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6.30.2024

Une nouvelle étude bouleverse la théorie sur le transport des pierres bleues de Stonehenge

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Quaternary Newsletter, suggère que le canal de Bristol était une voie de transport glaciaire.

En témoigne la découverte d'un grand bloc erratique dans la baie de Limeslade, qui trouve ses origines dans le nord du Pembrokeshire. Un bloc erratique est une roche ou un rocher déposé par les glaciers qui diffère des types de roches indigènes.

Une nouvelle étude bouleverse la théorie sur le transport des pierres bleues de Stonehenge 
Le rocher erratique reposant dans sa crevasse entre les marques de marée sur l'estran rocheux calcaire. À une extrémité, il présente une section transversale plus ou moins triangulaire. La forme du dessous n'est pas connu. Photo: Quaternary Newsletter

L'erratique de Limeslade est une roche ignée à base de dolérite, découverte pour la première fois en 2022 sur une plate-forme côtière calcaire sous la laisse de marée haute. Les blocs erratiques ne peuvent pas provenir de n'importe où dans la région de la baie, puisque la péninsule de Gower est presque entièrement constituée de roches sédimentaires du Carbonifère et du Dévonien.

D'après le Dr Brian John, auteur, géomorphologue à la retraite et professeur d'université, le bloc erratique de Limeslade a été transporté vers l'est par le canal de Bristol par un puissant glacier pendant la période glaciaire.

"Le courant de glace responsable de l’entraînement puis du transport de l’énorme rocher provient de la mer d’Irlande, dans le cadre de l’immense calotte glaciaire britannique et irlandaise. Il a traversé le Pembrokeshire du nord-ouest vers le sud-est, puis a basculé vers l'est en remontant le canal de Bristol", a expliqué le Dr John.

 

Cette théorie est étayée par d'autres exemples de blocs erratiques trouvés sur les rives du canal de Bristol, qui ont une incidence directe sur le débat sur le transport des pierres bleues de Stonehenge.

L’assemblage de pierres bleues de Stonehenge se compose d’au moins 30 types de roches différents, dont beaucoup présentent les caractéristiques d’erratiques glaciaires abandonnés depuis longtemps.

La théorie dominante, proposée par le géologue Herbert Thomas en 1923, suggère que les pierres bleues ont été transportées des collines de Preseli jusqu'à la plaine de Salisbury par nos ancêtres néolithiques. Thomas a soutenu que le transport glaciaire était « impossible », notant qu’à cette époque, la glace des glaciers ne s’étendait que sur une courte distance au-delà de la côte sud du Pembrokeshire.

Selon le Dr John, cette hypothèse ne tient pas compte des preuves substantielles d'une glaciation étendue et du fait que la glace a effectivement atteint le bord du plateau continental de la mer Celtique, à plus de 200 kilomètres au-delà des îles Scilly. Le Dr John suggère que la glace doit s'être étendue vers l'est jusqu'aux Somerset Levels et à l'escarpement de craie du Wiltshire.

Pour le Dr John : "Les preuves géologiques montrent que le rocher de Limeslade provient probablement de quelque part près de la côte nord du Pembrokeshire, mais pas de Mynydd Preseli. Cela confirme que la glace dominante a ramassé des rochers et des débris erratiques provenant de nombreux endroits différents. Certains rochers ont été transportés sur de courtes distances et d’autres sur des centaines de kilomètres avant d’être déversés." 

"Nos ancêtres néolithiques étaient peut-être héroïques. Mais ils n’étaient pas stupides, et il est probable qu’ils ont rassemblé les pierres bleues qu’ils ont découvertes dans la plaine de Salisbury et les ont utilisées plus ou moins là où elles se trouvaient", a conclu le Dr John.

Lien vers l'étude:

Source 

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6.23.2020

Des archéologues découvrent un énorme cercle de fosses autour de Durrington Walls près de Stonehenge

Le cercle qui vient d'être découvert fait plus de deux kilomètres de diamètre et a été daté, au radiocarbone, à 2500 avant notre ère.

Les archéologues ont identifié près de 20 puits qui mesurent 10 mètres et font au moins 5 mètres de profondeur. Ils estiment cependant qu'il devait y en avoir plus de 30 à l'origine.

 L'anneau de puits de 2 km de large autour du grand henge à Durrington Walls et du célèbre site de Woodhenge. Crédit d'image: Gaffney et al, doi: 10.11141 / ia.55.4.

"La taille des puits et leur circuit autour de Durrington Walls est sans précédent en Grande-Bretagne" rapporte le professeur Vince Gaffney, chercheur à la School of Archaeological and Forensic Sciences à l'Université de Bradford, "cela démontre l'importance du henge de Durrington Walls, la complexité des structures monumentales dans le paysage de Stonehenge, et la capacité et le désir des communautés néolithiques d'enregistrer leurs systèmes de croyances cosmologiques d'une manière et à une échelle que nous n'avions jamais prévues auparavant."


Les scientifiques pensent que le cercle de puits marque une limite autour de l'énorme henge de Durrington.


"C'est extraordinaire qu'une telle découverte majeure et pu être faite si près de Stonehenge" dit le professeur Gaffney.

"Il est incroyable que notre étude du paysage de Stonehenge, qui applique les dernières technologies et s'étend sur des kilomètres de campagne, ait révélé de nouvelles fonctionnalités majeures, notamment ces énormes puits," rapporte Wolfgang Neubauer, archéologue au Ludwig Boltzmann Institute for Archaeological Prospection and the Virtual Archaeology/VIAS-Vienna Institute de l'Université de Vienne, "ils ne sont pas seulement clairement visibles dans les ensembles de données géophysiques, le relevé offre également la possibilité de placer ces caractéristiques dans un contexte plus large comprenant les nombreux monuments associés à Stonehenge, y compris le super-henge à Durrington Walls, à seulement 3 km au nord-est du cercle de pierre emblématique."

"Le paysage de Stonehenge se distingue, non seulement comme l'un des paysages archéologiques les plus importants au monde, mais aussi parmi les mieux étudiés", dit le Dr Eamonn Baldwin, archéologue à l'Université de Birmingham, "faire une découverte aussi importante dans une telle zone est remarquable et témoigne de la façon dont les archéologues ont commencé à intégrer la technologie aux méthodes de recherche traditionnelles, notamment les fouilles et les relevés photographiques aériens."

"Après des siècles d'étude du paysage de Stonehenge, la découverte d'un nouveau monument aussi incroyable témoigne de la valeur de la recherche interdisciplinaire", a déclaré le professeur Henry Chapman, archéologue à l'Université de Birmingham, "notre compréhension de cet endroit exceptionnel a été transformée ces dernières années, et l'identification d'un nouveau site aussi important et étendu montre qu'il y a toujours quelque chose à découvrir."

La découverte a été publiée dans le journal Archaeology,  le 21 juin 2020: "A Massive, Late Neolithic Pit Structure associated with Durrington Walls Henge"



Source:
SCI News: "Archaeologists Find Giant Ring of Shafts near Stonehenge"

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9.30.2019

Un archéologue apporte des réponses sur les bâtisseurs de Stonehenge

Grâce à une technique de pointe inventée et dirigée par l’universitaire belge Christophe Snoeck, nous en savons maintenant un peu plus sur les mystères de Stonehenge.

Ses analyses suggèrent qu’un certain nombre de personnes qui ont été enterrées sur le site de Wessex ont déplacé et probablement transporté les pierres bleues, utilisées au début de la construction du monument, et provenant des montagnes Preseli dans l’ouest du Pays de Galles.

Fouilles du trou d'Aubrey N°7 à Stonehenge. Photo: Adam Stanford

Bien qu’on ait beaucoup spéculé sur la manière et la raison pour lesquelles l'ensemble de pierres mythique a été construit, la question de savoir qui l’a bâti a suscité jusqu'ici beaucoup moins d’attention. C'est là qu'intervient le Dr Snoeck, de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).


Ses recherches novatrices ont enfin permis d'extraire des informations sur l'origine géographique des personnes incinérées.


En partenariat avec des collègues du Musée National d'Histoire Naturelle de Paris et de la University College de Londres, il a dirigé la recherche sur Stonehenge qui combinait des datations radiocarbone  et de nouveaux développements dans l'analyse archéologique.

Le Dr Snoek, qui a inventé la technique au cours de sa recherche doctorale, a découvert que certaines informations biologiques survivent aux hautes températures atteintes lors de la crémation (jusqu'à 1000°C). Du coup, cela donne la "possibilité passionnante"de pouvoir enfin étudier l'origine de ceux qui ont été enterrés à Stonehenge.

Le Dr Snoek

Il a expliqué comment son équipe a réalisé le travail et l’importance de leurs découvertes: "Stonehenge est l'un des sites archéologiques les plus emblématiques au monde, et lorsque j'ai eu l'opportunité de mener une étude sur le site, cela a été un immense privilège. Avant de commencer notre recherche, nous savions, d'après de précédents travaux, que les pierres bleues utilisées pour construire les anciennes phases du monument provenaient de l'ouest du Pays de Galles. En travaillant directement sur les restes humains découverts sur le site, nous espérions avoir un aperçu, non pas sur l'origine des pierres, mais sur l'origine de ceux qui utilisaient le site et y étaient enterrés."

Les travaux ont impliqué l'analyse de petits fragments d'ossements humains incinérés lors d'une ancienne phase de l'histoire du site aux alentours de 3000 avant JC, lorsqu'il était utilisé essentiellement comme cimetière.

"La plupart des recherches sur Stonehenge se sont concentrées sur les pierres" explique-t-il, "on sait peu de choses  concernant les humains enterrés sur le site. Cela est principalement du au fait qu'ils ont été incinérés et que seuls restaient des fragments d'ossements. Ce n'est que très récemment que de nouvelles méthodes ont été développées pour étudier les restes humains incinérés".

Au cours de son doctorat, il a mis au point une méthode permettant d'extraire des informations sur l'origine géographique des personnes incinérées.  Cette méthode dit-il "a été appliquée à 25 individus incinérés à Stonehenge et nos résultats montrent que 40% n'avaient pas vécu près de Stonehenge dans la dernière décennie avant leur mort, mais ils venaient de plus loin. Certains étaient peut-être originaires de l'ouest du pays de Galles, d'où proviennent les pierres bleues, à environ 250 km. Cela montre l’importance du site dans le paysage britannique au néolithique."

Sa contribution personnelle à l’étude a principalement porté sur les analyses scientifiques, notamment les analyses isotopiques, élémentaires et infrarouges. Les résultats ont ensuite été discutés et interprétés avec le reste de l'équipe.

Fragments d'os occipital incinérés de Stonehenge.

Toutefois, il ne faut pas négliger les problèmes liés à la manipulation de minuscules fragments d'os brûlés: "Travailler sur des fragments d'os incinérés peut être très délicat, car ils sont très petits et cassants. Cependant, avec les soins appropriés, nous avons pu effectuer toutes les analyses prévues".


Comprendre la passé.


Selon le Dr Snoeck, les résultats soulignent l’importance des liens interrégionaux impliquant le mouvement des matériaux et des personnes dans la construction et l’utilisation de Stonehenge. Celui-ci, à son tour, fournit un aperçu rare de la vaste gamme de contacts et d’échanges au néolithique, il y a déjà 5000 ans.

Le Dr Snoeck, qui est spécialisé en archéologie et en chimie, dit qu'il est important de comprendre les vies passées des populations animales et humaines, ce qui inclue leur régime alimentaire, leur mobilité, leur utilisation du paysage et les conditions environnementales.

Les techniques utilisées sur le projet Stonehenge peuvent être utilisées, espère-t-il, pour améliorer notre compréhension du passé: "comprend notre passé est, pour moi, d'une importance cruciale pour mieux comprendre où nous en sommes maintenant et comment nous avons atteint ce stade. Je pense que Stonehenge ainsi que les pyramides d'Egypte (et beaucoup d'autres sites) sont fascinants. Ce sont des marqueurs de notre passé et résoudre les mystères de leur construction et de leur utilisation nous aide certainement à mieux comprendre notre passé."

Sur l'importance d'en apprendre davantage sur les populations de la période néolithique, il dit qu'en rassemblant plus d'informations sur elles, on peut commencer à comprendre l'emplacement de tels sites dans le paysage et comment ils ont façonné les sociétés et les croyances à travers le temps et l'espace.

"Nous étions fascinés de constater que tous les individus ne vivaient pas à proximité du site et que beaucoup d’entre eux s’étaient déplacés sur de très grandes distances pour se rendre à Stonehenge. Comprendre comment les personnes et les sociétés ont changé dans le temps et dans l'espace nous aide à comprendre les sociétés actuelles et comment elles pourraient changer et interagir," dit-il.

À la suite de cette étude novatrice, il a été nommé parmi l'un des trois candidats au prix de l'archéologue de l'année 2019 par le magazine britannique Current Archaeology.

Christophe Snoeck envisage également d'étudier des restes incinérés dans d'autres pays: "Ils ont été un peu oubliés et mis de côté. Et j'ai trouvé cela très triste, car dans de très grandes parties du monde, notamment dans la préhistoire européenne, des personnes ont été incinérées."


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6.17.2019

Une pièce manquante de Stonehenge retrouvée au bout de 60 ans

Après soixante ans, une pièce manquante du célèbre monument a été découverte; d'après les spécialistes, elle pourrait révéler des mystères de cet ancien édifice.

Un long et mince fragment de l’énorme sarsen a été remis à l'English Heritage par Robert Phillips, qui l'avait conservé dans son bureau pendant des décennies après les fouilles de 1958.

Une pièce manquante de Stonehenge retrouvée au bout de 60 ans
Le morceau de pierre de Stonehenge de 108 cm qui a été retrouvé après 60 ans.

Stonehenge est considéré comme un chef d’œuvre d'ingénierie, d'autant plus que l'on ne sait pas comment des pierres de 25 tonnes ont été déplacées vers leurs positions actuelles par des personnes sans technologie moderne il y a des milliers d'années.

Philipps faisait partie de l'équipe de Van Moppes qui travaillait à soulever trois grosses pierres qui étaient tombées. Ils avaient percé des trous de 3cm dans celles-ci et avaient retiré trois "carottes" longues de 108 cm avant d'insérer des tiges de métal pour les rendre plus robustes.

Philipps avait gardé l'une de ces pièces dans son bureau pendant des années. Après qu'il eut quitté Van Moppes en 1976 et migré en Amérique, la carotte a voyagé sur des milliers de kilomètres avec lui à travers le pays, traversant les états comme celui de New-York, Illinois et Californie.

Phillips, à la veille de son 90ème anniversaire, a décidé de rendre le fragment à l'organisme de bienfaisance pour la conservation de l'English Heritage, qui s'occupe des pierres anciennes.


La pièce est maintenant étudiée par les scientifiques de l'Université de Brighton qui pensent que ce morceau d'histoire incroyablement bien préservé pourrait faire la lumière sur la provenance de certaines des plus grosses pierres.


Les pierres bleues, plus petites, de Stonehenge ont été importées des collines de Preseli dans le sud-ouest du pays de Galles (voir à ce sujet l'article: Découverte de l'origine précise de certaines pierres de Stonehenge), mais l'origine des grandes pierres sarsen n’est pas connue.

Photo de Stonehenge qui fut construit il y a 5000 ans. Photo: Matt Cooper/Matt Cooper 

"Notre père a toujours été intéressé par l'archéologie et il reconnaissait la grande importance de cette pièce dont il prenait soin. C'était son souhait qu'elle soit retournée à Stonehenge. Nous sommes tous ravis que la carotte soit revenue sur le site, d'autant plus qu'elle est maintenant utilisée pour faire avancer des recherches importantes," rapporte Lewis, fils de Philipps.

Son autre fils Robin ajoute qu'il: "serait fascinant de savoir où sont allées les deux autres carottes, ou de savoir s'il reste des pièces manquantes qui pourraient être rendues un jour."

Construit il y a 5000 ans, Stonehenge est probablement le plus célèbre monument préhistorique. Il a été construit en plusieurs étapes; le premier monument, une enceinte de terrassement circulaire, fut construite en 3000 avant JC. L'emblématique cercle de pierre intérieur a été érigé à la fin du néolithique, vers 2500 avant JC.

Heather Sebire, conservateur de Stonehenge pour l'English Heritage, rapporte que: "la dernière chose à laquelle nous nous attendions, était de recevoir un appel de quelqu'un aux Etats-Unis, nous disant qu'il avait une pièce de Stonehenge. Nous sommes très reconnaissant à la famille de Philipps de nous avoir rapporter cette pièce étonnante."

L'English Heritage aimerait que quiconque ayant participé aux fouilles archéologiques de Stonehenge dans les années 50 (ou dont la famille a été impliquée) puisse avoir des informations sur les deux autres carottes de pierre.

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7.14.2016

Des femmes de haut rang inhumées à Stonehenge

Les restes de 14 femmes qui semblent avoir eu un statut élevé ou important ont été trouvés à Stonehenge.

La découverte, accompagnée d'autres trouvailles, supporte la théorie selon laquelle Stonehenge fonctionnait, au moins au cours d'une partie de sa longue histoire, comme un cimetière de crémation pour les dirigeants et autres personnes importantes. C'est ce que rapporte une étude publiée dans British Archaeology.

Le trou d'Aubrey N°7 a été fouillé dans les années 1920 par l'archéologue William Hawley qui le reboucha pour le préserver. Il décrivit alors une "masse indifférenciée". En conséquence, les fragments se sont amalgamés ou mélangés. Au total, l'équipe a trouvé 45kg d'ossements incinérés dans ce trou.

Lors de récentes fouilles, plus de femmes que d'hommes ont été trouvés inhumés à Stonehenge, un fait qui pourrait changer son image actuelle.

"Dans presque toutes les représentations de Stonehenge par les artistes, et reconstituteurs TV, nous voyons beaucoup d'hommes et peu ou pas de femmes" dit l'archéologue Mike Pitts, auteur du livre "Hengeworld", "l'archéologie nous montre maintenant (...) que les femmes étaient ici aussi importantes que les hommes. Cela contraste avec les anciens tertres funéraires où les hommes semblent avoir plus d'importance. Par définition, les cimetières étant rares, Stonehenge est ainsi exceptionnel; toute personne enterrée à Stonehenge est susceptible d'avoir été spéciale: familles de haut rang, détenteurs de compétences ou connaissances particulières, chefs politiques ou rituels".

Les récentes fouilles se sont concentrées sur ce que l'on appelle aujourd'hui le trou d'Aubrey 7, l'une des 56 fosses en craie creusées juste à l'extérieur du cercle de pierre et remontant aux premières phases de Stonehenge à la fin du 4ème et début du 3ème millénaire avant JC.

Christie Willis de l'Institut d'Archéologie de l'UCL (University College de Londres) a travaillé sur le projet et confirmé que les restes d'au moins quatorze femmes et neuf hommes, tous de jeunes adultes ou plus vieux, ont été trouvés sur le site.

Un ensemble d'analyses techniques high-tech, comme la tomodensitométrie, ont été nécessaires pour étudier les restes, étant donné que les personnes avaient été incinérées.
La datation au radiocarbone et d'autres analyses de toutes les sépultures connues à Stonehenge ont révélé des dates réparties entre 3100 et 2140 avant JC.

De longues broches en os, probablement des broches à cheveux, ainsi que des têtes de masse en gneiss (une pierre rayée associée à la transformation) ont aussi été mises au jour sur le site.

Une tête de masse en pierre (gneiss) et des broches en os ont été trouvées avec les restes humains incinérés dans le trou d'Aubrey. Photo: © English Heritage, with permission from Salisbury Museum

Cependant aucun reste d'enfant n'a été trouvé lors des fouilles: d'après Willis et Pitts de tels corps devaient être traités différemment. Pitts suppose que les bébés et enfants étaient aussi incinérés, mais que leurs cendres étaient dispersées aux alentours de la rivière Avon.

"Il y a une association courante entre les centres religieux du néolithique tardif et les sources ou parties supérieures des rivières importantes" explique-t-il. La situation de Stonehenge est aussi importante car les lieux de sépultures antérieurs de Grande-Bretagne, qui étaient souvent de grands tertres contenant des chambres en pierres et en bois, étaient plutôt installés au sommet des collines ou autres hauteurs, loin des endroits où vivaient les gens. Ce qui n'est pas le cas de Stonehenge dont le site a aussi servi d'habitat. Le lieu et d'autres cimetières crématoires plus tardifs ont plutôt tendance à être sur des terrains plus bas et près des rivières fréquentées par les locaux.

Willis rappelle que le monument a été construit environ 1000 ans après que l'agriculture soit arrivée du Moyen Orient. Les gens avaient du blé, de l'orge; des bovins, des cochons, des moutons et des chèvres, mais pas encore de chevaux.

Ils n'utilisaient pas encore la roue, mais avaient des outils en pierre bien conçus. Le travail du métal s'est propagé en Grande-Bretagne aux alentours de 2400 avant JC, ce qui était bien après les premières étapes de construction de Stonehenge.

Il semblerait que le statut des femmes à Stonehenge ait été éphémère. Selon Willis, le rôle des femmes dans la société "a probablement décliné à nouveau vers le 3ème millénaire avant JC... les preuves archéologiques et historiques ont montré que le statut des femmes a augmenté et diminué assez sensiblement à différents moments dans le passé".

Relecture par Marion Juglin
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4.02.2016

Ce que mangeaient les constructeurs de Stonehenge...

Une équipe d'archéologues de l'Université d'York a révélé de nouvelles connaissances sur les choix culinaires et les habitudes alimentaires à Durrington Walls, un monument du néolithique et site d'implantation, dont on pense qu'il abritait les constructeurs de Stonehenge tout près de là au cours du 25ème siècle avant JC.

Durrington Walls vu depuis le sud. Image: Midnightblueowl 

Avec des chercheurs de l'Université de Sheffield, ils ont découvert, suite à l'analyse de poteries et d'ossements d'animaux, des traces de festins mettant en avant des cuissons de style barbecue et un schéma inattendu dans la façon dont les aliments étaient distribués et partagés sur le site.


Les pots avaient différentes utilisations

L'analyse chimique des résidus de nourriture prélevés sur plusieurs centaines de fragments de poterie a révélé des différences dans l'utilisation des pots.

Ceux trouvés dans les zones habitées étaient utilisés pour cuire des produits d'origine animale comme le porc et le bœuf, et les produits laitiers; tandis que les poteries dans les espaces cérémoniels étaient utilisées essentiellement pour les produits laitiers.

Une telle structuration spatiale pourrait signifier que le lait, les yaourts et les fromages étaient perçus comme des aliments assez exclusifs, consommés uniquement par quelques privilégiés, ou bien, que les produit laitiers étaient utilisés dans des cérémonies publiques.

Curieusement, il y avait peu de traces de préparation de nourriture végétale dans tous les secteurs du site.

Les principaux éléments recueillis mettent en avant une importante consommation de viande animale, et en particulier des cochons. Des analyses d'ossements d'animaux menées à l'Université de Scheffield ont montré que de nombreux porcs avaient été tués avant d'atteindre leur poids maximum. Ce sont de fortes preuves d'abattages planifiés pendant les automnes et hivers, et de consommations lors de festins.

Les principales méthodes de cuisson de la viande semblaient être de façon bouillie et rôtie dans des pots, probablement autour de foyers intérieurs (on a pu voir des traces de brûlures distinctives sur les ossements).

Durrington Walls, vu depuis Woodhenge. Image: Psychostevouk (CC BY-SA 3.0)

Du bétail se promenait sur le site

Des os provenant de toutes les parties du squelette de l'animal ont été trouvés, ce qui indique que le bétail vivait sur le site et non pas qu'il arrivait en morceaux de viande.

L'analyse isotopique a indiqué que le bétail provenait de différents lieux dont certains assez éloignés du site. Ceci est important car cela devait demander l'organisation d'un grand nombre de volontaires susceptibles de se rendre loin.

Les schémas observés de ces festins ne correspondent pas avec une société basée sur l'esclavage où le travail est forcé et coercitif, comme cela a pu être suggéré.

D'après le Dr Oliver Craig, directeur de thèse en science archéologique à l'Université d'York et auteur principal de l'article de cette étude: "des preuves de partage des aliments et d'activités par zone à Durrington Walls montrent un plus grand degré d'organisation culinaire que ce que l'on attendait pour cette période de la préhistoire britannique. Les habitants et de nombreux visiteurs de ce site possédaient une compréhension commune sur la façon dont les aliments devaient être préparés, consommés et disposés. Ceci, mis avec les preuves de festins, suggère que Durrington Walls était une communauté de travail bien organisée."  

Pour le professeur Mike Parker Pearson, professeur à l'UCL (University College London) et directeur du Feedings Stonehenge Project: "Cette nouvelle recherche nous a donné un aperçu fantastique de l'organisation de festins à grande échelle parmi les gens qui ont construit Stonehenge. Les animaux étaient apportés de toute la Grande-Bretagne pour être cuits au barbecue et cuisinés lors de rassemblements de masse en plein air et pour être mangés lors de repas privés plus organisés à l'intérieur des nombreuses maisons à Durrington Walls. Le placement spécifique des pots à lait sur les grandes constructions cérémonielles révèle que certains produits avaient une signification rituelle au-delà de l'aspect nutritif. Le partage de la nourriture avait des connotations aussi bien sociales que religieuses pour promouvoir l'unité parmi ces communautés agricoles préhistoriques dispersées en Grande-Bretagne".

Le Dr Lisa-Marie Shillito, qui a analysé les échantillons de poterie et qui a récemment rejoint l'Université de Newcastle, a ajouté que: "la combinaison de l'analyse des poteries et de l'étude des ossements d'animaux est très efficace, et montre comment ces différents types d'évidences peuvent être rassemblés pour donner une image détaillée de la nourriture et de la cuisine dans le passé."
Relecture par Marion Juglin

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3.09.2016

Polémique: qui a transporté les pierres bleues de Stonehenge ? L'homme où les glaciers ?

Voici une énigme archéologique qu'une équipe d'experts estime avoir résolu: si et comment les "pierres bleues" de Stonehenge ont été excavées et transportées du Pembrokeshire par les ancêtres préhistoriques.

L'équipe d'archéologues et de géologues, ont dirigé des universitaires du University College, London, et confirmé avec certitude deux sites dans les collines de Preseli, Carn Goedog et Craig Rhos-y-felin, d'où ont été extraits deux types de pierre.

Fouilles sur le site de de Carn Goedog. Photo: Wales Online

Il avait été suggéré que les pierres avaient d'abord été utilisées dans un monument local, quelque part près des carrières, avant d'être démantelées et traînées vers le Wiltshire.

Mais les affirmations sur la façon dont les pierres ont été enlevées et transportées, avec apparemment des soi-disant traces d'ingénierie, ont été qualifiées de "toutes fausses" par une autre équipe de géo-scientifiques, dans un rapport conflictuel.

Dans un document examiné par des pairs et publié dans le journal Archaeology in Wales, le Dr Brian John, le Dr Dyfed Elis-Gruffyd et John Downes, estiment qu'il "n'y a pas de traces d'intervention humaine dans aucune des caractéristiques qui rendent les archéologues aussi excités."

Le groupe n'accepte pas l'idée d'une carrière néolithique dans les collines de Preseli et disent que les signes supposés "d'exploitation" par les hommes à Craig Rhos-y-Felin sont en fait entièrement naturels.

Ils pensent aussi que les archéologues qui ont fait le rapport ont pu par inadvertance avoir créé certaines de ces fonctionnalités au cours des cinq années "d'enlèvement très sélectifs des sédiments".

"Ce site a été décrit par l'archéologue en chef, le Professeur Mike Parker Pearson, comme "la Pompéi des carrières de pierre de la préhistoire" et a engendré un grand enthousiasme dans les cercles archéologiques" explique le rapport, "la sélection de cette paroi rocheuse près du village de Brynberian pour des fouilles entre 2011 et 2015 a été déclenchée par la découverte des géologues Ricgard Bevis et Rob Ixer, car certains fragments de pierre dans le sol de Stonehenge correspondaient exactement à un type inhabituel de rhyolite feuilletée présente dans la paroi rocheuse. Cela a conduit les archéologues à conclure qu'il devait s'agir d'une carrière néolithique utilisée dans le but spécifique de découper des monolithes correspondant aux pierres bleues de Stonehenge."

Mais le Dr John est de plus en plus convaincu que les débris de rhyolite de Stonehenge proviennent de blocs erratiques provenant de la paroi rocheuse Rhosyfelin. Cela serait arrivé il y a près d'un demi-million d'années avec l'énorme glacier de la mer d'Irlande qui les a transporté vers la plaine de Salisbury.

Fouilles sur le site de Craig Rhos-y-felin. Photo: UCL - University College London

 Dans son article écrit avec le Dr Dyfed Elis-Gruffyd et John Downes, il dit qu': "il est suggéré, sur la base d'examens minutieux du site, que certaines des "caractéristiques faites par l'homme" ont été créées en fait par les archéologues eux-mêmes à travers un processus d'enlèvement sélectif des sédiments et des clastes (fragments de cristaux, fossiles ou roches). Une attente ou une conviction que des "traces d’ingénierie" allaient être trouvées a peut-être conduit au façonnage inconscient d'artifices archéologiques.
Bien qu'il semble n'y avoir aucune preuve dans la forme du relief, la mécanique des roches ou les sédiments que c'était une carrière néolithique dévouée à l'extraction des pierres bleues orthostates destinées à Stonehenge, ou tout autre but, nous acceptons la possibilité qu'il y a pu avoir ici des campements temporaires au mésolithique, néolithique ou plus tard sur une très longue période de temps, comme dans beaucoup d'autres lieux boisés et abrités dans le nord du Pembrokeshire."

Le Dr Brian John, a ajouté que:"Le nouveau travail géologique à Rhosyfelin et Stonehenge est une recherche intéressante sur la provenance d'une roche, mais cela ne nous dit rien du tout sur la façon dont les monolithes ou les fragments de roches sont arrivés à Stonehenge depuis l'ouest du Pays de Galle. Nous sommes sûrs que les archéologues se sont convaincus que le transport glaciaire des erratiques était impossible. Nous ne savons pas d'où ils tiennent cette idée. Au contraire, il existe des preuves substantielles en faveur du transport glaciaire et aucune supportant la théorie du transport par l'homme. Nous acceptons qu'il y ait pu avoir un campement à Rhosyfelin, utilisé de façon intermittente par les chasseurs sur plusieurs millénaires. Mais il n'y a pas de carrière. Nous pensons que les archéologues avaient tellement envie de raconter une belle histoire ici qu'ils ont ignoré ou mal interprété les éléments de preuve devant eux. Cela est très négligent. Ils doivent maintenant procéder à une réévaluation complète du matériel qu'ils ont recueilli."

De nouvelles fouilles sont prévues cette année.

Relecture par Marion Juglin

Source:

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1.03.2016

Durrington Walls et le Superhenge (photos)


Voici d'autres images faisant suite à l'article "Un immense et mystérieux monument préhistorique découvert près de Stonehenge"

Une rangée de grosses pierres se tenait il y a quelque 4000 ans à seulement trois kilomètres de Stonehenge, éclipsant le célèbre cercle de pierre. Surnommé "Superhenge," le site est cinq fois plus grand que le cercle de pierre emblématique et est enterré à 90cm sous l'enceinte de l'âge de pierre Durrington Walls. Image: vue d'artiste des pierres levées à Durrington Walls. LBI ArchPro, Juan Torrejón Valdelomar, Joachim Brandtner


Moins connu que Stonehenge, Durrington Walls était le lieu d'une importante implantation du néolithique et plus tard l'enceinte d'un henge mesurant 480m de diamètre. Il était entouré d'un fossé et d'un talus à l'extérieur.
Le henge, dont on pense qu'il aurait été construit il y a environ 4500 ans, entoure plusieurs petites enceintes et cercles de bois, mais personne n'avait imaginé qu'il puisse cacher une structure en pierre massive, comme le montrent les cercles jaune sur l'image. University of Birmingham 
La structure massive préhistorique a été identifiée par l'équipe du Stonehenge Hidden Landscapes international, dont le projet, sur 5 ans, est la plus grande étude géophysique menée jusqu'ici en utilisant entre autre le radar à pénétration de sol qui peut détecter des structures enterrées jusqu'à 4 mètres de profondeur. Image: Le passage du radar près de Stonehenge.


Les technologies de télédétection ont révélé une rangée composée de 90 pierres dressées, dont certaines devaient faire jusqu'à 5m de haut. Image: les cercles verts montrent la position de la rangée de pierres. University of Birmingham 



A un certain moment, les pierres ont été délibérément  renversées et recouvertes d'un immense talus de terre et de craie. A l'est, près de 30 pierres ont survécu sous le talus, alors qu'ailleurs ce ne sont que des fragments ou des trous de fondation. Image: rendu du superhenge après que les pierres aient été renversées et enterrées. Image: LBI ArchPro, Juan Torrejon Valdelomar, Joachim Brandtner


Image: les pierres enterrées.

Relecture par Marion Juglin
Source:

11.13.2015

Le squelette d'un adolescent de l'Âge du Bronze découvert près de Stonehenge

Vieux de 4000 ans, le squelette serait celui d'un adolescent. La découverte devrait apporter un superbe aperçu de la vie des gens qui ont vu Stonehenge en plein essor.

Photo: Credit : University of Reading

Des recherches approfondies révèleront le genre et l'âge de l'enfant, d'où il venait, et de précieuses informations sur le régime alimentaire et les maladies au cours de l'Âge du Bronze.

Les restes biens préservés ont été trouvés près du fond d'un henge du néolithique dans le Wilsford. Le corps, d'environ 1,5 mètre de long, était placé en position fœtale avec les jambes repliées, les bras croisés et la tête tournée vers la droite; de plus, il portait un collier d'ambre.

Les archéologues ont commencé à fouiller le Henge Marden ainsi que le Henge Wilsford dans la zone appelée Pewsey Val. Cet endroit se situe entre les célèbres monuments de Stonehenge et d'Avebury et est un site archéologique à peine exploré et pourtant d'une grande importance internationale.

Les trois années de fouilles doivent transformer notre compréhension des gens qui ont utilisé et vénéré Stonehenge.

D'après le Dr Jim Leary, du Département d'Archéologie de l'Université de Reading et directeur de l'Ecole d'Archéologie de terrain: "Le squelette est une fabuleuse découverte qui nous aidera à en savoir plus sur ce qu'était la vie pour ceux qui vivaient dans l'ombre de Stonehenge à un époque d'intense activité. Les analyses scientifiques fourniront des informations sur le genre de l'enfant, son régime alimentaire, ses pathologies et la date de son enterrement. Cela devrait aussi apporter de la lumière sur l'endroit où il vivait."

Les fouilles comprennent quatre tranchées:
- à Marden Henge
- à Wilsford Henge (au sud de Marden)
- dans une grande ferme romaine
- dans un enclos romain près de la ferme

Ces fouilles sont faites en collaboration avec Historic England, Arts and Humanities Research Council et le Wiltshire Museum.
Au cours de la première année, les archéologues ont trouvé des pointes de flèches magnifiquement travaillées, des poteries ornées, des bracelets de cuivre et de schiste et une belle broche romaine.


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9.08.2015

Un immense et mystérieux monument préhistorique découvert près de Stonehenge

MAJ 03/01/16
Les scientifiques ont découvert une rangée d'au moins 90 immenses pierres sous l'immense enceinte néolithique Durrington Walls. Je publiais l'année dernière un article sur Stonehenge où une nouvelle cartographie numérique révélait de nouveaux monuments jusque-là inconnus. On s'attendait à une telle découverte, mais pas aussi impressionnante...

La carte publiée l'année dernière concernant les nouveaux monuments (points rouges) découverts sous le sol. En haut à droite, Durrington Walls. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

Ce nouveau monument en pierre pourrait être une sorte de site rituel néolithique.

Cet ancien site est enterré à seulement 3km de Stonehenge et se composait d'au moins 90 grandes pierres. Il faisait partie de l'encadrement de Durrington Walls aussi appelé "Superhenge" outre-manche.

Les pierres, dont certaines mesurent jusqu'à 4.5 mètres, sont les plus grandes jamais découvertes. "Ce que nous commençons à voir, c'est le plus grand monument en pierre existant, préservé sous un talus, jamais découvert en Grande-Bretagne et peut-être en Europe" estime Vince Gaffner, archéologue de l'Université de Bradford et chef du Stonehenge Hidden Landscapes Project"

La rangée de pierres souterraines a été découverte dans le cadre du Stonehenge Hidden Landscapes Project, un projet de cinq ans qui cherche à créer une carte souterraine des environs.

Reconstitution 3D du monument:


Les chercheurs, grâce au radar à pénétration de sol et à l'imagerie géophysique, ont révélé la présence de ces pierres sans avoir à faire de fouilles. "Les données de notre radar à pénétration de sol haute résolution ont révélé une impressionnante rangée d'au moins 90 pierres levées, dont un certain nombre ont survécu après avoir été couchée et enterrée sous un talus" rapporte Wolfgang Neubauer, directeur du Ludwig Boltzmann Institute for Archaeological Prospection and Virtual Archaeology.

Ces pierres auraient été installées il y a 4500 ans ou plus. D'après Neubauer, 30 pierres sont restées intactes, tandis que d'autres sont fragmentaires. La découverte du monument en pierre souterrain apporte de nouvelles questions sur Stonehenge et sur ceux qui l'on construit.

"L'ampleur extraordinaire, le détail et la nouveauté des éléments produits par le Stonehenge Hidden Landscapes Project, dont les nouvelles découvertes à Durrington Walls ne sont qu'un exemple, change fondamentalement notre compréhension de Stonehenge et du monde qui gravite autour" rapporte Paul Garwood, archéologue à l'Université de Birmingham, "tout ce qui a été écrit avant sur le paysage de Stonehenge et ses anciens monuments doit être revu"...

Relecture par Marion Juglin
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Mise à jour 03/01/16:

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9.13.2014

Stonehenge: une nouvelle carte numérique révèle de nouveaux monuments jusque là inconnus

Il se passe rarement plus de six mois sans que je ne publie un article sur une nouvelle découverte faite sur Stonehenge ou son entourage...

Mais aujourd'hui, dans le cadre d'un projet de cartographie numérique sans précédent, c'est une foule de monuments archéologiques jusqu'alors inconnus qui ont été découverts autour du monument.

Cette étude, qui va transformer notre connaissance de ce paysage emblématique, a notamment révélé des découvertes sur Durrington Walls, la plus grande enceinte néolithique au monde.

Les nouveaux monuments (points rouges) découverts sous le sol. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

Les paysages cachés de Stonehenge.

Le projet Stonehenge Hidden Landscapes (Paysages Cachés de Stonehenge), dirigé par L'Université de Birmingham en collaboration avec l’Institut Ludwig Boltzmann (prospection archéologique et archéologie virtuelle), est le plus grand projet de ce type.

Des techniques de télédétection et des relevés géophysiques ont montré des centaines de nouvelles caractéristiques qui font maintenant parties de la carte numérique archéologique la plus détaillée, du paysage de Stonehenge, jamais produite.

Les résultats surprenants de cette étude comprennent 17 monuments rituels jusque là inconnus datant de la période où Stonehenge atteignait sa forme finale.

Des douzaines de tertres funéraires ont été cartographiés dans les moindre détails, dont un grand tumulus (ou brouette) qui fut construit en bois massif, probablement utilisé pour une inhumation rituelle après une séquence compliquée d'exposition et d'excarnation (action de dépouiller un organe des parties charnues qui l'entourent) du corps; et l'ensemble a finalement été recouvert par un monticule de terre.

La grande brouette telle qu'elle devait apparaitre. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

De nouvelles informations sur Durrington Walls

Le projet a aussi révélé de nouvelles informations totalement inattendues sur des monuments déjà connus.

Certaines parmi les plus importantes concernant le "super henge" Durrington Walls situé à une courte distance de Stonehenge.

Cet immense monument rituel, probablement le plus grand de ce type au monde, a une circonférence de plus 1.5km.
La nouvelle étude a révélé qu'il y a eu une phase plus ancienne, lorsque le monument était flanqué d'une rangée d'énormes poteaux ou de pierres massives. Avec peut-être plus de 3 mètres de hauteur, il devait y en avoir jusqu'à 60. D'ailleurs certains d'entre eux (ou certaines d'entre elles si c'étaient des pierres) seraient encore ensevelis sous les énormes talus entourant le monument.

C'est grâce à la technologie de pointe que ces découvertes ont pu être faites: ce projet a ajouté une nouvelle dimension à cette vaste structure énigmatique.

Les travaux ont aussi révélé des nouveaux types de monuments comme de grandes fosses préhistoriques, dont certaines formeraient des alignements astronomiques, ainsi que de nouvelles informations sur les centaines de tertres funéraires, sur les implantations de l'Age du Bronze, de l'Age du fer et de la période Romaine, et sur les champs à un niveau de détail jamais vu jusqu'ici.

Pris dans leur ensemble, ces résultats montrent que les nouvelles technologies transforment la façon dont les archéologues appréhendent le paysage de Stonehenge et son développement sur ​​une période de plus de 11.000 ans.

Tous les nouveaux monuments qui ont été découverts sont visibles ici. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

En cette année marquant le centenaire de la Première Guerre mondiale, la nouvelle carte de Stonehenge apporte aussi des informations sur cet événement mémorable: les études ont montré en détail les tranchées d'entrainement creusées autour du monument afin de préparer les troupes pour la bataille sur le front occidental, ainsi que les traces du RAF/RFC Stonehenge, une des premières bases aériennes militaires utilisée entre 1917 et 1920.


Un projet révolutionnaire.

Selon le professeur Vincent Gaffney, du Landscape Archaeology and Geomatics à la University of Birmingham et directeur du projet:
"le Projet Stonehenge Hidden Landscapes est unique à un niveau global. Non seulement il a révolutionné la manière dont les archéologues utilisent les nouvelles technologies pour interpréter le passé, mais il a aussi transformé la façon dont nous comprenons Stonehenge et son paysage.
Bien que Stonehenge soit le plus emblématique des monuments préhistoriques et qu'il occupe l'un des paysages archéologiques les plus riches au monde, il reste encore beaucoup à découvrir.
Ce projet a révélé que la zone autour de Stonehenge grouille d'archéologie inédite et que l'application des nouvelles technologies peut transformer la façon dont les archéologues, et un public plus large, comprennent l'un des paysages les plus étudiés sur terre.
De nouvelles structures ont été révélées, ainsi que de nouveaux types de monuments qui n'ont jamais été vus par les archéologues jusqu'à ce jour.
Toutes ces informations, visibles sur une simple carte numérique, devraient permettre de guider les futures recherches sur Stonehenge et ses environs.
Stonehenge se sera plus jamais pareil."

Pour le Professeur Wolfgang Neubauer, Directeur du Ludwig Boltzmann Institute:
"le développement des méthodes non-invasives pour documenter notre patrimoine culturel est l'un des plus grands challenge de notre époque et ne peut être accompli qu'en adaptant les dernières technologies comme les géoradars et les magnétomètres à haute résolution.(...).
Les téraoctets de données numériques collectées lors des sondages permettent de faire une cartographie précise des monuments et des caractéristiques archéologiques enterrées ou encore visibles dans le paysage aux alentours de Stonehenge
Après des siècles de recherche, l'analyse de toutes les caractéristiques cartographiées rend possible, pour la première fois, la reconstruction du développement de Stonehenge et de ses environs à travers le temps."

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5.30.2014

La région de Stonehenge était habitée il y a 10000 ans

Stonehenge, le monument préhistorique situé dans la plaine de Salisbury, fascine les historiens et archéologues depuis des siècles.

Ils pensent qu'il a été construit sur 1500 ans au cours de la période Néolithique, entre 2500 et 3000 avant EC (ère commune). Et, bien que les preuves suggèrent qu'il fut utilisé comme cimetière, les chercheurs sont encore incertains sur son utilisation plus large et sa signification.

urbancow/iStockphotos.com

Actuellement, les scientifiques mènent une fouille archéologique dans la ville d'Amesbury, l'agglomération la plus proche de Stonehenge. Ils ont découvert de nouveaux indices montrant que les gens vivaient dans la région depuis des millénaires, bien avant la construction du monument.

Parmi les artéfacts, les chercheurs ont déterré, sur le site archéologique de Blick Mead,  des ossements de plusieurs grands animaux et de nombreux silex brûlés. A l'aide des techniques de datation au radiocarbone, ils ont pu confirmer que ces nouvelles découvertes remontaient à 10000 ans, aux alentours de 8820 avant EC.

Alors que Stonehenge n'a été construit qu'entre 2500 et 3000 avant EC, ces nouvelles découvertes indiquent que les premiers habitants de la région étaient là des milliers d'années avant la construction du monument.
Archéologue recherchant des restes mésolithiques sur le site.© University of Buckingham

Bien que la plupart des ossements trouvés sur le site de Blick Mead appartenaient à de grands animaux comme des aurochs ou des cerfs rouges, il y avait aussi des ossements provenant de plus petits animaux.

L'année dernière, les chercheurs ont découvert que les Britanniques de la préhistoire vivant dans la région consommaient des cuisses de grenouilles, des milliers d'années avant les français...

Première agglomération la plus proche de Stonehenge, Amesbury attire le million de visiteurs par an.
Auparavant, la ville de Tchatcham, dans le Berkshire, à 65km à l'est, était l'agglomération britannique la plus ancienne occupée en continuité. Mais les plus anciennes traces d'activités humaines ne remontaient qu'en 7700 avant EC.

 D'après les découvertes du Projet Blick Mead, Amesbury a donc supplanté Tchatcham comme point de départ de l'histoire Britannique au cours du Néolithique.

 Selon David Jacques, chercheur en archéologie à l'université de Buckingham et directeur des fouilles, la rivière Avon, qui traverse la zone, a dû servir de "route principale" pour les gens qui vivaient ou voyageaient à proximité.

De plus, les gens ont dû être attirés par cette région en raison de la coloration rose du silex, unique dans cette région Britannique. La couleur est provoquée par une variété d'algue, Hildenbrandia rivularis, qui pousse avec la lumière du soleil en combinaison avec l'eau de source exceptionnellement chaude (10° à 13°c) dans la région

Les chercheurs espèrent que ces nouvelles découvertes à Amesbury puissent apporter des éléments de réponse sur la raison pour laquelle Stonehenge a été construit ici.

Pour Jacques, "le site apporte de nombreuses informations sur la révolution Néolithique. Il fournit des éléments de preuve de personnes restées sur place, ayant défriché, construit, et probablement adoré, des monuments.  La zone était clairement un point de rassemblement pour les gens venant de loin, et est à bien des égards un précurseur pour ce qui s'est passé plus tard à Stonehenge."

Relecture par Marion Juglin
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11.20.2013

La source principale des dolérites tâchetées de Stonehenge a été localisée

MAJ 06/06/14
Les chercheurs ont découvert dans l'ouest du Pays de Galles, une autre source majeure de l'un des types de pierre bleue trouvées à Stonehenge.

Les experts avaient fait valoir que les grosses pierres Sarsen de Stonehenge provenaient des alentours de la plaine de Salisbury.
Cependant, l'origine des petites pierres bleues faisait l'objet de recherches depuis de nombreuses années, bien qu'il y ait eu peu d'approfondissement depuis la recherche menée par le géologue Henry Herbert Thomas en 1923 au sujet de leurs sources originales.

 Les dernières recherches montrent que la majorité des dolérites tâchetées proviennent de Carn Goedog. Image: National Museum Cardiff

Le nouveau document du Dr Richard Bevins (Amgueddfa Cymru - Musée National du Pays de Galles), du Dr Rob Ixer (Institut d'archéologie, UCL) et du professeur Nick Pearce (Université d'Aberystwyth), sera publié prochainement dans le Journal of Archaeological Science.


Le repérage de la source des dolérites

En 2011, Bevins et Ixer confirmaient pour la première fois l'emplacement exact de quelques-unes des pierres bleues appelées rhyolites (un type de roche ignée riche en silice). Leur recherche avait identifié la source de la pierre provenant de l'éperon rocheux Craig Rhos y Felin près de Crymych, Pembrokeshire.

Aujourd'hui, avec Pearce, ils sont convaincus de l'emplacement d'un autre grand type de pierre bleue,  la dolérite tachetée (un type de roche ignée relativement pauvre en silice contenant des tâches d'altération distinctives).

HH Thomas, de la Commission géologique, avait publié un article dans lequel il affirmait avoir localisé la source de la dolérite composant les Pierres Bleues au sommet d'un affleurement rocheux à l'ouest de Crymych dans l'ouest du Pays de Galles. Plus précisément, il pensait que les tors (large colline dont le sommet est constitué par un entassement rocheux) de Carn Meini et Cerrig Marchogion étaient les sources probables. Il avait continué à spéculer sur la façon dont les hommes avaient transporté les pierres vers la plaine de Salisbury, favorisant l'hypothèse d'un transport à travers les terres plutôt que l'hypothèse d'un transport terrestre et maritime.

À la suite des hypothèses de Thomas, des fouilles archéologiques récentes ont porté sur la recherche de carrières à Carn Meini liées à Stonehenge .


Carn Goedog 

En utilisant des techniques géochimiques, Bevins, Ixer et Pearce ont comparé des échantillons de roches et de débris de Stonehenge avec les conclusions de Thomas et également des données géochimiques publiés dans le début des années 1990 par Richard Thorpe et son équipe de l'Open University.

Les résultats actuels concluent que la majorité des dolérites tâchetées analysées proviennent vraisemblablement de Carn Goedog qui est à environ 1,5 km du site initialement proposé par Thomas: Carn Meini.

Le Dr Richard Bevins (Amgueddfa Cymru) qui a étudié la géologie du Pembrokeshire pendant plus de 30 ans a déclaré: "La géologie du Pembrokeshire est unique, c'est pourquoi j'ai passé autant de temps dans la région. Elle a beaucoup à offrir pour nous aider à comprendre ce qui se passe lorsque le magma est entré en éruption de volcans sous-marins, et comment ces roches ignées se sont transformées par les effets de la hausse des températures et des pressions (...). Tout aussi intéressant, bien sûr, est le fait que ces roches ignées ont été utilisées dans la construction de Stonehenge et une  une fois que nous connaissons leurs origines géographiques précises, on peut interpréter pleinement l'importance archéologique. J'espère que nos récentes découvertes scientifiques auront une influence sur la question sans cesse débattue sur la façon dont les pierres bleues ont été transportées dans la plaine de Salisbury."


Les recherches continuent

Le Dr Rob Ixer qui a étudié sa première Pierre Bleue de Stonehenge il y a 25 années, ajoute: "Comme le montre cet article, et d'autres avant, presque tout ce que nous croyions il y a dix ans sur les pierres bleues s'est révélé partiellement ou complètement faux. Nous sommes encore dans la phase de réparation et allons continuer à rechercher les pierres bleues pour avoir des réponses. Ce document est une composante très importante de cette recherche et doit nous réorienter pour réexaminer les pierre levées, leurs résidus et les possibles sites de carrières afin que nous puissions déterminer correctement leurs origines ".

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9.30.2013

Des fouilles confirment que Stonehenge a été construit sur l'axe des solstices

MAJ 06/06/14
D'après les archéologues, l'ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.

Dans ce qui est décrit comme une "pièce manquante du puzzle" dans la compréhension du plus grand site préhistorique d'Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l'ancienne voie processionnelle a été construite le long d'un relief glaciaire qui était naturellement sur ​​l'axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: "Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c'est un indice très important".

La voie, connue sous le nom d'Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie.

Le parcours, connu sous le nom d'Avenue, s'étend sur 2.4km de l'entrée nord-est des menhirs à l'Ouest d'Amesbury. Il a été comparé à l'avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace.

Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l'English Heritage.

Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques.

Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l'Avenue.

Ces talus ont été créés par l'eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l'autre sens,  sur le lever du soleil au milieu de l'été.

Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu'il décrit comme «extrêmement important»: "cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n'a pas à voir avec l'adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d'observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l'axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout".

Il a expliqué que Stonehenge à tout à voir avec le thème des solstices et nos ancêtres on pu le voir dans le paysage.

Dans la zone centrale du site, il y a les pierres bleues, avec à l'intérieur des pierres sarsen disposées en forme de fer à cheval. L'élément le plus éloigné du site est l'Avenue qui consiste en deux talus parallèles distants de 12m et des fossés internes. Les flèches rouges montrent comment le solstice s'aligne avec l'Avenue


Le Dr Heather Sebire, conservateur de Stonehenge de l'English Heritage, a déclaré: "La partie de l'Avenue qui a été coupée par la route a évidemment été détruite pour toujours, mais nous avions bon espoir que l'archéologie en dessous de la route allait survivre. Et ici, nous l'avons: la pièce manquante du puzzle. Il est passionnant de trouver un élément de matériel qui fait officiellement la connexion que nous espérions".

Elle s'attend à ce que les dernières découvertes suscitent un débat académique important, et l'English Heritage n'a pas exprimé une opinion sur les talus formés naturellement, leur interprétation se confinant aux fossés.

La route originale A344 doit être gazonnée au cours de l'année prochaine dans le cadre d'une transformation de ce site du patrimoine mondial, qui attire plus d'un million de visiteurs annuels. Un nouveau centre d'accueil sera ouvert, à 2.4km, pour permettre à Stonehenge de renouer avec le paysage environnant.

La dernière étude a également permis d'identifier trois trous où les pierres manquantes auraient résidé sur le cercle extérieur du sarsen; preuve, pense-t-on, que le cercle a bien été achevé à un moment donné.

C'est une découverte que même les études les plus sophistiquées n'avaient pas réussi à repérer jusqu'ici. Deux membres du personnel aux yeux d'aigle ont réussi à identifier des surfaces d'herbe sèche.


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