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9.20.2023

Le "Guerrier Govan": découverte d'une pierre gravée du Moyen Age dans un vieux cimetière en Ecosse

Une fouille archéologique dans le cimetière de l’ancienne église paroissiale de Govan à Glasgow, une ville portuaire située sur la rivière Clyde dans les basses terres de l’ouest de l’Écosse, a mis au jour une pierre remarquable du début du Moyen Âge: le « Guerrier Govan ».

Le "Guerrier Govan": découverte d'une pierre gravée du Moyen Age dans un vieux cimetière en Ecosse 
La pierre “Guerrier Govan”. Photo: Govan Heritage Trust

 

La pierre sculptée du début du Moyen Âge est assez différente de toutes les autres découvertes sur le site antique, célèbre pour la richesse de sa sculpture de l’ère viking.


La pierre représente un homme de côté portant un bouclier rond, une barbe bien pointue, une queue de cheval fluide et une lame sur l'épaule. La représentation, qui semblerait dater du IXe siècle, pourrait représenter des liens entre les dirigeants pictes d’Écosse et l’Irlande. 

Le Guerrier Govan est unique au sein de la collection existante en raison de ses caractéristiques stylistiques, dont on peut faire des parallèles avec l'art picte.

Les fouilles de Govan Old ont été entreprises par l'Université de Glasgow sous la direction du professeur Stephen Driscoll, également administrateur du Govan Heritage Trust. La pierre du Guerrier Govan a été découverte lors d'une journée de divertissement communautaire organisée dans le cadre du Glasgow Doors Open Days Festival.

Govan Old, le plus ancien site chrétien connu de Glasgow, a été construit en 1888 et se dresse sur un site religieux datant du VIe siècle. En 2007, le révérend Tom Davidson Kelly, l'a décrit comme "peut-être l'église la plus importante de Glasgow, même en comptant la cathédrale".

 

Le musée des pierres de Govan abrite l’une des plus belles collections d’Europe de sculptures médiévales et vikings

Situé dans le vieux Govan, on y trouve plus de 30 sculptures créées par le royaume britannique de Strathclyde, de langue galloise, qui régnait sur la vallée de la Clyde entre le cinquième et le onzième siècle après JC.

La nouvelle découverte, surnommée le Guerrier Govan, se démarque parmi cette excellente collection qui comprend l'unique sarcophage de Govan, la Croix de Govan et cinq pierres tombales à dos de cochon, un type de monument funéraire de style scandinave datant des IXe/Xe siècles.

Le Guerrier Govan est unique au sein de la collection existante en raison de ses caractéristiques stylistiques, qui ont établi des parallèles avec l'art picte et les sculptures de l'île de Man. Contrairement aux autres pierres de la collection Govan, dont le style de sculpture épais est si distinctif qu'il a été décrit comme une école de sculpture à part entière (l'école Govan), le Guerrier Govan est légèrement incisé, ce qui peut apporter des parallèles avec de célèbres pierres pictes comme l'Homme de Rhynie de l'Aberdeenshire.

Le professeur Stephen Driscoll a rapporté que "C’est un style qui nous fait penser à la fois au monde picte et aussi à l’île de Man et il est intéressant que nous soyons à mi-chemin entre ces deux endroits. Govan est le lieu idéal pour la rencontre de ces deux traditions ou styles artistiques. C’est probablement la découverte la plus importante que j’ai faite au cours de mes 30 années de travail chez Govan Old. Cette nouvelle pierre est très intéressante car elle emmène la collection dans un lieu culturel différent qui ne ressemble pas au style plus lourd et plus volumineux de « l'Ecole Govan ». Cette pierre est beaucoup plus délicate dans son exécution grâce à des incisions plus fines et peu profondes."

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Enquête sur la place unique de l'Ecosse dans le monde romain 

Une pierre symbole picte rarissime découverte sur un site archéologique écossais

Le vieux pont d'Ancrum redécouvert sous la rivière Teviot en Ecosse

5.16.2023

Enquête sur la place unique de l'Ecosse dans le monde romain

Il est communément admis que les Romains n'ont pas passé beaucoup de temps en Écosse ou ne s'y sont pas beaucoup intéressés. Cependant, de nouvelles recherches mettent en évidence l'étendue extraordinaire de ce qu'ils ont construit et leur persistance à essayer de soumettre les tribus calédoniennes.

Le Dr Andrew Tibbs, chercheur honoraire en archéologie à l'Université de Durham, a mené une enquête numérique sur près de 100 sites supposés être liés à la première invasion de l'Écosse dans la décennie après 70 après JC.  Cela s'est produit à une époque où les Romains pensaient pouvoir conquérir l'ensemble du pays, avant de construire le mur d'Hadrien et le mur d'Antonin dans le but de sécuriser la frontière nord-ouest de l'empire.  

Enquête sur la place unique de l'Ecosse dans le monde romain 
Le fort d'Ardoch est l'un des forts romains les mieux conservés de tous les territoires de l'empire. Photo: BBC
 

D'après le Dr Tibbs : "Pour les Romains, faire campagne en Écosse est presque une pièce de prestige.  Plusieurs empereurs tiennent à le faire car c'est une partie du pays qui n'a jamais été conquise.  Elle n'a jamais été entièrement occupée sur le long terme. C'est une zone militaire, c'est une zone de guerre. C'est comparable à ce qui se passe en Ukraine en ce moment."

Il affirme que son enquête est la première étude de données volumineuses sur le positionnement de tous les premiers sites romains et de leur relation avec le paysage. Elle combine des techniques de télédétection avec des données archéologiques et historiques existantes et des détails précis du terrain conservés dans un système numérique d'information géographique.  

 

Cette richesse de données a permis au Dr Tibbs de mieux comprendre pourquoi les Romains ont construit là où ils l'ont fait. 

Par exemple, le fort de Bochastle près de Callander est placé entre deux rivières et orienté vers un vallon se dirigeant vers le nord dans les hautes terres.  

"Il est très bien conçu pour restreindre ou contrôler quiconque se déplaçant de haut en bas du vallon.  Ces gens n'ont jamais rien vu de tel que les Romains, ils vont s'approcher, voir ces grands forts et l'idée c'est qu'ils se soumettent à eux, ils en ont peur. Les Romains sont aux commandes." explique Tibbs.

Ces structures bloqueuses de vallée sont une caractéristique de la ligne de forts s'étendant au nord-est de la ceinture centrale à travers le Perthshire jusqu'à l'Aberdeenshire.  Ce réseau de forts et de camps permettait aux Romains de gérer le couloir de terre qu'ils traversaient sans avoir à contrôler l'ensemble du paysage. Leur planification et leur construction minutieuses n'ont cependant pas toujours assuré leur sécurité.  Le Dr Tibbs rapporte qu'il existe un enregistrement d'une attaque nocturne au cours de laquelle tous les soldats d'un fort ont été massacrés.  

Mais ses découvertes correspondent à ce que l'écrivain romain Tacite a dit à propos de la campagne d'Agricola : "Il a été observé par des experts qu'aucun général n'a jamais montré un meilleur œil pour le terrain qu'Agricola. Aucun fort sur un site de son choix n'a jamais été pris d'assaut, n'a jamais capitulé ou n'a jamais été abandonné".  

L'exemple le plus frappant des vestiges romains en Écosse est peut-être le fort d'Ardoch à quelques kilomètres de l'A9 à Braco dans le Perthshire.  C'est l'un des forts romains les mieux conservés de tous les territoires de l'empire, avec un système extraordinairement complexe de fossés et de remparts, qui devait sembler imprenable aux tribus locales de cette région.  Et pourtant, sa situation dans le Perthshire rural et le relatif manque d'intérêt pour les Romains en Écosse font qu'il n'est pas très connu.  

 

Le Dr Tibbs s'inquiète du nombre de sites en Écosse qui n'ont pas fait l'objet d'une enquête approfondie.

"L'Ecosse a une place assez unique dans le monde romain", dit-il. "C'est à la limite de l'empire. Ils continuent d'envahir, ils essaient de conquérir et ça n'arrive tout simplement pas. Nous avons environ 300 sites à travers l'Écosse que nous pensons être romains et il y a très peu de recherches, presque aucune recherche en cours sur eux. Cette archéologie ne va pas durer éternellement. Le changement climatique, les travaux agricoles causent tous d'énormes dégâts aux sites que nous connaissons et que nous pouvons étudier. Mais il y en a tellement d'autres sur lesquels nous devons enquêter. Cela ne se fait tout simplement pas et je pense juste qu'un jour nous perdrons cela et nous ne découvrirons jamais vraiment toute l'étendue, la véritable histoire de ce que les Romains étaient venus faire en Ecosse."


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3.14.2022

Une pierre symbole picte rarissime découverte sur un site archéologique écossais

Une pierre marquée de symboles pictes vieux de 1 400 ans a été découverte, et son emplacement pourrait faire la lumière sur la façon dont l'Écosse a été façonnée par sa préhistoire. 

Une pierre symbole picte rarissime découverte sur un site archéologique écossais 
Cette pierre symbole est l'une des quelques centaines jamais trouvées et, contrairement aux autres, elle porte des motifs indicatifs de différentes époques les uns sur les autres. Photo : Université d'Aberdeen
 

Au début du Moyen Âge, les habitants de l'actuelle Écosse ont sculpté de nombreuses grandes pierres gravées de symboles dont la signification n'a toujours pas été déchiffrée. 

Avec seulement quelques centaines de ces pierres découvertes, chaque nouvelle trouvaille est précieuse; mais, alors que des archéologues de l'Université d'Aberdeen en ont déterré une, le contexte l'a rendue d'autant plus importante: "Nous avons soudainement vu un symbole. Il y avait alors beaucoup de cris", a déclaré le Dr James O'Driscoll, qui a découvert la pierre, "Ensuite, nous avons trouvé d'avantage de symboles et il y a eu plus de cris et quelques larmes ! C'est un sentiment que je n'aurai probablement plus jamais sur un site archéologique. C'est une découverte de grande ampleur." 

La plupart des pierres pictes ont été trouvées sans rapport avec d'autres caractéristiques historiques ce qui n'aide guère à comprendre le mystère de leur conception. Cependant, le dernier artéfact a été localisé dans le cadre d'un effort pour comprendre un site autour de certaines des pierres les plus importantes qui subsistent, à Alberlemno. 


Les pierres d'Alberlemno comprennent des exemples du style le plus ancien, dont on pense qu'ils datent des 5ème ou 6ème siècle, ainsi que des exemples ultérieurs montrant l'influence du christianisme. 

Une pierre appelée Aberlemno II est particulièrement importante, car elle comprend des personnages censés représenter la bataille de Nechtansmere en 685, lorsque les armées d'invasion anglo-saxonnes ont été repoussées, maintenant l'indépendance du Nord pour les siècles suivants. 

 
Lever la pierre hors de son lieu de sépulture en toute sécurité a été toute une opération. Photo: Université d'Aberdeen


Les historiens se sont demandés si Aberlemno était le site de la bataille. Les archéologues ont donc utilisé un équipement d'imagerie pour rechercher des anomalies autour des pierres et ont trouvé un signal suffisamment fort pour les faire creuser. Ils pensaient avoir atteint une implantation, mais ont été étonnés de trouver la pierre gravées de symboles. 

Là où d'autres pierres semblent appartenir à une époque spécifique, celle-ci a plusieurs couches les unes sur les autres, reflétant l'évolution des styles au fil du temps. Reste à savoir si cela en fait une sorte de pierre de Rosette potentielle, avec un nouveau langage symbolique éclairant les symboles antérieurs moins compris. 

Bien que les symboles initiaux sur cette pierre datent apparemment d'avant Nechtansmere, il semble qu'elle ait été considérée comme significative longtemps après.

 "La pierre a été retrouvée encastrée dans le dallage d'un immense édifice du XIe ou XIIe siècle. Le pavage comprenait des pierres pictes et des exemples d'art rupestre de l'âge du bronze. De manière passionnante, le bâtiment des XIe et XIIe siècles semble avoir été construit directement au-dessus de couches de peuplement remontant à la période picte", a déclaré le professeur Gordon Noble

Il semble que la nation écossaise émergente considérait les artéfacts pictes comme importants et comme des sujets de fierté, dans la mesure où ils incorporaient des pierres sculptées des siècles auparavant dans la base de leurs bâtiments les plus impressionnants. 

"La découverte de cette nouvelle pierre symbole picte et la preuve que ce site a été occupé pendant une si longue période offriront de nouvelles perspectives sur cette période importante de l'histoire de l'Écosse et nous aideront à mieux comprendre comment et pourquoi cette partie d'Angus est devenue un paysage picte clé et dernièrement une partie intégrante des royaumes d'Alba et d'Écosse", a dit Noble.

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11.05.2020

Le vieux pont d'Ancrum redécouvert sous la rivière Teviot en Ecosse

Deux ans de travaux ont mené à la découverte d'un pont médiéval dans la rivière Teviot près d'Ancrum.

Les experts, grâce à la datation au radiocarbone, ont confirmé qu'il date du milieu des années 1300. Ce sont ainsi les plus anciens restes de pont datés scientifiquement trouvés dans leur endroit d'origine dans une rivière écossaise. 

Le vieux pont d'Ancrum redécouvert sous la rivière Teviot en Ecosse
Deux années de travail ont été consacrées à la redécouverte des vestiges du pont submergé. Photo: Borders Archaeology


Historic Environment Scotland (HES) a financé les travaux de l'Ancrum and District Heritage Society (ADHS), en partenariat avec Dendrochronicle et Wessex Archaeology, ce qui a conduit à cette découverte.

Construit sous le règne de David II d'Ecosse et Edouard III d'Angleterre, le pont aurait eu "une importance nationale stratégique et historique".

 

Ce pont traversait la rivière Teviot, sur la Via Regia (la Route du Roi), qui cheminait depuis Édimbourg jusqu'à Jedburgh et la frontière.

Ainsi, Jacques V aurait traversé l'endroit en 1526, tout comme Marie Stuart d'Ecosse revenant de sa tournée des Borders en 1566, et le marquis de Montrose en route pour combattre à Philiphaugh en 1645.

Le bois de chêne de la rivière est en bon état: Photo: Geoff Parkhouse

 

Kevin Grant, responsable de l'archéologie à HES, a déclaré qu'il s'agissait de l'une des "découvertes archéologiques les plus passionnantes et les plus importantes d'Écosse ces dernières années. Ce projet montre que des découvertes d'une immense importance restent possibles par les groupes patrimoniaux locaux." Il a ajouté que cela montrait également ce qui pouvait être réalisé en associant "la science et l'expertise archéologiques aux connaissances locales".

Pour Geoff Parkhouse, de l'ADHS: "Ancrum Old Bridge a maintenant une date remontant au 14ème siècle. En Écosse, il n'y a pas de pont debout qui soit antérieur au 15ème siècle. À cette époque, pendant les crues ou les inondations, le pont d'Ancrum était peut-être le seul endroit à traverser le Teviot entre Hawick et Berwick, ce qui en fait l'une des structures les plus importantes de l'Écosse médiévale."

Le Dr Coralie Mills, de Dendrochronicle, un cabinet de conseil spécialisé dans la datation des cernes des arbres, a déclaré que la structure montrait "la rare survie d'une partie d'un pont ancien dans un lieu historique extrêmement stratégique. Les bois de chêne sont en très bon état et fournissent un matériau local très important pour l'analyse des cernes dans une région où peu de bâtiments médiévaux ont survécu aux ravages de la guerre".

Le Dr Bob MacKintosh de Wessex Archaeology a rapporté que le site avait été "difficile à étudier". Cependant, il a ajouté que les résultats étaient "vraiment passionnants", les fondations du pont étant construites en utilisant une méthode jamais trouvée auparavant dans un contexte archéologique en Ecosse.

 

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6.07.2020

Des archéologues écossais découvrent les ruines d'une énorme usine de bouteilles en verre

Une relique perdue de l'histoire du vin a été découverte dans un chantier de bois urbain à Édimbourg, en Écosse, et c'est une grande trouvaille.

L'AOC Archaeology Group a découvert une immense verrerie du milieu du XVIIIe siècle dont les fours à cône dominaient autrefois le quartier portuaire de Leith et fournissait des bouteilles de vin et de whisky à tous les coins de l'Empire britannique à l'apogée de sa puissance.

Des archéologues écossais découvrent les ruines d'une énorme usine de bouteilles en verre
Les restes de l'un des six cônes de four de la verrerie (côté droit de l'image) ne sont visibles que de haut. Photo: JPIMedia

Les vestiges des cônes de briques autrefois imposants de la verrerie, ainsi que des artéfacts liés au vin, ont rapidement été mis au jour, a déclaré John Lawson, conservateur du service d'archéologie du conseil de la ville d'Édimbourg: "Nous semblons avoir au moins une décharge de bouteilles de vin du XIXe siècle."

La verrerie d'Édimbourg avait jadis été vitale pour le commerce du vin et du whisky en Grande-Bretagne, à une époque où l'Empire avait de plus en plus soif. «Il semblerait que la verrerie ait été construite en partie pour répondre à une croissance de la demande de bouteilles en verre de vin et de whisky», a ajouté Lawson.

Le vin et le whisky étaient parfois liés, car les barils de Sherry, très populaires dans la Grande-Bretagne des XVIIIe et XIXe siècles et ses colonies, étaient souvent réutilisés pour vieillir les spiritueux bruns.

Les fûts des deux boissons, ainsi que d'autres spiritueux à la mode comme le porto et le vin français, ont été versés dans les bouteilles sortant des fours de Leith. «À son apogée, vers 1770, la production était stupéfiante d'un million de bouteilles par semaine», a déclaré Fraser Parkinson, historien local et guide touristique de Select Scotland Tours, «Alors que l'activité prospérait, la verrerie s'est développée pour produire des bouteilles en verre transparent pour les vins blancs



L'industrie du verre de Leith a peut-être contribué à la conception des bouteilles de vin modernes. 


Parkinson a cité une observation de l'écrivain James Grant de la fin du XIXe siècle: «La bouteille à motif Leith est la bouteille à col rond, à épaulements étroits et à côtés parallèles, désormais dominante dans l'industrie du vin.»

Cette image prise par Thomas Begbie dans les années 1850 montre deux cônes de four de la verrerie.

Mais la verrerie était destinée à s'épuiser. Selon Lawson, un coup dur a été porté à l'entreprise lorsqu'un certain groupe de 13 colonies s'est détaché de la Couronne. "Le commerce avec les États-Unis en 1795 a été considérablement affecté par l'indépendance, avec la perte du commerce, sauf, semble-t-il, avec New York. Les fours ont tourné pendant un autre siècle, jusqu'à ce que l'énergie au gaz les rende obsolètes."

En décembre 1874, la presse d'Édimbourg enregistrait la fermeture des verreries d'Édimbourg et de Leith . Le site a été loué et toutes les machines et tous les produits jusqu'aux« moules à bouteilles de toutes les variétés, des flacons aux bonbonnes »ont été mis aux enchères.»


Le dernier four à verre a été démoli en 1912 (photo ci-dessus). Heureusement, il semble que les restes des fours à verre de Leith seront sauvés, même si la construction se poursuit. Le plan maintenant, a indiqué Lawson, est de construire les appartements autour, et non au-dessus de ces vestiges d'importance nationale».


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1.27.2020

Les traces d'un impact de foudre trouvées au centre d'un cercle de pierre sur l'île de Lewis

Des scientifiques étudiant un cercle de pierre préhistorique sur l'île des Hébrides extérieures ont découvert les traces d'un coup de foudre sur un site voisin où un cercle était caché sous une tourbière.

Une seule pierre était encore debout sur le site, appelé Site XI ou Airigh na Beinne Bige. Il surplombe le cercle de pierre principal, Tursachan Chalanais, à Calanais sur l'île de Lewis. Mais on pense que cette pierre unique faisait partie d'un cercle de pierre levées, et qu'une importante "anomalie magnétique" en forme d'étoile au centre signifiait qu'elle avait été frappée par la foudre.

Les traces d'un impact de foudre trouvés au centre d'un cercle de pierre sur l'île de Lewis
Le cercle de pierre Calanais XI.

Les scientifiques de l'Université de Saint Andrews et de l'Université de Bradford prévoient d'étendre leurs recherches aux environs du site qui ont été submergés par la hausse du niveau des océans.

Un autre cercle "perdu '', connu sous le nom de Na Dromannan, a été recréé virtuellement par des universitaires:




Pour le chef de projet, le Dr Richard Bates, de la School of Earth and Environmental Sciences de l'Université de St Andrews: "De telles traces évidentes de coups de foudre sont extrêmement rares au Royaume-Uni et il est peu probable que l'association avec ce cercle de pierres soit une coïncidence. Que la foudre du site XI se soit concentrée sur un arbre ou un rocher qui n'est plus là, ou que le monument lui-même ait attiré des éclairs, est incertain. Cependant, ces preuves remarquables suggèrent que les forces de la nature auraient pu être intimement liées à la vie quotidienne et les croyances des premières communautés agricoles de l'île."

Selon le Dr Tim Raub, aussi de la School of Earth and Environmental Science: "ces traces sont rares car les coups de foudre se dispersent le long de la couche supérieure de la surface de la Terre. La clarté de l'impact suggère que nous examinons un évènement qui a eu lieu avant que la tourbe ne recouvre le site, il y a plus de 3000 ans."

Les résultats spectaculaires de l'enquête sur Lewis démontrent que nous devons comprendre les paysages qui entourent ces monuments rituels et le rôle que la nature et les événements naturels, y compris la foudre, ont joué dans la création des rituels et des croyances des gens il y a plusieurs milliers d'années.

Le Dr Alison Sheridan, directrice d'Urras nan Tursachan, la fondation caritative basée à Calanais et partenaire de cette étude, a déclaré: "Il s'agit d'une découverte passionnante qui nous aide à pénétrer dans l'esprit des gens qui ont construit les cercles de pierre à Calanais et dans ses environs. Il reste encore beaucoup à découvrir sur les cercles dits "satellites" du Calanais néolithique et cela constitue une première étape importante. La modélisation de Na Dromannan nous aidera également à déterminer si ce cercle était aligné astronomiquement."


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7.07.2018

Des boules de pierre énigmatiques datant de 5 000 ans continuent de dérouter les archéologues

Cela fait plus de 200 ans que les archéologues s'interrogent sur la fonction de boules de pierres finement sculptées (des pétrosphères), de la taille d'une balle de baseball, et remontant à la fin de l'âge de pierre.

Plus de 500 de ces objets énigmatiques ont été trouvés, la plupart dans le nord-est de l’Écosse, mais aussi dans les îles Orcades, en Angleterre, en Irlande et une en Norvège.

Des boules de pierre énigmatiques datant de 5 000 ans continuent de dérouter les archéologues
Les modèles 3D des boules en pierre gravées, dont la pétrosphère de Towie au centre. Credit: National Museums Scotland

Les archéologues ne connaissent toujours pas le but ou la signification originale de ces pétrosphères, qui sont reconnues comme étant certaines des meilleures exemples d'art néolithique trouvés dans le monde.


De nombreuses théories sur leur fonction


Aujourd'hui, des modèles 3D de ces magnifiques boules ont été créés, avant tout pour les partager avec le public. Cependant, ces modèles ont révélé de nouveaux détails, dont des motifs cachés dans les sculptures sur les boules.

Hugo Anderson-Whymark, conservateur au National Museum Scotland et qui a créé les modèles en ligne, explique que de nombreuses fonctions ont été proposées pour ces boules de pierre.

Parmi ces propositions, ont retrouve la possibilité qu'elles ont été faites en tant que têtes de pierre pour des massues, ou des poids standardisés pour les marchands néolithiques, ou bien encore des rouleaux pour le transport des pierres géantes utilisées dans les monuments mégalithiques.

Une des théories est que les lobes sur plusieurs des boules de pierre sculptées étaient enroulés avec de la ficelle ou du tendon ce qui permettait de les jeter avec des frondes ou comme des bolas d'Amérique du Sud.

D'autres théories décrivent ces boules comme des objets de dévotion religieuse ou des symboles de statut social. "Beaucoup d'idées sont à prendre avec des pincettes, mais d'autres peuvent être plausibles," rapporte Anderson-Whymark, "Ce qui est intéressant, c'est que ces objets captent vraiment l'imagination des gens".


Un mystère du néolithique


Le National Museum of Scotland d'Edinburg a la plus grande collection au monde de pétrosphères, dont environ 140 de sites néolithiques (nouvel âge de pierre) d'Ecosse et des îles Orcades. Il y a aussi 60 moulages d'objets similaires provenant d'autres endroits.

Bien que seules quelques exemplaires sont exposés à Edinburg, 60 modèles 3D des boules de pierre sculptées néolithiques de la collection du musée ont été mises en ligne, afin de pouvoir les examiner en détail et sous tous les angles.

La collection du musée en ligne comprend le plus célèbre de ces objets, la Pétrosphère de Towie (voir ci-dessous) qui a été découverte près du village de Towie dans le nord-est de l'Ecosse vers 1860. La boule est gravée de motifs en spirale entrelacés sur trois de ses quatre lobes, et est reconnu comme l'un des meilleurs exemples de l'art néolithique jusqu'ici.


Certains des premiers archéologues ont eu du mal à croire que de tels objets complexes avaient pu être sculptés avec seulement des outils en pierre, et ils les ont ainsi attribué à tort aux Pictes qui vivaient en Ecosse au cours de l'âge du fer et du début de la période médiévale, il y a 1100 à 1800 ans.

Mais plus tard, les archéologues ont pu dater la boule en pierre gravée à la période néolithique beaucoup plus ancienne de la préhistoire, soit il y a environ 5500 ans, lorsque seuls les outils en pierre étaient utilisés.

Nombre de ces motifs ornementaux utilisés sur les pétrosphères, dont les cercles détaillés et les spirales gravées dans la boule de Towie, ont aussi été trouvés dans des gravures des tombes à couloir du néolithique qui comportent des chambres funéraires souterraines au bout de longs passages bordés de pierres, comme le tumulus funéraire de Newgrange en Irlande.

La similarité des dessins montre que les gens de différentes régions pendant la période néolithique en Europe partageaient des idées communes, ce qui indique des formes d'interaction entre leurs communautés.


D'anciens objets visibles en 3D


Les modèles 3D en ligne ont été créé grâce à la photogrammétrie (voir à ce sujet l'article La photogrammétrie, nouvel outil archéologique), qui consiste à réunir des photographies détaillées des textures de surface et des couleurs des objets avec des données précises sur leur taille et leur forme.

Le processus de photogrammétrie a ainsi révélé de nouvelles informations sur certaines des boules, en montrant des motifs sous-jacents aux marques gravées et taillées sur certaines d'entre elles ce qui n'aurait pas pu être vu auparavant.


Anderson-Whymark pense que la clé pour comprendre les boules en pierre gravées repose sur leur taille "régulière", qui était parfaite pour être tenue dans la main alors qu'elles étaient taillées ou gravées avec des outils en pierre plus durs.

La création de l'une des boules de pierre sculptées devait être un long processus. plusieurs d'entre elles montrent des signes indiquant que leur conception a évolué au fur et à mesure que le travail avançait, peut-être sur plusieurs années ou même à travers les générations.

Pour Anderson-Whymark: "Nous serons peut-être en mesure de tirer un peu plus de cette histoire à l'avenir par une analyse plus détaillée de ces objets, mais ils resteront toujours un peu énigmatiques."


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6.22.2018

Exploration numérique de la Grotte des Sculpteurs en Ecosse

La grotte des sculpteur du comté de Moray en Écosse est une mine de découvertes archéologiques. Au cours de la fin de l'âge du bronze, la grotte semble avoir été un dépôt pour des objets précieux, avec des trouvailles allant des bracelets en bronze en passant par de la poterie jusqu'à une épingle de cou en forme de cygne.
Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Entrée de la Grotte des Sculpteurs. (Photo: The Sculptor’s Cave Publication Project)

De grandes quantités d'ossements humains y ont aussi été retrouvés, en particulier des ossements d'enfants; cela suggère que la grotte a pu être un lieu de rites funéraires.

L'une des caractéristiques les plus importantes de la grotte, cependant, reste les symboles pictes que l'on peut voir sur les murs de passage de l'entrée.

Par contre, la grotte n'est accessible qu'à marée basse, ce qui rend les investigations à l'intérieur dépendantes du temps.

Un nouveau projet, financé par l'Historic Environment Scotland et mené par le Professeur Ian Armit et le Dr Lindsey Büster de l'Université de Bradford, a permis de créer un modèle animé en haute résolution de la grotte.

Exploration numérique de la grotte des sculpteurs en Ecosse
Le poisson et le croissant et la gravure en V: (A) photographie, (B) image numérisée, et(C) balayage amélioré utilisant l'imagerie par transformation de réflectance (RTI) (Image: Bradford Visualisation)

Grâce à la numérisation laser et au Scanner 3D à lumière structurée, les détails de la grotte ont été préservés numériquement afin de permettre une exploration plus approfondie du lieu, et des symboles pictes, quelle que soit la hauteur de la marée.

"La Grotte des Sculpteurs est un lieu fascinant, connu depuis des décennies pour sa richesse archéologique et pour les gravures pictes inhabituelles autour de l'entrée." rapporte le professeur Armit de l'Ecole des Sciences Archéologiques et Médico-légales de Bradford, "ce passage par l'animation nous permet d'étudier les gravures en détail et de présenter ce site inaccessible au public à travers des expositions en ligne et dans les musées. Cela assure également que nous pouvons conserver numériquement la grotte et les gravures afin que les générations futures puissent les étudier."

Le modèle numérique sera mis à disposition du Musée Elgin et intégré dans leur exposition sur la grotte.

Lien vers la vidéo de la modélisation:



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3.30.2018

Les cercles de pierre des Orcades servaient aussi aux festivités

Les Orcades abritent une foule de maisons en pierres du néolithique, ainsi que des cercles de pierre et des monuments funéraires élaborés. Mais une nouvelle étude dans la région a permis aux experts d'ajouter un nouvel usage de certains des ces sites par les communautés préhistoriques: les festivités !

Les cercles de pierre des Orcades servaient aussi aux festivités
Le cercle de pierre de Brodgar avaient 60 pierre à l'origine, aujourd'hui 27. Photo: Colin Richards, Historic England 

Une nouvelle recherche menée par le professeur Alex Bayliss de l'Historic England a contesté le récit précédemment fait sur la vie préhistorique dans les îles, et a peint une image plus claire sur la façon dont les communautés cultivaient, se rassemblaient lors de festivals et enterraient leurs morts.

Les îles abritent des sites renommés tels que le village de Skara Brae, la tombe à couloir Maeshow, le cercle de Brodgar (qui avait à l'origine 60 pierres et mesurait 104 mètres de diamètres) et les pierres levées de Stenness qui ont obtenues le statut de Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1999.


En examinant plus de 600 datations au radiocarbone, les scientifiques ont pu rassembler des estimations beaucoup plus précises du moment et de la durée d'événements aux alentours de 3200-2500 avant JC.

L'étude, publiée dans le journal Antiquity, fait partie d'un projet bien plus grand:  “The Times of Their Lives”. D'après le professeur Bayliss, directer de la datation scientifique à l'Historic England, un mélange de communautés aurait vécu dans les Orcades à cette époque: "ils ont travaillé ensemble pour créer ce paysage de monuments et vécu avec leurs différences", jusqu'à ce que des tensions n'entraine une rupture entre elles.

Vers 2850 avant JC, les communautés néolithiques ne vivaient plus sur les sites. Les sites de cercles de pierre sont devenus "un endroit où ils venaient pour enterrer leurs morts, fêtaient les solstices d'été et d"hiver et rencontraient un partenaire. Ce n'est pas un village, c'est un lieu de rassemblement" ajoute-t-elle.

Bien que les communautés ne vivaient plus sur les sites, elles continuaient de s'investir dans ces lieux: "chaque pierre dans le cercle de Brodgar provient d'une pierre différente ou d'un endroit différent de l'île, c'est presque comme si chaque village apportait sa propre pierre sur ce lieu".

Les Orcades préhistoriques sont l'une des régions néolithiques les plus importantes en Europe de l'Ouest, et il se pourrait aussi que des communautés de Belgique aient rejoint ce mélange diversifié de peuples néolithiques, ajoute le professeur Bayliss. En effet, on suppose que les campagnols des Oracdes, qui ne vivent pas en Grande-Bretagne et ne peuvent avoir survécu à la dernière glaciation, proviendraient originellement de Belgique et seraient arrivés sur l'île juste avant 3000 avant JC. Cela signifierait qu'il est possible qu'une partie de ce mélange diversifié de peuples comprenait quelques belges.


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4.17.2017

Les plus anciens cercles de pierres en Ecosse alignés sur le soleil et la lune

Une recherche de l'Université d'Adelaïde a pour la première fois prouvé statistiquement que les plus anciens monuments de pierres levées en Grande-Bretagne ont été construits spécifiquement en lien avec les mouvements du soleil et de la lune, il y a 5000 ans.

L'étude a été publiée dans le Journal of Archaeological Science; les rapports détaillent l'utilisation des nouvelles technologies 2D et 3D pour construire des tests quantitatifs des schémas d'alignement des pierres levées.

Les plus anciens cercles de pierres alignés sur le soleil et la lune
Les pierres de Callanish sur l'île de Lewis, Ecosse.

"Jusqu'à présent personne n'avait jamais déterminé statistiquement si un cercle de pierre avait été construit en fonction de phénomènes astronomiques; ce n'était que des suppositions" explique le chef de projet et chargé de recherche invité à l'Université d'Adelaïde, Dr Gail Higginbottom, qui est aussi chargé de recherche invité à l'Université National Australienne.

En étudiant les plus anciens grands cercles de pierres construits en Ecosse (Calanais ou Callanish sur l'île de Lewis et Stenness sur l'île d'Orkney; tous deux antérieurs à Stonehenge de 500 ans environ), les chercheurs ont trouvé une grande concentration d'alignements avec le soleil et la lune à différents moments de leur cycle.

Et 2000 ans plus tard en Ecosse, des monuments plus simples étaient encore construits et avaient au moins un des alignements identiques à ceux trouvés sur les grands cercles.


Les pierres, cependant, ne sont pas simplement connectées au soleil ou à la lune.


Les chercheurs ont découvert une relation complexe entre les alignements des pierres, le paysage environnant et l'horizon, et les mouvements du soleil et de la lune à travers le paysage.

"Cette recherche est finalement la preuve que les anciens britanniques reliaient la terre au ciel avec leur plus anciens cercles de pierre, et que cette pratique a continué pendant 2000 ans" ajoute le Dr Higginbottom.

Les plus anciens cercles de pierres alignés sur le soleil et la lune
Le cercle de pierres de Stenness sur l'île d'Orkney.

En examinant les sites en détail, il a été découvert qu'environ la moitié des sites étaient entourés d'un modèle particulier de paysage et l'autre moitié par un modèle inverse. "Ces choix d'environnement ont dû influencer la façon dont le soleil et la lune étaient perçus, en particulier au moment de leur apparition et disparition à des périodes spécifiques, comme lorsque la lune apparait à sa position la plus au nord à l'horizon, ce qui ne se passe que tous les 18.6 ans" explique le Dr Higginbottom, "par exemple, sur 50% des sites, l'horizon le plus au nord est relativement plus haut et plus proche que le sud et au solstice d'été le soleil apparait au point le plus haut au nord. Sur les autres 50% des sites, l'horizon le plus au sud est plus haut et plus proche que celui au nord et au solstice d'hiver, le soleil apparait au point le plus haut de ces horizons.
Ces gens choisissaient d'ériger ces grandes pierres de façon très précise dans le paysage et en relation avec l'astronomie qu'ils connaissaient. Ils ont investi énormément d'efforts et de travail pour y arriver.
Cela nous en dit long sur leur forte connexion avec leur environnement, et sur l'importance que cela revêtait pour eux, pour leur culture et la survie de leur culture".
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12.15.2016

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse

A Glasgow, en Ecosse, des archéologues ont étudié brièvement et ré-enfoui une dalle en pierre vieille de 5000 ans; elle portait des gravures en forme de tourbillon.

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse
La Pierre de Cochno, qui date de 3000 ans avant JC, contient des marques de cupules et des tracés curvilignes. Credit: University of Glasgow

La Pierre de Cochno, qui mesure 13m sur 8m, contient des décorations en forme de cupules et de tracés curvilignes. La pierre et ses décorations étaient connues des habitants de la région depuis au moins le 19ème siècle.

Des décorations similaires à ces tourbillons ont été trouvées dans d'autres sites préhistoriques tout autour du monde; cependant, celles gravées dans la Pierre de Cochno sont considérées comme faisant partie des meilleurs exemples d'un tel art en Europe, selon une déclaration de l'Université de Glasgow qui a dirigé la nouvelle étude.


Une pierre mise au jour en 1887.


La dalle de pierre avait été complètement déterrée, dans le West Dunbartonshire, par le révérend James Harvey en 1887. Plus tard en 1965, alors que la pierre a été vandalisée par des graffitis et endommagée par les éléments, une équipe d'archéologues décide alors de la recouvrir de terre afin de la protéger.

Cet été, deux semaines de nouvelles fouilles ont permis aux archéologues d'utiliser les techniques de relevés et photographies modernes pour mieux enregistrer cet art rupestre. Ainsi, des experts en cartographie et en numérisation du Factum Foundation ont utilisé la technologie 3D pour faire un enregistrement numérique détaillé du site.

Ces nouvelles fouilles ont aussi révélé des graffitis du 19ème et 20ème siècle gravés aux côtés des marques préhistoriques, ainsi que des lignes peintes intentionnellement par un archéologue du nom de Ludovic Maclellan Mann, qui travailla sur le site en 1937.

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse
L'immense pierre a été mise au jour récemment afin que les archéologues puissent utiliser des technologies modernes pour l'étudier. Credit: University of Glasgow

Une théorie sur les éclipses réfutée


Mann avait peint les lignes sur la Pierre de Cochno afin de faciliter les prises de mesures des gravures et pour voir s'il y avait un lien avec des phénomènes astronomiques, comme les éclipses. Mann "essayait de prouver que ces symboles pouvaient prédire les éclipses et marquaient les mouvements du soleil et de la lune dans la préhistoire" explique Kenny Brophy, archéologue et maitre de conférence à l'Université de Glasgow. Au final, les propres données recueillies par Mann finirent par réfuter sa théorie.

La signification de cet art rupestre reste inconnue, selon Brophy, mais la grande quantité de données rassemblées cet été devrait permettre aux chercheurs de mieux comprendre cet artéfact.

En outre, les graffitis sont aussi intéressants et devraient aider les archéologues à mieux comprendre les habitants qui vivaient dans la région au cours du 19ème siècle et 20ème siècle, et comment ils ont incorporé cette œuvre dans leur vie.

Alors que les archéologues ont dû ré-enfouir l’œuvre d'art préhistorique pour la protéger, Brophy espère qu'un jour il sera possible de créer une zone ou cet art rupestre pourra être révélé de façon permanente aux touristes et aux habitants: "C'est émouvant lorsque vous avez travaillé sur un projet tel que celui-là, que vous l'avez touché, étudié de près, pour ensuite le ré-enterrer. Mais pour le moment, nous devons le protéger des éléments" dit -il "peut-être qu'à l'avenir, ce site deviendra une attraction touristique majeure en Ecosse, qui sait ?"

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8.30.2016

Un chercheur veut confirmer la probable découverte d'un broch de l'âge du fer par la première femme archéologue d'Ecosse

Le Dr Murray Cook a lancé une campagne de financement participatif  (avec succès) afin de pouvoir déterminer si la première femme archéologue d'Ecosse, Christian Maclagan, avait bien raison au sujet de Stirling. En effet, elle affirmait que la ville avait son propre broch (construction en forme de tour ronde et creuse) de l'âge du fer.

Broch de Dun Telve près de Glenelg. Image: Wojsyl (CC BY-SA 3.0)

Sa découverte faite en 1870, et potentiellement importante, fut ignorée en son temps; le site qu'elle avait identifié ne fit pas l'objet de fouilles et fut finalement oublié... tout cela parce qu'elle était une femme.

En effet, le sexisme de l'époque était tel que son premier article clé a été lu seulement après avoir été transcrit par un homme, et on lui refusa le droit d'être membre à part entière de la Société des Antiquaires d'Ecosse (Society of Antiquaries of Scotland). Comme l'explique le Dr Cook "elle ne pouvait pas devenir un membre car elle n'était pas un homme".


La localisation du site

Après avoir étudié les archives de Maclagan entreposées au British Museum, le Dr Cook pense avoir identifié la localisation du site.

Un chercheur veut confirmer la probable découverte d'un broch de l'âge du fer par la première femme archéologue d'Ecosse
Intérieur d'un broch. source: digventures.

Sur l'un des deux endroits possibles, Cook a découvert qu'il était associé à une meule rotative non achevée, datant de la fin de l'âge du fer. De plus, un récent glissement de terrain a révélé une grande partie d'une maçonnerie horizontale en pierre sèche.

Le Dr Cook et son équipe ont donc lancé une campagne de financement participatif afin de pouvoir mener des fouilles sur 4 jours. Ils espèrent ainsi confirmer la présence du broch.

Broch Mousa dans les Shetland. Image: Otter (CC BY-SA 3.0)

Un Broch ?

Les brochs sont des structures écossaises en forme de tour vieilles d'environ 2000 ans. Bien qu'on les trouve à travers tout le pays, elles se concentraient à l'origine le long de la côte atlantique écossaise; ce sont tous des bâtiments à double parois avec parfois plusieurs étages, pièces et galeries.


En savoir plus sur le projet en cours:
Relecture par Marion Juglin

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7.21.2014

Une maison préhistorique ainsi que de nombreux objets mis au jour en Ecosse

Un habitat du Néolithique, qui serait la maison la plus ancienne du sud-ouest de l’Écosse, a été découvert  lors de la création d'une voie de contournement dans la région de Dumfries and Galloway.

Restes d'une maison du Mésolithique à Dunragit © GUARD Archaeology Ltd

Il y avait aussi deux cimetières contenant 20 incinérations de l'Age du Bronze, une paire de colliers en jais rarissime et des outils en silex utilisés au Mésolithique.

Les travaux sur la nouvelle intersection de Dunragit ont ainsi mis au jour une grande variété d'artéfacts sur 7000 ans d'histoire en Écosse.

Des paléochenaux s'entrecroisant sur ​​le bord d'un ancien estuaire avaient dissimulé une maison qui daterait de 6000 avant JC; il y a avait aussi une herminette de pierre perforée utilisée pour travailler le bois.

On pense que les restes de ces habitants du Néolithique se trouvent dans un complexe cérémoniel non loin. Il avait été fouillé par l'Université de Manchester il y a une dizaine d'années. Trois anneaux concentriques de poteaux en bois avaient été découverts grâce à la photographie aérienne.

Aucun ossement n'a survécu dans l'un des cistes où les colliers ont été trouvés. Les archéologues envisagent quand même de faire des tests chimiques pour savoir si les corps avaient été retirés des tombes ou bien déposés rituellement, à la fin du troisième et deuxième millénaire avant notre ère.

D'après les scientifiques, les colliers sont d'une qualité "exceptionnelle", originaires du Yorkshire ce sont les premiers exemplaires de leur sorte à être trouvés en Écosse récemment.

Sur les 20 incinérations, les restes d'un adulte ont été trouvés dans une urne intacte.


Un village de l'Age du Fer

Six rotondes de l'Age du Fer révèlent ainsi le seul village de l'Age du Fer jamais trouvé dans le Galloway. Elles datent d'environ 2000 ans et contiennent des traces de métallurgie et une broche de l'Age du Fer Romano-Britannique.

La broche de l'Age du Fer Romano-Britannique. © Guard Archaeology

Les experts ont observé avec incertitude l'impact que les Romains ont pu avoir sur ​​la communauté. Elle avait, semble-t-il, utilisé une voie romaine qui passait à proximité du site.

Les autres découvertes comprennent des déchets de débitage et plus de 13500 microlithes de silex. Cela devait être le cœur de l'activité des occupants du Mésolithique qui devaient exploiter les ressources en poissons et mollusques et des terrains de chasse.

La poterie de style Beaker pourrait les relier à une immigration européenne.

La nouvelle voie de contournement, l'A75, a été choisie afin d'éviter de perturber les sites archéologiques et les cropmarks. Les restes ont été découverts lors de l'enlèvement de la couche arable.

Relecture par Marion Juglin
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6.23.2014

Un squelette qui pourrait être celui du Roi Viking Olaf Gothfrithson

Un squelette découvert lors d'une fouille archéologique dans l'East Lothian en Ecosse pourrait être celui d'Olaf Gothfrithson ou d'un membre de son entourage.
Olaf Gothfrithson était un Viking irlandais qui fut Roi de Dublin et de Northumbrie de 934 à 941.

Vestiges d'un crâne qui serait celui du Roi Olaf Guthfrithsson. Image: Historic Scotland

L'hypothèse sera publiée par la Society of Antiquaries of Scotland dans un livre financé par l'Historic Scotland.

Les restes, qui ont été mis au jour par l'AOC Archaeology Group à Auldhame en 2005, sont ceux d'un jeune adulte mâle qui fut enterré avec un certain nombre d'objets révélant son haut rang.
Il y avait aussi une ceinture similaire à d'autres exemplaires de la période Viking en Irlande.


Une dynastie du dixième siècle.

Cet objet montre que le corps était celui d'un homme qui passait beaucoup de temps dans l'entourage des rois de la dynastie Uí Ímar qui domina les deux côtés de la Mer d'Irlande de 917 jusqu'au milieu du dixième siècle environ.

Olaf Gothfrithson pilla Auldhame et Tyninghame (Les deux villes faisaient partie d'un complexe d'églises d'East Lothian dédiées à Saint Baldrède, évêque écossais du 8ème siècle), peu avant sa mort en 941.

La proximité de la tombe avec le site où il fut tué, les objets de haut rang trouvés près de son corps et l'âge du squelette, ont conduit les archéologues et historiens à spéculer qu'il pourrait s'agir du jeune roi irlandais ou de quelqu'un de sa suite.

En l'absence de descendance vivante connue, l'analyse ADN ne peut être envisagée pour confirmer l'identité du corps, laissant les archéologues et historiens s'appuyer sur des preuves circonstancielles pour confirmer leur hypothèse.

Olaf Gothfrithson était membre de la dynastie Uí Ímar. En 937, il vainquit ses rivaux scandinaves à Limerick. Il se maria à la fille du Roi Constantine II d'Ecosse et s'allia à lui avec Owen Ier de Strathclyde.

Un séminaire aura lieu au château d'Edimbourg le 30 Octobre 2014 pour envisager une collaboration archéologique entre l'Ecosse, L’Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Fiona Hyslop (secrétaire du Cabinet de la Culture et des Affaires extérieures) montre une boucle de ceinture du Xe siècle qui a été découverte sur le site archéologique à Auldhame (East Lothian). Crédit: Historic Scotland


D'après le Dr Alex Woolf, maître de conférence à l'Ecole d'Histoire de l'Université de St Andrews et consultant historique sur le projet: "Bien qu'il n'y ait aucun moyen de prouver l'identité du jeune homme enterré à Auldhame, la date de l'enterrement et l'équipement rendent très probable que ce défunt était lié à l'attaque d'Olaf non loin de là (...)".

Relecture par Marion Juglin
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8.08.2013

Les archéologues mettent au jour le plus ancien calendrier lunaire au monde


Les archéologues ont mis au jour des preuves de ce qui pourrait être le plus ancien calendrier du monde dans un champ d'Aberdeenshire.

Diagramme montrant comment les fosses sont alignées et la façon dont elles servent à repèrer les phases de la lune.


Une nouvelle étude d'un groupe de 12 fosses fouillées à Warren Field, près du château de Crathes, montre qu'elles semblent concorder aux phases de la lune pour suivre les mois lunaires tout au long d'une année.

Jusqu'à présent, les premiers appareils de mesure du temps étaient considérés comme ayant été créés en Mésopotamie il y a environ 5000 ans. Mais les experts disent que ce système de fosse pourrait précéder ces découvertes de cinq millénaires !


Ce monument Mésolithique est susceptible d'avoir été créé par les sociétés de chasseurs-cueilleurs il y a près de 10.000 ans.

Il a été fouillé entre 2004 et 2006 avant d'être récemment analysé par une équipe dirigée par l'Université de Birmingham.

Les chercheurs ont découvert que le monument s'aligne également sur le lever du soleil au solstice d'hiver, ce qui, selon eux, donnerait une correction astronomique annuelle pour maintenir le lien entre le passage du temps indiqué par la lune, l'année solaire et les saisons.

Le projet a été dirigé par Vince Gaffney, professeur d'archéologie du paysage à l'Université de Birmingham. Selon lui "les preuves suggèrent que les sociétés de chasseurs-cueilleurs en Ecosse avaient à la fois le besoin et les moyens de mesurer le temps à travers les années, ainsi que de corriger la dérive saisonnière de l'année lunaire et cela s'est produit près de 5000 ans avant les premiers calendriers officiels connus dans le Proche-Orient."

Le Dr Richard Bates, de l'Université de St Andrews, a déclaré que le monument de fosses a fourni une nouvelle preuve de la sophistication des sociétés du début du Mésolithique en Ecosse: "c'est le premier exemple d'une telle structure et il n'y a pas d'autre lieu comparable connu en Grande-Bretagne ou en Europe au cours des plusieurs milliers d'années qui ont suivi la construction du monument de Warren Fields".

Le site a été découvert lorsque des marques inhabituelles dans les cultures ont été observées au cours d'un relevé aérien par la Commission royale sur les monuments anciens et historiques de l'Ecosse.

Selon le Dr Shannon Fraser, archéologue pour l'Est de l'Ecosse, "c'est un monument remarquable, qui est à ce jour unique en Grande Bretagne. Nos fouilles ont révélé un aperçu fascinant de la vie culturelle il y a environ 10.000 ans ; et maintenant cette dernière découverte enrichit encore notre compréhension de leur relation avec le temps et les cieux."


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