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1.03.2019

Des trésors cachés découverts en Hongrie dans le Danube asséché

Des trésors perdus ont été trouvés par des archéologues sur le lit du Danube en Hongrie. Ceci a été possible en raison d'une sécheresse qui a provoqué une baisse record du niveau de l’eau en octobre dernier.
Des trésors cachés découverts en Hongrie dans le Danube asséché
Photo Credit: Ferenc Isza/AFP/Getty Images

"Environ 2000 pièces, en or et en argent, ont ainsi été mises au jour, ainsi que des armes, des piques, des boulets de canon et des épées" rapporte Katalin Kovacs, archéologue du Ferenczy Museum Center. La découverte a été faite là où la rivière passe par la ville d’Erd, au sud de Budapest.

De longues périodes de temps sec provoquent régulièrement une baisse importante des rivières européennes, et le Danube ne fait pas exception. En Octobre 2018, le niveau du Danube a été mesuré à 0.49 en dessous du précédent record en 1947.

Selon l'autorité nationale hongroise de l’eau la sécheresse a fortement affecté les transports maritimes.

Les archéologues, assistés de plongeurs et de drones, ont travaillé à extraire ce qu'ils pouvaient du site avant que le niveau de l'eau ne remonte.


Les pièces n'ont pas été les seules trouvailles.


Les ducats et les sous ont été trouvés parmi d'autres objets provenant d'une épave d'un bateau de commerce dont l'origine n'est pas encore connue, ont déclaré les archéologues.

"Les pièces sont étrangères à 90% et sont datées entre 1630 et 1743" rapporte l'archéologue Balaz Nagy. Certaines des pièces découvertes sont liées au Vatican, du pape Clément XII, à Zurich et à la Hollande.
Les archéologues hongrois inspectent le site où ils ont trouvé des pièces de monnaie des XVIe au XVIIe siècles et des armes sur les rives du Danube. Photo Credit: Ferenc Isza/AFP/Getty Images

Il y a des pièces d'or hongroises de 22 carats du 17ème et 18ème siècle, des pièces en argent et des pièces françaises de Louis XIV.

Des objets en fer, des armes, des cloches, des morceaux de bateau, des poignards et des boulets de canon ont aussi été mis au jour.

Lors d'une conférence de presse, Gábor Gulyás, directeur du Musée Ferencsy, rapporte qu'un archéologue amateur a découvert les trésors avec un détecteur de métaux. Le musée prévoit d'exposer les découvertes plus tard, une fois que les objets seront restaurés.

Plus tôt au cours de mois d'octobre, les faibles niveaux d’eau ont également fait resurgir les vestiges de l’ancien pont Franz Josef de Budapest, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une bombe américaine de la même période a également été découverte.

Merci à Audric pour l'info !

Source:
Geek: "Hidden Treasures Uncovered in Hungary as Danube Water Levels Fall to Record Low"

Liens:
Ferenczy Museum Center

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8.27.2015

Les anciens Européens sont restés intolérants au lactose pendant 5000 ans après l'adoption de l'agriculture

En analysant de l'ADN extrait de l'os pétreux de crânes d'anciens Européens, les scientifiques ont identifié que ces gens étaient restés intolérants au lactose (sucre naturel dans le lait des mammifères) pendant 5000 ans après avoir adopté des pratiques agricoles et 4000 ans après le début de la fabrication du fromage chez les fermiers néolithiques d'Europe Centrale.

Ces découvertes publiées dans le journal en ligne Nature Communications suggèrent aussi que des transitions technologiques majeures en Europe Centrale entre le Néolithique, l'Âge du Bronze et l'Âge du Fer ont été associées à d'importants changements dans les gènes de ces populations.

Pour l'étude, l'équipe internationale de scientifiques a examiné de l'ancien ADN nucléaire extrait de 13 individus provenant de tombes de sites archéologies situés dans la grande plaine de Hongrie (L'Alföld). Cette région est connue pour avoir été au carrefour de grandes transformations culturelles qui ont donné forme à la préhistoire européenne.

Tombe de l'Âge du Bronze sur le site de Varjú-dulo, en Hongrie, datant de 1200 avant JC. Cet individu a révélé l'apparition de la tolérance au lactose. Source: University College Dublin

Les squelettes échantillonnés datent de 5700 avant JC (Ancien Néolithique) à 800 avant JC (Âge du Fer). Cela a pris plusieurs années d'expérimentation, avec différents ossements de densités variables, et de préservation ADN, avant que les scientifiques ne découvrent que la zone de l'os pétreux de l'oreille interne, qui est le plus dur et donc mieux protégé des dommages, était idéale pour l'analyse de l'ancien ADN de l'homme et de tous les autres mammifères.

D'après le Professeur Ron Pinhasi de l'Institut de la Terre et de l'Ecole d'Archéologie de l'Université College Dublin (UCD), et co-auteur de l'article, "le haut pourcentage d'ADN récupéré sur les os pétreux dépasse celui des autres os jusqu'à 183 fois. Cela nous a donné partout entre 12% et presque 90% d'ADN humain dans nos échantillons comparé à d'autres endroits où l'on a obtenu entre 0% et 20% comme dans les dents, les doigts et les côtes".

Les échantillons ont été prélevés à partir de l'os pétreux, l'os le plus dur dans le corps humain localisé sur le crâne et protégeant l'oreille interne. Source: University College Dublin

Pour la première fois, ces pourcentages exceptionnellement hauts de rendements ADN sur d'anciens restes permet aux scientifiques d'analyser systématiquement une série de squelettes de la même région et de vérifier les marqueurs génétiques connus dont l'intolérance au lactose.

"Nos découvertes montrent une progression vers une pigmentation de la peau plus claire lorsque les chasseurs-cueilleurs et fermiers d'une autre région se mélangeaient; par contre, il n'y a aucune présence de persistance accrue au lactose ou tolérance au lactose", ajoute le professeur Pinhasi, "cela signifie que ces anciens Européens ont domestiqué des animaux comme des vaches, chèvres et moutons, mais qu'ils n'ont pas développé génétiquement de tolérance pour boire de grandes quantités de lait provenant des mammifères."

D'après le professeur Dan Bradley, du Smurfit Institute of Genetics, Trinity College Dublin, co-auteur de l'article, les "résultats montrent de grands changements dans la technologie préhistorique comme l'adoption de l'agriculture, suivi de la première utilisation des métaux lourds, le bronze puis le fer. Chaque changement a apporté un afflux de nouvelles populations. Nous ne pouvons plus affirmer que ces innovations fondamentales ont été simplement assimilées par une population existante, comme une sorte d'osmose culturelle".

Relecture par Marion Juglin
Source:


6.12.2014

Les vikings utilisaient des cristaux avec des compas solaires pour se diriger la nuit

Une équipe de chercheurs travaillant en Hongrie estime qu'un compas solaire trouvé dans un couvent en 1948 pourrait avoir été utilisé avec des cristaux pour permettre aux Vikings de guider leur bateau même la nuit.

 Credit: Soren Thirslund 


Dans leur article, publié dans Royal Society A: Mathematical, Physical & Engineering Sciences, l'équipe décrit sa théorie qui pourrait expliquer comment les marins Vikings ont pu naviguer avec autant de précision dans des endroits comme le Groenland.

Depuis la découverte d'un fragment de compas solaire, les chercheurs ont supposé que les marins Vikings les utilisaient pour diriger leur route, du moins lorsque le soleil était visible...

Comme ils n'avaient pas de boussole magnétique, cela suggère qu'ils devaient avoir d'autres moyens pour se diriger en soirée et au cours des heures plus tardives.

Ainsi, les chercheurs décrivent un scénario où les Vikings auraient utilisé une variété de cristal (appelée la pierre de soleil) pour pouvoir se diriger lorsque la lumière du soleil passait sous l'horizon.

Des recherches précédentes suggéraient que le fragment de compas solaire fonctionnait de manière similaire à un cadran solaire, mais déterminait la direction au lieu du temps.

Les chercheurs, en Hongrie, suggèrent maintenant qu'ils ajoutaient ce cristal pour utiliser le compas après que le soleil ait disparu derrière l'horizon.
Ils ont mené des tests montrant que les cristaux pouvaient être utilisés pour noter la position du soleil après qu'il soit passé derrière l'horizon, car ces pierres redirigent la lumière ultraviolette visible par l’œil humain.

Si de telles pierres étaient utilisées, les Vikings ont pu s'en servir toute la nuit dans les latitudes les plus au Nord, car il n'y fait jamais complètement noir.

La littérature Viking semble confirmer l'hypothèse des chercheurs car elle abonde en références aux pierres de soleil, bien qu'aucune n'a été "officiellement" découverte.

Un cristal a été trouvée parmi les outils de navigation sur une épave du XVIe siècle (voir: Une pierre du soleil découverte dans une épave), mais personne n'a été en mesure de prouver qu'il avait été effectivement utilisé comme une aide à la navigation

Relecture par Marion Juglin

Source:

L'article publié par l'équipe:
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4.22.2014

Hongrie: des sites de l'Âge du Bronze mis au jour par les archéologues

Des archéologues, de l'Université polonaise Adam Mickiewicz de Poznań, ont commencé l'étude de trois sites vieux de 4000 ans dans une région de la Hongrie appelée Kakucs. Ils se situent à environ 40km au sud-est de la capitale de Budapest.

Modélisation 3D d'une parcelle géophysique de la colonie; Kakcus-Turjan. Image: M. Jaeger

L'Âge du Bronze en Hongrie.

Les chercheurs polonais se sont intéressés aux sites de la Culture Vatya (2000-1400 avant EC).
Occupant le bassin central du Danube, cette civilisation de l'Âge du Bronze Moyen est connue pour ses nombreuses buttes fortifiées et ses incinérations funéraires.

Il y a quatre enceintes fortifiées de la Culture Vatya dans la région de Kakucs. Les archéologues polonais, menant une enquête magnétométrique sur une vaste zone, étudient trois d'entre eux: Kakucs-Turján, Dabas-Dabasi szőlők et Dömsöd.

"Ces études ont révélé qu'une région, relativement petite, avait des enceintes aux formes complètement différentes. Même les fortifications étaient érigées différemment. Les bastions n'étaient pas bâtis dans des conditions géomorphologiques et environnementales similaires." explique le Dr Mateusz Jaeger de l'Institut des Cultures Européennes à Gniezno.


Les fouilles du site de Kakucs-Turján

Sur la base des résultats géophysiques, les archéologues ont commencé les fouilles sur le tell de Kakucs-Turján.

La première saison leur a permis de localiser des restes de constructions bien préservés, comprenant  des sols en argile sur lesquels ils ont trouvé de nombreux objets en bronze et en or.

Fouilles sur le site de Kakcus-Turjan. Image:  M. Jaeger

Plus important, les archéologues ont pu commencer l'exploration de l'accumulation stratigraphique de matériels résultant de l'activité humaine.
Un tell (monticule artificiel) se crée lorsque chaque nouvelle structure est construite par-dessus les anciennes qui ont été démolies.

Les travaux ont révélé la longue histoire compliquée de l'implantation humaine qui commença à la fin de l'Âge du Bronze Ancien et qui prit fin aux alentours de 1500/1400 avant EC.

A la fin de l'Âge du Bronze Ancien et au début de l'Âge du Bronze Moyen, un nouveau type de bijoux en bronze est apparu dans la région de Budapest.

Ces ornements (colliers en spirale (torcs), boucles d'oreille en forme de demi-lune, boucles d'oreille en spirale, des anneaux de cou aux extrémités torsadées) étaient produits par des artisans du bronze à l'est des Alpes.

La diffusion de ces bijoux le long de la région du Danube montre clairement la formation d'une route commerciale le long du fleuve à la fin de l'Âge du Bronze Ancien


De nouvelles informations

"Les fouilles ont donné une grande quantité d'artéfacts, qui sont typiques des sites sur plusieurs niveaux comme ici: des milliers de fragments de poteries, mais aussi des objets en os, en bois de ramure, en obsidienne, en silex et métal. Comparé aux études en Pologne, le nombre de trouvailles dans une si petite zone est énorme" ajoute le Dr Jaeger.

Une grande part des recherches, au cours de la saison 2013, a consisté à rassembler des échantillons pour les faire expertiser.
Des études géochimiques seront particulièrement importantes et permettront aux chercheurs de mieux comprendre la déposition des couches et les activités possibles qui ont pu être faites dans ces bâtiments. 

Ces études sont menées dans le cadre du projet “Open communities – closed spaces. Dynamics of fortified settlements, the economy and trans-regional relations in the Middle Bronze Age in the Kakucs region (Hungary)” (Communautés ouvertes - espaces clos. Dynamique des villages fortifiés, l'économie et les relations transrégionales à l'âge du bronze moyen dans la région de Kakucs (Hongrie) ".

Relecture par Marion Juglin

Source:

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