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7.28.2024

La pyramide de Djéser aurait été construite à l’aide d’un ascenseur hydraulique

La pyramide de Djéser, également connue sous le nom de pyramide à degrés, est une proto-pyramide construite pour servir de lieu de repos final à Djéser, premier ou deuxième pharaon de la 3e dynastie égyptienne (2670-2650 av. J.-C.) pendant la période de l'Ancien Empire.

 
La pyramide de Djéser. Photo: Vyacheslav Argenberg, Wikipédia


La pyramide s'élève du plateau de Saqqarah en six marches jusqu'à une hauteur d'environ 60 à 62 mètres, servant de centre à un vaste complexe funéraire.

En raison de l'absence de sources authentiques provenant de la sphère de travail des architectes de la pyramide, il n'existe actuellement aucun modèle complet confirmé de la méthode utilisée dans la construction de la pyramide.

La théorie dominante suggère que les lourds blocs de pierre étaient transportés sur des appareils tels que des rouleaux et élevés à hauteur à l'aide d'une série de rampes.

Dans une récente étude, l'examen des bassins versants proches de la pyramide indique que le Gisr el-Mudir (Grande Enceinte) présente les caractéristiques d'un barrage de retenue pour piéger les sédiments et l'eau. De plus, la topographie au-delà du « barrage » montre un possible lac éphémère à l’ouest du complexe de Djéser, et un écoulement d’eau à l’intérieur du fossé qui l’entoure.

Les auteurs de l’étude expliquent: "Dans la partie sud du fossé, nous montrons que la structure monumentale linéaire taillée dans la roche, composée de compartiments successifs et profonds, combine les exigences techniques d’une installation de traitement des eaux : un bassin de décantation, un bassin de rétention et un système de purification."

Sur la base de cette découverte, l’étude propose que le Gisr el-Mudir et la section sud intérieure du fossé fonctionnaient comme un système hydraulique unifié pour réguler le débit et améliorer la qualité de l’eau.

De plus, l’architecture interne de la pyramide est cohérente avec un mécanisme d’élévation hydraulique jamais décrit auparavant. 

La première pyramide d’Égypte aurait été construite à l’aide d’un ascenseur hydraulique 
Croquis du principe de l'ascenseur hydraulique. La plate-forme de l'ascenseur (ligne rouge) et le support d'extension (ligne orange) pendant le dépliage de l'élément inférieur sont représentés. Source: ResearchGate: "On the possible use of hydraulic force to assist with building the Step Pyramid of Saqqara"

"Les architectes antiques ont probablement élevé les pierres du centre de la pyramide à la manière d’un volcan en utilisant l’eau exempte de sédiments de la section sud du fossé sec. Les anciens Égyptiens sont célèbres pour leur maîtrise de l’hydraulique à travers des canaux à des fins d’irrigation et l'utilisation de bargess pour transporter d’énormes pierres. Ce travail ouvre une nouvelle voie de recherche : l’utilisation de la force hydraulique pour ériger les structures massives construites par les pharaons", ont déclaré les auteurs de l’étude.

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5.13.2024

Une structure enterrée en forme de L et des anomalies détectées près des pyramides de Gizeh

Une étude géophysique menée par des archéologues de l'Université internationale Higashi Nippon, de l'Université du Tohoku et de l'Institut national de recherche en astronomie et géophysique (NRIAG) a détecté une structure en forme de L et plusieurs anomalies à proximité des pyramides de Gizeh grâce à la géophysique.

Une structure enterrée en forme de L et des anomalies détectées près des pyramides de Gizeh 
Photo: Archaeological Prospection
 

Les archéologues ont détecté la structure en utilisant une combinaison de radar à pénétration de sol (GPR) et de tomographie à résistivité électrique (ERT) lors d'une étude du cimetière occidental.

Le cimetière occidental, également connu sous le nom de Champ Ouest de Gizeh, est situé sur le plateau de Gizeh, à l'ouest de la Grande Pyramide de Gizeh. Il est divisé en cimetières plus petits, constitués d’alignements linéaires de mastabas et de structures souterraines.

Les mastabas servaient de structure funéraire pour la famille royale et les officiers de haut rang, caractérisés par leur toit plat et leur conception rectangulaire construite en pierre calcaire ou en briques crues. Au centre de sa construction se trouve un puits vertical relié à une chambre souterraine.

 

Selon les chercheurs, la structure en forme de L était située à une profondeur de 2 mètres directement au sud du mastaba G4000. 

La structure semble avoir été remplie de sable et aurait pu servir de tunnel d'entrée à une structure plus profonde.

Ceci est corroboré par la détection d'anomalies plus profondes sous la structure en forme de L, concentrées à une profondeur de 3,5 à 5 mètres, avec deux caractéristiques persistant jusqu'à une profondeur de 11 mètres.

Selon l'article publié dans la revue Archaeological Prospection : "Les données montrent des anomalies évidentes qui pourraient être attribuées à un potentiel archéologique (taches de contour à haute résistivité) dans la région étudiée. Les caractéristiques ont montré une extension supplémentaire, jusqu'à 3 à 5 m de plus que la profondeur détectée par l'enquête GPR. Nous concluons de ces résultats que la structure à l’origine des anomalies pourrait être des parois verticales en calcaire ou des puits menant à une structure funéraire. Nous pensons que la continuité de la structure peu profonde et de la grande structure profonde est importante. À partir des résultats de l’enquête, nous ne pouvons pas déterminer le matériau à l’origine de l’anomalie, mais il pourrait s’agir d’une grande structure archéologique souterraine ", ont déclaré les auteurs de l’étude.

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11.13.2018

Un système de rampe vieux de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la pyramide de Khéops

Les archéologues se sont longtemps demandés comment exactement les anciens égyptiens avaient construit la plus grande pyramide au monde, à savoir Khéops.

Aujourd'hui, ils ont peut-être découvert le système utilisé pour transporter des blocs de pierre massifs pour les mettre en place il y a 4500 ans.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
La Grande Pyramide de Gizeh construite pour le pharaon Khéops. Photo: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

Ils ont trouvé les restes de ce système sur le site d'Hatnub, une ancienne carrière dans le désert égyptien. L'engin aurait été utilisé pour transporter de lourdes pierres d'albâtre sur une rampe raide, d'après les archéologues de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (IFAO) du Caire et de l'Université de Liverpool en Angleterre, travaillant sur le site. Et c'est peut-être ainsi que les Égyptiens ont construit la grande pyramide, au nom du pharaon Khéops.

"Ce système se compose d'une rampe centrale flanquée de deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux" rapporte Yannis Gourdon, co-directeur de la mission commune à Hatnub, "En utilisant un traîneau qui portait un bloc de pierre et qui était attaché avec des cordes à ces poteaux en bois, les anciens Égyptiens étaient capables de tirer les blocs d'albâtre de la carrière sur des pentes très raides de 20% ou plus."

Les cordes attachées au traîneau agissaient comme un "multiplicateur de force", facilitant le glissement du traineau sur la rampe, explique Roland Emmarch, l'autre co-directeur de la mission Hatnub.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
Ce système vieux de 4 500 ans, utilisé pour tirer des pierres d'albâtre sur une pente raide, a été découvert à Hatnub, une ancienne carrière située dans le désert oriental de l'Égypte. Deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux sont situés à côté de cette rampe. Un bloc d'albâtre aurait été placé sur un traîneau, attaché par des cordes aux poteaux en bois. Photot: Yannis Gourdon/Ifao

"Ce type de système n'a jamais été trouvé nulle part ailleurs" dit Gourdon, "l'étude des traces d'outils et la présence de deux inscriptions de Khéops nous a amené à la conclusion que ce système remontait à l'époque du règne de Khéops, constructeur de la Grande Pyramide de Gizeh. Comme ce système remonte au moins à son règne, cela signifie que pendant la période de Khéops, les anciens égyptiens savaient comment déplacer d’énormes blocs de pierre sur des pentes très abruptes. Par conséquent, ils ont pu l'utiliser pour la construction de sa pyramide".

Bien que les archéologues s'accordent généralement pour dire que les ouvriers de cette pyramide utilisaient un système de rampe pour déplacer des blocs de pierre, cette technologie a longtemps été un mystère, et cette découverte pourrait aider à le résoudre.

Merci à Audric pour l'info !

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4.08.2018

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide

A l'aide de particules cosmiques, les muons, et peut-être de minuscules robots, les scientifiques espèrent comprendre la présence de deux vides mystérieux à l'intérieur de la Grande Pyramide.

Les possibilités vont d'une nouvelle chambre funéraire à un passage de construction scellé.

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide
Les chercheurs qui ont analysé la densité des particules appelées muons ont trouvé es espace vide de plus de 30m de long au-dessus de la grande galerie de la Grande Pyramide. Illustration: ScanPyramids mission

Bâtie par le pharaon Khéops (dont le règne commença vers 2551 avant JC), la Grande Pyramide de Gizeh fait 138 mètres de haut et a été la plus grande structure bâtie par l'homme dans le monde jusqu'à la construction de la cathédrale de Lincoln en Angleterre au 14ème siècle.

Les scientifiques, dans le cadre du Projet Scan Pyramids, ont rapporté la découverte de deux vides auparavant inconnus dans la Grande Pyramide (voir à ce sujet les articles: Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops et Pyramides de Gizeh: découverte de mystérieuses anomalies thermiques).

Le plus grand des deux vides fait au moins 30 mètres de long et est situé au-dessus d'un énorme passage, appelé la grande galerie, qui conduit à la chambre funéraire de Khéops.
Le vide plus petit est situé derrière la face nord de la pyramide et consiste en un couloir dont la longueur reste indéterminée.

Les détecteurs de muons et l'imagerie thermique avaient été utilisés pour faire ces découvertes.


La prochaine phase.


Les scientifiques prévoient de mener d'avantage de tests muographiques dans la Grande Pyramide. De plus, ils développent des robots qui pourraient être capable d'entrer dans la cavité plus petite et visualiser l'intérieur grâce à une caméra haute-résolution.

Actuellement, les scientifiques en savent un peu plus sur le plus grand vide. "Il y a une grande différence si le vide (le plus grand) est horizontal ou incliné." rapporte Mehdi Tayoubi, président et co-fondateur de l'Institut Heritage Innovation Preservation, l'une des institutions impliquées dans le Projet Scan Pyramid.
Si le plus grand vide est incliné, par exemple, cela pourrait être un grand couloir comme la grande galerie, explique-t-il. D'un autre côté, si le vide est horizontal, alors cela pourrait être une ou plusieurs chambres.

En outre, il est possible que le plus petit vide, dont les scientifiques savent déjà qu'il se compose d'un corridor, ait pu être relié au vide plus grand dans les temps anciens.

Pour rassembler ces informations, les chercheurs vont mettre en place des détecteurs de muons dans des endroits de la Grande Pyramide qui doivent encore être étudiés, dont une série de soi-disant chambres de soulagement qui sont situées près du grand vide. Ces chambres de décharge sont situées au-dessus de la chambre du roi, une pièce qui contient un sarcophage dont beaucoup d'archéologues estiment qu'il aurait été utilisé pour inhumer Khéops.
Ces chambres pourraient avoir été construites pour soulager la pression sur le plafond de la chambre du roi, empêchant celui-ci de s'effondrer (d'où leur nom).



Les robots et la recherche


Alors que de nouveaux tests aux muons sont en cours, une autre équipe, menée par Jean-Baptiste Mouret, chercheur à l'INRIA, Institut national de recherche en informatique et en automatique, est en train de construire deux robots qui peuvent être capables de voir ce qu'il y a dans le plus petit vide.

Mouret explique que l'équipe devra percer un trou de 3.8cm de diamètre dans lequel seront insérés les petits robots.

"Tout d'abord, nous voulons envoyer une "robot-éclaireur", qui est en gros une caméra panoramique avec beaucoup de lumières dans un robot en forme de tube," rapporte Mouret, "L'objectif est d'étudier ce qui se trouve de l'autre côté du mur et d'obtenir des images haute résolution. S'il y a quelque chose de prometteur, alors nous extrairons le robot éclaireur et insérerons le robot d'exploration. Pour ce robot, nous sommes en train de concevoir un dirigeable volant qui est plié pour l'insertion et qui sera gonflé à distance une fois qu'il sera dans la cavité".

Le dirigeable permettrait au robot de voler autour du petit vide et de prendre des photos. Le robot volant n'aurait pas à se déplacer sur des escaliers ou des rochers et pourrait se mouvoir plus rapidement et prendre des photos de plus de points de vue qu'un robot se déplaçant au sol.

Lorsque le robot atteindra le vide, il gonflera un dirigeable pour voler et prendre des photos. Illustration: Inria

Ils ont un prototype fonctionnel des robots éclaireur et dirigeable. "Cependant, nous travaillons encore sur la conception d'un déploiement fiable et un mécanisme de pliage pour déployer le dirigeable" ajoute Mouret.

Avant que ces robots ne commencent leur exploration, les scientifiques ont besoin de rassembler plus d'informations précises sur les dimensions et la localisation du vite plus petit. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'équipe saura où percer le trou. "Nous espérons que nos robots seront prêts au moment où l'équipe Scan Pyramids déterminera exactement où nous devons forer".

Le Ministère des Antiquités Égyptiennes devra aussi donner son accord final pour les robots. Le trou qui devra être percé endommagerait légèrement la pyramide. "Nous travaillons dur pour avoir un robot aussi fiable que possible et aussi peu dommageable que possible; et nous espérons que nous pourrons convaincre le Ministère des Antiquités que c'est la technologie la plus appropriée pour la la prochaine étape. En attendant, nous pourrions déployer nos robots dans d'autres endroits", comme les bâtiments industriels et culturels, ajoute Mouret.

Tayoubi a souligné que l'exploration des robots n'est pas l'objectif immédiat du Projet Scan Pyramids, mais plutôt quelque chose à considérer dans l'avenir.


La sensibilisation du public


Les tests muographiques et les analyses sont un processus lent et prendront au moins un an avant que l'équipe de Scan Pyramids ait de nouveaux résultats, rapporte Tayoubi.

En plus de leur recherche, les scientifiques ont travaillé avec des documentaristes pour créer "Secrets of the Dead: Scanning the Pyramids" sorti en janvier de cette année sur le site PBS: Particle Physics Helps Scientists Look Inside the Great Pyramid

D'autres vidéos et informations qui permettent au public de comprendre les recherches de l'équipe sont accessibles sur le site de Scan Pyramids.




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2.28.2018

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande Pyramide de Khéops probablement découvert

Bien qu'elle soit légèrement déséquilibrée, l'imposante pyramide de Gizeh est un ancien exploit d'ingénierie. Et aujourd'hui, un archéologue pense avoir compris comment les égyptiens ont pu aligner le monument presque parfaitement le long des points cardinaux, nord-sud-est-ouest: ils pourraient avoir utilisé l'équinoxe d'automne.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
La Grande Pyramide de Gizeh fut construite il y a environ 4500 ans. Credit: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

L'équinoxe d'automne se produit à mi-chemin entre les solstices d'été et d'hiver, lorsque l'inclinaison de la Terre est telle que la longueur du jour et de la nuit est presque la même.

Il y a environ 4500 ans, le pharaon égyptien Khéops fit construire la Grande Pyramide de Gizeh: c'est la plus grande des trois pyramides, aujourd'hui haute de 138 mètres, sur le Plateau de Gizeh, et elle fut considérée comme une "merveille du monde" par les anciens auteurs.

Il s'avère que les bâtisseurs de pyramides ont conçu cette ancienne merveille avec une extrême précision. "Les constructeurs de la Grande Pyramide de Khéops ont aligné le monument sur les points cardinaux avec une précision supérieure à quatre minutes d'arc, ou un quinzième d'un degré," rapporte Glen Dush, un ingénieur qui étudie les pyramides de Gizeh, dans un article publié récemment dans le Journal of Ancient Egyptian Architecture.

La pyramide de Khéphren, aussi située sur le plateau de Gizeh, et la Pyramide Rouge (sur le site de Dachour) sont aussi alignées avec un très grande précision, fait remarquer Dash, bien qu'il note que "les trois pyramides présentent le même type d'erreur; elles sont très légèrement tournées dans le sens antihoraire des points cardinaux"

Depuis plus d'un siècle, les chercheurs ont proposé différentes méthodes que les anciens égyptiens ont pu utiliser pour aligner les pyramides le long des points cardinaux avec autant de précision.

Dans son article, Dash démontre comment une méthode qui repose sur l'équinoxe d'automne a pu être utilisée.


Les ombres dans le Connecticut et à Gizeh.


Dans son expérience, qu'il a mené à Pomfret, dans le Connecticut, le 22 septembre 2016 (jour de l'équinoxe d'automne), Dash a placé une tige (ou gnomon pour les arpenteurs modernes) sur une plateforme en bois, puis il a marqué l'emplacement de l'ombre de la tige tout au long de la journée.

"Lors de l'équinoxe, l'arpenteur constate que l'ombre de la tige se déplace en ligne droite et presque parfaitement d'est en ouest." rapporte-t-il. Le degré d'erreur est légèrement dans le sens antihoraire, comme constaté sur les pyramides de Khéops, Khéphren et la Pyramide Rouge.

L'inclinaison de la Terre sur l'équinoxe d'automne permet à l'ombre de se déplacer dans cette direction est-ouest, écrit Dash. Bien que l'expérience ait été menée dans le Connecticut, la technique doit aussi pouvoir être utilisée à Gizeh.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
Le jour de l'équinoxe d'automne, un arpenteur plante un bâton dans le sol et suit son ombre tout au long de la journée. Cela donne une ligne donnant presque parfaitement la direction est-ouest. Credit: Wilma Wetterstrom

Pour que cela fonctionne, les anciens égyptiens (ou n'importe quel arpenteur) avaient besoin idéalement d'une "journée claire et ensoleillée, comme c'est le cas la plupart des jours à Gizeh. Un nuage passager ne sera pas un problème", écrit-il.

La tige a pu être placée sur une plateforme en bois sur le sol de Gizeh. Les égyptiens ont pu déterminer le jour de l'équinoxe d'automne en comptant 91 jours après le solstice d'été.


Les anciens égyptiens ont-ils réellement utilisé cette technique ?


L'expérience menée récemment montre que l'équinoxe d'automne a pu être utilisée pour aligner les trois pyramides, selon Dash. Cependant, on ne sait pas si les anciens égyptiens ont utilisé cette technique.

Les expériences menées au cours des dernières décennies suggèrent que plusieurs méthodes utilisant le soleil ou les étoiles ont pu être utilisées pour aligner les pyramides.

"Les égyptiens malheureusement, ne nous ont laissé que peu d'indices. Aucun document d'ingénierie ou d'architecture n'a été trouvé pour donner des explications techniques démontrant comment les anciens égyptiens alignaient leurs temples ou pyramides." écrit Dash.

En fait, il est possible que plusieurs méthodes ont été utilisées pour aligner les pyramides. L'équinoxe d'automne a cependant un avantage: elle est relativement simple à utiliser. D'autres méthodes demandent plus d'étapes et sont généralement plus compliquées.

"Il est difficile d'imaginer une méthode plus simple, que ce soit conceptuellement ou pratiquement," que la méthode de l'équinoxe d'automne, écrit-il.

Dash est le fondateur de la Glen Dash Foundation for Archaeological Research. Il mène des travaux sur le plateau de Gizeh avec l'Ancient Egypt Research Associates, et il a effectué un travail radar dans la Vallée des Rois.
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11.02.2017

Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops

Le mystère de la grande pyramide de Gizeh s'est épaissi avec la découverte de ce qui semble être un grand vide à l'intérieur du monument. On ne sait pas encore quelle est la raison de son existence, ni si la cavité contient des artéfacts, car elle est inaccessible.

Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops
Sur l'image on voit le grand vide près de la chambre de Khéops, mais aussi la petite anomalie détectée l'année dernière près de la base. Source: ScanPyramids

Des scientifiques japonais et français viennent de faire l'annonce après deux ans d'étude sur le célèbre site du complexe de pyramides. Ils ont utilisé la technique de la muographie (voir à ce sujet l'article publié en 2016: Des particules pour comprendre comment ont été construites les pyramides): elle permet de détecter des changements de densité à l'intérieur de grandes structures en pierre.

La Grande Pyramide, ou Pyramide de Khéops, aurait été construite sous le règne du Pharaon Khéops entre 2509 et 2483 avant JC. Haute de 140m, c'est la plus grande des pyramides du plateau de Gizeh situé aux abords du Caire.

La célèbre pyramide de Khéops contient trois grandes chambres et une série de couloirs, dont le plus frappant est la grande galerie longue de 47m et haute de 8m.

 La nouvelle cavité découverte est directement au-dessus de la Grande Galerie que l'on voit ci-dessus.

La nouvelle cavité identifiée est située directement au-dessus de ce grand couloir et aurait des dimensions similaires. "Nous ne savons pas si ce grand vide est horizontal ou incliné, nous ne savons pas s'il est composé de plusieurs structures successives ou d'une seule." rapporte Mehdi Tayoubi de l'Institut HIP, "ce dont nous sommes sûrs est que ce grand vide est à cet endroit; c'est impressionnant, et aucune théorie n'en a fait mention jusqu'ici".

L'équipe du projet ScanPyramids a veillé à ne pas décrire la cavité comme une "chambre". La pyramide de Khéops contient des pièces dont les experts pensent qu'elles ont été incorporées par les constructeurs pour éviter tout effondrement, soulageant ainsi d'une partie du poids des pierres. La grande chambre du roi, par exemple, a cinq espaces situés au-dessus d'elle.

Le célèbre archéologue américain Mark Lehner fait partie d'un groupe d'experts chargé d'examiner le travail de ScanPyramids. Il dit que la science des muons est solide mais il n'est pas encore convaincu que cette découverte a une signification: "cela pourrait être une sorte d'espace que les constructeurs ont laissé pour protéger le toit très étroit de la grande galerie du poids de la pyramide. Pour le moment c'est juste une anomalie. Mais nous avons besoin de plus nous pencher dessus, surtout à une époque où nous ne pouvons plus nous frayer un chemin à travers la pyramide avec de la poudre comme l'a fait l'égyptologue Howard Vyse au début des années 1800. "

L'un des chefs d'équipe, Hany Helal de l'Université du Caire, pense que le vide est trop grand pour servir à soulager la pression, mais concède que les experts doivent en débattre: "ce que nous faisons et d'essayer de comprendre la structure interne des pyramides et comment elles ont été construites. De célèbres égyptologues, des archéologues et des architectes, ont des hypothèses. Et ce que nous faisons, est de leur fournir des données."


Une grande partie de l'incertitude provient des données plutôt imprécises tirées de la muographie.


Cette technique non invasive a été développée au cours des 50 dernières années pour sonder l'intérieur de phénomènes aussi divers que les volcans ou les glaciers. Cela a même été utilisé pour enquêter sur les réacteurs nucléaires en panne à Fukushima.

Placement des détecteurs de muon.

La muographie utilise des particules à haute énergie qui tombent sur la surface de la terre depuis l'espace. Lorsque les rayons cosmiques super rapides entrent en collision avec des molécules d'air, ils produisent une gamme de particules «filles», dont des muons. Ceux-ci se déplacent près de la vitesse de la lumière et interagissent faiblement uniquement avec la matière. Lorsqu'ils atteignent la surface, ils pénètrent profondément dans la roche. Mais certaines particules sont absorbées et déviées par les atomes dans les minéraux de la roche, et, si l'on place des détecteurs à muons sous la zone intéressée, alors une image des anomalies de densité peut être obtenue.

L'équipe du projet ScanPymramids a utilisé trois différentes technologies de muographie, et les trois ont confirmé la position et la taille du vide.

Sébastien Procureur, du  CEA-IRFU de l'Université de Paris-Saclay, a souligné que la muographie ne voit que de grandes caractéristiques. "Avec les muons, vous mesurez une densité intégrée", explique-t-il, "aussi, s'il y a des trous partout, alors la densité intégrée sera la même, plus ou moins, dans toutes les directions, parce que tout sera dans la moyenne. Mais si vous voyez un excès de muons, cela signifie que vous avez un vide plus grand"

La question qui se pose maintenant est de savoir comment ce vide va être examiné de manière plus approfondie.

Jean-Baptiste Mouret, de l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique), explique que l'équipe a une idée sur la façon de procéder, mais que les autorités égyptiennes doivent d'abord l'approuver. "Notre idée est de percer un très petit trou pour explorer un monument tel que celui-ci. Nous projetons d'avoir un robot qui pourrait tenir dans un trou de 3cm. En fait, nous travaillons sur des robots volants"

Les analyses muographiques dans la pyramide de Khéops ont été publiées dans la revue Nature: Discovery of a big void in Khufu’s Pyramid by observation of cosmic-ray muons


The muography investigation at Khufu's Pyramid is reported in this week's edition of Nature magazine.

Relecture par Digitarium.fr
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11.10.2015

Pyramides de Gizeh: découverte de mystérieuses anomalies thermiques

Le projet Scan Pyramids doit permettre de mieux comprendre la structure des pyramides et la façon dont elles ont été construites.

Après deux semaines de thermographie des pyramides de Gizeh en Egypte, plusieurs anomalies ont été identifiées, dont une importante dans la pyramide de Kheops.

Le projet utilise une combinaison de technologies telles que la thermographie infrarouge, la radiographie muon et la reconstruction 3D, afin de regarder à l'intérieur des quatre pyramides, qui ont plus de 4500 ans. Cela concerne les pyramides de Khéops, Khéphren à Gizeh, la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge à Dahchour. Photo:  Philippe Bourseiller/HIP.Institute/Faculty of Engineering Cairo/Ministry of Antiquities

Le Ministère des Antiquités Egyptiennes, Mamdouh el-Damaty, et des experts techniques travaillant sur le projet ont montré les différences thermiques en direct devant des journalistes.

Le balayage montre "une anomalie particulièrement impressionnante située sur le côté est de la pyramide de Kheops au niveau du sol" a rapporté le ministre.

Ci-dessus, l'anomalie détectée dans la pyramide de Khéops. Photo: Philippe Bourseiller/HIP.Institute/Faculty of Engineering Cairo/Ministry of Antiquities 

La thermographie a été faite au lever du soleil, qui toute la journée réchauffe les pierres extérieures, et après le coucher du soleil, lorsque les pyramides refroidissent.
Les taux de variation des températures en différents points de la pyramide ont ainsi révélé un certain nombre d'anomalies, dont ce qui pourraient être des zones vides à l'intérieur de la pyramide, des courants d'air internes ou un changement de matériau de construction.

 Les différences de température détectées entre deux pierres adjacentes en calcaire de différentes qualités varient généralement de 0,1 à 0,5 degrés. Mais au niveau du sol de la pyramide de Khéops, sur le côté est, l'équipe de Tayoubi a détecté une zone de trois blocs montrant un écart de température de 6 degrés avec des blocs voisins ! Photo:  Philippe Bourseiller/HIP.Institute/Faculty of Engineering Cairo/Ministry of Antiquities

Différentes couleurs sur l'écran de présentation, allant du bleu ou rouge sombre, représentent les variations de température des pyramides. La plus importante est sur celle de Kheops.

"La première rangée de pierre de la pyramide est uniforme, mais nous avons trouvé qu'il y avait une différence dans la formation" ajoute el-Damaty, montrant trois pierres ayant des températures plus hautes.

En étudiant la zone, el-Damaty a expliqué "qu'il y a quelque chose comme un petit passage dans le sol que l'on peut voir, menant vers les pyramides, atteignant une zone avec une température différente. Qu'il y aura-t-il derrière ?"

Il a invité tous les égyptologues, spécialement ceux intéressés dans l'architecture de l'ancienne Egypte, à rejoindre la recherche et aider à trouver des idées sur ce qui pourrait être derrière ces anomalies.

 Toutes les anomalies détectées feront l'objet d'analyses approfondies. "Nous devons maintenant construire des modèles et simulations thermiques pour tester différentes hypothèses afin de comprendre ce que nous avons trouvé" a dit Tayoubi, co-directeur de la mission Scan Pyramids.  Photo: Philippe Bourseiller/HIP.Institute/Faculty of Engineering Cairo/Ministry of Antiquities


La vidéo de la conférence de presse:


 Merci à Audric pour l'info !

Relecture par Marion Juglin
Sources:

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9.01.2014

Une nouvelle hypothèse sur la construction des pyramides: le concept de conversion d'une structure initiale à degrés en pyramide lisse

L'année dernière je vous avais présenté l'hypothèse de Baptiste Granjon sur la localisation de Gergovie, cette année il s'agit de celle de Michel Michel sur la construction des pyramides.
Sa particularité est qu'elle ne propose pas seulement une théorie de construction de la pyramide de Khéops, mais une théorie qui pourrait concerner toutes les pyramides... Je lui laisse la parole....

*** *** ***

En 1972, c’est La Terre des pharaons, le film réalisé par Howard Hawks, qui déclencha ma passion pour l’Égypte ancienne et ses pyramides. En 1986, peu de temps après avoir âprement débattu de la façon de construire les pyramides de l’Ancien Empire au domicile de Jean-Philippe Lauer, et à la veille de mon départ pour l’Égypte, le regretté grand égyptologue eut la gentillesse de me recommander auprès des plus hautes autorités égyptiennes, Ahmed Kadry et Ahmed Moussa.

Je pus ainsi explorer l'ensemble du plateau de Gizeh dans les meilleures conditions. Bien qu’impressionné par les plus grandes pyramides, ce sont les plus petites, initialement lisses, qui m’intéressèrent le plus. En effet, l’état de dégradation de celles-ci met indiscutablement en évidence leur structure interne à degrés.


Par la suite, j’eus confirmation que la plupart des pyramides, grandes ou petites, possèdent une telle structure interne. Certes, on ne peut affirmer qu’elles en possèdent toutes mais, inversement, aucune d’elle n’en est assurément dépourvue. Dés lors, je suspectais que cette structure à degrés constituait une étape initiale pour construire les pyramides lisses.

Cette approche s’oppose à l’opinion quasi générale des égyptologues qui estiment que cette structure à degrés n’a qu’une fonction symbolique, celle d’un escalier qui permettrait au défunt d’accéder au royaume des morts.
Dans ce cas, toute pyramide lisse devrait être indissociable de cet escalier symbolique. Or, les pyramides lisses construites en briques au Moyen Empire ne possèdent aucune structure particulière (Amenemhat III) et d'autres possèdent une structure croisillonnée en pierre (Sésostris I et Amenemhat I et II). Ce type de structure est donc plus probablement lié au matériau utilisé plutôt qu’à une motivation symbolique.

Mes recherches portèrent d’abord sur la façon de construire une pyramide à degrés. Rapidement, l’hypothèse des rampes latérales développée par l’architecte et égyptologue allemand Uvo Hölscher me sembla économiquement et pratiquement la mieux adaptée et je tentais de trouver une solution pour passer à l’étape suivante, la pyramide lisse. Aucune solution ne m’apparut raisonnable et conforme à l’archéologie en ayant recours à des rampes en briques, selon l’opinion générale des égyptologues.

Il m’apparut alors que ces rampes latérales avaient un volume identique à celui de la maçonnerie complémentaire qui permet de transformer une pyramide à degrés en pyramide lisse. Ce volume est en effet défini par la formule « largeur x Longueur x hauteur / 2 », autant de valeurs que partagent les rampes et la maçonnerie complémentaire (image ci-dessous).


En toute logique, l’idée d’utiliser des pierres plutôt que des briques pour construire les rampes me sembla évidente car il suffirait de déplacer une partie des pierres des rampes pour les transformer en maçonnerie complémentaire et donner à la pyramide sa forme quasi définitive.


Pratiquement, la transformation pourrait se dérouler ainsi, en utilisant des rampes secondaires – comme ici - ou de simples machines de levage (chèvres ou leviers):


Ce concept est intuitif, extrêmement solide, économique, conforme à l’évolution architecturale de ces monuments et pourrait être validé ou invalidé grâce à de simples relevés métriques.

Sur le site Academia.edu, vous aurez accès au développement complet de ma théorie dans un document PDF de 14 pages abondamment illustré:

Toujours sur Academia.edu, un document PDF de 3 pages relatif à un indice architectural favorable à mon hypothèse:

Enfin, une vidéo qui résume mon concept en moins de cinq minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Q8Ii_kBSZHg



Je suis âgé de 64 ans et suis retraité de « La Poste ». Je n’ai donc aucune compétence professionnelle à revendiquer. Je n’ai que mon état d’esprit inspiré de celui de Mc Gyver, une importante documentation et mon grand respect pour l’archéologie.

Michel MICHEL 


Mise à jour du 03/12/2014:

La théorie de Michel Michel a été publiée en anglais dans ans la publication égyptologique « Unter dem Siegel der Nekropole » : A New Hypothesis to Build All Smooth Egyptian Pyramids of the Old Kingdom.

http://www.epubli.de/shop/buch/Unter-dem-Siegel-der-Nekropole-2-Michael-E-Habicht-Otto-Ernst-Michel-Michel-Michael-E-Habicht-9783737514378/41303


2.17.2014

Une pyramide a degré vieille de 4600 ans mise au jour en Egypte à Edfou


Les archéologues travaillants à proximité de l'ancienne ville d'Edfou, dans le sud de l'Egypte, ont découvert une pyramide à degrés qui remonte environ à 4.600 ans, quelques décennies avant la Grande Pyramide de Gizeh.

La pyramide à degrés, qui faisait 13 mètre de haut, est l'une des sept pyramides provinciales,  construites par le pharaon Houni (règne: 2635-2610 avant JC) ou Snefrou (règne: 2610. -2590 avant JC).

Les archéologues travaillant à proximité de l'ancienne ville d'Edfou en Egypte du sud ont découvert une pyramide à degrés qui remonte à environ 4600 années. Crédit: Projet Tell Edfou de l'Université de l'Institut oriental de Chicago.

Au fil du temps, les blocs de pierre de la pyramide à degrés ont été pillés, et le monument a été exposé aux intempéries. Aussi, aujourd'hui, elle ne fait plus que 5 mètres de haut.

Dispersées à travers l'Egypte centrale et méridionale, les pyramides provinciales sont situées près des principales villes. Elles n'ont pas de chambres internes et ne sont pas destinées à l'enfouissement.
Six des sept pyramides ont des dimensions presque identiques, y compris celle récemment découverte à Edfou, qui est d'environ 18,4m sur x 18,6 m.

Le but de ces sept pyramides reste un mystère. Elles ont peut-être été utilisées comme monuments symboliques dédiés au culte royal, confirmant le pouvoir du roi dans les provinces méridionales.

"Les similitudes entre les pyramides sont vraiment incroyables, et il y a certainement un plan commun", a déclaré Gregory Marouard, associé de recherche à l'Institut oriental de l'Université de Chicago, et directeur des travaux à la pyramide d'Edfou.

Sur le côté est de la pyramide, son équipe a trouvé les restes d'une installation où des offrandes de nourriture semblent avoir été faites. C'est une découverte importante pour la compréhension de ce type de pyramide, car cela fournit des indices sur le but de leur utilisation.

L'équipe a également découvert des graffitis hiéroglyphiques gravés sur les faces extérieures de la pyramide. Les inscriptions sont situées à côté des restes de bébés et d'enfants qui ont été enterrés au pied de la pyramide.
Les chercheurs pensent néanmoins que les inscriptions et les sépultures datent de longtemps après la construction de la  pyramide et que la structure n'a pas été conçue comme un lieu de sépulture.


La pyramide D'Edfou.

Bien que les chercheurs connaissaient l'existence de la pyramide d'Edfou, la structure n'avait jamais été fouillée avant que l'équipe de Marouard ne commence à y travailler en 2010.

Son équipe a constaté que la pyramide avait été couverte par une épaisse couche de sable, des déchets modernes et les restes du pillage de ses blocs.
Cela ne ressemblait pas à une pyramide et les gens d'un village voisin pensaient même que la structure était la tombe d'un cheikh, un saint musulman local.

Construite en blocs de grès et mortier d'argile, elle avait été construite sous la forme d'une pyramide à trois degrés. Un noyau de blocs se dresse verticalement, avec deux couches de blocs à côté, l'un au-dessus de l'autre.
Le style est semblable à celui de la pyramide à degrés construite par Djoser (règne: 2670-2640 avant JC), le pharaon qui a construit la première pyramide de l'Egypte au début de la troisième dynastie de l'ancienne Égypte.
La technique est proche de celle utilisée à la pyramide de Meidoum, qui a été construite par Snefrou ou Houni et qui a commencé par être une pyramide à degrés avant d'être transformée en une véritable pyramide.

"La construction reflète un certain soin et un réel savoir-faire dans la maîtrise de la construction en pierre, en particulier pour l'assemblage des blocs les plus importants", a constaté Marouard.
Il a également noté que la pyramide a été construite directement sur le socle rocheux et a été entièrement construite avec des matières premières locales. La carrière où le grès a été extrait a été découvert en 2011, et est située à seulement 800m au nord de la pyramide.

La croissance du cimetière moderne et du village représente un danger pour la pyramide nouvellement découverte. Afin d'aider à prévenir d'autres pillages, une clôture a été construite autour de la structure.


Des graffitis et sépultures d'enfants

Lorsque l'équipe a découvert la pyramide, ils ont trouvé des inscriptions gravée sur ses faces extérieures. Elles comprennent des représentations hiéroglyphiques d'un livre en rouleau, d'un homme assis, d'un animal à quatre pattes, d'une feuille de roseau et d'un oiseau.
"Ce sont des inscriptions en grande partie privées et brouillonnes.Elles étaient certainement consacrées aux sépultures des enfants et bébés situées juste sous ces inscriptions au pied de la pyramide", explique Marouard.

Une des inscriptions semble signifier "la tête de la maison": c'est peut-être une référence à la mère d'un enfant enterré. Marouard et son équipe vont publier des images plus en détail de ces sépultures.


Une pyramide abandonnée sous Khéops

Les archéologues estiment que, sous le règne de Khéops (le pharaon qui a construit la Grande Pyramide), la pyramide d'Edfou avait été abandonnée. Cela s'est produit moins de 50 ans après sa construction.
Cela suggère que les sept petites pyramides ont cessé d'être utilisées lorsque les travaux sur la Grande Pyramide ont commencé. Il semble que Khéops ne pensait pas qu'il y avait besoin de maintenir une petite pyramide à Edfou, ou ailleurs dans le sud de l'Egypte, selon Marouard.

Khéops préférait concentrer toutes ses ressources sur la construction de la Grande Pyramide de Gizeh, qui était proche de la capitale égyptienne à Memphis. Peut-être pensait-il que le sud de l'Egypte était sécurisé et il ne voyait aucune nécessité d'y maintenir ou d'y construire des pyramides.

Le "centre de gravité de l'Egypte était alors  Memphis, et ce, pendant de nombreux siècles. Cette région puisait les ressources et la main-d'oeuvre dans les provinces, toutes les régions étant mises à profit pour les grands chantiers de construction des complexes funéraires."

À Wadi al-Jarf, un port situé au bord de la mer Rouge qui remonte à l'époque de Khéops et des papyri datant de la fin du règne de Khéops ont été découverts récemment. Cela conforte l'idée que le pharaon a essayé de faire converger toutes les ressources qu'il pouvait vers Gizeh.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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2.07.2013

35 pyramides découvertes dans une nécropole au Soudan


Au moins 35 petites pyramides, ainsi que des tombes, ont été découvertes sur un site appelé Sedeinga au Soudan.
Découvertes entre 2009 et 2012, les chercheurs sont surpris de voir à quel point les pyramides sont densément concentrées.

 La concentration des pyramides de Sedeinga vue du ciel.

En une seule saison, l'équipe de fouilles a découvert 13 pyramides entassées sur environ 500 mètres carrés.

Elles datent d'environ 2.000 ans, à une époque où fleurissait le Royaume Koush au Soudan. Il partageait une frontière avec l'Egypte et, plus tard, avec l'Empire romain.

L'aspiration des habitants du royaume à construire des pyramides a apparemment été influencé par l'architecture funéraire égyptienne. A Sedeinga, affirment les chercheurs, la construction des pyramides a continué pendant des siècles.
"La densité des pyramides est énorme", a déclaré le chercheur Vincent Francigny, associé de recherche à l'American Museum of Natural History à New York, et directeur des fouilles de la Mission Archéologique Française à Sedeinga, "Parce que cela a duré des centaines d'années, ils ont construit toujours plus de pyramides, et au bout de quelques siècles, ils ont commencé à remplir tous les espaces qui étaient encore disponibles dans la nécropole."

Les plus grandes pyramides découvertes ont environ 7 mètres de large à leur base et la plus petite, vraisemblablement construite pour l'enterrement d'un enfant, étant longue de seulement 75cm !

Les sommets des pyramides ne sont pas joints, probablement endommagés par le passage du temps et la présence d'une route de caravane de chameaux.

 Vue d'une pyramide avec un cercle intérieur.

Francigny pense que le sommet devait être orné d'une pierre représentant un oiseau ou une fleur de lotus au-dessus d'un orbe solaire.

Les constructions ont continué jusqu'à ce que, finalement, ils aient manqué d'espace pour construire les pyramides. "Ils ont atteint un point où il y avait tellement de gens et de tombes qu'ils ont dû réutiliser les plus anciennes" explique Francigny.


Le cercle intérieur 

Parmi les découvertes, il y avait plusieurs pyramides comprenant une structure circulaire interne (Voir photo ci-dessus) reliée aux quatre coins de la pyramide par des croisillons. Claude Rilly, le chef d'équipe, et Francigny ont noté dans leur rapport que le symbole de la pyramide ressemble à un "jardin à la française".

Seule une pyramide, en dehors de Sedeinga, est connue pour avoir été construite de cette façon. La raison pour laquelle les habitants de Sedeinga utilisaient cette conception reste encore un mystère. "Cela n'ajoutait rien à la solidité ou à l'aspect externe du monument" écrivent Rilly et Francigny.

Cependant, une découverte faite en 2012 pourrait fournir un indice: "Ce que nous avons découvert cette année est très curieux," ajoute Francigny, "la tombe d'un enfant n'était recouverte que par une sorte de cercle, presque complet, en brique."
Il est possible que lorsque la construction des pyramides est devenue une mode à Sedeinga, elle ait était combinée avec une tradition locale, la construction d'un cercle, ou tumulus. Ce qui aurait entraîné la naissance de pyramides avec des cercles en leur sein.


Une offrande pour grand-mère ?

Les tombes à côté des pyramides ont été largement pillées, peut-être dans l'antiquité, lorsque les archéologues ont fait les fouilles.

Les chercheurs ont trouvé des restes de squelettes et, dans certains cas, des artéfacts.
L'une des découvertes les plus intéressantes était une table d'offrandes trouvée dans les vestiges d'une pyramide. Elle semble dépeindre la déesse Isis et le dieu à tête de chacal, Anubis. Elle porte une inscription, rédigée en langue méroïtique, dédié à une femme appelée "Aba-la", qui peut être un surnom pour "grand-mère", selon Rilly:
Oh Isis! Ô Osiris! 
Ceci est Aba-la. 
Faites-lui boire de l'eau en abondance.
Faites-lui manger le pain en abondance.
Faites-lui faire servir un bon repas. 

La table d'offrande avec l'inscription était un dernier adieu à une femme, peut-être une grand-mère, enterrée dans une pyramide, il y a près de 2.000 ans.


Source:

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9.09.2012

L'écriture égyptienne sous balayage haute technologie...


Québec, Montréal, épigraphie:

Les égyptologue de l'université de Montréal sont entrain de développer de nouvelles techniques pour déchiffre et analyser les inscriptions antiques sur pierre.


Selon Jean Revez, professeur au département d'histoire et civilisation égyptiennes et président de l'AEPOA (L'association des études du Proche-Orient ancien) , relègue au passé stylos et papier qu'utilisent les épigraphes.

C'est donc à l'aide de ces nouvelles techniques développées par le Groupe de Recherche en Conception Assistée par Ordinateur (GRCAO), notamment un logiciel crée spécifiquement pour ce travail, que Jean Revez est allé étudier les inscriptions du temple de Karnak...


Plus d'informations:
  • Article du National Géographic (en anglais)
  • Plus de détail sur ces techniques de modélisation dans ces document PDF:
Ajouts:

06/11/2006:

A lire de Jezan Revez:

5.28.2011

Un robot explorateur révèle des hiéroglyphes cachés dans la Grande Pyramide

Un robot explorateur envoyé dans la Grande Pyramide de Gizeh a commencé à dévoiler quelques-uns des secrets, enfouis dans le mausolée pharaonique vieux de 4500 ans, comme l'ont montré les premières images prises derrière l'une de ses portes mystérieuses.

Aperçu d'un composé des images sur le sol de la Grande Pyramide: des hiéroglyphes en rouges sont visibles.

Les images ont révélé des hiéroglyphes écrits à la peinture rouge qui n'ont pas été vus depuis la construction de la pyramide. Les photos ont également dévoilé de nouveaux détails sur deux broches en cuivre énigmatiques embarquées dans l'une de ces "portes secrètes."

Publié dans les Annales du Service des antiquités de l'Egypte (ASAE), les images de ces marques et graffitis pourraient permettre de découvrir certains secrets de l'étrange architecture du monument.

Rob Richardson, l'ingénieur qui a conçu le robot à l'Université de Leeds, explique: "Nous pensons que si ces hiéroglyphes peuvent être déchiffrés, ils pourraient aider les égyptologues à comprendre pourquoi ces mystérieux puits ont été construits,". L'étude a été parrainée par Mehdi Tayoubi et Richard Breitner des partenaires du projet de Dassault Systèmes en France.



Construite pour le pharaon Khéops, et également connu sous le nom de Khéops, la Grande Pyramide est la dernière merveille restante du monde antique. Le monument est le plus important d'une famille de trois pyramides du plateau de Gizeh, dans la banlieue du Caire, et depuis longtemps, des rumeurs se répandent sur des passages secrets menant à des chambres cachées.

Les archéologues ont longtemps étaient intrigués par quatre puits de faibles profondeur à l'intérieur de la pyramide depuis leur découverte en 1872. Deux puits s'étendent depuis la partie supérieure, ou "Chambre du Roi" et ressortent à l'air libre. Mais les deux autres, l'un sur le côté sud et l'autre sur le côté nord de la "Chambre de la Reine" disparaissent au sein de la structure, approfondissant le mystère de la pyramide.

Traditionnellement, considérés comme des passages rituels pour l'âme du pharaon défunt afin d'atteindre l'au-delà, ces puits de 20cm² sont restés inexplorés jusqu'en 1993, lorsque l'ingénieur allemand Rudolf Gantenbrink a envoyé un robot à travers le puits Sud. Après une montée constante de 65 mètres depuis le coeur de la pyramide, le robot s'est trouvé stoppé par une étrange dalle calcaire mystérieuse ornée de deux épingles de cuivre. Elle a été nommée depuis Porte de Gantenbrink.

Neuf ans plus tard, Hawass a exploré le puis Sud, en direct à la télévision. Alors que le monde retenait son souffle, un robot a fait passer une caméra à travers un trou percé dans la dalle en question, révélant ce qui semblait être une autre dalle...

Le lendemain, Hawass a envoyé le robot à travers le puits Nord. Après une exploration de 65 mètres et la négociation de plusieurs plusieurs virages serrés, le robot s'est encore retrouvé arrêté par une nouvelle dalle de calcaire: ici aussi, la pierre était ornée de deux broches en cuivre.

"J'ai consacré ma vie entière à étudier les secrets de la Grande Pyramide. Mon but est de trouver enfin ce qui se cache derrière ces portes secrètes", a déclaré Zahi Hawass, secrétaire d'Etat aux Antiquités, dans une récente interview.

Pour tenter de résoudre le mystère, Hawass a lancé le projet Djedi, une mission conjointe inter-égyptienne, portant le nom du magicien que Kheops consultait lors de la planification et l'aménagement de la pyramide.

"J'ai choisi l'équipe Djedi lors d'une compétition que j'ai coordonné afin de sélectionner le meilleur robot possible pour explorer les puits dans la Grande Pyramide", a dit Hawass.

Le robot gagnant, conçu par l'Université de Leeds, a en effet été plus loin que quiconque l'a jamais été dans la pyramide.

Le projet a commencé avec l'exploration du puits sud, qui se termine à la Porte de Gantenbrink. Le robot a été capable de grimper à l'intérieur des murs du puits tout en portant une caméra "serpent micro" qui peut voir dans les virages.

Contrairement aux précédentes expéditions, dans lequel les images des caméras ont été prises seulement en regardant droit devant, la caméra a été conçue de manière à pouvoir passer à travers un petit trou dans une pierre, donnant aux chercheurs une vision claire ce qu'il y avait au-delà: c'est à ce moment-là que l'appareil a envoyé des images d'écritures vieilles de 4500 ans.

"Ces images soulèvent beaucoup de questions sans réponse, " admet Richardson, " pourquoi écrire dans cet espace ? Qu'est-ce que l'écriture dit ? Il semble y avoir des marques de coupe pour la maçonnerie à côté des chiffres: Pourquoi n'a t-on pas coupé le long de cette ligne ?".

Les chercheurs ont également pu examiner les deux épingles de cuivre incorporé dans la célèbre porte de manière beaucoup plus précise.

"L'arrière des broches se recourbent sur elles-mêmes. Pourquoi? Quel était le but de ces épingles? Les boucles semblent trop petites pour servir à un objectif mécanique," a déclaré Richardson.

Les nouvelles informations rejette l'hypothèse que les broches en cuivre puissent avoir été des poignées, et pourraient mettre en évidence un but ornemental.

"En outre, l'arrière de la porte est poli, il doit donc avoir joué un rôle important. Il n'a pas l'air comme si c'était une pièce brute de pierre utilisée pour empêcher des débris d'entrer dans le puits," ajoute le chef de projet Shaun Whitehead, de la société d'exploration Scoutek.

Le robot Djedi devrait en révéler beaucoup plus dans les prochains mois.

Le dispositif est équipé d'une gamme unique d'outils qui comprend un robot "scarabée" miniature qui peut passer par un trou de 19 mm de diamètre, une perceuse pour le carottage, et un dispositif miniaturisé à ultrasons qui peut "frapper" sur les murs et écouter la réponse afin de déterminer l'épaisseur de la pierre.

La prochaine étape sera une étude de la paroi du fond de la chambre afin de vérifier si il y a une autre porte, comme l'a suggéré l'exploration de 2002 en direct, ou d'un bloc de pierre.

"Ensuite, nous allons explorer le puits Nord," a précisé Richardson.

L'équipe s'est engagée à achever les travaux d'ici la fin de 2011. Un rapport détaillé sur les résultats devrait être publié au début de 2012.

Source:

A voir aussi sur les pyramides:
Mise à jour du 16/06/11:

    5.25.2011

    Egypte: 17 pyramides découvertes grâce aux images satellites infrarouges

    En 2007, un article sur ce site était consacré aux travaux du Dr égyptologue Parcak Sarah, de l'Université d'Alabama à Birmingham, sur la recherche de nouveaux sites archéologiques grâce aux satellites (voir Les satellites au secours des égyptologues pour repérer de nouveaux sites archéologiques)...

    C'est ainsi aujourd'hui, dix-sept pyramides oubliées qui font partie des bâtiments qu'elle et son équipe ont pu identifier. Plus de 1.000 tombes et 3.000 villages ont également été révélés par l'étude des images infrarouges qui mettent en évidence les bâtiments enfouis sous la surface.

    Deux pyramides ont été localisées dans les environs de saqqarah...

    Parcak a été étonnée de voir le nombre de sites que son équipe a pu trouver: "Nous avons mené cette recherche de manière intensive depuis plus d'un an. Bien que je suivais les découvertes au fur et à mesure, ce n'est que lorsque j'ai pris du recul pour avoir une vision d'ensemble que j'ai pris conscience de la quantité de lieux que nous avons pu localiser; j'ai eu du mal à croire que nous pourrions trouver tant de sites dans toute l'Egypte."


    L'équipe a analysé des images de satellites en orbite à 700 km au-dessus de la terre, équipés de caméras si puissantes qu'elles peuvent localiser des objets de moins de 1m de diamètre sur la surface de la terre.
    L'imagerie infrarouge a été utilisée pour mettre en évidence les différents matériaux présents sous la surface.

    Cette photo satellite infrarouge montre une pyramide enterrée

    Les anciens Egyptiens ont construit leurs maisons et bâtiments en briques de terre, qui sont beaucoup plus denses que le sol qui l'entoure; c'est ainsi que les formes des maisons, des temples et des tombes peuvent être vues.
    Cependant, ce sont seulement les sites près de la surface qui ont été répertoriés. Or, il y a des milliers de sites supplémentaires que le Nil a recouvert de limon. Ce n'est que le début de ce genre de travail pour Parcak.


    Le moment le plus excitant de Sarah Parcak a été la visite des fouilles de Tanis: "Ils ont fouillé une maison vieille de 3000 ans que les images satellites ont révélé et le contour de la structure de l'imagerie satellitaire correspond presque parfaitement. Cela a été une réelle validation de cette technologie."

    Les autorités égyptiennes ont l'intention d'utiliser cette technologie pour aider à l'avenir, entre autres, à protéger les antiquités du pays.

    Au cours de la récente révolution, les pillards ont eu accès à sites archéologiques bien connus. Avec l'imagerie satellite, il est possible de dire si une tombe a été pillée et sur qu'elle période; Interpol est alors alerté et lance une surveillance sur les objets de cette époque qui peuvent être proposés à la vente.

    Parcak espère également que cette nouvelle technologie sera d'une aide importante pour les archéologues du monde entier: "Cela nous permet de mieux cibler et d'être plus sélectif dans le travail que nous faisons. Face à un énorme site, vous ne savez pas par où commencer... C'est un outil important qui nous permet de nous concentrer sur le lieu où nous faisons des fouilles. Et il nous donne une perspective beaucoup plus vaste sur les sites archéologiques. Nous devons penser plus grand et c'est ce que les satellites nous permettent de faire."

    Source:
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