Au cours de l'ancien néolithique, au 9ème millénaire avant notre ère, au Proche Orient, l'iconographie humaine a commencé à se développer. Or, les théories archéologiques pour expliquer ce développement étaient inexistantes jusqu'à présent.
Un nouvel article publié dans Journal Antiquity, dont l'auteur principal est le Dr Juan José Ibáñez, a étudié ce qui est décrit comme un "assemblage unique d'artéfacts en silex du Néolithique précéramique B ou PPNB (Pre-Pottery Neolithic B), période du 8éme siècle avant notre ère". La découverte a eu lieu sur le site de Kharaysin en Jordanie.
Cependant, ces artéfacts ne ressemblent pas tellement aux outils en silex habituels, et semblent avoir des formes humaines. Comme ils ont été trouvés dans des sépultures, l'équipe de chercheurs suggère que ce sont des figurines néolithiques fabriquées au cours de rituels funéraires et des cérémonies du souvenir qui comprenaient «l'extraction, la manipulation et la redéposition de restes humains».
Le début de l'expansion des artéfacts de forme humaine est généralement associée à la demande croissante d'icônes matérielles pour soutenir les croyances religieuses dominantes. Cela était largement dirigé vers les divinités féminines au début du néolithique, mais plusieurs chercheurs ont démontré que les figurines explicitement féminines néolithique au Proche-Orient étaient minoritaires.
Les artéfacts de forme humaine récemment découverts ont été interprétés, tour à tour, comme des objets cultuels, des véhicules de magie, des figures utilisées dans l'enseignement des rites d'initiation et aussi comme des jouets pour enfants.
Pour le Dr Juan José Ibáñez, établir leur signification «originale» et «réelle» est une étape essentielle pour comprendre comment les changements psychologiques et sociaux ont eu lieu pendant la transition vers l'agriculture.
Les premières dates remontent au début du 9e millénaire avant JC, tandis que le second niveau représente la seconde moitié du 9e millénaire avant JC. Le troisième niveau était occupé au début du 8ème millénaire avant JC et le quatrième niveau date du début du 7ème millénaire avant JC.
C'est au troisième niveau datant du début du 8e millénaire avant notre ère que les objets en silex ont été fabriqués et enterrés dans les ruines de maisons rectangulaires aux sols enduits de chaux.
L'article présente une analyse des artéfacts en silex, qui ont tous deux paires d'encoche. Cet aspect suggère que ce sont des figurines, délibérément sculptées pour représenter le corps humain sous une forme non documentée jusqu'ici.
Cela prouverait effectivement que les figurines représentent une partie du changement généralisé de la pensée symbolique qui se manifeste dans la prolifération de l'iconographie humaine au début du Néolithique.
En plus d'analyser morphologiquement les silex entaillés, 71 autres artéfacts en silex, dont des fragments de lame, des lamelles ou des éclats affichant deux paires d'encoches opposées, ont également été soumis à une analyse technologique pour rechercher des marques d'usure. Or, presque tous les objets ne présentaient «aucune trace d'usure à l'intérieur des encoches ou sur les bords adjacents », selon l'article.
De plus, une seule lame présentait des signes d'usure après avoir coupé de la viande ou de la peau, des deux côtés, mais cette utilisation pratique s'est produite «avant que les encoches ne soient faites».
Le récent article présente une explication alternative pour la morphologie des artéfacts de Kharaysin trouvés en Jordanie, en faisant valoir qu'ils ressemblent à la silhouette d'un corps humain.
Bien que ces paires d'encoches auraient pu être utilisées pour emmancher des outils, de nombreux artéfacts récupérés n'ont pas de bords fonctionnels clairs et la plupart ne présentent aucune preuve d'utilisation.
La paire supérieure d'encoches montre le rétrécissement du cou tandis que la paire inférieure représente la taille. Ce "contour en forme de violon" distinct est également observé dans deux figurines en terre cuite de la même période d'occupation à Kharaysin, ce qui confirme davantage l'affirmation selon laquelle ces silex crantés étaient des figurines utilisées dans des rituels funéraires faisant partie d'un "culte de vénération des ancêtres" qui pratiquait la récupération et la curation (et occasionnellement le plâtrage) des crânes.
«C'est toujours très difficile à savoir», a dit le professeur. Il poursuit en expliquant que les figurines ont été réalisées avec une technique simple et en utilisant un matériau omniprésent. Ils "n'ont pas été fabriqués par des artisans mais par des membres ordinaires de la communauté". Les figurines sont assez variées: certaines sont minces, d'autres bosselées, petites ou grandes.
Elles semblent donc représenter des personnes décédées spécifiques. Ces figurines et autres iconographies funéraires humaines pourraient suggérer «qu'une sorte de croyances en l'existence après la mort étaient présentes».
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Un nouvel article publié dans Journal Antiquity, dont l'auteur principal est le Dr Juan José Ibáñez, a étudié ce qui est décrit comme un "assemblage unique d'artéfacts en silex du Néolithique précéramique B ou PPNB (Pre-Pottery Neolithic B), période du 8éme siècle avant notre ère". La découverte a eu lieu sur le site de Kharaysin en Jordanie.
Les figurines néolithiques trouvées en Jordanie étaient de différentes formes et tailles. (Kharaysin archaeological team / Antiquity Publications Ltd )
Cependant, ces artéfacts ne ressemblent pas tellement aux outils en silex habituels, et semblent avoir des formes humaines. Comme ils ont été trouvés dans des sépultures, l'équipe de chercheurs suggère que ce sont des figurines néolithiques fabriquées au cours de rituels funéraires et des cérémonies du souvenir qui comprenaient «l'extraction, la manipulation et la redéposition de restes humains».
Ces figurines de silex vieilles de 10 000 ans sont-elles des reliques de rituels mortuaires néolithiques?
Le début de l'expansion des artéfacts de forme humaine est généralement associée à la demande croissante d'icônes matérielles pour soutenir les croyances religieuses dominantes. Cela était largement dirigé vers les divinités féminines au début du néolithique, mais plusieurs chercheurs ont démontré que les figurines explicitement féminines néolithique au Proche-Orient étaient minoritaires.
Les artéfacts de forme humaine récemment découverts ont été interprétés, tour à tour, comme des objets cultuels, des véhicules de magie, des figures utilisées dans l'enseignement des rites d'initiation et aussi comme des jouets pour enfants.
Pour le Dr Juan José Ibáñez, établir leur signification «originale» et «réelle» est une étape essentielle pour comprendre comment les changements psychologiques et sociaux ont eu lieu pendant la transition vers l'agriculture.
Kharaysin, dans la vallée de la rivière Zarqa en Jordanie, mesure près de 25 hectares et est définie par quatre principaux niveaux d'occupation archéologique.
Les premières dates remontent au début du 9e millénaire avant JC, tandis que le second niveau représente la seconde moitié du 9e millénaire avant JC. Le troisième niveau était occupé au début du 8ème millénaire avant JC et le quatrième niveau date du début du 7ème millénaire avant JC.
C'est au troisième niveau datant du début du 8e millénaire avant notre ère que les objets en silex ont été fabriqués et enterrés dans les ruines de maisons rectangulaires aux sols enduits de chaux.
Orthophotographie de la zone A. (Image: Kharaysin archaeological team/ Antiquity Publications Ltd)
L'article présente une analyse des artéfacts en silex, qui ont tous deux paires d'encoche. Cet aspect suggère que ce sont des figurines, délibérément sculptées pour représenter le corps humain sous une forme non documentée jusqu'ici.
Cela prouverait effectivement que les figurines représentent une partie du changement généralisé de la pensée symbolique qui se manifeste dans la prolifération de l'iconographie humaine au début du Néolithique.
En plus d'analyser morphologiquement les silex entaillés, 71 autres artéfacts en silex, dont des fragments de lame, des lamelles ou des éclats affichant deux paires d'encoches opposées, ont également été soumis à une analyse technologique pour rechercher des marques d'usure. Or, presque tous les objets ne présentaient «aucune trace d'usure à l'intérieur des encoches ou sur les bords adjacents », selon l'article.
De plus, une seule lame présentait des signes d'usure après avoir coupé de la viande ou de la peau, des deux côtés, mais cette utilisation pratique s'est produite «avant que les encoches ne soient faites».
L'analyse morphologique répond aux questions sur les figurines néolithiques
Le récent article présente une explication alternative pour la morphologie des artéfacts de Kharaysin trouvés en Jordanie, en faisant valoir qu'ils ressemblent à la silhouette d'un corps humain.
Bien que ces paires d'encoches auraient pu être utilisées pour emmancher des outils, de nombreux artéfacts récupérés n'ont pas de bords fonctionnels clairs et la plupart ne présentent aucune preuve d'utilisation.
La paire supérieure d'encoches montre le rétrécissement du cou tandis que la paire inférieure représente la taille. Ce "contour en forme de violon" distinct est également observé dans deux figurines en terre cuite de la même période d'occupation à Kharaysin, ce qui confirme davantage l'affirmation selon laquelle ces silex crantés étaient des figurines utilisées dans des rituels funéraires faisant partie d'un "culte de vénération des ancêtres" qui pratiquait la récupération et la curation (et occasionnellement le plâtrage) des crânes.
Deux figurines humaines en argile trouvées au fond d'une fosse de 1,6 mètre de profondeur à Kharaysin. (Image: Kharaysin archaeological team / Antiquity Publications Ltd )
Comment cette nouvelle étude a-t-elle amené l'auteur à réfléchir sur la "fonction" rituelle de ces artéfacts?
«C'est toujours très difficile à savoir», a dit le professeur. Il poursuit en expliquant que les figurines ont été réalisées avec une technique simple et en utilisant un matériau omniprésent. Ils "n'ont pas été fabriqués par des artisans mais par des membres ordinaires de la communauté". Les figurines sont assez variées: certaines sont minces, d'autres bosselées, petites ou grandes.
Elles semblent donc représenter des personnes décédées spécifiques. Ces figurines et autres iconographies funéraires humaines pourraient suggérer «qu'une sorte de croyances en l'existence après la mort étaient présentes».
Le lien vers l'article scientifique:
Source:
- Ancient Origins: "10,000-Year-Old Neolithic Figurines Discovered in Jordan Burials"
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