cités à travers la Méoamérique suivent les mêmes principes de planification, et comprennent les mêmes types de bâtiments.


Chaque ville avait généralement une zone centrale bien planifiée qui comprenait des temples, un palais royal, un terrain de jeu et une place qui était entourée d'une zone résidentielle beaucoup plus chaotique (en termes d'aménagement).

L'aménagement urbain uique de Teotihuacan
 Plan de Teotihuacan. Les chiffres indiquent les bâtiments municipaux importants. Cette carte a été générée à partir de la modélisation GIS Teotihuacan du projet  “Service Access in Premodern Cities” (Stanley et al., 2016). Plan créé par Alexandra Norwood.

Teotihuacan n'avait probablement pas de palais royal, pas de terrain de jeu et pas de zone centrale. Elle était beaucoup plus grande que les villes avant elle, et les zones résidentielles étaient beaucoup mieux planifiées que ses prédécesseurs. 
De plus, il y avait une innovation unique dans l'histoire du monde: les appartements. Des bâtiments avec une seule entrée et qui abritaient de nombreuses familles étaient rares avant la révolution industrielle et ceux qui existaient étaient pour les pauvres.

Teotihuacan était spacieuse et confortable "Teotihuacan était la seule ville à utiliser un ensemble de principes de planification nouveaux et très différents, et ses appartements représentent une forme unique de résidence urbaine non seulement en Mésoamérique mais dans l'histoire urbaine mondiale" rapporte Michael E. Smith.

L'aménagement urbain uique de Teotihuacan
Un logement de Teotihuacan. A: ancienne maison en une pièce de la période Tzacualli. B: Yayahuala, un ensemble typique d'appartements. C:  Viking Group, une structure municipale.

Toutes ces caractéristiques étaient uniques en Amérique centrale avant et après, jusqu'à ce que les Aztèques se soient inspirés pour leur capitale Tenochtitlan de Teotihuacan en utilisant plusieurs de ses caractéristiques.

Le lien vers l'article: The Teotihuacan Anomaly: The Historical Trajectory of Urban Design in Ancient Central Mexico


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7.13.2017

Un tunnel découvert sous la place de la pyramide de la lune à Teotihuacan

Des archéologues mexicains ont découvert un tunnel sous la place de la lune sur le site archéologique de Teotihuacan. Il symboliserait le monde souterrain d'après l'INAH (National Anthropology and History Institute).

Un tunnel découvert sous la place de la lune à Teotihuacan
La pyramide de la Lune. Credit: Melitón Tapia/INAH

Une équipe spécialisée de l'INAH, travaillant avec l'Université Autonome de Mexico (UNAM), a mené une étude pour confirmer l'existence et la profondeur d'un tunnel dont on estimait qu'il allait du centre de la place de la lune jusqu'à la pyramide de la Lune.

Veronica Ortega, directrice du Plaza of the Moon Integrated Conservation Project, rapporte que la découverte confirme que les habitants de Teotihuacan appliquaient le même modèle de construction de tunnels que sur d'autres sites.

Les tests menés en début juin indiquent que le tunnel rectiligne est à une profondeur de 10 mètres, d'après Denisse Argote Espino, géophysicien de l'INAH.

Les résultats initiaux ont montré que la pyramide de la Lune, comme la pyramide du Soleil et le temple de Quetzalcoatl,  pouvait avoir un tunnel en-dessous. C'est l'archéologue Jorge Acosta qui avait trouvé le tunnel sous la pyramide du Soleil dans les années 1970.

Un tunnel découvert sous la place de la pyramide de la lune à Teotihuacan
Les chercheurs ont placé des électrodes sous terre devant l'ancien temple afin de cartographier le courant électrique circulant dans tout le sol. Credit: Melitón Tapia/INAH

Une fois l'existence du tunnel sous la pyramide de la lune confirmée, les archéologues prévoient de l'explorer, précise Ortega, experte sur les civilisation mésoaméricaines. Les archéologues pourront utiliser l'étude pour déterminer s'il y a d'autres tunnels aux alentours de la pyramide de la Lune.

Teotihuacan, situé à environ 40km au nord de Mexico, est un site du patrimoine mondial. Ses plus importants monuments auraient été construits  aux alentours de 200 après JC. La ville a ensuite prospéré pendant 400 ans, jusqu'à un effondrement soudain au milieu du 7ème siècle.

L'avenue des Morts, la longue et large route qui relie la Ciudadela à la pyramide de la Lune, était au centre de la cité.

Teotihuacan abrite aussi la Pyramide du Soleil, la troisième plus grande pyramide au monde.


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7.10.2017

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civilisation Aztèque sous un jour différent

La découverte d'une tour de crânes humains dans la ville de Mexico remet en cause les lectures traditionnelles de l'histoire aztèque.

Ce sont plus de 675 crânes d'hommes,de femmes et d'enfants qui ont été mis au jour par les archéologues après un an et demi d'investigation.

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civillisation Aztèque sous un jour différent
 Skulls found at the site included women and children, perplexing archaeologists REUTERS/Henry Romero

On pense que la structure faisait partie du Grand Tzompantli (Huey Tzompantli), une structure de poteaux en bois sur lesquels étaient empalés les crânes humains, qui semble avoir été remarqué par les conquistadores espagnols lorsqu'ils ont colonisé le Mexique. Leurs écrits mentionnent en effet une tour de crânes.

Andres de Tapia, un soldat espagnol qui combattit aux côtés de Cortès lors de la conquête du Mexique en 1521, a presque certainement noté la structure, selon l'archéologue Raul Barrera. De Tapia écrit qu'il y avait des milliers de crânes, et les chercheurs pensent qu'ils vont en trouver d'autres avec l'avancée des fouilles.

Cependant, jusqu'à présent ils ont toujours cru que les crânes étaient ceux de guerriers tués lors de combats inter-tribaux, avant l'arrivée des espagnols.


La découverte de crânes de femmes et d'enfants rendent les archéologues perplexes.


"Nous nous attendions seulement à des hommes, de jeunes hommes comme devaient l'être les guerriers (...)" mais pas à des femmes et des enfants, rapporte Rodrigo Bolanos, Anthropologue biologiste impliqué dans la découverte, "il s'agit de quelque chose dont nous n'avons aucune donnée, cela est vraiment nouveau, une première dans un Huey Tzompantli".

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civillisation Aztèque sous un jour différent

La structure se trouve près du Templo Mayor, l'un des principaux temples aztèques dans leur capitale Tenochtitlan, devenue plus tard la ville de Mexico. Le Templo Mayor était utilisé pour des sacrifices humains dans le cadre de l'ancienne religion mésoaméricaine.

Cette découverte est la deuxième plus importante dans la ville de Mexico en l'espace de quelques mois; en janvier, un terrain de jeu de balle aztèque avait été trouvé à proximité d'un hôtel. 32 os du cou y avaient été aussi trouvés, probablement ceux des joueurs sacrifiés.

 Merci à Audric pour l'info !
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