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6.24.2013

Des escargots révèlent que les hommes ont migré de la France vers l'Irlande il y a 8000 ans


Une étude génétique des escargots, combinée à d'autres facteurs, suggère une migration des populations mésolithiques des Pyrénées vers l'Irlande.


Une récente étude de l'ADN mitochondrial a montré que l'escargot des bois nemoralis Cepaea, était curieusement commun seulement à l'Irlande et à la région des Pyrénées au sud de la France.
Cela a conduit les chercheurs à conclure la possibilité que les anciens peuples mésolithiques ont apporté la faune avec eux au cours d'une migration depuis la région française vers l'Irlande il y a environ 8.000 ans.

Cela entre en corrélation avec des analyses sur la génétique humaine et la colonisation de l'Irlande, selon l'étude publiée le 19 Juin 2013 dans la revue PLoS ONE par Angus Davison et ses collègues de l'Université de Nottingham, au Royaume-Uni.

Les points noirs montrent la répartition de l'escargot des bois nemoralis Cepaea


L'Irlande et cette région Française sont distantes de milliers centaines de kilomètres.

D'après Davison, "Il y a un schéma très clair, qui est difficile à expliquer sans intervention humaine. Si les escargots avaient naturellement colonisés l'Irlande, vous vous attendriez à trouver un même type génétique dans d'autres régions d'Europe, en particulier en Grande-Bretagne. Or, cela n'est pas le cas."

En outre, ajoute-t-il, "il y a des données du mésolithique ou de l'âge de pierre montrant que les hommes mangeaient des escargots dans les Pyrénées, et peut-être même les élevaient-ils. Les grandes routes du passé étaient les rivières et l'océan. Ainsi, la rivière (la Garonne) qui longe les Pyrénées était peut-être une ancienne route commerciale vers l'Atlantique. Peut-être sommes nous face à un très vieil héritage; et ce transport d'escargots (accidentel ou en tant que nourriture), montrerait que les hommes se sont rendus du Sud de la France vers l'Irlande il y a 8000 ans".

Lien vers l'étude complète:

Source:

3.25.2013

Une pierre du soleil découverte dans une épave

MAJ 09/02/16
Lorsqu'en 1592, un navire britannique coula près de l'île d'Aurigny, dans la Manche, sa cargaison contenait un étrange artéfact: un petit cristal angulaire de 5cm.

 Credit: Courtesy of the Alderney Museum
Bien que trouble et éraflé par 4 siècles au fond de la mer, sa géométrie précise et sa proximité avec des instruments de navigation ont attiré l'attention d'un plongeur explorant l'épave.

Une fois qu'il a été ramené à terre, quelques scientifiques européens ont commencé à soupçonner le mystérieux objet d'être un cristal de calcite.

On pense que les Vikings et autres navigateurs européens l'utilisaient avant l'introduction de la boussole magnétique.

Une étude précédente a montré que les cristaux de calcite révèlent les motifs de la lumière polarisée autour du soleil et, par conséquent, auraient pu être utilisés pour déterminer sa position dans le ciel même par temps nuageux.

Cela avait conduit les chercheurs à croire que ces cristaux, qui sont généralement trouvés en Islande et d'autres parties de la Scandinavie, étaient les puissantes «pierres de soleil» mentionnées dans les légendes nordiques. Mais ils n'avaient aucune preuve archéologique pour soutenir leur hypothèse jusqu'à présent.

Après l'avoir soumis à une batterie de tests mécaniques et chimiques, l'équipe a déterminé que le cristal est en effet un calcite et, par conséquent, aurait pu être la boussole optique du navire.

Aujourd'hui, des cristaux de calcite similaires sont utilisés par les astronomes pour analyser les atmosphères d'exoplanètes.


Source:
  • Science Mag: "Sunstone Unearthed From Shipwreck"

1.07.2013

Gergovie, une hypothèse surprenante !

Je vous présente aujourd'hui une nouvelle hypothèse sur la localisation de Gergovie. Je laisse la plume à l'un de ses auteurs, Baptiste Granjon, pour vous la présenter...

*** *** ***


Gergovie Hypothèse Vellavie.

En recherchant la raison de la transformation de la lettre « W » en « G » dans de nombreux mots et noms Français comme William et Guillaume, vespa et guêpe, nous avons rapproché les noms Vellavi et Gergovie. 
Cette hypothèse va bien sur en étonner plus d’un mais elle nous a permis d’arriver
sérendipitement sur un oppidum en pays Vellave.

Grâce à Google Hearth, sachant que César venait du Nord pour aller à Gergovie, on a survolé la Loire qui nous a directement amené sur un premier oppidum à St Maurice de Lignon. Un oppidum immense de 1800 ha. Ceux de la Limagne ne dépassent pas les 150ha, mais pourquoi pas ! 
Armé du portrait-robot d’Andreas Palladio dessiné au XVIème siècle, nous n’avons trouvé que des similitudes. 
Un 2eme portrait-robot plus exploitable, dessiné par Mrs Renaud et Zaballos nous a encouragé dans notre hypothèse. Mais cela ne nous suffisait pas, pour valider ce site.
 (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

César dans La guerre des Gaules ne décrit jamais la géographie de ses déplacements, sauf quand il y a des périples militaires. Par contre la géographie de la bataille y est très précisément décrite, surtout en ce qui concerne Gergovie, où, une vingtaine de chapitre y est consacré. Dans « La guerre des Gaules » Livre VII du chapitre 35 au chapitre 55.
Cela ne suffit pas pour autant à le valider, la bataille doit y être lisible en effet, on ne peut pas justifier une charge de cavalerie sur un terrain trop pentu, créer une diversion sur un oppidum trop petit. On doit également pouvoir expliquer l’importance des annotations de César qui paraissent anodines.
Tous ces détails sont aujourd’hui réunis sur un oppidum Auvergnat, « le plateau de Saint Maurice de Lignon en Haute Loire ».

Nous avons noté tous les 21 détails géographiques que César donne dans « La guerre des Gaules ». Un par un, nous les avons étudiés et superposés sur notre site de St Maurice. Tous collent à la peau de notre oppidum. Les traces des deux tranchées, leurs bonnes largeurs, nous avons même découvert une fosse qui a pu permettre depuis le grand camp de César, la descente dans ces deux tranchées. Fosse dont César ne parle pas mais dont l’existence nous est soudain apparue indispensable. 

Tous ces détails sont soigneusement notés sur notre site diffusé sur internet http://www.gergovie-celtic-awards.com/
On tient à noter que tous les détails sont pris sur des traductions prélevées sur la toile, sur des portraits robots que nous n’avons pas fait. C’est ce qui, à la différence des autres sites, nous démarquent d’une interprétation personnelle qui nous aurait permis d’adapter le site de St Maurice de Lignon aux textes de César.


A St Maurice, on n’adapte pas le texte au site, c’est le site qui s’adapte aux textes.
 
Il y a une question qui s’impose au lecteur de ces quelques lignes, « vous supposez Gergovie à St Maurice, pourquoi est ce que les autorités de tutelles ne s’intéressent pas à ce site ? » La réponse est très simple, allez voir le combat que mènent les gérants du site d’Alésia du Juras contre le dictat des ministères de tutelles qui ont validés Alésia en cote d’Or.

Alésia ; Avec un minimum de logique, sachant que César, réfugié à Langres fuyant vers la Suisse à travers le pays des Mandubiens (Juras) n’est pas allé faire un détour de 2x 200 km en Bourgogne pour trouver Alésia. Cet oppidum ne peut qu’être sur le trajet Langres-Genève. Tracez sur Google earth ce parcours puis déclarez ‘marcheur’, la route qui se trace, elle passe naturellement à Chaux des Crotenay. Si Mr Berthier avait eu Google, il aurait gagné beaucoup de temps. Napoléon III avait fait valider Alésia à Alise Sainte Reine en cote d’or et depuis 150 ans rien ne doit plus bouger, du moins administrativement parlant. Invalider Alise Ste Reine serait un camouflet pour tous ceux qui y ont fait investir l’argent des contribuables dans un musée gigantesque.


Sur ces quelques photos d’oppida, le carré blanc représente une surface de 2km / 2km correspondant à l’espace minimal requis pour contenir 40 000 guerriers chevaux, équipages etc. Chacun ne disposant que d’une surface de 10m / 10m seul St Maurice peut accueillir cette population.
Le même carré est dessiné sur les 2 sites d’Alésia où, 80 000 combattants occupent l’oppidum. C’est chaud pour qu’Alésia soit à Alise…



Ci-dessous l’oppidum de St Maurice superposé à un portrait robot


N’oubliez pas

Granjon Baptiste et Jouen Jean Paul

11.09.2011

Le Sanctuaire Arverne de Corent d'un point de vue Archéoastronomique

Le site archéologique du Puy de Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand en Auvergne. Au premier siècle avant notre ère, il fut le siège d'une grande ville gauloise : un oppidum vaste de plusieurs dizaines d'hectares, dont l'importance est signalée par la présence de milliers de pièces de monnaie et de tessons d'amphores à vin importées d'Italie.

L'ampleur des vestiges et la richesse des objets retrouvés identifient le site de Corent à la capitale politique et économique du peuple arverne avant la conquête romaine.

David Romeuf, membre du L.U.E.R.N et de l'A.R.A.F.A, propose une interprétation archéoastronomique de ce site arverne. Comme il l'explique lui-même: "mon intérêt pour l'Astronomie et la période Gauloise Arverne m'a naturellement conduit à m'interroger sur un éventuel lien entre le Sanctuaire latènien de Corent et le Ciel. Je livre ici quelques remarques qui me paraissent assez troublantes pour être relatées mais pour l'instant sans aucune certitude scientifico-archéologique issue de mobiliers ou textes antiques. Je l'exprime bien fermement : ma démarche est uniquement archéoastroNomique"

Le sanctuaire de Corent

Il explore principalement deux pistes:
  • D'une part, il y a aurait une corrélation ou une relation possible entre les données topo-astronomiques (axe fondateur + axe principal de la porte) et les préférences sacrificielles, spécifiques au site, révélées par les fouilles.
  • D'autre part, l'orientation principale pourrait être mise en rapport avec la célébration (ou le repérage) des fêtes celtiques (Puy de Saint-Romain, Soleil, Sirius).


Le plan des fouilles révèle plusieurs directions remarquables dans la construction et l'orientation du Sanctuaire.


Plan des fouilles sur lequel David Romeuf a reporté les lignes de directions significatives.

Le Sanctuaire Arverne de Corent semble être axé avec le Soleil et le Puy de Saint-Romain pour les dates mentionnées des quatre principales fêtes celtiques (dont il n'y a pas de certitude concernant leur célébration en Gaule).
L’étoile la plus brillante du ciel –Sirius- se rajoute aux festivités.

L'axe fondateur du sanctuaire semble dirigé vers le lever apparent de Capella, et celui de sa porte vers le lever de la constellation du Bélier. Capella et le Bélier se levait simultanément de manière héliaque début août et début mai. (Ce point est discuté à la fin de l’article). Ainsi une corrélation pourrait être envisagée entre les orientations topo-astronomiques et les préférences sacrificielles pratiquées dans ce sanctuaire (moutons et chèvres).

D’autres orientations secondaires avec des étoiles de première grandeur et un objet remarquable sont aussi discutées (Capella, Véga, Deneb, Hamal et l'amas M45 dans les Pléiades).

Après un développement fouillé et rigoureux de son argumentation, il en arrive à la conclusion suivante:
"Soit l'orientation du Sanctuaire est une simple coïncidence totalement involontaire de la part des gaulois, car ils n'avaient même pas remarqué ces synchronismes (...) Soit l'orientation est volontaire de la part des gaulois pour marquer le début des fêtes Celtes (...). Si l'orientation est volontaire, différente des classiques équinoxes et solstices, alors le site d'implantation fut délibéré, choisi, connu et repéré auparavant par des initiés."


Reférez-vous à l'article de David Romeuf, pour des explications plus complètes quant à sa théorie: Le Sanctuaire Arverne de Corent et l'Astronomie ?


Corent dans l'actualité:

Dernier article sur les Celtes:

Dernier article sur les Gaulois:

10.05.2011

Quand les enfants apprenaient l'art rupestre il y a 13000 ans


Une conférence sur l'archéologie de l'enfance à l'université de Cambridge est entrain de révéler les dernières recherches sur l'art réalisé par de jeunes enfants dans l'une des plus célèbres grottes ornées préhistoriques en France: le complexe de cavernes à Rouffignac également connue comme la grotte des Cent Mammouths.

 Des recherches suggèrents que des oeuvres de ce genre ont été créés il y a 13.000 ans par les enfants dans des grottes en Dordogne. Photo: Université de Cambridge / PA


Artiste dès 3 ans.

L'archéologue Jess Cooney, de Cambridge,  explique comment la recherche méticuleuse a permis d'identifier à la fois l'âge et le sexe de l'enfant qui a créé une forme d'art simple appelée tracés digitaux, il y a environ 13.000 ans. Son travail révèle que certains des tracés étudiés ont été faits par un enfant de trois ans et l'artiste la plus prolifique était une fille de cinq ans.
Les archéologues avaient déjà réalisé que des enfants avaient produit quelques-uns des tracés lors d'une visite en 2006. Cependant, le travail de terrain effectué cette année par Cooney et le Dr Leslie Van Gelder de Walden University, montre à quel point ils étaient jeunes.

Chaque année des milliers de personnes visitent les grottes de Rouffignac en Dordogne pour y admirer l'art rupestre: des images éclatantes d'animaux dessinés sur les surfaces de profondes cavernes profondes à l'intérieur d'une colline.
Toutefois, les superbes dessins de mammouths, de rhinocéros et de chevaux ne représentent qu'une petite partie de l'art rupestre qui se trouve dans ce système  grottes (sur 8 kilomètres !).

Il y a aussi ces milliers de lignes qui parcourent les plafonds et les murs de nombreuses galeries et passages qui composent le complexe. Bien qu'impossible à dater avec précision, les images trouvées à l'intérieur des grottes de Rouffignac (en fait, un réseau créé par les systèmes fluviaux) sont susceptibles d'avoir au moins 13.000 ans.


Être enfant pendant la préhistoire.

Les grottes en elles-mêmes sont connues depuis le 16ème siècle: en 1575 François de Belleforest écrit sur ​​la peinture dans son livre La Cosmographie universelle de tout le monde.
Et, pendant des siècle, les visiteurs ont ajouté leurs propres graffitis créant un puzzle frustrant pour les archéologues. Il a fallu attendre 1956 pour que des experts se rendent compte que certains des ouvrages remontaient à la préhistoire. Les dessins ont fait l'objet d'études intensives depuis. Mais ce n'est que récemment que les archéologues ont tourné leur attention vers les tracés digitaux, moins spectaculaires, dont presque tous sont faites sans application de pigment.
Les indices suggèrent qu'ils datent de la même période que les animaux peints et gravés - une ère de chasseurs-cueilleurs de la culture connue sous le nom Magdalénien également impliqués dans l'art rupestre de Lascaux.

Cooney a montré, lors de la conférence, comment il a été possible de déterminer non seulement l'âge et le sexe de l'enfant qui a fait la marque mais aussi d'identifier les enfants par leur «signature». Elle a également soulevé des questions plus larges telles que qu'est-ce que cela signifie d'être un enfant dans la préhistoire ?
"C'est le genre de question que vous vous posez lorsque vous êtes profondément sous terre dans une grotte et que vous regardez, éclairé par le faisceau d'une lampe de poche, ces tracés effectués il y a des milliers d'années", a déclaré M. Cooney.


Une méthodologie précise pour déterminer l'âge et le sexe.

Pour mener à bien ses études, Cooney a utilisé une méthodologie développée par Van Gelder et feu le Dr Kevin Sharpe, qui se sont penchés ensemble sur les tracés digitaux dans la grotte de Rouffignac.

L'analyse statistique des milliers de largeurs de mains de personnes contemporaines, à la fois d'enfants et d'adultes, a jeté les bases pour l'identification des individus âgés de sept ans ou moins basé sur la largeur des trois doigts du milieu.
Cooney précise ainsi: «En 2006, Sharpe et Van Gelder avaient développé une technique pour déterminer l'âge et le sexe des enfants à partir des impressions des mains, grâce à ces tracés. Il s'agit d'une méthode étonnamment précise. En mesurant les tracés à Rouffignac avec et en les jumelant avec les données modernes, nous avons pu donner l'âge de l'enfant qui les a faites jusqu'à sept ans. De même, si nous avions un profil de doigt assez clair, nous avons su dire à 80 pour cent de précision si l'individu était de sexe féminin ou masculin. Cela fonctionne avec les enfants mais aussi les adultes. En utilisant la méthodologie, nous pouvons également identifier les marques faites par le même enfant »,

Les tracés faits par les enfants apparaissent dans chaque chambre à travers les grottes, même celles qui sont à  45 minutes de marche de l'entrée. Certains des tracés d'enfants sont hauts sur les murs, voire sur les plafonds, ils doivent avoir été portés ou étaient assis sur les épaules de quelqu'un. Les archéologues ont trouvé des marques faites par des enfants âgés entre trois et sept ans, et ils ont pu identifier quatre enfants distincts en faisant correspondre leurs marques.

"Le plus prolifique des enfants qui a fait des tractés était âgé d'environ cinq ans, et nous sommes presque certains que l'enfant en question était une fille. Sur quatre enfants, nous savons au moins que deux étaient des filles. L'une des cavernes est si riche en tracés d'enfants qu'on pense qu'elle devait être un espace spécialement pour eux " ajoute Cooney.

Les tracés digitaux sont visibles également dans d'autres grottes en France, Espagne, Nouvelle-Guinée et Australie. A ce jour, leur signification n'est pas encore connue.


Source:
  • University of Cambridge: "Prehistoric pre-school"
  • The Society for the Study of Childhood in the Past: Child Labour in the past

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10.31.2010

Du sang royal probablement caché à l'intérieur d une gourde

Datant de la Révolution française, cette gourde est censée contenir le sang de Louis XVI, recueilli peu de temps après son exécution.

La gourde, utilisée à l'origine pour stocker de la poudre à canon, a été largement décoré à l'extérieur avec un outil chauffant. Le texte gravé sur la surface: "Maximilien Bourdaloue le 21 Janvier, trempa son mouchoir dans le sang de Louis XVI après sa décapitation".



Une nouvelle étude est donc entrain de déterminer si cette gourde peut contenir le sang de Louis XVI, qui a été exécuté par la guillotine en 1793.


L'étude montre comment l'analyse génétique peut fournir de nouvelles preuves historiques indépendant des autres sources d'information traditionnelles.

"Il est décrit dans les comptes contemporains qu'il y avait beaucoup de sang dans l'échafaud après la décapitation et que beaucoup de gens allaient là pour tremper leurs mouchoirs dans le sang", explique Carles Lalueza-Fox, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Institut espagnol de biologie évolutive (Unitat de Biologia Evolutiva).
Le mouchoir est maintenant absent de la gourde, mais Lalueza-Fox et son équipe ont identifié une substance brunâtre à l'intérieur de celle-ci. Des tests biochimiques ont déterminé que la substance était du sang séché.

Lalueza-Fox se rappelait que le roi était connu pour ses yeux bleus, souvent mis en valeur dans les peintures. Il a alors eu l'idée de rechercher la mutation des yeux bleus dans l'ADN du sang séché. Les scientifiques ont découvert cette mutation dans un gène appelé HERC2.
Les chercheurs ont également analysé d'autres aspects des gènes du sang, tels que son profil d'ADN mitochondrial, le profil de son chromosome Y et quelques autres marqueurs.

Tous ces aspects ont révélé que le profil ADN "trouvé à l'intérieur de la gourde est extrêmement rare chez les Eurasiens modernes", suggérant qu'il pourrait provenir de lignée royale.


"Nous avons effectué une analyse du sang de la «personne» qui est à l'intérieur de la calebasse pour lesquels nous avons des preuves historiques suggérant que ce serait le roi, mais pour preuve définitive nous avons besoin de quelqu'un pour comparer les résultats" ajoute Lalueza-Fox.


Par chance, un organe d'une telle personne existerait: un coeur situé dans une crypte royale française est censé appartenir au fils du roi, Louis XVII, qui est décédé alors qu'il n'avait que 10 ans.


La gourde a aussi, gravés, les noms des figures clés de la période révolutionnaire: Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier, Joseph Ignace Guillotin, Maximilien Robespierre, Bernard-René de Launay, Jacques de Flesselles et Joseph Foullon.





«Cela peut paraître étrange aujourd'hui, mais pour une personne assistant à l'exécution, l'une de ces gourdes à poudre était un récipient acceptable pour préserver quelque chose de précieux», explique Lalueza-Fox.


Source:

11.18.2007

Mise au jour d'un quartier Gallo-romain à Metz

MAJ 06/10/17

Jamais une fouille archéologique d’une telle ampleur n’avait permis d’explorer le passé antique de Metz.

Mise au jour d'un quartier Gallo-romain à Metz

Les bâtiments découverts datent des Ier-IIIe siècles de notre ère; ils comprennent des pièces chauffées par le sol, d'autres garnies de stucs, de marbre et d'enduits peints.
Certaines bases de colonnes sont toujours en place.

De multiples fragments de céramiques, de verre, de peignes en os, d'outils de tissage font partie des découvertes ainsi que de nombreux restes d'animaux...

Responsable d'opération: Franck Gama


Semelle de chausse gallo-romaine


Sources:
A lire:

9.14.2007

Découverte de "silos-sépultures" sur le chantier de l'autoroute A19

MAJ 23/02/17

Une centaine de sites, la plupart remontant à deux périodes du second âge du fer (culture de La Tène), ont été identifiés par une équipe d'archéologues de l'INRAP le long du tracé d'une autoroute entre Artenay et Courtenay.

C'est le site de Neuville-au-Bois qui a révélé les vestiges les plus importants où sept des quinze silos recèlent huit dépouilles humaines. Ces silos étaient de grandes fosses souterraines de stockage, bouchées hermétiquement qui assuraient une atmosphère confinée aux céréales engrangées.
 

Jusqu'ici, ces pratiques funéraires, pratiquées à travers l'Europe, étaient considérées comme marginales.

Cependant, la mise au jour d’une femme parée d’un collier en bronze et de bracelets, celle d’un dépôt d’objets métalliques tels que bracelets et gobelets, des quatre membres d’un cheval, soigneusement mis en scène et d’un cochon entier contredit cette théorie du rejet ou de l'exclusion.
 
Les archéologues de l'INRAP sont donc entrain de développer une nouvelle théorie: celle de
«silos-offrandes».

Découverte de "silos-sépultures" sur le chantier de l'autoroute A19













Sources:

Plus d'information:
  • Archéoblog: "Des sépultures / offrandes près d'Orléans".

2.10.2007

Mise au jour d'une pratique funéraire inconnue en Gaule Romaine


Une équipe de l’Inrap a mis au jour les vestiges d’une pratique funéraire inconnue en Gaule romaine à Evreux (Eure)

La nécropole antique est installée à flanc de coteaux, en dehors de la ville, respectant ainsi la loi des Douze Tables en vigueur, le long d’un axe de communication reliant Evreux à Chartres.

A ce jour une quarantaine de sépultures à inhumation ont été dégagées. Deux d’entre elles peuvent être attribuées au IIIème siècle, un vase en céramique caractéristique de cette période étant associé aux défunts. Les autres sujets seront datés par carbone 14.
Cette portion de la nécropole contient essentiellement des adultes, des nouveaux-nés et quelques sujets de moins de 10 ans.

"C'est la première fois que l'on trouve quelque chose de semblable", relève Christian Goudineau, professeur au Collège de France et spécialiste de l'archéologie de la Gaule.

L'une des particularité est que la densité des sépultures se recoupent pour la plupart et aucun agencement spatial ne semble exister. Les sujets sont d’ailleurs enterrés la tête au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest.
De nombreux défunts adultes sont inhumés en position atypique : plusieurs d’entre eux sont sur le ventre, un individu présente une forte contrainte au niveau du membre supérieur droit (le coude droit étant placé en arrière de l’épaule gauche), un autre a été enterré avec les membres inférieurs hyper fléchis, etc.
L'autre particularité est le dépôt de quartiers de chevaux dans la plupart des sépultures, fait unique en France. Il s’agit le plus souvent de crânes ou de quartiers de rachis.
Une structure a cependant livré trois chevaux quasiment complets déposés simultanément les uns au dessus des autres. Les ossements d’équidés ont été déposés directement au contact des défunts, ou dans le remplissage des fosses.


"Chez les Romains, tout est très organisé et assez strict. On sait normalement à l'avance à peu près ce que l'on va trouver. Ici, pas du tout. Bien au contraire", explique Sylvie Pluton-Kliesch, la responsable du chantier.

D'après les premières constatations il ne s'agit pas de sépultures liées à un fait guerrier, à une épidémie ou à une offrande alimentaire: en effet, il n'y a pas de trace de coup sur les ossements. De plus, à cette époque, romaine, le cheval n'est plus consommé...

Faut-il envisager la présence d’une population particulière, soit par son origine, soit par sa religion ou son corps de métier ?

Les fouilles à venir apporteront sûrement plus d'éléments de réponse...

Source:
  • INRAP: "Des chevaux et des hommes : une pratique funéraire inconnue en Gaule romaine"

1.11.2007

Les momies Séramon et Ankhpakhered passent au scanner

Le 18 janvier 2007, les momies de Séramon et d'Ankhpakhered quitteront le musée des beaux arts et d'archéologie pour l'hôpital Saint Jacques, service radiologie, afin de subir un scanner.

Cet examen, à l’initiative de Samuel Mérigaud, dans le cadre de sa thèse en médecine, permettra, après traitement, d’obtenir des images en 3D des momies tant dans leur ensemble que de certaines parties plus ciblées, telles que le visage, des amulettes...

Cette collaboration étroite entre le centre hospitalier universitaire et le musée des
Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon permettra d’acquérir d’avantage de connaissances
quant aux sujets momifiés ; elle enrichira d’images inédites la collection égyptienne du musée
et donnera sans nul doute matière à publication scientifique.


Ankhpakhered

Séramon

Source:

Suivi dans l'actutalité:
04/01/2007: Les premiers résultats ont permis la découverte sous les bandelettes de Seramon: un scarabée et un pectoral allongé, probablement en bronze. Une autre plaque, sur le flan gauche, recouvre la cicatrice qui a permis l'éviscération.
Le scanner a révélé aussi un objet qui pourrait être un collier de perles.
Deux prothèses orbitales en forme de lune recouvrent les yeux du défunt. Le cerveau a été entièrement extrait. Enfin, Séramon présente au bassin les symptômes d'une maladie osseuse déformante que seule une étude pathologique approfondie permettra d'identifier avec certitude.

Quant à Ankhpakhered, âgé de 30 à 40 ans au moment de sa momification "La boîte crânienne est vide mais aucune trace de passage pour extraire le cerveau n'a été trouvé. De plus, la cage thoracique est enfoncée, ce qu'on ignorait. Enfin, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'un homme.
Le jeune thésard note quant à lui le mauvais état dentaire des deux momies "lié en grande partie à la nutrition des Egyptiens
".

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