Une étude menée en France a conclu, en se basant sur l'examen d'un crâne d'un spécimen attribué à Homo Floresiensis, que les caractéristiques crâniennes ne correspondaient pas avec celles de l'homme moderne, Homo Sapiens.
Antoine Balzeau du Muséum National d'Histoire Naturelle, ainsi que Philippe Charlier de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)/Université Paris-Descartes, ont mené une étude médicale sur le crâne Liang Bua (LB1), considéré comme étant l'holotype (spécimen de référence ayant servi à la description d'une nouvelle espèce) d'Homo Floresiensis. Ils ont utilisé la microtomographie à rayons X (micro-CT) sur l'épaisseur de la voûte crânienne et sur la configuration structurelle crânienne.
Ils ont constaté que le crâne ne partageait pas de traits communs avec les hommes modernes, mais qu'il avait des traits plus caractéristiques d'un ancien hominidé comme Homo Erectus, une espèce disparue qui serait la première espèce humaine à sortir d'Afrique*.
Homo Floresiensis, communément appelé le "Hobbit" en raison de sa petite taille et de ses pieds caractéristiques et que l'on pensait être une probable espèce humaine éteinte, a fait sensation dans les médias en 2003 après sa découverte sur l’île indonésienne de Florès. Il avait été mis au jour une équipe d'archéologues australo-indonésiens cherchant des traces de la migration humaine originale d'Homo Sapiens d'Asie vers l'Australie.
Les restent consistent en des squelettes partiels de neufs individus, dont un crâne complet, appelé LB1.
A ce jour, l'affaire reste ancrée dans la controverse et le débat scientifique,
Un individu "Hobbit" devait faire à peine 1.1m de haut, avait un petit cerveau, plus proche de celui d'un ancien hominidé. Le plus troublant a été de découvrir que les restes dataient d'une période relativement récente (probablement 12000 ans).
A côté des restes de squelettes ont été récupérés des outils en pierre datant de 94000 à 13000 ans.
Certains scientifiques ont suggéré après examen que le "Hobbit" était un homme moderne ayant souffert de microcéphalie et de maladie, entraînant ces singularités physiques.
D'autres études, cependant, étaient contre cette hypothèse. Cette dernière étude apporte de nouvelles découvertes suggérant que ces fossiles ne présentent pas de caractéristiques pathologiques et sont bien ceux d'une espèce humaine éteinte.
L'étude a été publiée dans le Journal of Human Evolution.
*Homo Erectus: depuis 1991, Bernard Wood, a proposé de désigner sous le nom d'Homo ergaster le groupe africain de fossiles d’Homo erectus. Dans cette optique, Homo erectus était désormais considéré comme exclusivement eurasiatique.
Sources:
Derniers articles sur Homo Floresiensis:
Révision de quelques caractères internes de LB1 © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN
Antoine Balzeau du Muséum National d'Histoire Naturelle, ainsi que Philippe Charlier de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)/Université Paris-Descartes, ont mené une étude médicale sur le crâne Liang Bua (LB1), considéré comme étant l'holotype (spécimen de référence ayant servi à la description d'une nouvelle espèce) d'Homo Floresiensis. Ils ont utilisé la microtomographie à rayons X (micro-CT) sur l'épaisseur de la voûte crânienne et sur la configuration structurelle crânienne.
Ils ont constaté que le crâne ne partageait pas de traits communs avec les hommes modernes, mais qu'il avait des traits plus caractéristiques d'un ancien hominidé comme Homo Erectus, une espèce disparue qui serait la première espèce humaine à sortir d'Afrique*.
Homo Floresiensis, communément appelé le "Hobbit" en raison de sa petite taille et de ses pieds caractéristiques et que l'on pensait être une probable espèce humaine éteinte, a fait sensation dans les médias en 2003 après sa découverte sur l’île indonésienne de Florès. Il avait été mis au jour une équipe d'archéologues australo-indonésiens cherchant des traces de la migration humaine originale d'Homo Sapiens d'Asie vers l'Australie.
Les restent consistent en des squelettes partiels de neufs individus, dont un crâne complet, appelé LB1.
A ce jour, l'affaire reste ancrée dans la controverse et le débat scientifique,
Un individu "Hobbit" devait faire à peine 1.1m de haut, avait un petit cerveau, plus proche de celui d'un ancien hominidé. Le plus troublant a été de découvrir que les restes dataient d'une période relativement récente (probablement 12000 ans).
La grotte où ont été retrouvés les restes d'Homo floresiensis en 2003, Lian Bua, Flores, Indonésie. Rosino, Wikimedia Commons
A côté des restes de squelettes ont été récupérés des outils en pierre datant de 94000 à 13000 ans.
Certains scientifiques ont suggéré après examen que le "Hobbit" était un homme moderne ayant souffert de microcéphalie et de maladie, entraînant ces singularités physiques.
D'autres études, cependant, étaient contre cette hypothèse. Cette dernière étude apporte de nouvelles découvertes suggérant que ces fossiles ne présentent pas de caractéristiques pathologiques et sont bien ceux d'une espèce humaine éteinte.
L'étude a été publiée dans le Journal of Human Evolution.
*Homo Erectus: depuis 1991, Bernard Wood, a proposé de désigner sous le nom d'Homo ergaster le groupe africain de fossiles d’Homo erectus. Dans cette optique, Homo erectus était désormais considéré comme exclusivement eurasiatique.
Sources:
- Popular Archaeology: "Study sheds more light on the “hobbit” people"
- Muséum National d'Histoire Naturelle: "La morphologie interne du crâne de l’homme de florès nous renseigne sur ses origines"
- Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines: "La morphologie interne du crâne de l’Homme de Florès nous renseigne sur ses origines"
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1 commentaire:
Certains penchent même pour un australopithèque tardif, tant son cerveau semble plus archaïque que celui d'homo habilis...
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