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5.16.2021

Une recherche sur la patate douce allie des preuves scientifiques à l'histoire Māori

La découverte d'anciennes fosses de kumara (patate douce) juste au nord de Dunedin, datant du 15ème siècle, a mis en lumière la façon dont les preuves scientifiques peuvent compléter les mātauranga (connaissances) Maori. Cela concerne la manière et le lieu de stockage des taonga (trésors) il y a des centaines d'années. 

L'équipe a travaillé dur pendant les fouilles de 2001. Photo: Université d'Otago

Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique PLOS ONE rapporte que les premiers Polynésiens stockaient autrefois des patates douces à l'intérieur de fosses creusées dans des dunes de sable à Purākaunui, dans l'est de l'Otago, à moins de 30 km au nord de Dunedin.

Les fosses ont été découvertes pour la première fois en 2001 et se trouvent à plus de 200 km au sud de la limite actuellement acceptée, dans l'île du Sud, de stockage de kumara maori dans un climat plus frais. 

 

Ces fosses, appelées rua kumara, sont de forme rectangulaires semi-souterraines et utilisées pour le stockage saisonnier, pendant la période fraiche, de racines de kumara.

La recherche sur leur âge, leur contenu et leur contexte a été menée par le professeur agrégé Ian Barber du programme d'archéologie de l'Université d'Otago avect la contribution de l'expert en radiocarbone et co-auteur, le professeur Tom Higham de l'Université d'Oxford.

Dans cette étude historique, la modélisation statistique a daté les fosses de Purākaunui par radiocarbone entre 1430 et 1460 de l'ère commune à 95% de probabilité. Cela en fait l'une des datations au carbone les plus précises à avoir eu lieu en Nouvelle-Zélande grâce à une technologie de pointe.

Les chercheurs pensent que ce sont des patates douces qui y ont été stockées en raison de la découverte de granules d'amidon microscopiques ayant des caractéristiques spécifiques de cette plante.

Un gros plan d'une section de la fosse principale. La jonction près des coquillages au centre (à droite de l'incrément de ruban de 550 mm) a été datée au radiocarbone et donne la période 1430-1460 de l'ère commune.
 

Cette découverte de kumara la plus au sud de la Polynésie, ajoute un poids incroyable à l'histoire et à la tradition orale maorie locale qui était considérée comme énigmatique sinon négligée par les archéologues. 

Un certain nombre de ces traditions font référence à la perte ou à l'échec du kumara du sud, mais certaines font référence à des souvenirs de kumara, des atua (divinités), des magasins et des cultures notamment du promontoire nord de la péninsule d'Otago Huriawa et à moins de 30 km au nord de Purākaunui. 

 

L'ancienne rua kumara découverte le long du même littoral représente un lien intéressant entre ces traditions et l'archéologie.

La présidente de Purākaunui Block Incorporation, Nicola Taylor, a déclaré qu'il y avait une grande excitation autour de cette recherche: «Cela confirme pour nous à Purākaunui l'importance de notre très longue histoire et de notre lien avec la terre», dit-elle, «Ces découvertes renforcent notre très longue association avec la terre et contribuent à notre propre compilation d'histoires conçues pour être transmises aux générations futures.»

Selon Barber, l'étude met en évidence le lien important entre les te ao maoris (vision du monde maori) et les pratiques archéologiques traditionnelles: «Nous espérons avoir modelé le respect autant que la science dans l'engagement du savoir et de l'archéologie maoris».  Il dit que certaines questions subsistent quant à savoir si les racines de kumara stockées ont été importées de localités plus chaudes du nord ou récoltées localement dans une production microclimatique: «Cependant, le sol archéologique sombre et sableux de Purākaunui suggère qu'il a peut-être été utilisé pour des cultures anciennes.» 

Dans les deux cas, cette découverte représente la plus ancienne rua kumara datée de manière sûre à Aotearoa. Il rejoint un petit nombre d’exemples de kumara américains en Polynésie datés d'avant les navigations de l’explorateur Christophe Colomb. Il dit que cette chronologie fine identifie et place également le stockage de la rua kumara à peu près au moment de l'extinction du moa, peut-être pour atténuer la perte de cette précieuse source de nourriture.


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2.04.2013

De nombreux objets ont été découverts sous le Théâtre Royal Isaac en Nouvelle-Zélande


Les archéologues travaillant à Christchurch sont tombés sur une importante collection d'objets sous le Théâtre Royal Issac endommagé lors d'un tremblement de terre.

Fouilles au Théâtre Royal Isaac à Christchurch en Nouvelle-Zélande.

Ce sont dix-huit boîtes d'objets qui ont été retrouvées sous les fondations du théâtre lors d'une démolition partielle du bâtiment patrimonial en Décembre 2012.

Selon Katharine Watson, directrice de l'Underground Overground Archaeology, cette découverte a été une surprise pour l'équipe: "on ne s'attendait pas à trouver quoi que ce soit. En fait, c'est le conducteur de la pelleteuse qui a fait la découverte."

D'après Watson, ces objets sont probablement des ordures ménagères laissées par les personnes vivant sur le site avant les années 1900. "Ce sont des objets européens et plutôt des céramiques, différents types de bouteilles ou verres, ainsi que des os d'animaux, des métaux ou des déchets alimentaires et divers autres choses que l'on utilisait de temps en temps, comme l'ardoise ou le charbon."

Un aperçu des artéfacts découverts sous le Théâtre Royak Isaac.

L'équipe était ravie de cette découverte, l'une des plus grandes faite après un tremblement de terre. "Il n'y a pas souvent l'occasion de faire une découverte aussi importante que celle-ci. C'est une chance d'en apprendre davantage au sujet de ceux qui vivaient là, de ce qu'ils faisaient, mangeaient, de leur richesse ou encore du genre de travail qu'ils pouvaient effectuer." a ajouté Watson.

Les fouilles ont été faites à la demande du Historic Places Trust Under. Selon la loi, les propriétaires doivent contacter l'Historic Places Trust Under avant de modifier, endommager ou détruire n'importe quel bâtiment construit avant les années 1900.

Environ 15 archéologues travaillent actuellement à Christchurch pour aider à parcourir les chantiers pendant les constructions d'après-séisme. "Dans la grande majorité des sites, nous ne trouvons rien. Il y en a peu où l'on trouve une quantité importante comme ici, et enfin quelques-uns où nous pourrions trouver un ou deux artéfacts." explique Watson.

Les informations issues des fouilles seront publiées en ligne gratuitement par la University of Canterbury’s digital earthquake studies repository.

Watson estime que les artéfacts apportent beaucoup de nouvelles informations sur l'histoire de Christchurch: "ainsi, il y avait là des morceaux d'un creuset. Que diable faisaient-ils avec un creuset sur le site ? Je n'en ai vu que sur les sites de ruée vers l'or à Hokitika, donc c'est tout à fait intrigant."

D'après un porte-parole de l'Historic Places Trust Under, "Le tremblement de terre donne la possibilité d'explorer et de documenter les débuts de l'histoire de la région sur une échelle beaucoup plus grande que partout ailleurs dans le pays."


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12.17.2012

D'anciennes pierres à cuire révèlent le passé magnétique de la terre

D'anciennes pierres à cuire utilisées en Nouvelle-Zélande pourraient révéler l'histoire magnétique de la Terre remontant à des centaines d'années.

Les anciens fours de cuisson Maoris, ou hangis, devaient contenir des pierres révélant le passé magnétique de la terre. Credit: RaviGogna

Ces pierres étaient utilisées par les Maoris, indigènes Néo-Zélandais, dans leur fours à cuisiner, appelés hangi, au cours des dernières centaines d'années.

Les pierres était si chaudes que les minéraux qu'elles contenaient, ayant des propriétés magnétiques, se seraient alignés avec le champ magnétique de la Terre de l'époque.

"Nous avons de très bonnes données paléomagnétiques à travers le monde concernant l’intensité du champ et sa direction, en particulier dans l'hémisphère Nord," explique l'une des auteurs de l'étude, Gillian Turner, de l'Université de Victoria, en Nouvelle-Zélande, "le Sud-Ouest du Pacifique, cependant, avait un déficit de données dans ce domaine."

Le champ magnétique terrestre varie au cours du temps, car le fer en fusion dans le noyau externe de la planète se répand partout autour.  

Turner a cherché à créer un compte rendu de l'histoire magnétique de la Terre au cours des 10.000 dernières années.

Pour reconstruire l'histoire du champ magnétique de la planète, les géologues étudient normalement les tessons de poterie, qui contiennent des minéraux susceptibles de se démagnétiser à haute température, puis de se réaligner avec le champ magnétique de la Terre en se refroidissant.

Plus le champ est puissant, plus les minéraux sont magnétiques à expliqué Turner.

Cependant, les Maoris qui se sont installés en Nouvelle-Zélande il y a 700 ou 800 ans, n'utilisaient pas de poterie.
Ainsi, elle a décidé de se pencher sur les hangis Maoris, que les indigènes insulaires ont toujours utilisé pour cuire leur nourriture à la vapeur.

D'après la légende, les hangis parviennent à obtenir une chaleur blanche, ce qui signifie qu'ils doivent atteindre jusqu'à environ 1.100 degrés Celsius. Cela est bien au-dessus de la température de Curie au cours de laquelle les minéraux se démagnétisent.

L'équipe a donc expérimenté des hangis modernes. Il les ont chauffés, puis, en plaçant une boussole au-dessus d'eux, ils ont observé comment le champ magnétique se ré-alignait en refroidissant.
Ils ont pu voir que ces fours ne sont pas suffisamment chauds pour modifier le champ magnétique.

C'est ainsi que les chercheurs sont partis à la recherche d'anciennes pierres à cuire dans toute la Nouvelle-Zélande grâce à des fouilles archéologiques.

En testant leur alignement du champ magnétique et en utilisant du carbone radioactif pour dater les pierres, l'équipe espère pouvoir reconstruire presque un millénaire d'histoire du champ magnétique terrestre dans le sud de l’Hémisphère, où les données sont plutôt rares.

Pour remonter plus loin dans le temps, l'équipe se penchera sur d'autres roches, comme les pierres volcaniques provenant d'éruptions et les sédiments lacustres.

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